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En Yougoslavie, en septembre 1989, Silva, 17 ans, a disparu à l'issue de la fête de son village, une disparition qui coïncide avec le début de l'éclatement du pays. Au milieu des troubles, l'affaire est classée. Au fil des années seul Mate, frère jumeau de Silva, continue de chercher sa soeur, persuadé qu'elle est toujours en vie, à l'étranger.

Le roman court de 1989 à 2017. L'enquête policière prend peu de place, c'est surtout une étude des conséquences d'une disparition inexpliquée pour les proches. Conséquences sur la famille marquée à tout jamais, dont la vie s'est comme arrêtée le 23 septembre 1989 ; sur les petits amis, soupçonnés tour à tour ; sur les habitants du village de Misto. L'analyse psychologique est fort bien menée. En toile de fond, le passage de la Yougoslavie à la Croatie avec la guerre civile, la disparition d'un cadre de vie et de ses valeurs, la découverte de la société de consommation, le développement du tourisme et la spéculation immobilière. J'ai trouvé tout cela très bien fait et prenant et j'ai dévoré ce roman en deux jours.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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J'ai lu un grand nombre de pages en diagonale. de nombreuses descriptions parfaitement inutiles. Dommage car l'intrigue est séduisante. Mais le style est assez pauvre et de nombreuses descriptions et réflexions des personnages sont sans intérêt. le regard porté sur la fin du régime yougoslave et les premiers pas de l'indépendance croate est assez clairvoyant C'est peut-être ce qui a le plus retenu mon attention.
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, la narration qui alterne à chaque chapitre un personnage, est trop lente à mon goût. En 1989, Silva, 17 ans, disparaît de Misto, petit village de la côte dalmate en Croatie. Elle ne laissera aucune trace, évaporée. Sa famille : Vesna, sa mère, Jakov, son père et Mate, son jumeau, passeront 30 ans à la chercher, à suivre des pistes hypothétiques à travers l'Europe. L'éclatement de la Yougoslavie en arrière plan ouvre la voie à une nouvelle Croatie plongée dans la crise éco, la spéculation et l'exploitation touristique à outrance. L'épilogue s'écrit en 2017 avec la résolution de l'affaire
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J'aime lire des polars, voyager et sortir des sentiers battus. Je ne pouvais donc pas passer à côté du premier polar croate traduit en français!

(...) Dans ce roman -qui relève selon moi davantage d'un drame familial et/ou d'un roman d'apprentissage sur fond d'histoire croate que d'un polar-, l'auteur nous plonge dans l'intimité d'une famille dévastée par la disparition tragique de l'un de ses membres.

En ce samedi de la fin septembre 1989 à Misto, un bourg de la côte dalmate, une famille croate vit ses derniers instants de bonheur et d'insouciance. Lorsque Silva quitte la maison ce soir là pour se rendre à une fête en bas dans la baie, ses parents ne se doutent pas un instant que « Allez, salut » seraient les derniers mots que leur adresserait leur fille de dix-sept ans.

Le 23 septembre 1989 marque le début de la fin pour Vesna, Jakov et le frère jumeau de Silva, Mate. Brisée, la famille entame une longue et douloureuse descente aux enfers. Leur vie se résume désormais à l'attente des nouvelles de l'enquête menée par Gorki Šain, inspecteur à Split. Si elle livre assez rapidement quelques éléments et révèle des aspects méconnus de la personnalité et de la vie de Silva, les nouvelles deviennent de plus en plus incertaines et irrégulières et l'enquête finit par stagner. Alors que la Yougoslavie vole à son tour en éclats et sombre dans la folie meurtrière, l'affaire est reléguée aux oubliettes avant d'être définitivement classée. Mais Mate refuse catégoriquement de tourner la page et d'abandonner sa soeur.

L'eau rouge est une histoire de disparition, de blessures immenses et de deuil impossible. Une histoire d'absence. Une absence omniprésente, obsédante, qui emprisonne et détruit. Comment survivre à la disparition brutale et inexpliquée d'un enfant, d'une soeur? Comment avancer lorsque la vie n'a plus de sens, envisager le futur si le présent est insupportable? Comment gérer l'inconnu, l'incertitude qui ronge et détruit à petit feu?

