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Citations sur L'Étoffe du diable : Une histoire des rayures et des t.. (28)

Note 32
L'Allemagne connut aussi, à la fin du XVIIe siècle et dans la première moitié du XIXe siècle, ses "bêtes de Guévaudan". En outre, depuis la dernière guerre, nombreuses sont en Angleterre et en France les apparitions de "félins mystères" (l'expression est de V. Campion-Vincent) présentant avec la "bête" certaines ressemblances et ayant parfois une robe rayée. Un colloque organisé par le CNRS et consacré à ces apparitions s'est tenu à Paris au mois de novembre 1990.
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Géométriquement et métaphoriquement, le lien est très fort entre les rayures horizontales du vêtement pénitentiaire et les rayures verticales que forment les barreaux de la prison. Se croisant à angles droits, rayures et barreaux semblent constituer une trame, une grille, une cage même, qui isole encore plus le prisonnier du reste du monde extérieur. Plus qu'une marque, la rayure est ici un obstacle.
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Opposé à l’uni, le rayé constitue un écart, un accent, une marque. Mais, employé isolément, il devient illusion, gêne le regard, semble clignoter, s’agiter, s’enfuir.
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La peinture flamande des XVè et XVIè siècles utilise parfois un procédé qui consiste à placer, en un endroit soit central, soit focal du tableau ou du panneau, un personnage en habits rayés, sur lequel le regard du spectateur s'accroche dès le contact avec l'œuvre. Quelquefois, ce personnage rayé fonctionne comme un véritable trompe-l'œil. Memling, Bosch, Bruegel et quelques autres sont particulièrement habiles à mettre ainsi en exergue non pas un des acteurs principaux de la scène ou de l'histoire, mais un comparse de troisième ordre dont le seul rôle est de détourner momentanément notre regard d'une zone du tableau pourtant essentielle et qui demande à se dévoiler lentement. Dans son célèbre portement de croix (1564), par exemple, tableau de très grandes dimensions comportant plus de cinq cent personnages, Bruegel a placé presque au centre de la composition un paysan anonyme et parfaitement anodin, marchant d'un pas pressé, couvert d'un bonnet et vêtu d'une robe à rayures obliques blanches et rouges. Parce que ces rayures forment un fort écart visuel avec ce qui les entoure, c'est d'abord vers ce paysan que se dirige l'œil du spectateur, et non pas vers le premier plan du tableau ou Jean et les saintes femmes tentent de soutenir la Vierge éplorée, et encore moins vers l'arrière-plan de la scène où le Christ, tombé sous le poids de sa croix, est perdu, comme oublié au milieu d'une foule indifférente.
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"La rayure médiévale était cause de désordre et de transgression. La rayure moderne et contemporaine s'est progressivement transformée en instrument de mise en ordre." (p. 15)

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Cela dit, l'homme propose et la rayure dispose Sa nature et son fonctionnement propre ne peuvent se plier totalement aux codes que la société voudrait lui faire exprimer. Il y a toujours dans la rayure quelque chose qui résiste à l'instauration de systèmes, quelque chose qui porte le trouble et la confusion, quelque chose qui "fait désordre".
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Le verbe barrer, qui est souvent synonyme de rayer, souligne très justement comment les barreaux sont des rayures et les rayures, des barrières.
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Du bouffon à l’insensé et de l’insensé au forcené, il n’y a pas de rupture mais au contraire un parcours tragiquement cohérent, qui a pu être celui des rayures.
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La rayure joue toujours un rôle de trompe-l’œil. Elle montre et elle cache à la fois […]
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[…] il semble s’être progressivement établi que la rayure vestimentaire avait une connotation plus masculine que féminine […] On oppose parfois le décor rayé masculin et le décor semé féminin (ce qui renvoie souvent à l’opposition archétypale entre le long et le rond).
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