AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 562 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Reçu dans ma boite aux lettres, cadeau de mon amie Mel.

Quand j'ouvre un livre dont je ne sais rien, je n'ai aucun à priori, je me laisse porter ; le laisse m'emporter. Et une seule envie, être cueillie.
Et, pour être cueillie, je l'ai été. Au delà même de mes espérances. Cette fable m'a transportée, éblouie, chamboulée.

Pourtant, je dois dire que, rétrospectivement, elle avait peu pour me plaire :
. C'est une dystopie et je ne suis pas versée dans ce genre que j'associe à la SF à laquelle je n'adhère généralement pas car elle dépeint souvent un monde dont je ne comprends pas les codes et que je n'ai pas envie de connaître.
. Sur le plan de l'action, rien de remarquable et les faits s'installent avec lenteur, sans coups d'éclat.

Deux arguments de poids pour ce qui me concerne et qui auraient pu aisément me faire passer à côté de ce livre si Mel ne me l'avait offert.
Deux "arguments" qui, finalement, n'en sont pas car :
. cette dystopie fait écho à ce qui me préoccupe dans ma réalité quotidienne ; à une échéance que je redoute, la sentant se rapprocher inexorablement. Et cela en raison de l'inconscience, le consumérisme, l'égocentrisme forcené, l'ignorance volontaire, l'étroitesse d'esprit, propres à une trop grande partie des humains dont la devise pourrait être "Après moi, le déluge !".
. quant à l'action, nous ne sommes évidemment pas dans un polar mais cette action est là et bien là. Elle s'installe lentement, avec patience et persévérance ; des vertus propres à Dame Nature. Et j'étais à des lieues de m'imaginer qu'un tel rythme piano aurait pu me procurer ce flot d'émotions.

Il est vrai que ma sensibilité pour la cause animale et mon attachement à la nature étaient un terrain favorable pour accueillir ce livre. Sans être une extrémiste sur le sujet, je suis comme le petit colibri qui participe à éteindre l'incendie en transportant des gouttes dans son bec : "Je fais ma part".

Dans mon jardin, aucun produit chimique de quelque ordre que ce soit. La nature s'exprime et s'épanouit comme elle le veut. Nos arbres fruitiers (cerisier, pruniers, mirabellier, abricotier, figuier, poirier, pommiers, vigne, fraisiers, framboisiers) nous donnent leurs fruits au rythme des saisons. Leur production fluctue selon les aléas de la météo. Aucun "forcing" de notre part, nous n'intervenons pas et nous satisfaisons de ce qu'ils nous offrent. D'autant que nous devons partager avec les oiseaux et autres bestioles du jardin qui se servent allègrement et sont, souvent, plus rapides que nous. Mais nous l'acceptons de bonne grâce.

Notre petite terrasse sous la glycine ne paraîtra jamais dans un magazine style "Maisons et jardins".
Elle est un joyeux foutoir avec ses gamelles d'eau où s'ébattent les merles ; de graines pour les tourterelles et petits piafs ; de pâtée pour une petite chatte errante qui me gratifie chaque jour de ses ronrons et de ses caresses ; de croquettes qui, à ma grande surprise, font le bonheur du hérisson tout rond qui a élu domicile sous l'énorme pied de glycine et en sort chaque soir tombé pour venir s'y sustenter ; et ses deux transats totalement défraîchis que se sont accaparé mes deux chats pour y buller toute la journée.

