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Un très bon moment de lecture.

J'ai retrouvé la pétillante Diou avec beaucoup de plaisir, et je dois dire que le talent de Michèle Pedinielli se confirme clairement avec ce 3ème polar.

Ghjulia Boccanera (Diou) est détective privée à Nice. Son ancien compagnon, le commandant Joseph Santucci lui apprend la mort tragique de sa nièce Letizia en Corse. Diou la connaissait bien, puisque quand elle était avec Jo, ils se rendaient souvent en Corse voir la famille. Elle a bercé de nombreuses fois la petite Létizia et la vue grandir.
Letizia journaliste pour la presse locale a été froidement abattue et son véhicule incendié rendant les prélèvements inopérants. Un début d'enquête compliqué.
Jo ne peut rester en Corse trop longtemps car des enquêtes brulantes l'attendent sur le continent. Il demande à Diou de rester pour enquêter et trouver l'assassin de Letizia.
Diou accepte, c'est comme une évidence pour elle de s'assurer que le meurtrier de Letizia ne reste pas impuni.
Diou retrouve ses liens avec cette île, som ambiance, ses secrets, sa culture.

Elle aura bien du mal a y voir clair tant les indices sont minces et les langues muettes.
Jusqu'au moment où une hypothèse va germer dans son esprit, hypothèse tellement insoutenable qu'elle décide de se confronter immédiatement à ceux qu'elle pense coupables. A ses risques et périls.


Michèle Pedinielli signe ici un polar très réussi mêlant spéculation, omerta, menaces, et nous convie à un voyage en Corse aux odeurs de myrte et d'oliviers, aux paysages sublimes et aux routes tortueuses entre mer et montagne.


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Merci à Matatoune de m'avoir signalé ce livre qui tombe à point à notre retour de Corse. 
C'est donc avec grand plaisir que je prolonge nos vacances dans le parfum merveilleux de l'Immortelle de Corse (regrettant de ne pas avoir cueilli. un bouquet odorant). Policier se déroulant au-dessus de Propriano dans un village de l'Alta Rocca, au mois de janvier quand les Corses se retrouvent entre eux. 
Letizia, journaliste à FR3 est retrouvée assassinée, carbonisée dans le coffre de sa voiture. Jo Santucci,  son oncle, commandant de police, ne peut se charger de l'enquête ; soupçonnant une affaire délicate fait appel à son ancienne compagne, Ghjulia Boccanera, détective à Nice,de mener des recherches discrète. C'est bien connu, les Corses sont peu bavards avec les policiers. En revanche, Ghjulia - Diou - fait partie de la famille, son patronyme Boccanera, va mettre en confiance et lui permettre de recueillir des confidences. 

Letizia, présentatrice du journal télévisé, tenait aussi un blog dévoilant des affaires délicates. Diou espère y trouver des pistes conduisant au meurtrier de Letizia. Incendies du maquis, trafic de drogues, détournement de subventions européennes, projets immobiliers  : les mobiles d'assassinat ne manquent pas. Elle gagne aussi la confiance d'un habitué du café, octogénaire ancien maire, lettré qui récite des poèmes et qui sera mon personnage préféré du roman. Par son intermédiaire, elle rencontrera un élagueur qui lui parlera d'oliviers, de la bactérie venue des Pouilles, mais aussi de vol d'oliviers centenaires vendus fort cher aux promoteurs immobiliers. Elle rencontrera un berger et le lecteur en apprendra sur le fromage, l'écobuage et les pratiques incendiaires....


Nous la suivrons sur ces chemins montagneux, pentus et périlleux. La résolution de son enquête prend un tour surprenant. Rebondissements. Mais je ne vais pas spoiler. A lire donc sur place, ou pour rêver de l'Île de Beauté. 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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La narratrice est Diou Boccanera, la cinquantaine, détective privée à Nice, séparée il y a longtemps d'un policier charismatique, Jo. Quand la nièce de ce dernier, journaliste à France 3 Corse, se fait assassiner de la pire façon que ce soit, Diou revient en Corse, c'est pour y retrouver la famille et les habitudes de cette ile hors norme.
Le ton est vif, drôle, juste et notre héroïne a la liberté de ses pensées et de son corps. Bref, totalement en empathie avec ce personnage et de ce fait, j'étais sur ces chemins escarpés sentant bon l'olive et le romarin de l'Alta Rocca ! je me suis installée dans le café Ange pour jouer au poker communiste, j'ai parcouru avec elle les routes étroites sans lumière la nuit et attendu à ce feu rouge interminable, profitant de cet arrêt prolongé pour me gaver du paysage.
Critique douce-amère des corses mais aussi du laxisme de la métropole qui distribue des aides favorisant la spéculation immobilière, et sans en vérifier le besoin réel. Et du trafic d'oliviers millénaires pour agrémenter les nouvelles villas côtières, pour des sommes astronomiques.
Bref, pas un moment d'ennui et la fin ouverte et inattendue m'a définitivement conquise. Je vais dévorer ses précédents livres.
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J'ai lu ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique Mauvais Genres : Pièces à conviction et je remercie donc chaleureusement Babelio et les Editions de l'Aube Noire de me l'avoir fait parvenir.

