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Citations sur Poésies, 1953-1964 (14)

Le ceneri di Gramsci

.... Me ne vado, ti lascio nella sera
che, benchè triste, cosi dolce scende
per noi viventi, con la luce cerea ....

Les cendres de Gramsci

.... Je m'en vais, je te quitte, dans le soir,
qui, malgré sa tristesse, tombe si doux,
pour nous, vivants, dans la clarté cendrée ...
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par le langage et par le cœur.
Un homme fleurissait.
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Tu savais que pécher n'est pas faire le mal:
ne point faire le bien, voila le vrai péché
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La litanie du beau garçon
I.
La cigale appelle l’hiver
– quand chante la cigale
tout est clair et immobile de par le monde.
Là-bas le ciel est clair
– si tu viens ici que trouveras-tu?
De la pluie, des nuages et des pleurs d’enfer.
II.
Je suis un beau garçon,
je pleure tout le jour,
je t’en prie, mon Jésus,
ne me fais pas mourir.
Jésus, Jésus, Jésus.
Je suis un beau garçon,
je ris tout le jour,
je t’en prie, mon Jésus,
ah, fais-moi mourir.
Jésus, Jésus, Jésus.
III
Aujourd’hui c’est Dimanche,
demain je mourrai,
aujourd’hui je me vêts
de soie et d’amour.
Aujourd’hui c’est Dimanche,
dans les prés, de leurs pieds frais
les enfants sautent,
légers, dans leurs petits souliers.
En chantant à mon miroir,
je me peigne en chantant.
Dans mon oeil, il rit,
le Diable pécheur.
Sonnez ô mes cloches,
repoussez-le!
« Nous sonnons, mais que regardes-tu
en chantant dans les prés? »
Je regarde le soleil
des étés morts,
je regarde la pluie,
les feuilles, les grillons.
Je regarde ce que fut
mon corps d’enfant,
les tristes Dimanches,
et le temps perdu.
« Aujourd’hui on te vêt
de soie et d’amour,
aujourd’hui c’est Dimanche,
demain tu mourras. »
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Pluie nulle part 


Esprit d’enfant, le Ciel pleut

sur les foyers d’un pays mort : 

sur ton visage de miel et de merde 

un mois naît pluvieux. 


Le soleil blanc et brillant,
au-dessus de l’asphalte et des maisons neuves,
t’étourdit, et toi, nulle part, 

tu n’as plus d’amour pour les morts.


Esprit d’enfant, le Ciel rit
sur un pays désormais sans fumée :
sur ton visage de pisse et de fiel, 

se meurt un mois jamais né. 

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Les Cendres de Gramsci

Il suffit d’un instant de paix pour révéler,
au fond du cœur, l’angoisse,
limpide comme le fond de la mer
 
par un jour de soleil. Tu en reconnais,
sans la ressentir, la souffrance,
là, dans ton lit, poitrine, cuisses
 
et pieds relâchés, tel
un crucifié – ou tel Noé
qui rêve en son ivresse, et, naïf, ignore
 
la joie de ses fils, tandis que ceux-ci,
si puissants, si purs, se moquent de lui…
le jour est désormais sur toi,
 
dans la pièce, comme un lion dormant.
 
Par quels chemins le cœur
peut-il goûter une parfaite plénitude, en ce
mélange de béatitude et de douleur ?
 
Il suffit d’un instant de paix pour que s’éveillent
en toi la guerre, en toi Dieu. A peine les passions
se sont-elles apaisées, à peine s’est fermée
 
une fraîche blessure, et déjà, tu prodigues
une âme qui semblait entièrement prodiguée
en des actions de rêve, qui ne mènent
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Il pleut sur les confins 


Petit garçon, le Ciel pleut
sur les foyers de ton pays,
sur ton visage de rose et de miel
le mois naît pluvieux. 

Le soleil noir de fumée,
sous les branches des mûriers
te brûle, et, aux confins, 

toi seul chantes les morts. 


 
Petit garçon, le Ciel rit 

sur les balcons de ton pays ; 

sur ton visage de sang et de fiel, 

le mois meurt rasséréné.
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.
LES CENDRES DE GRAMSCI

Lo sandalo del contraddirmi, dell’essere
con te et contro te; con te nel cuore,
in luce, contro te buie viscere;

del mio paterno stato traditore
- nel pensiero, in un’ ombra di azione -
mi so ad esso attaccato nel calore

degli istinti, dell’estetica passione;
attratto da una vita proletaria
a te anteriore, è per me religione

la sua allegria, non la millanaria
sua lutta (…)


Scandale de me contredire, d’être
Avec toi, contre toi; avec toi dans mon cœur,
Au grand jour, contre toi dans la nuit de mes viscères;

reniant la condition de mon père
- en pensée, avec un semblant d’action -
Je sais bien que j’y suis lié par la chaleur

des instincts, de cette beauté qui me passionne;
fasciné par une vie prolétaire
née bien avant toi, je fais ma religion

de sa joie, non de sa lutte
millénaire (…)
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Je suis un homme ancien, qui a lu les classiques, qui a récolté les raisins dans la vigne, qui a contemplé le lever ou la chute du soleil sur les champs. (...) Je ne sais donc pas quoi en faire d'un monde créé, par la violence, par la nécessité de la production et de la consommation. Je déteste tout de lui : la précipitation, le bruit, la vulgarité, l'arrivée. (...) Je suis un homme qui préfère perdre plutôt que de gagner par des manières déloyales et impitoyables. Et la beauté c'est que j'ai l'effronterie de défendre cette culpabilité, de la considérer comme une vertu.

Fragment choisi
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Le miroir

Nu le miroir contemple
La solitude en lui-même,
Un ciel blanc et immense
Qui scintille dans le néant.
C'est le plafond. C'est l'ennui
De mon enfance.
Oui, là, sur l'argent lisse
Il y a la main très ancienne
D'Abel petit garçon.
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