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Ok on ne va pas passer par quatre chemins : ce fut une lecture en demi-teinte pour moi. J'ai pensé l'abandonner à plusieurs reprises mais le fait qu'il ait obtenu autant de prix littéraires m'intriguait.

J'ai trouvé le début très long : cette histoire commence au sein d'une famille tchécoslovaque (plus précisément croate à notre époque) en 1989. Silva, une jeune fille de 17 ans disparaît du jour au lendemain sans laisser de trace. L'histoire de sa recherche est étroitement liée à celle du pays puisque la chute du communisme va pousser vers la sortie le commissaire en charge de l'enquête et donc classer l'affaire très rapidement..

J'avais sauté cette partie du résumé : je m'attendais à ce que, comme dans un polar classique, on suive une enquête et que des révélations soient faites au fur et à mesure.
Cependant, comme vous pouvez le deviner, ici ce n'est pas le cas puisque chaque chapitre va se concentrer sur les tranches de vie des personnages secondaires jusqu'à la résolution de cette fameuse enquête 30 ans après.

Personnellement ce procédé n'a pas fonctionné sur moi, même si je dois admettre qu'il y a un petit côté original. Je suis davantage adepte du sensationnalisme dans les polars/thrillers : donnez moi des meurtres, du sang, et même une petite touche de paranormal et là je serai pleinement satisfaite 😈😂

Cependant, j'ai choisi ce livre car le résumé laissait penser que la partie historique allait y occuper une place prédominante. Sur ce point j'ai aussi été un petit peu déçue puisque je m'attendais à ce qu'elle soit davantage étoffée !

Je dois malgré tout admettre que la fin m'a agréablement surprise. Les révélations sont surprenantes et bien ficelées et l'on comprend davantage pourquoi l'auteur a utilisé ce procédé. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce dénouement.

Je ne regrette donc pas de l'avoir lu jusqu'au bout même si ça dans sa globalité, j'ai eu la sensation de rester sur ma faim.

J'ai vu qu'il était super bien noté sur Babelio (4,1🌟) donc peut être que la magie opérera sur vous ! N'hésitez pas à me dire en commentaire si vous l'avez lu et ce que vous en avez pensé 🥰

Ma note : 🌟🌟,25/5
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Une si longue absence

En bon connaisseur des faits divers qui détruisent des existences de manière irrémédiable, l'auteur croate signe un premier roman à l'intrigue tragiquement réaliste mais au style bien trop fade.

La volonté de l'auteur est simple nous montrer les conséquences de la disparition de Silva sur ses proches. Ainsi les chapitres adoptent le point de vue d'un personnage intimement touché par ce drame. On découvre comment chacun réagit à cette nouvelle réalité, Silva n'est plus là.

La question du deuil impossible sous-tend tout le récit. Que faire quand votre cri d'agonie est assourdi par le fracas des bombes ? Comment continuer à vivre lorsque votre coeur saigné à blanc est éclipsé par le coeur d'une nation saigné à blanc ?

Malheureusement ce questionnement est amené par un style très plat qui nécessite d'être suffisamment en empathie avec les personnages pour s'intéresser à leurs sorts. L'auteur possède une formation de journaliste est cela se ressent fortement dans sa plume. le ton est très formel, le récit est narré au présent comme un épais Rapport d'enquête. L'état d'esprit des protagonistes est clairement établi mais cela manque cruellement de romanesque et ne suffit jamais à faire voyager le lecteur sur les terres croates.

C'est probablement l'effet recherché par l'auteur, démontrer à quel point un triste et banal fait divers peut dévaster des vies le tout sur un ton très factuel. Un parti pris qui ne m'a pas entièrement convaincu.

Lien : https://culturevsnews.com/
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Escale en Yougoslavie avec le roman L'eau rouge de Jurica Pavicic. Après avoir lu de très nombreuses critiques élogieuses à son sujet j'ai eu envie de m'y mettre à mon tour. Malheureusement ce ne fut pas le rendez-vous espéré. Pour tout dire, je suis resté quelque peu sur ma faim.

Dans ce roman nous sommes dans un village de la côte dalmate sur la mer Adriatique, Misto. Lors d'une soirée, une jeune fille disparait. Son père Jakov, sa mère Vesna et son frère jumeau Mate se dépensent sans compter afin de la retrouver pendant que la police prend l'enquête à la légère jugeant cela comme une fugue. Ce n'est qu'après plusieurs années pendant lesquelles le pays connaîtra la guerre et que la ville soit devenue une station balnéaire que le mystère sera enfin résolu. le dénouement est quelque peu invraisemblable. La grande question qui sous-tend ce roman est comment survivre à une telle tragédie.

L'eau rouge permet au lecteur de découvrir une région et un pays avant et après les terribles événements qui ont marqués son histoire. de plus, le frère jumeau de la disparue et son père parcours l'Europe à la recherche de la jeune femme. Nous nous promenons beaucoup dans ce roman.

