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3,69

sur 918 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Un numéro de téléphone, un exemplaire de la Peau de Chagrin et un briquet de la Légion étrangère. C'est tout ce qui est retrouvé sur le cadavre d'un homme abandonné dans un bassin du Jardin des Tuileries. Alors qu'il piétine déjà dans une enquête sur la disparition de trois jeunes femmes, le commandant Julien Delestran est chargé de l'affaire ».
Pour l'équipe de Julien, il faut donner une identité à ce cadavre et avancer sur l'enquête en cours qui piétine.
Nous sommes loin des polars électriques qui font rage actuellement, et qui nous marquent par leur rythme échevelé et une certaine escalade dans la violence.
Jean François Pasques prend le temps de créer une atmosphère autour de Julien et de son enquête. D'ailleurs, il ne se passe pas grand-chose pendant une bonne grosse moitié du roman. Par contre, en respirant, on sent presque l'odeur un peu poussiéreuse des couloirs de la PJ. On s'imprègne d'une ambiance, on prend le temps de faire connaissance avec les personnages et de douter avec l'équipe. C'est comme si on était baigné dans une vraie enquête.
Le roman est d'ailleurs assez saisissant de réalisme : l'auteur est capitaine de police et sait de quoi il parle. Alors non, il n'y a pas de twist final qui nous retourne le cerveau, ni de scène d'action d'anthologie parce que ce n'est pas la vraie vie. Pour autant, l'auteur créée une vraie tension dans les dernières pages et on est suspendu aux dialogues entre les deux protagonistes. Sur ce point, en amoureuse des livres, j'ai adoré toutes les références à de grands classiques littéraires.

Il y a du Simenon dans les lignes de fils de Personne. J'y ai retrouvé une thématique très intimiste : la quête de filiation, et ce rapport au temps particulier et la mise au centre du récit de l'humain, des éléments de signature propres à Simenon.
Et j'aurai pu jurer qu'il était l'auteur du dernier paragraphe !
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Je viens de terminer "fils de personne " de Jean-François Pasques. L'auteur nous emmène à Paris où le commandant de police Delestran enquête sur le cadavre d'un clochard et sur la disparition de trois femmes. Une intrigue bien ficelée, un polar captivant et des personnages attachants. J'ai passé un très bon moment.
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Prix du Quai des Orfèvres 2023, Fils de personne de Jean-François Pasques, se présente comme un roman policier classique, d'enquête avant tout.
Au début des années 2000, le cadavre d'un homme âgé d'une soixantaine d'années, sans aucun papier d'identité sur lui, est retrouvé dans un bassin des Tuileries. Une blessure à la tête permet de supposer qu'il ne s'agit pas d'un accident. L'enquête sur les circonstances de sa mort est confiée à la PJ au groupe dirigé par Julien Delestan, secondé par Victoire Beaumont. On n'échappe donc pas ici non plus au duo mixte de flics différents en tous points, mais il est très bien exploité. En particulier parce que la jeunesse de Victoire permet à l'auteur de bien ancrer son roman dans l'époque actuelle. Cette nouvelle enquête leur est attribuée alors qu'ils sont déjà perplexes à la suite des disparitions successives de trois femmes, toutes de milieux aisés mais que rien par ailleurs ne semble rapprocher.
Le lecteur suit dès lors les policiers dans leurs enquêtes parfois bien fastidieuses, occasions pour l'auteur de montrer que la première qualité requise est la patience (la cause de la mort ne sera établie que vers la page 180), la capacité de s'intéresser à autrui, de s'interroger sans cesse sur ce qu'on pense avoir compris ; celle aussi de faire découvrir des destins douloureux abordés avec résignation mais sans panache particulier. C'est donc peu à peu que les flics vont découvrir l'identité du mort, établir des rapports etc. Et si, le lecteur ne s'ennuie pas un seul instant c'est que l'auteur propose une intrigue subtile sans excès et des analyses psychologiques très abouties, mais aussi une balade dans Paris hors des chemins battus et à la place originale qu'il accorde aux livres et à la lecture dont il fait la passion de certains de ses personnages. C'est toujours enrichissant jamais pesant parce que très bien intégré à l'intrigue. Ainsi quand Delestan passe par l'église Notre-Dame de l'Assomption ne manque-t-il de se rappeler que les obsèques De Stendhal y furent célébrées. Mais si Jean-François Pasques s'inscrit dans la lignée d'un prédécesseur c'est manifestement dans celle de Simenon, auquel il n'hésite pas à se référer : « C'était un emprunt à Simenon » écrit-il non sans un humour. Oui son univers fait penser à celui du père de Maigret, mais dépoussiéré de ses caractères réactionnaires et misogynes ; il n'en garde que les qualités et c'est plutôt séduisant ; enfin, il s'autorise aussi à la fin de l'enquête un brin de suspense, accélérant le rythme du récit tout en restant réaliste, l'équilibre est sauvegardé.
C'est un policier très réussi, qui propose une enquête passionnante qui ouvre sur une réflexion humaniste.
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Tout au long du livre, la patte particulière de l'auteur se fait sentir: un homme dont c'est la profession, un scientifique qui plus est. C'est cette particularité qui m'a plu.
Un étonnement pourtant: nulle mention des carences matérielles si souvent dénoncées pour que la justice puisse oeuvrer correctement, ni d'incompétences des dirigeants. Mais peut-être qu'à Nantes, la police dispose de moyens particuliers?
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Une enquête policière vue de l'intérieur, sans chichis, ni fioritures.
Du coup ça manquait peut-être un peu de rythme. Mais ça change et l'intrigue était originale.