La Patience de l'Immortelle met en scène Ghjulia - dite Diou - Boccanera, native de Corse, la cinquantaine, et détective privée, qui officie habituellement à Nice. C'est le troisième roman de Michèle Pédinielli. Je n'ai pas lu les deux premiers, mais cela n'a aucune importance pour le déroulement de l'intrigue qui se situe aux fins fonds de la Corse du Sud, dans l'Alta Rocca. Relief accidenté, routes sinueuses, maquis, champs d'oliviers et senteurs méditerranéennes… Et comme décor un tout petit village isolé, seulement quelques maisons ancestrales, une église, un café où quelques rares habitués se retrouvent pour boire un verre, jouer aux cartes et apprendre les dernières nouvelles. Quel dépaysement et quel plaisir de plonger dans l'atmosphère envoutante de l'Ile de Beauté !

Letizia Paoli, une jeune mère de famille, belle intelligente, brillante journaliste à la télévision locale, vient d'être assassinée. Son corps, une balle dans la nuque, est retrouvé brulé dans le coffre de sa voiture. Qui l'a tuée ? Pour quel mobile ? Aurait-elle découvert un secret ? Une magouille politique ?

C'est Ghjulia, dont l'ex-compagnon était l'oncle de Letizia, qui va mener l'enquête en solitaire et se replonger dans ses souvenirs de jeunesse. Elle va être confrontée à la rudesse de la population locale, à son mutisme et ses codes particuliers. Réussira-t-elle à découvrir la vérité ?

Voici un polar agréable, délassant et très « soft » qui se lit rapidement et peut être mis entre toutes les mains. le style est simple et clair et les dialogues sont écrits sur un ton parfois très familier ou teinté d'humour. C'est donc un livre sympathique qui fait passer un bon moment.
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C'est suite à un article paru dans le Monde des Livres que j'ai découvert cette auteure. Bien m'en a pris.

A la suite de Ghjulia (dite Diou), nous arrivons en Corse en plein mois de janvier suite au décès de Letizia, la nièce de l'ancien compagnon de Diou. Accrochez-vous, les liens de famille sont assez étendus et il faut suivre.

J'ai retrouvé avec plaisir les routes sinueuses vomitives ; les senteurs de la garrigue ; les villages perchés ; le bord de mer désertés.

J'ai aimé l'humour de Diou et son regard sur l'île de Beauté, sur les chasseurs.

J'ai cherché avec elle qui avait pu tuer cette jeune mère en pleine ascension professionnelle.

Je connaissais déjà l'arnaque à l'Europe des terres agricoles ; je ne connaissais pas celle concernant les oliviers.

J'ai aimé le poker communiste qu'elle pratique avec Barto, l'ancien maire, sur la banquette du café de Ange.

La résolution de l'enquête m'a laissé pantoise.

Une citation :

Comme son copain, « se confiner », censé te faire accepter une situation insupportable, voire, par la magie du verbe pronominal, te donner la chance de te l'infliger à toi-même. (p.70)

L'image que je retiendrai :