Je dois admettre que j'ai eu un peu de mal avec la narration. de plus, certaines scènes sont répétitives. J'ai souvent eu l'impression que l'auteur se devait de décrire avec exactitude toutes les actions de ses personnages. L'intrigue s'étire ainsi inutilement. Cependant les derniers paragraphes sont très touchants.
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Libraire, c'est un sacré métier ! Ou un métier sacré. L'expression vaut dans les deux sens. Quand j'ai demandé au libraire, de Saint-Pierre d'Oléron de me conseiller un livre qui l'avait agréablement surpris dernièrement, il s'est dirigé vers L'eau rouge.
Un titre, et un auteur (Jurica Pavičić, croate de nationalité) que je ne connaissais en rien. Mais ce qu'il m'en a dit a fait son chemin dans ma tête et une petite lumière s'est éclairée : un polar qui n'en est pas vraiment un, mais un roman qui traverse les années et l'histoire de la Croatie en même temps, même si celui-ci n'est en rien un roman historique.
Donc vous voilà prévenus, et comme aurait dit Magritte « ceci n'est pas une pipe ».

Intriguée que je suis, et intrigués vous serez. du moins, je l'espère…

Donc tout commence en 1989, à Misto près de Split où une jeune fille disparaît soudainement. Dès les premières enquêtes, on se rend compte que sous des dehors proprets, cette jeune demoiselle cachait son jeu. Mais les parents, Jakov et Vesna, ainsi que son frère jumeau Mate, refusent les conclusions de la police et continuent de chercher Silva, d'autant plus qu'un témoin affirme l'avoir croisée au départ de la gare internationale. Mais alors pourquoi ne donne-t-elle pas signe de vie ? Et pendant des années, Mate remuera ciel et terre pour la retrouver.

C'est un incroyable parcours que le lecteur va entreprendre en compagnie de Mate, à travers l'Europe, mais aussi à travers le temps, car ses recherches vont durer plus de vingt ans. Et ce sera l'occasion d'être confronté à l'histoire et aux événements terribles qui ont traversé le pays (conflit contre Slobodan Milošević par exemple).
Ce sera aussi l'observation de bouleversements au sein de plusieurs familles, de bouleversements politiques, aussi dans le paysage architectural du pays, de la montée en puissance de la corruption. Mais en plus de tout cela, il faut aussi noter le rôle tenu par le policier, Gorki Sain, qui tient les rênes de l'enquête, les relâche puis les reprend avec maestria pour conclure l'affaire.

Un roman époustouflant !
Un auteur brillant, qui a raflé de nombreux prix, brillamment secondé par Olivier Lannuzel le traducteur.
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En 1989, Sylva, jeune étudiante, apparement sans problèmes, disparait brusquement la nuit de la fête des pêcheurs à Misto, village de la côte dalmate. Elle a été aperçue avec le fils du boulanger, alors que son petit ami n'était pas présent ce soir là. Puis, plus rien, aucune trace.
A l'hypothèse du crime, rapidement abandonnée faute de preuves et de suspects, succède, à la suite d'un témoignage, celle de la disparition volontaire mais inexpliquée.
Qui est Sylva ? Quels secrets cachait-elle ? Pourquoi se serait elle enfuie sans jamais donner de nouvelles ? Confrontée à ces questions, sa famille se déchire, les liens se distendent, les parents et le frère jumeau ne parviennent plus à communiquer. le couple se sépare.
Bientôt le policier qui menait l'enquête est remercié, vite remplacé par un jeune collègue qui ouvre à peine le dossier. Nous le retrouverons plus tard, dans un autre rôle, mais toujours impliqué dans l'affaire.
Le père de Sylva, puis son frère poursuivent inlassablement les recherches, à proximité, puis en Europe, à Trieste, Barcelone, Göteborg.
En parallèle, le contexte évolue. La Yougoslavie connait ses derniers jours, remplacée par des états qui entrent en guerre. L'ancien monde communiste disparait, laissant place à un fort développement économique et touristique et à une corruption rampante. Les acteurs sont les mêmes mais ils ont souvent changé de casquettes.
Jurica Pavicic entrelace la dimension de l'enquête policière et de la sphère individuelle et celle de l'histoire récente de la Croatie. Désintégrations familiales et politiques se répondent en écho. Offrant ainsi plusieurs niveaux de lecture, il nous livre un roman dont la densité et l'intensité nous étreignent.
Revenons à la disparition de Sylva. Elle trouvera son explication à la fin du livre. Des grains de sable en auront gêné l'élucidation -un bloc de rocher tombé lors d'un tremblement de terre, un témoignage peu clair- et auront modifié le cours des évènements et le devenir des membres d'une famille et d'un policier.
Plus qu'un polar, L'eau rouge est un beau roman noir, aux accents sociaux et historiques, et à l'intrigue savamment construite.




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Ce roman est plein d'originalités.

Un polar croate. Voilà la première originalité. Un polar croate dans lequel, en immersion, le régime de Tito chute au fil des pages. La dictature tombe et les tremblements d'une société bancale touchent tous les secteurs.
Un polar dont l'intrigue se vit sur plusieurs décennies. de 1989 à 2017, on suit les protagonistes : les différentes forces de l'ordre, les membres de la famille de la disparue.
Car le vide qui persiste est celui d'une jeune fille disparue, Silva, 17 ans.
C'est commun comme point de départ mais, encore une originalité, Silva se découvre au fil de l'eau malgré son absence et c'est un personnage à part entière.
Enfin, c'est un polar terriblement humain. Une palette magnifique de personnages marqués à vie par une tragédie sans fin apparente.

