Et le désert disparaîtra

L'écriture assez rythmée permet de passer outre un début un peu long pour finalement vivre une accélération qui s'achève sur une émotion que je ne pensais pas ressentir en lisant le résumé. C'est à la fois surprenant et bouleversant. Marie Pavlenko nous pousse à mettre en perspective ce qui nous semble pourtant encore trop anaudin aujourd'hui...

Samaa vit dans le désert avec sa mère, au sein d'une communauté qui subsiste de la "chasse" aux arbres. Ces derniers ont quasi disparu, et les chasseurs du clan les échangent à la ville contre des rations d'oxygène, d'eau et de nourriture. Samaa rêve de devenir chasseuse, comme l'était son père, mais cela lui est refusé car elle est une femme. Pour leur prouver qu'ils ont tort, la jeune fille va les suivre lors d'une chasse. Mais elle se perd dans une tempête de sable, et trouve refuge dans une trouée, auprès d'un arbre gigantesque, Naïa.
Blessée et disposant de peu de ressources, elle va prendre conscience de la vie et de l'importance des arbres...

Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire (la description de cette Terre quasi détruite, où les hommes se nourrissent d'eau gélifiée et de barres protéinées, m'a fait déprimer, c'est assez réaliste), ce roman nous délivre finalement un beau message d'espoir à la fin, avec cette idée que les arbres résistent et survivent. J'ai souri devant l'ingénuité de Samaa, quand elle découvre Tewida par exemple. La jeune fille est forte et émouvante, dans sa volonté de défendre ses idées. J'ai beaucoup apprécié le fait que, malgré son jeune âge, elle se batte jusqu'au bout pour les défendre.

Un roman touchant, une fable écologique qui fait réfléchir à l'importance de la nature.
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J'adore le style de Marie Pavlenko et j'ai encore pris beaucoup de plaisir à lire ce roman.

Deux sujets très intéressants sont abordés dans ce livre : l'écologie et l'égalité. Quelle est la place de la femme dans une société où la chasse est réservée aux hommes ? On suit les aventures de Samaa qui se bat pour réaliser son plus grand rêve : devenir chasseuse. A travers son périple elle en apprend beaucoup sur la place de la biodiversité dans un monde où il n'y en a presque plus.

Rapide et agréable à lire, c'est une belle surprise

J'ai toujours voulu lire Un si petit oiseau de Marie Pavlenko mais je n'ai jamais vraiment eu l'occasion. Ça fait déjà quelque temps qu'il est dans ma PAL...
Une amie m'a offert ce livre et avant de le lire, le thème principal, l'écologie, m'a beaucoup intrigué.
Samaa, le personnage principal, est une fille de 12 ans, qui comme tous les enfants, a des rêves. Comme elle est sûre d'elle, courageuse et peut-être aussi un peu têtue, elle est prête a tout pour les réaliser. Elle veut devenir chasseuse (comme son père, décédé), mais cette tâche est malheureusement réservée aux hommes de sa tribu. Elle va donc un jour les suivre, se perdre en plein milieu du désert et faire une rencontre qui changera ses idées et celles de sa tribu à jamais.
Samaa est très attachante (et guerrière) et j'ai beaucoup aimé la voir évoluer au fur et à mesure du roman.
Mais mon personnage préféré est l'Ancienne. Elle sait tant de choses que personne ne la croit, elle est prise pour une folle et est négligée. Malgré son absence dans une grande partie de l'histoire (elle apparaît juste au début de l'histoire), elle joue un rôle fondamental et influencera, à la fin du livre, les pensées de Samaa.
Personnellement, j'ai bien réussi à entrer dans l'histoire, à respirer le vent du désert et à ressentir la chaleur. Mais il est assez lent; il faut du temps pour comprendre ce que Samaa veut dire quand elle se réfère à de nouvelles choses qu'elle découvre (par ex.: les yeux --> une araignée).
En conclusion, ce roman est facile à lire mais c'est vrai qu'il faut un peu de temps pour s'adapter à son rythme. Son thème principal et la morale de l'histoire c'est l'écologie, une cause importante et sérieuse que pas tout le monde respecte.
C'est un livre engagé, vivant, inspirant et féministe que je vous recommande à tous.
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Je continue mes lectures de Marie Pavlenko, cette fois sur le thème de la nature.

C'est le monde de demain, où la Terre n'est plus que désert. Où on découvre un peuple, un camp. Les femmes s'occupent des enfants et font de la couture et les hommes chassent. Mais attention, chassent les arbres. C'est en échangeant les arbres contre nourriture et oxygène que l'ensemble du camp arrive à (sur)vivre.