J'aurais cependant aimé en apprendre plus les personnages, notamment sur l'histoire de Delestran.
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📖 Alors que l'équipe du commandant Julien Delestran piétine sur une affaire d'enlèvements de trois femmes, elle se retrouve face à une seconde enquête suite à la découverte du corps d'un marginal dans la fontaine d'un parc parisien...

💬 Ce polar est très original par son approche. Il n'y a pas couse poursuite, de rebondissement de folie ou de moyens techniques improbables.

Le sujet est maîtrisé, l'auteur donne beaucoup de détails sur les rouages et les coulisses de la mise en place des recherches et procédures. En fait, l'enquête démarre très tard, lentement, et le fond du roman ressemble plus à la chronique de la vie d'un flic qu'à un polar. Et si ce point a alimenté certaines critiques négatives, j'ai plutôt adhéré à ce concept et ce parti pris de l'auteur.

Une très bonne lecture pour commencer cette nouvelle année !
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Un homme est retrouvé mort près d'un bassin dans le jardin des Tuileries. le commandant Julien Delestran et son équipe sont aussitôt appelés sur les lieux.
En parallèle, la brigade enquête sur les disparitions inquiétantes de 3 mères de famille sans histoires.
Voici le point de départ de ces enquêtes finement menées, sans pathos, sans effusion de sang, par une équipe avec des vrais êtres humains.
Si vous cherchez les sensations, posez ce livre et passez à autre chose. Ici, rien de tout cela et ça fait du bien de tomber enfin sur des anti-héros.
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Créé en 1946 et placé sous la houlette d'un jury composé majoritairement de personnalités aptes à apprécier la véracité des oeuvres soumises à son jugement, le Prix du Quai des Orfèvres récompense un roman policier inédit qui bénéficie d'une belle visibilité avec un tirage d'au moins 50 000 exemplaires.
Le lauréat 2023 est Jean-François Pasques pour son « Fils de personne » qui met un scène le commandant Julien Delestran, chef de groupe à la PJ.
Alors qu'il piétine dans son investigation sur la disparition de trois femmes, le flic hérite d'un nouveau dossier : le cadavre d'un homme retrouvé dans l'un des bassins du jardin des Tuileries. Flanqué de son adjointe le lieutenant Victoire Beaumont, il gère les deux affaires en parallèle.
Son professionnalisme, son instinct et son empathie lui feront pénétrer le coeur de la souffrance des enfants nés sous X et démêler l'écheveau qui semblait inextricable.
Avec « Fils de personne », l'auteur, ancien de la PJ, nous glisse dans la tête d'un flic et décrit avec une telle précision le déroulement d'une enquête que nous avons l'impression d'y participer.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Un flic auteur de polar qui a du style et écrit bien, ça mérite d'être souligné.
Le roman nous plonge avec réalisme et force détails dans l'univers de la police. Mais on n'en attendait pas moins du prix du quai des orfèvres.
Le livre pêche un peu côté intrigue policière à mes yeux. Les enquêteurs patinent pendant l'essentiel du livre, puis tout se résoud d'un coup, presque par hasard. Bof sur ce plan là.
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J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur au @salondulivredenemours...
Je n'ai pas attendu longtemps avant de l'attaquer et je l'ai quasi lu d'une traite...
J'ai bien aimé le ton employé et cet univers de flic...
On évolue au sein du fameux 36 quai des orfèvres...
Tout est bien construit et je n'ai rien vu venir...
Le monde est fou et ils sont bien placés pour le savoir...
J'ai bien aimé...
Si tous les flics se reconvertissent en auteur de polars alors... On est tranquille !!!!
J'attends déjà le prochain...

📖Un numéro de téléphone, un exemplaire de la Peau de chagrin et un briquet de la Légion étrangère. C'est tout ce qui est retrouvé sur le cadavre d'un homme abandonné dans un bassin du jardin des Tuileries. Alors qu'il piétine déjà dans une enquête sur la disparition de trois jeunes femmes, le commandant Julien Delestran est chargé de l'affaire. le numéro de téléphone est sa première piste : c'est celui du CNAOP, l'organisme permettant aux enfants nés « sous X » de retrouver leurs parents biologiques. Mais tandis que le commandant essaie d'avancer sur cette nouvelle enquête, la précédente se rappelle à lui quand sa hiérarchie lui adjoint l'aide d'une psychologue. Tout d'abord sceptique face à cette « ingérence », Delestran est bien obligé de reconnaître que Claire Ribot sait mettre au jour la vérité aussi bien que le plus fin des limiers. Et qu'elle ne sera pas de trop pour sonder, avec son groupe, les tréfonds de l'âme humaine…
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