En alternant les points de vue de Vesna, Jakov et Mate et ceux de personnages secondaires évoluant hors du cadre strictement familial, Jurica Pavičić donne une dimension plus globale à ce drame en analysant non seulement la façon dont la disparition de Silva a détruit à jamais l'équilibre familial mais également la manière dont elle a durablement affecté de nombreuses personnes ayant gravité autour d'elle.

Si le style très factuel et la narration au présent m'ont au départ quelque peu gênée, je n'y ai bientôt plus fait attention tant l'auteur a su me toucher à travers le vécu de ses divers personnages. Il retranscrit ainsi avec beaucoup de justesse et de sensibilité, et sans jamais céder au pathos, une multitude de sentiments et de comportements parfois très variés. Enfin, les bouleversements historiques -la chute du communisme, la guerre civile, l'afflux des capitaux étrangers massivement injectés dans le secteur du tourisme- sont abordés de façon habile à travers le vécu de certains personnages secondaires. Une alternance de personnages et de thèmes intéressante et réussie!

Malgré la tristesse infinie qui se dégage parfois de ce roman, L'eau rouge fut une très bonne lecture et Jurica Pavičić un auteur que je relirai très volontiers.


Lien : https://livrescapades.com/20..
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Mais quelle oeuvre ! Je ne sais pas pourquoi ce livre est classé "policier". Certes il y a une enquête, une intrigue. Mais tellement secondaire par rapport au souffle du récit : historique, poétique avec un principe narratif original . C'est absolument remarquable. Découverte fortuite par cadeau : quelle chance !
Belle traduction, avec quelques erreurs de terme (on ne dut pas parce-choc pour un bateau, mais pare-battage, pas corde, mais amarre etc...) qui ne doit en aucun cas vous empêcher de faire une magnifique découverte. A lire lentement : encore une fois, ce n'est pas un livre policier.
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L'histoire m'a semblé manquer de rythme mais cela tient probablement à la construction originale du récit, alternant les points de vue des divers protagonistes directement ou indirectement liés au drame, tout au long d'une période de trente ans, qui verra l'évolution des divers acteurs et survivants à travers l'histoire post-communiste croate.
J'ai aimé la structure originale de l'intrigue et des destins individuels des personnages liés à la disparition(chaque chapitre leur étant consacré tour à tour), et plus particulièrement la quête ininterrompue du jumeau survivant, qui n'aura jamais perdu espoir avant de trouver une forme de paix et de bonheur bien mérité.
Au final, une belle histoire poignante et touchante.
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Croatie, le 23 septembre 1989, Silva, 17 ans, quitte la maison de ses parents pour aller à une soirée. Elle n'en reviendra jamais. L'enquête sur sa disparition commence dès le lendemain et est menée par l'inspecteur Gorki Sain. Des zones d'ombre apparaissent dans la vie de Silva ce qui laisse perplexe ses parents Vesna et Jakov et son frère jumeau Mate. Les recherches se poursuivent sur plusieurs années sans donner de résultats probants. Quand le régime de Tito tombe, la disparition de Silva s'évanouit dans les soubresauts de l'Histoire.

« L'eau rouge » est un roman au rythme lent comme l'attente de la famille de Silva. de 1989 à 2017, Mate va transformer sa vie en quête, pendant que son père baissera lentement les bras et que sa mère patientera obstinément. Trois décennies pendant lesquelles Mate traversera l'Europe à suivre des pistes plus ou moins solides. En l'absence de corps, la famille ne peut faire son deuil et oublier Silva. Ne pas savoir les mine et c'est également le cas de l'inspecteur Gorki Sain qui sera toujours hanté par cette affaire. La narration du roman alterne entre les points de vue des différents protagonistes et nous offre une intrigue parfaitement construite et maîtrisée.

Comme dans « La femme du deuxième étage », Jurica Pavicic inscrit son intrigue dans l'Histoire de son pays. La disparition de Silva est le miroir de celle de la Yougoslavie. Durant les trois décennies de recherches, le monde change : le mur de Berlin tombe, la Yougoslavie se déchire, la Croatie devient un état et le tourisme de masse commence à l'envahir. L'auteur mêle avec intelligence le chaos intime de la famille de Silva avec celui du pays.

« L'eau rouge » était le premier roman de Jurica Pavicic que je découvrais après la lecture de son deuxième roman. Celui-ci m'a semblé plus tendu, plus réussi. Tout le roman est habité par l'absence de Silva, par l'érosion des liens familiaux et sociétaux.
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