C'est un réel bonheur pour moi d'ouvrir, chaque matin, mes fenêtres et jouir de ce spectacle de vie, de plénitude et de paix. Et je me désole à l'idée que ma petite-fille de quinze mois ne puisse connaître cette vérité, cet essentiel.
Voilà pourquoi cette fable écologique - de plus, fort bien écrite - a eu une telle résonnance dans mon coeur et mon esprit.
Commenter  J’apprécie          6713
Lu en audio. Très joli conte pour un public jeune, préadolescent. On est immergé dans un univers assez terrible où l'eau, comme beaucoup d'autres choses, est devenue une denrée rare. Surtout pour les populations vivant en dehors de la grande ville.
Pour se la procurer, ainsi que l'oxygène nécessaire à la vie, il faut la monnayer à cette dernière en échange de bois... récupéré sur les derniers arbres terrestres...
Cercle vicieux.
A partir de là, on va suivre la narratrice, une jeune fille courageuse et émancipée, dans son cheminement vers une plus grande compréhension des cycles de la vie.
C'est bien écrit, simple et démonstratif. C'est une lecture qui gagne à être réalisée à voix haute si j'en juge par la très belle performance de Delphine Cogniard.
Certains trouveront peut être cette fable simpliste, mais qu'ils y réfléchissent avant d'être contraints de la raconter "pour de vrai" à leurs petits enfants.
En attendant, j'ai apprécié ce livre et le conseille fortement.
Commenter  J’apprécie          542
Samaa vit avec les siens dans une tente, dans l'immense désert qu'est devenu la terre. Certes, des villes existent encore, mais elles sont pour des privilégiés qui consument le peu de nature qui restent. La tribu de Samaa vit de la chasse…. Ils chassent les rares arbres qui existent encore, qu'ils échangent contre de l'oxygène et de l'eau gélifié enrichi, avec les gens de la ville.

Ils sont obligés de s'enfoncer de plus en plus dans le désert pour découvrir le peu d'arbres existants.

Seule, l'Ancienne ose traiter les chasseurs d'assassin, elles les asticotent sans cesse. Elle, elle sait qu'il faut préserver les arbres, sinon tous les humains disparaîtront, mais peu l'écoutent. Ils pensent qu'elle fabule.

Samaa, lors de la prochaine chasse se prépare à les accompagner. le jour J, elle récupère son sac qu'elle a préparé et suit de loin les chasseurs. Malheureusement, elle les perdra et se perdra.

Elle se retrouvera au fond d'une faille. Elle va découvrir un arbre, ainsi qu'une mare d'eau. En plus d'une drôle de compagnie.

Elle va faire la connaissance avec l'arbre, elle cherchera à comprendre comment il survit. Elle suivra ses racines. Elle comprendra qu'elle est à l'abri du soleil cuisant grâce à lui, elle luttera contre le froid, grâce à la paillasse qu'elle fera des branches et des feuilles, elle n'aura plus besoin de l'eau gélifié, elle a de l'eau pour assouvir sa soif. Elle connaîtra la pluie, pour la première fois de sa vie.

Mais, jour après jour, les barres énergétiques dont elle se nourrit, diminuent.

Comment sortira-t-elle de ce gouffre ? et comment réagira sa tribu ?

Un véritable hymne à la nature. Une rencontre entre une jeune fille et un arbre. Quoi de plus poétique ?

Magnifique ! Ce livre est dédié à la Jeunesse de 9 à… 99 ans et plus.
Commenter  J’apprécie          360
L'auteure a vécu en Jordanie, elle parle ici du désert du Wadi Rum (désert de Lawrence d'Arabie) et des Bédouins.

Elle nous conte une fable sur le respect de l'environnement .

Ode à la nature ! Ode à la beauté des arbres qui sont la vie !

Le désert est vivant ... il court et avec lui les arbres disparaissent et l'eau devient rare.

Samaa a 12 ans, petite fille téméraire, mais les filles ne peuvent chasser ; elle veut devenir chasseuse, la première de la tribu pour changer dit-elle le destin de toutes les femmes.

Elle va désobéir - le désert va l'engloutir !
Tomber dans une trouée au pied d'un gros arbre qu'elle appellera Naïaa l'arbre-mère.
Elle va y survivre et retrouver des gestes oubliés.

Le rythme du livre est lent mais d'une beauté rare où la nature est dévoilée dans toute sa splendeur.

"J'écoute le monde qui boit partout et la pluie qui chante sa musique" . (P;130)

°(( Petit aparté - j'ai lu ta chronique , ma fille, et moi aussi j'ai pleuré )) °

Comment pourrions-nous rester insensible à l'abattage sauvage d'un arbre, ses bras qui se tendent vers le ciel, son feuillage qui bruit, ses racines qui retiennent l'eau, la Vie !

