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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Attention ! Titre trompeur… « Une plaie ouverte » n'est ni un manuel de premiers secours ni, stricto sensu, un ouvrage sur la Commune.
L'action du livre se déroule, en partie seulement, durant cette :
a- Révolution
b- Révolte
c- Emeute
d- Insurrection (vous prendrez soin de choisir le terme qui vous semble idoine en fonction de votre sensibilité idéologique).
De plus, les tribulations du héros principal, qui n'est pas natif des Bouches-du-Rhône, contrairement à ce que son profil d'Arlésienne pourrait laisser croire, nous entraînent outre-atlantique… L'occasion de côtoyer Calamity Jane et Buffalo Bill, ecologic calamity avant l‘heure. Ils rejoignent la liste très longue des guest-stars hexagonales : Rimbaud, Verlaine, Pathé, Louise Michel, Courbet et bien d'autres… Mais, comme dirait PPDA, « Qui trop embrasse, mal étreint… » Il est clair que l'auteur éprouve une passion pour cette période très riche et qu'il connaît sur le bout des doigts la grande histoire et ses petites histoires. Il nous abreuve d'anecdotes réelles et de licences romanesques avec l'indéniable honnêteté d'un artisan scrupuleux qui a donné le meilleur de lui-même. Certains passages réussis n'en rendent que plus grand la déception globale.
L'effervescence politique qui nourrit la création artistique constituait une belle toile de fond pour développer une intrigue. L'intuition de raconter le contraste entre la montée des antagonismes européens et l'inexorable émergence de la puissance américaine promettait également de créer une aventure palpitante. Seulement voilà, pour moi, ça n'a pas fonctionné !
La faute à ces chapitres trop courts pour instaurer un semblant de fluidité ? La faute à ces phrases trop courtes qui saccadent davantage qu'elles ne rythment le récit ? La faute à cet argot hommage à Bruant qui finit par lasser ? Ou bien, peut-être, simplement la faute à un suspense qui ne s'établit jamais parce que les digressions sont aussi nombreuses que les ruptures narratives. le lecteur est finalement floué par la minceur de ce qui devait être une histoire « policière »…
Attention donc ! Dénomination de collection trompeuse… Série noire ?
Sur un thème proche, Hervé le Corre nous avait offert avec « Dans l'ombre du brasier », un polar historique haletant et véritable photographie de cette époque de pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
Il est difficile de ne pas comparer ces deux livres et le ressenti est sans Commune mesure.
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Très intéressant et fouillé, reste une lecture difficile car l'écriture est faite de petites phrases misent bout à bout qui cassent le rythme, une écriture à la Céline.
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Un roman noir sur fond d'Histoire. En suivant Marceau communard proche des milieux artistiques l'auteur fait revivre le bouillonnement de la Commune, le violent retour à l'ordre et la naissance du cinéma et les premiers westerns arrivés des États-Unis. Les chapitres qui se succèdent et les phrases très courtes, donnent du rythme à ce récit où l'atmosphère de Paris à la fin du XIXème siècle est parfaitement restituée .Le lecteur croise les grands noms de cette époque, des artistes, des révolutionnaires, des mythes de l'ouest américain, des inventeurs et industriels. Un roman très réussi au style particulier et au vocabulaire choisi qui fait revivre les mots et la façon de parler du « peuple « parisien.
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