Dans la nuit blanche et rouge

Il y a du bon et du moins bon dans ce livre de Jean-Michel Payet, heureusement que les aspects positifs l'emportent sur ceux négatifs mais ils ne me permettent tout de même pas de qualifier ce livre de coup de coeur.
Tout a commencé au Salon du livre et de la jeunesse où j'avais repéré ce livre.
Le résumé avait capté mon attention, ainsi que la couverture, et c'est donc pour le découvrir que je l'ai emprunté en bibliothèque.

Tout d'abord, c'est un livre assez volumineux d'un peu plus de cinq cent pages qui s'adresse en premier lieu aux adolescents.
Pour pouvoir capter leur attention il faut donc mettre en place une intrigue à rebondissements jusqu'à la fin.
Ici, l'auteur a choisi de placer son histoire dans la Russie de 1917, en plein conflit de la Première Guerre Mondiale mais également au moment où la Russie est en train de basculer du régime du Tsar à celui des communistes.
C'est une période riche en évènements et qui donne un souffle et un dynamisme à l'histoire, j'ai bien aimé ce contexte historique, d'autant plus qu'il colle relativement bien à la trame développée par l'auteur qui semble s'être bien documenté sur le sujet.
Pour s'envoler dans ce tourbillon historique, l'auteur a choisi pour héroïne Tsevatana Kolipova, une jeune comtesse de dix-sept ans également danseuse au théâtre Mariinsky.
Là, je suis un peu plus dubitative quant au choix de ce personnage.
Elle est issue de la petite noblesse et d'un monde de privilégiés : "Elle savait que ce n'était pas seulement la robe qui la faisait comtesse, mais surtout dix-sept années d'éducation et d'évolution dans ce monde privilégié.", mais dans le même temps elle penche plutôt vers l'idéologie des "rouges" et n'aurait rien contre une Russie débarrassée du Tsar et de sa famille, toutefois il ne faudrait pas cela se fasse dans la violence : "Moi, je me bats pour une Russie libre et plus belle que du temps du Tsar. Pas pour la barbarie.".
Pour finir, elle se déclare ni blanche ni rouge, juste russe : "Plus que rouge ou blanche, danseuse ou infirmière, elle se savait russe et voulait le crier à la face du monde.".
En soi c'est une très belle pensée, dans la réalité je doute qu'une telle personne aurait pu survivre longtemps dans une Russie aussi agitée qui basculait irrémédiablement vers un régime communiste totalitaire où ceux qui n'étaient pas d'accord étaient tout bonnement éliminés.
J'aurai aimé un personnage avec un avis un peu plus tranché sur sa position, mais je comprends aussi que pour le public auquel s'adresse en premier lieu le livre ce n'était pas forcément compatible.
Néanmoins, Tsvetana reste un personnage auquel le lecteur s'attache et suit avec un certain plaisir son périple dans le Russie de 1917/1918.
Ensuite, il fallait un homme beau et mystérieux qui ferait battre le coeur de notre héroïne, c'est ainsi qu'entre en scène Roman Vrabec.
Aucune surprise sur les liens entre les deux personnages principaux, d'un côté c'est un peu ce que j'attendais en lisant le livre.
Par contre, j'ai trouvé que l'auteur cherchait un peu trop à les faire souffrir en les faisant se séparer trop souvent.
Qu'une fois, voire deux, Roman doive se séparer de Tsvetana, cela passe, par contre ce procédé est utilisé de façon trop répétitive et à la fin je ne prenais qu'un petit plaisir à lire leurs retrouvailles, sachant pertinemment que de toute façon ils allaient bien vite de nouveau être séparés.
Du point de vue de la construction du récit, l'auteur alterne les points de vue : celui de Tsvetana, celui de Grigori Tarakhan un homme redoutable, celui d'un homme mystérieux qui s'adresse à sa femme et à son enfant en parlant de vengeance.
Cela a un énorme avantage : la lecture de ce roman est très prenante et malgré les quelques points que j'évoquais avant j'étais prise dans l'histoire et je voulais connaître la suite des aventures de Tsvetana et de Roman.
Tout au long de son aventure, Tsvetana va rencontrer des personnages aussi divers que variés, aux opinions aussi différentes que variées.
Néanmoins, j'aurai un petit reproche à faire quant au traitement de certains personnages : ils disparaissent sans que l'on sache vraiment ce qu'ils deviennent, c'est le cas notamment pour Natacha, la demi-soeur de Tsvetana qui disparaît un beau matin, quant au sort de sa mère et de sa soeur il n'en est jamais réellement question, j'ai même eu l'impression que cela n'intéressait pas Tsvetana.
Cela donnerait l'impression que l'auteur ne sachant trop quoi en faire les aurait fait disparaître pour ne plus avoir à s'en soucier, une fois qu'ils avaient joué leur rôle dans l'intrigue.