Heureusement, la fin est douce et pleine d'espoir.
Commenter  J’apprécie          354
J'ai l'ai terminé hier soir et quelle claque monumentale que ce petit roman !!! J'ai adoré l'ambiance qui m'a rappelé d'autres romans SF désertiques comme chez Nnedi Okorafor ou Charlotte Bousquet.
Le personnage de Samaa est ultra attachant et son évolution est saisissante. Je ne m'attendais pas à cette espèce de huis clos dans presque la moitié du roman, où elle se découvre à travers cette trouée et ses habitants. J'ai pleuré aussi et trouvé la fin très belle, un post-apocalyptique optimiste ce n'est pas si courant.
J'ai adoré découvrir le style de Marie Pavlenko, immersif et tout à fait abordable pour un jeune public tout en évoquant des thématiques très importantes : l'écologie et le respect de l'environnement, le lien de l'homme à la nature et aux animaux, le cycle de la vie mais aussi le poids des traditions mais aussi leur richesse, le côté rébellion contre l'autorité et la destinée, le statut de la femme et son émancipation.
En bref, un roman de SF jeunesse tout simplement sublime qui m'a donné envie d'aller lire d'autres livres de l'autrice. Un petit bijou à découvrir.
Commenter  J’apprécie          180
Samaa voudrait devenir chasseur, comme son père disparu mais cette activité est réservée aux hommes.
Etre chasseur, c'est partir à la recherche des derniers arbres cachés dans le désert, l'abattre et le ramener pour le vendre et faire vivre la communauté.
Samaa déterminée à prouver, qu'elle aussi peut faire ce métier décide de les suivre de loin, puis de les rejoindre alors qu'ils ne pourront plus la renvoyer. L'ancienne du village, qu'elle traite de folle car elle parle de choses qui n'existent plus (mais ont-elles existé ?) comme les insectes, les animaux, les feuilles des arbres, cette ancienne supplie Samaa de sauver les arbres car ils sont l'âme de la planète. "Quelle folle" pense encore Samaa.
Samaa se perd et tombe dans un trou où elle va vivre plusieurs jours en tête à tête avec "les yeux" et "un arbre" qui la protège et la nourrit.
Samaa comprend enfin ce que disait l'ancienne...

Un roman d'une poésie incroyable qui renoue avec la simplicité de la relation de l'homme avec la nature, qui démontre la sagesse de l'interaction entre les êtres vivants.
Sublime.

Un roman très différent de ce qu'a pu écrire Marie Pavlenko avant.
Commenter  J’apprécie          170
C'est drôle parce que ce livre c'est un peu tout ce que je déteste : il se passe pas grand chose, on ne sait pas grand choses personnages, ça réfléchit un peu trop... Et pourtant j'ai adoré, je l'ai lu d'une traite (c'est pas un exploit c'est un livre plutôt court... encore quelque chose que je n'aime pas !). Je ne saurais pas trop l'expliquer, il m'a fait du bien, c'est beau, bienveillant, bien écrit... Ça réchauffe à l'intérieur.
Commenter  J’apprécie          160
Magnifique. Je n'ai pas d'autres mots.
J'ai commencé ce livre sans en avoir lu le résumé (tant mieux, parce qu'il spoile tout).
Ce n'est assez qu'assez tardivement dans la lecture qu'on comprend que c'est notre futur et pas un univers parallèle. Après avoir usé et abusé de toutes nos ressources, le désert a tout recouvert. Et même après cette catastrophe, l'Homme n'a pas appris de ses erreurs puisqu'il continue de détruire sans se poser de questions. C'est un magnifique roman dystopique et écologique.
La narration est douce mais puissante, elle m'a fait pleurer. Les phrases sont belles, poétiques. Ca redonne envie de croire.
Une magnifique bouffée d'air, une bouffée d'espoir.
Commenter  J’apprécie          80
On m'avait conseillé ce livre comme "un roman jeunesse à mettre entre les mains de tous les lecteurs, même ceux qui se tourneraient à priori vers d'autres genres". J'avais vaguement compris que c'était une dystopie et qu'il était question d'écologie. Ca m'avait donné envie de le lire, mais je ne savais pas à quoi m'attendre, surtout d'un livre aussi court (240 pages en format papier en "grande police" et seulement 90 pages en format epub).