Vous l'aurez compris, j'ai réellement apprécié ma lecture.
J'ai adoré découvrir une partie de l'histoire de la Croatie grâce à ces pages. J'ai voyagé en même temps que les personnages dans leur quête. L'évolution de la société et le changement de régime politique sont des éléments très intéressants du récit.
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Cet ouvrage n'est pas un polar ou plutôt, il se présente comme tel mais c'est, à mon avis, justement ce qui fait l'aspect policier du roman qui a ici le moins d'intérêt.
Une jeune fille disparaît qu'elle ait été tuée ou qu'elle ait volontairement fui ne constitue donc pas l'originalité de ce livre.
Ce qu'une disparition soudaine et inexpliquée suscite, quelles sont les réactions des proches, des villageois concernés, comment s'organisent les recherches, quel est l'influence du temps sur la perception de la disparition sont autant de points captivants et habilement tenus ici.
Si l'on ajoute à tout cela l'empreinte forte d'une région qui va subir de dramatiques bouleversements pour finir par se calquer sur les modèles dominants du monde, on comprend tout l'intérêt réel de ce livre.
Bien que long et n'évitant pas les répétitions, le style et la clarté de la traduction rendent « L'eau rouge » très prenant.
C'est au final en tous points une belle leçon de résilience.
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Ce n'est pas vraiment un polar, l'intrigue n'est pas le sujet le plus important.
En fait, la disparition est juste un prétexte pour parler d'un pays qui connaîtra la guerre et va se déchirer.
Le sujet est intéressant (la guerre en Yougoslavie, la vie et la souffrance des personnes….) mais lorsqu'on attend un vrai policier, et non un drame psychologique, on est un peu déçue.
Pas grave, c'est une bonne lecture.
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Ce roman raconte la disparition d'une jeune fille de 17 ans du jour au lendemain et des répercussions sur la vie de ses proches. le récit s'étale sur 20 ans, entre 1989, date de la disparition de Sylva à 2017, période durant laquelle la Croatie a subi des événements majeurs : fin de la Yougoslavie, guerre serbo-croate, création de la Croatie, ouverture au tourisme de masse…

Je suis passée un peu à côté de ce roman qui m'a moins plu que ce que j'espérais. C'est peut-être dû au début qui est paradoxalement très lent et trop rapide: très lent car pendant la moitié du livre, on découvre les réactions de la disparition de Sylva sur sa famille et trop rapide car l'auteur ne prend pas le temps de nous montrer la famille avant le drame et on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages avant qu'ils ne s'enfoncent dans un marasme qu'on dirait volontaire..

La deuxième partie m'a un peu plus plu car l'auteur en profite pour brosser un portrait de la Croatie et de sa naissance mouvementée après l'implosion de la Yougoslavie Il le fait avec beaucoup d'ellipses et à travers des personnages plutôt secondaires et j'aurais aimé que cet aspect-là soit plus important. Chaque chapitre donne le point du vue d'un personnage, ce qui permet d'avoir accès à plusieurs facettes de l'histoire à travers les pensées de différents protagonistes. C'est nécessaire car les personnages ne partagent jamais leurs pensées avec les autres et il y a peu de dialogues. ça a d'ailleurs participé à la sensation de lenteur du début car les personnages découvrent des choses mais n'en font jamais part aux autres et du coup l'histoire n'avance pas. Ils sont par exemple persuadés qu'un personnage sait ce qui s'est passé, le haïssent pour son silence mais ne lui pose jamais de questions.

Le titre quant à lui est une référence biblique qui montre une vision très pessimiste de la vie, notre “civilisation” étant en fait un fléau envoyé par Dieu en échange d'une quelconque faute originelle. Cette vision très catholique fait sans doute référence à l'identité croate, catholique fervente en opposition à l'athéisme yougoslave mais il me manque des références culturelles pour bien comprendre les relations et les pensées décrites par l'auteur.
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Je ne suis pas un grand spécialiste des thrillers / polars mais en est-ce vraiment un ?
L'histoire est très classique, une jeune fille disparaît.
Mais le pays l'est moins puisque cela se déroule en Croatie et dans une petite ville à proximité de Split.
Et encore, je dis la Croatie, mais cela s'appelait lors de sa disparition la Yougoslavie.
Et on suit, l'évolution des différents protagonistes sa famille, l'accusé initial, les, témoins, l'enquêteur tout au long de leurs recherches qui s'entremêlent avec les bouleversements de ce pays, qui passe du communisme yougoslave, à la guerre Serbie / Croatie à l'Europe pour les Croates qui découvrent le capitalisme et une économie orientée frtmeent verd le tourisme.
Et le dénouement final arrivera lorsque on pense que es tensions commencent à s'apaiser.
Très intéressant et je remercie l'amie qui me l'a conseillé.
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