"Dans la nuit blanche et rouge", malgré quelques chipotages sur des détails, est un un roman d'aventure historique et fantastique relativement bien construit qui se lit avec un certain plaisir et attention, le tout sous fond de Russie révolutionnaire et d'une ville de Pétrograd plus belle que jamais, distillant à elle seule toute l'âme russe.
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J'ai aimé ce livre, il parle de la révolution russe de 1917.
Ce récit mélange avant tout la guerre, mais aussi une histoire d'amour improbable, surtout en temps de guerre.
Tsvetana, jeune fille courageuse, est prête à tout pour retrouver sa soeur.
Ce livre est assez simple à lire, mais il est très long or lorsque l'on se met à le lire sérieusement il devient facile à lire. Les personnages sont attachants, mais il y a aussi des personnages que l'on peut détester.
En conclusion le sujet est assez intéressant et passionnant, le point négatif c'est le fait qu'il soit long qui le rend ennuyeux.

Dans la nuit blanche et rouge se présente comme une aventure trépidante sur fond de révolution russe ; dommage que l'auteur ait cru bon d'y mêler une romance surnaturelle, qui rend le roman nettement moins réaliste. D'autant que l'âge de l'héroïne (17 ans au début de l'histoire) et sa remarquable capacité à passer entre les ennuis semblent peu probables.
Néanmoins, le style est vif, le rythme maintenu, et l'intrigue rondement menée. Passée la surprise du mélange des thèmes, on passe un bon moment aux côtés de nos jeunes idéalistes !
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Un roman historique ? fantastique ? Un savant hybride des deux qui devrait passionner les lecteurs à partir de14-15 ans.
En février 1917 à Petrograd (ex St-Pétersbourg), c'est le début de la fin pour le régime tsariste. Les bolchévik n'arriveront qu'en octobre mais la révolution est déjà en marche… le peuple n'en peut plus de la faim, les soldats ne veulent plus servir de chair à canon dans une guerre contre l'Allemagne qui ne les concerne pas et où on les envoie mourir avec un fusil pour dix soldats…
Cette révolution va emporter dans sa tourmente la petite comtesse Tsatiana, à la recherche d'une mystérieuse demi-soeur et d'un non moins mystérieux jeune homme dont la quête semble durer depuis des siècles et dont l'objet semble intéresser au plus haut point la police politique du Tsar.
Le jeune lecteur va découvrir la rencontre de deux mondes avec la prise de conscience par la jeune aristocrate de l'injustice sociale qu'elle ne soupçonnait pas, de la « malédiction » du peuple russe, maintenu pendant des siècles dans le servage puis dans la misère et l'illettrisme comme en témoigne Roman. Il va aussi se laisser emporter par une belle histoire d'amour et une quête au suspense soutenu.
Pour nos jeunes qui n'ont pas connu la chute du mur et l'émotion qu'elle a déclenchée, pour qui il est peut-être difficile de comprendre comment les régimes communistes totalitaires ont pu arriver et se maintenir au pouvoir, un retour en arrière dans l'histoire qui finira sans doute de les convaincre que le bonheur des peuples ne peut pas passer par le biais d'un régime autoritaire, quelle que soit sa couleur : blanc, rouge ou brun.