Eh bien, ce livre fut une très belle surprise ! J'ai tout de suite été immergée dans le monde futuriste dépeint par Marie Pavlenko : les continents ont laissé place à un immense désert, avec quelques rares villes faites de bâtiments bétonnés et de dédales souterrains. Il n'y a plus d'eau : les quelques sources restantes sont asséchées et l'eau et l'oxygène sont transformés en bouillie gélifiée, rationnée pour chaque habitant. Les hommes chassent les derniers arbres contre un peu de gel d'oxygène et de protéines, sans quoi la famine et l'asphyxie tuent une grande partie de leur village. Les femmes tissent les quelques fibres ramenées de la ville en échange du bois coupé. Mais les arbres et les sources disparaissent petit à petit. Que deviendront les humains ?

Ce livre est une très belle ode à la nature, qui soigne, nourrit les humains mais aussi les animaux, offre de l'ombre quand le soleil tape trop fort, et se reproduit seule, lorsqu'on lui en laisse le temps. Contrairement à certains livres beaucoup plus engagés où on se dit que c'est exagéré, c'est seulement un scénario catastrophe, l'autrice nous emmène par la main dans un monde où les humains ont simplement oublié qu'avant, on protégeait les arbres et les animaux car ils étaient nécessaires à notre survie. On se rend compte petit à petit de toutes les "petites" conséquences qui impacteront les générations à venir si la planète ne se refait pas une santé rapidement. de la chance qu'on aura eu, de se faire mordre par une fourmi rouge, ou de pouvoir boire quand on avait soif.

J'ai adoré les trois personnages de femmes qui portent ce roman : Samaa, l'héroïne au coeur sincère, qui rêve d'avoir les mêmes droits que les hommes, mais aussi sa maman, qui la laisse en secret acquérir des compétences masculines (grimper haut, savoir lire) et la renseigne sur la fonctionnement de la communauté, et enfin l'Ancienne, vieille femme centenaire, qui a connu le monde "d'avant", et qui raconte à qui veut l'entendre comment c'était avant : les animaux, les nuages qui pleuvaient, les racines qui portaient l'eau...

Je pense que ce livre peut plaire autant aux jeunes qu'aux adultes, tant la narration est fluide et belle. J'ai été moi-même surprise d'avoir les larmes aux yeux lorsqu'il est question des souffrances des arbres... On est loin du manifeste écolo grossièrement déguisé en roman.

J'ai appris à la fin du livre que Marie Pavlenko est engagée auprès de diverses associations écologistes. Une raison de plus pour lire d'autres livres de cette autrice !
Commenter  J’apprécie          80
Auteur coup de coeur

J'ai découvert cette auteure avec "Un si petit oiseau" qui a été un gigantesque coup de coeur. L'histoire et la plume de l'auteur m'ont totalement séduite.

J'ai donc eu envie de découvrir son dernier roman "Et le désert disparaitra". Les avis étaient plus mitigés, j'ai donc pris mon temps pour me lancer.

On suit Samaa, une jeune fille qui vit dans un monde qui pourrait être le notre dans quelques siècles. Un monde où la nature, les animaux... n'existent pas, où le sable a tout englouti. Pour survivre, son peuple traque les derniers arbres pour les vendre. le rêve de Samaa est de devenir chasseuse d'arbres, mais seuls les hommes peuvent l'être. Alors un jour, elle désobéit et suit les chasseurs pour prouver à tous qu'elle peut être utile. Mais elle se perd en chemin, et découvre un arbre gigantesque qui va tout chambouler.

Un roman court mais tellement intense. Une fois commencer il m'a été impossible de le lâcher.

La rencontre de cette jeune fille et de cet arbre majestueux, grâce auquel elle survit est simplement touchante. Une histoire mais aussi une prise de parole écologique, respecter notre Terre, respecter nos animaux, respecter notre nature...

La plume de l'auteure est juste magnifique, une écriture poétique et touchante.

Je compte lire "Je suis ton soleil" qui a un énorme succès et ainsi replonger dans la plume de l'auteure.
Commenter  J’apprécie          70





Lecteurs (1204) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur "Et le désert disparaitra" par Elise G.

Qui est le personnage principal ?

Tewida
Samaa
Solas
Naïa

10 questions
85 lecteurs ont répondu
Thème : Et le désert disparaîtra de Marie PavlenkoCréer un quiz sur ce livre

{* *}