On y découvre Samaa, adolescente qui aspire à mieux que sa vie tranquille. Elle rêve de suivre les pas de son père chasseur (mort lors d'une chasse). Elle quitte donc le camp et se retrouve coincée dans une trouée.

Une jolie dystopie, que j'ai trouvé poétique. Je me suis rapidement attachée à Samaa, j'ai aimé son tempérament, ses envies, ses réflexions.

J'ai trouvé un peu long et répétitif (mais en même indispensable au récit) la partie où Samaa se trouve dans la trouée.

Un joli moment de lecture.

L'auteure a vécu en Jordanie, elle parle ici du désert du Wadi Rum (désert de Lawrence d'Arabie) et des Bédouins.

Elle nous conte une fable sur le respect de l'environnement .

Ode à la nature ! Ode à la beauté des arbres qui sont la vie !

Le désert est vivant ... il court et avec lui les arbres disparaissent et l'eau devient rare.

Samaa a 12 ans, petite fille téméraire, mais les filles ne peuvent chasser ; elle veut devenir chasseuse, la première de la tribu pour changer dit-elle le destin de toutes les femmes.

Elle va désobéir - le désert va l'engloutir !
Tomber dans une trouée au pied d'un gros arbre qu'elle appellera Naïaa l'arbre-mère.
Elle va y survivre et retrouver des gestes oubliés.

Le rythme du livre est lent mais d'une beauté rare où la nature est dévoilée dans toute sa splendeur.

"J'écoute le monde qui boit partout et la pluie qui chante sa musique" . (P;130)

°(( Petit aparté - j'ai lu ta chronique , ma fille, et moi aussi j'ai pleuré )) °

Comment pourrions-nous rester insensible à l'abattage sauvage d'un arbre, ses bras qui se tendent vers le ciel, son feuillage qui bruit, ses racines qui retiennent l'eau, la Vie !

Heureusement, la fin est douce et pleine d'espoir.

formidable roman écologique, à faire découvrir aux ados mais pas seulement! dans un monde où le végétal n'existe quasiment plus, où l'eau est une denrée plus que rare, une jeune fille va redécouvrir l'importance de la nature... la sécheresse actuelle rend ce livre d'autant plus d'actualité!

L'histoire de Samaa est bouleversante... un camp en plein désert où elle habite avec sa mère, sa tribu, et cette vieille femme qui n'en finit plus de mourir et de radoter sur un temps où les arbres étaient debout et attiraient l'eau et la vie. Dans le pays de Samaa, pas d'eau mais du sable, des bêtes féroces à l'affut, peu d'air, pas d'arbres, à part ceux que l'on chasse dans les trouées, de plus en plus rares, de plus en plus lointaines... C'est justement le rêve de Samaa, devenir chasseuse d'arbres, comme son père qui en est mort, comme son meilleur ami. Chasser l'arbre, le débiter en tranches pour le vendre en ville.
Avec ce qu'il rapporte on peut acheter des capsules hydratantes, des bouteilles d'oxygène, des barres énergétiques...
Le problème de Samaa, c'est qu'une fille ne peut rejoindre les chasseurs. Alors un jour, elle part derrière eux, en catimini, elle les suit, et se perd dans cet immense désert.
La rencontre qu'elle fera sera déterminante pour son avenir et celui des siens.
Une fable écologique, philosophique, littéraire, poétique, d'une beauté à couper le souffle, d'une humanité merveilleuse. Une de mes plus belles lectures. Un roman qui fait son chemin en nous et ne nous quitte jamais tout à fait.

Une formidable fable écologique, terrible aussi. L'histoire d'une jeune fille qui veut devenir chasseuse d'arbres, comme son père et son meilleur ami. Sa fuite du camp pour les suivre, sa solitude dans le désert où elle s'est perdue, sa peur des bêtes féroces qui la guettent et cette découverte essentielle qu'elle va faire qui va bouleverser à jamais son regard sur les arbres. C'est un texte court mais incroyablement dense, qui prend aux tripes et qu'on ne peut lâcher. (J'ai relu trois fois les derniers chapitres tant ils sont poignants) Je conseille la lecture de ce texte engagé (mais pas donneur de leçon) à tous. Quand on referme ce livre, on ne peut que ce sentir concerné par la protection de la nature.

Beau, poétique, sensible, écolo... Il m'a fait encore plus aimer les arbres, les chérir. J'aime l'héroïne aventurière, et le climat général du désert qui fait voyager. Comment ne pas penser au Petit Prince de Saint-Exupéry, ou à la Nuit de Feu d'Eric-Emmanuel Schmitt ? Dans cette sécheresse, on ressent notre corps, et on a peur aussi. Une petite ouverture ce que pourrait être un monde où les arbres deviennent une ressources rares, pourchassées, et maternantes à la fois. Une belle réflexion sur le lien entre homme et nature.