Un roman qui tient en haleine... mais essouffle peut-être parfois le lecteur. Russie, première guerre mondiale. Sur le front, l'armée s'épuise contre les assauts allemands. A Pétrograd, la révolte gronde qui ne saura tarder à se transformer en Révolution. le Tsar va fuir, puis tomber, les rouges et les blancs se battre et s'entretuer pour défendre leur idée de la Russie, leurs droits, mais aussi simplement se défendre de la faim, de la pauvreté, de la peur.
Dans l'Histoire avec un grand H, l'histoire de Tsvatana. Cette "petite comtesse" de 17 ans, orpheline de père, a déjà décidé de ne pas vivre placidement sa condition. Élève dans une prestigieuse école de danse, elle envisage l'idée de devenir professionnelle, d'avoir un métier. Par ailleurs, elle fait passer des poèmes pour un journal rouge avant les premiers conflits. Quand elle apprend que son père bien aimé menait une double vie, elle décide d'en apprendre plus. Son chemin va alors croiser celui de Roman Vrabec, un personnage mystérieux qui ne manquera pas de séduire la jeune fille. Amoureuse, elle se lance à corps perdu dans la quête de Roman : celle d'une bague aux pouvoirs extraordinaires qui suscite bien des convoitises.
Leurs recherches vont durer des mois, les mener à travers toute la Russie et provoquer de nombreuses rencontres.

Les rebondissements ne laissent pas au lecteur le temps de s'ennuyer, d'autant que les chapitres au format court et le style fluide de l'auteur incite facilement au "allez, encore quelques pages !" On suit volontiers Tsvetana dans sa traversée de l'Histoire russe, c'est une héroïne attachante dont le personnage évolue bien. En rien écervelée, elle prend du recul pour analyser les évènements et même si on peut parfois s'agacer de son manque de prise de position, elle propose une lecture relativement objective de ces épisodes historiques.
Ce roman est riche en personnages (un conseil : une feuille et un crayon ne seront pas superflus si vous avez, comme moi, un peu de mal à retenir les noms russes) dans l'ensemble assez bien développés.
Je me suis tout de même essoufflée sur la fin : trop de rebondissements devenus un peu fades, de coïncidences, de ressorts déjà utilisés plus tôt. La fin a été sauvée, pour ma lecture, par le personnage d'Aqa Dologhan, le guerrier mongol aux multiples facettes.

Au final, un roman qui peut sans doute se dévorer, bien mené, agréable dans l'écriture mais qui aurait pu nous épargner quelques longueurs. Une richesse de personnages, de caractères en évolution, une belle inscription de toute cette galerie de portraits dans un contexte historique clair mais pas pesant. Une bonne lecture, à avoir en CDI ( collège et lycée) mais qui ne rejoindra pas la liste de mes indispensables.

Petrograd, février 1917. Alors que la Russie est en guerre contre l'Allemagne, le peuple russe crie famine et se soulève contre son tsar Nicolas II. Cette nouvelle tentative contre le régime sera la bonne, la Révolution est en marche et elle va tout balayer sur son passage.

Tsvetana Koliva, une jeune comtesse de 17 ans, ballerine au théâtre Mariinsky est très rebelle. Elle agit dans l'ombre pour éditer une revue de poésie interdite par le régime et méprise sa caste dont sa famille est l'un des fleurons. Elle n'aspire pas à vivre dans l'ombre du tsar mais à plus de justice sociale pour le peuple russe qui vit dans une misère terrible.

Son destin va croiser celui de Roman Vrabec, un personnage mystérieux en quête d'une bague au pouvoir incroyable dont elle va tomber éperdument amoureuse. Pris dans le tourbillon de histoire, ils n'auront de cesse de chercher cette bague aux trois anneaux à travers toute la Russie en proie à la guerre civile.

Vous connaissez mon intérêt pour l'histoire de la Russie et particulièrement cette période où le tsarisme est anéanti et où le destin des Romanov bascule dans l'horreur et comme j'avais beaucoup aimé le précédent roman de Jean-Michel Payet, Mademoiselle Scaramouche, je n'ai pas hésité une seconde à emprunter Dans la nuit blanche et rouge.