Celle du couteau, emblème de la Corse selon Diou, maintenant made in China.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-p..
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Avec La patience de l'immortelle, Michèle Pedinielli abandonne la tribu d'amis et le quartier du Vieux Nice habituel de Ghjulia Boccanera, sa détective, pour la transporter sur un meurtre dans l'île de Beauté.
Letizia Paoli est une journaliste à France 3 de 26 ans, reconnue pour son professionnalisme et son charisme. Elle est aussi la nièce de Joseph Santucci, l'ex de Boccanera, commandant de police à Marseille. Lorsqu'on retrouve son corps, une balle dans la nuque, carbonisé dans le coffre d'une voiture, la stupéfaction et la douleur inonde la famille. Car le mode opératoire interroge : C'est un « barbecue marseillais » selon Jo et la police locale !
Dans l'impossibilité de pouvoir enquêter lui-même, Jo demande à Boccanera de trouver l'auteur de cet assassinat qui fait penser clairement à un règlement de compte.
Le blog de Letizia contient-il une partie de la réponse ? Car la journaliste avait l'habitude d'y consigner ses diverses investigations. Ou est-ce un assassinat pour se venger d'un drame familial, mais lequel ? Lorsque le mari de Letizia, jean-Noël, disparait à son tour, le mystère s'épaissit. Même si la gendarmerie locale souhaite avoir les coudées franches, la détective, malgré ses liens avec la famille, ne peut qu'essayer de trouver des indices..
Vient compléter cette présentation, trois portraits féminins. Celui d'Antoinelle, la soeur de Jo, qui malgré le décès de François, son mari, a continué à apporter à Letizia toute la bienveillance dont elle avait besoin pour grandir au mieux. Puis, il y a Diane, la meilleure amie d'Antoinelle, venue avec son fils s'installer dans sa maison à la mort du mari, capable d'être la cerbère détestée par Diou. Et, il y a la plus jeune, Marie Stella, deux ans et demi, fille de Letizia et de Jean-Noël, qu'il faut protéger et continuer à aimer malgré le drame.
Non seulement, Boccanera retrouve une famille qu'elle a connue et appréciée lors de sa vie commune avec son compagnon mais elle retrouve aussi des racines qu'elle avait tenté d'oublier. L'enquête se mène en solitaire dans des décors magnifiques, rudesse et isolement semblant en être le leitmotiv. Car c'est une terre de coeur que décrit ici Michèle Pedinielli.
La détective peut compter uniquement sur un vieil autochtone, plutôt un sage, connaissant tous les secrets du coin, et un milan qui la suit dans ses différentes investigations.
Boccanera est complétement atypique. Où trouve-t-on une détective femme capable de résoudre une enquête difficile mieux que la police ? Car elle va trouver la vérité ! Moins « barré » que dans le précédent polar, elle gagne en épaisseur. Ses idées sont tout aussi engagées. Mais elle semble moins révoltée, plus chaleureuse, surtout lors des échanges avec Marie-Stella.
Mais ce qui fait la force de ce personnage, c'est sa capacité à penser au delà des représentations et des a-priori. C'est là sa vraie liberté, son champ des possibles très personnel, qui en fait un personnage de fiction inhabituel.
Il faut noter que cette liberté se retrouve aussi dans les autres personnages féminins, Antoinelle et Diane. Les femmes de Michèle Pedinielli sont capables de se dépasser et d'assumer, contre vents et marées, leurs responsabilités.
Habituées à agir seules, elles affichent leur force, comme d'autres leur séduction, droites et têtes hautes. de plus, il s'agit, ici, de redonner fierté à celle qui fut bafouée.
La proximité avec le lecteur s'établit avec le tutoiement qui revient de loin en loin comme par hasard. du coup, l'impression de devenir le confident de Boccanera, et peut-être de Michèle Pedinielli, s'installe comme un lien amical. Ça renforce le plaisir de la lecture ! Et, puis il y a l'humour, très présent, comme une dérision du quotidien.
Évidemment (mais là il faut rester discret), il s'agit, comme dans toutes ses enquêtes, de dénoncer l'appât du pouvoir et de l'argent qui ne respecte rien, surtout pas l'humain !
Pour La patience de l'immortelle, Michèle Pedinielli offre son « enquête corse » où les trafics, tricheries et influences gangrènent son île, magnifique, encore sauvage au patrimoine naturel séculier. L'humour comme une pirouette vient éclaircir Avec sa détective, elle propose un polar singulier aux personnages féminins libres et attachants. A recommander !
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/04/14/michele-pedinielli-la-patience-de-limmortelle/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Les Immortelles, le dernier de ces 3 premiers,
Le meilleur de la petiote serie.
Se passant en Corse du sud, son ethnographisme ajoute un interet.

Ce n'est pas encore Izzo, mais nul doute qu'elle s'en approche pour cette autre cité meridionale.

A suivre cette Michelle Pedinielli malgre son cote Melenchon parfois trop appuyé.
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Ghjulia Boccanera revient vers ses racines, la Corse : en effet Joe, son ancien compagnon fait appel à elle pour l'accompagner dans son village corse. sa jeune nièce Letiza, que connaissait Ghjulia depuis l'enfance, a été assassinée,peut-être en relation avec l'une des enquêtes journalistiques qu'elle menait. Dans les montagnes de l'Alta Rocca, Ghjulia se laisse gagner par la beauté de l'île, renoue avec ses habitants mutiques et discute avec un vieil homme à la main croche. L'atmosphère est brûlante entre des incendies qui ravagent certains terrains, des spéculations immobilières inappropriées et des vols d'oliviers lucratifs...

Cette héroïne attachante et a compris que "l'adaptation et l'humour sont les clés de la survie". Elle fait face à ses situations extrêmes, des corps brûlés, des parents qui ont perdu leur unique enfant, des couples qui vacillent, des habitants ruinés, elle se prend des coups, mais garde la tête haute, prête à sourire, à pardonner, à aller au delà des apparences, et à se faire finalement sa propre idée de la justice...

La fraicheur de son héroïne et son humour décalé permettent à l'auteur d'aborder des thèmes graves avec intelligence.

Une réussite.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Un très bon et beau roman qui restitue toute la beauté brute de la Corse, perceptible principalement en hiver, mais aussi ses coutumes, la montée "au village" le week-end, le poids des obligations familiales voire ancestrales. Mais au-delà, un excellent policier avec un dénouement inattendu, qui tient en haleine jusqu'à la dernière page après nous avoir entrainés sur plusieurs pistes probables.
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Un bon polar qui nous permet de saisir l'âme de la Corse. J'ai beaucoup aimé ce côté immersif dans une identité que l'on ne comprend pas toujours, depuis le continent, notamment cette violence endémique, d'où elle vient, et comment elle s'est instaurée, les expressions pittoresques comme "Di qual' sè?", propres aux insulaires, expliquées et contextualisées. C'est un roman très instructif aussi sur les écobuages clandestins et les dérives qui accompagnent cette pratique. Pour le reste, l'intrigue, je l'ai trouvée tirée par les cheveux, et les personnages peu attachants.
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