Mettre à la portée des plus jeunes cette période si troublée de la révolution russe c'était un pari osé mais réussi par l'auteur qui immerge le lecteur au coeur de l'histoire. La trame historique est véritablement passionnante et très bien dépeinte par Jean-Michel Payet qui s'est sans conteste bien documenté pour tisser son récit de façon la plus crédible possible historiquement parlant. Son style est simple mais toujours agréable et fluide à lire.

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J'ai bien aimé ce roman tout d'abord par son volume. L'amour entre cette jeune fille, Tsevana âgé de 17ans et cette homme, Roman dont on ne saura l'âge est grandiose, on partage cette amour quand on lit ce livre.
Je n'ai pas vu le rapport entre cette histoire magnifique et magique et cette couverture. Pour une fois je me suis dit que la couverture ne reflétait pas toujours l'histoire.

Cela commence en février 1917, la Russie est en guerre. La jeune comtesse Tsvetana Kolipova rêve d'un monde meilleur,sa vie est assez tranquille elle est jeune danseuse à l'opéra. Tsvetana va découvrir un secret sur sont père qui la mènera a faire des recherches et découvrir ce secret.
Ce livre et trop long, chaque jour on change de personnages et il y a trop de personnage. Sinon j'ai bien aimé ce livre.

Ce roman, ayant pour toile de fond la révolution russe de 1917, raconte les aventures de Tsvetana, une jeune aristocrate de dix-sept ans partie sur les traces de sa demi-soeur et du secret de son père.

Tsvetana est une jeune comtesse qui vit à Pétrograd avec sa mère et sa soeur. Alors que le peuple gronde dans les rues et que la révolte semble imminente, Tsvetana met la main par hasard sur un secret que son père avait dissimulé jusqu'à sa mort. Elle découvre alors l'existence d'une femme que son père aurait aimée dans le passé et d'un enfant issu de leur union, sa demi-soeur. Alors qu'elle entreprend d'en savoir plus, Tsvetana croise à plusieurs reprises sur son chemin un beau et énigmatique jeune homme, Roman, qui apparait et disparait mystérieusement, toujours prêt à lui sauver la mise lorsqu'elle court un danger, et qui semble s'intéresser lui aussi à ce mystère. Peu à peu la jeune fille comprend que cette histoire est en fait bien plus qu'un secret de famille...

Le genre du roman, mêlant à la fois l'aventure à travers la Russie, le fantastique par le biais d'une étrange bague magique, et la réalité historique de la Révolution russe est plutôt original, mais ce mélange des genres brouille un peu la cohérence du récit. La description historique des événements est assez détaillée et occupe une place importante, si bien qu'on aurait peut-être pu se passer de l'irruption du fantastique dans ce contexte.
De plus, le nombre important de personnages intervenant dans l'histoire, aux noms russes compliqués, parfois croisés à des moments assez éloignés du récit embrouille un peu la lecture. Les jeunes lecteurs risquent de se perdre dans cette imbrication de lieux, de personnages, de faits historiques et d'intérêts divers.
Toutefois, les personnages principaux de Tsvetana et de Roman sont plutôt attachants et les conditions mystérieuses et romantiques qui entourent chacune de leurs rencontres sont un fil directeur qui retient l'attention malgré le caractère enchevêtré de l'histoire.

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire au début. Mais une fois qu'on se laisse guider par l'histoire tumultueuse de Tsvetana, on a envie de savoir comment elle va affronter, avec Roman, cette terrible histoire de la Russie ... entre Révolution, Première Guerre Mondiale, abdication du Tsar et mort, lutte entre les Rouges et les Blancs, violences perpétrées par les uns et les autres, Tsvetana et Roman, tout en venant en aide aux gens les plus démunis, construisent leur histoire qui tourne aussi du secret de famille de la jeune comtesse et qui est lié également à Nicolas II. La bague recherchée tout au long de l'histoire scelle leur destin à jamais !