Portugal

Comment continuer à faire ‘comme ci' quand la vague du désespoir s'abat ? C'est ce qui arrive à Jean, auteur. Retour sur l'enfance, sur le pourquoi de son grand-père qui a quitté le Portugal ? C'est le mariage d'une cousine qui provoquera en lui une quête des autres et qui l'aideront dans son moi. Des discussions de famille qui rappellent les nôtres. La sienne montre les conséquences du déracinement. de belles planches, comme toujours, chez Pedrosa. Un beau travail graphique !

Portugal a une place de choix dans toute bonne bédéthèque idéale : il représente la quintessence de ce qui se fait de mieux en bande dessinée. L'album propose à la fois un récit, intime, profond, poignant et des dessins en couleur directe sublimes. Profond, le récit l'est parce qu'il touche à quelque chose d'universel : la quête d'identité par la compréhension de son passé. Qui étaient mes grands-parents portugais se demande le héros de cette BD ? Aurais-je été différent si j'avais grandi et vécu au Portugal ? A la recherche de ces racines, Simon se trouvera lui-même… Quant au dessin à mi-chemin entre le carnet de voyage et l'esquisse, il contribue à l'atmosphère douce et envoûtante qui s'empare du lecteur. Un livre essentiel, à n'en pas douter !

Une esthétique toute en délicatesse

Dans Portugal Cyril Pedrosa nous raconte l'histoire d'un auteur de bande dessinée, Simon Muchat, victime du syndrome de la page blanche. Son quotidien l'ennuie et ce n'est pas la grande joie dans son couple, il profite alors d'un voyage professionnel au Portugal pour s'échapper et renouer avec ses racines.
L'histoire, malgré qu'elle soit touchante, ne m'a pas particulièrement marquée, par contre, les graphismes et les couleurs de cette bande dessinée sont vraiment superbes.

Un trait léger, onirique, pudique, d'une grande sensibilité, des couleurs pastels, un premier regard émerveillé sur ce beau livre.
Enrobé d'une histoire de quêtes: d'amour, d'identité, de reconnaissance professionnelle, tout en subtilité, délicatesse. Il nous décrit une palette de personnages très pittoresques et attachants.
A lire et relire pour en percevoir toutes les nuances.

Dans un format assez inhabituel (on est loin des 50 pages traditionnelles !), la quête du personnage central, jeune homme d'origine portugaise qui s'interroge sur l'histoire de son grand-père qui n'a jamais regagné son Portugal natal. Une bande dessinée comme on les aime : un scénario très personnel sur la famille et les relations complexes avec la mémoire, les générations, un dessin tout en finesse et en douceur, avec un découpage presque poétique parfois, une histoire crédible, tendre et drôle à la fois, avec beaucoup d'émotion à la fin.

Une bande dessinée pleine de vie et de couleurs qui fait réfléchir et s'évader.... Que demander de plus ?

Refermant cette bd roman graphique, j'ai lu quelques critiques d'autres babeliotes... Quel encensement ! Suis-je à part...? Je le crains.
J'ai bien aimé, mais sans plus, cette plongée dans la nostalgie portugaise d'un trentenaire en mal d'inspiration.
Remontant à ses racines, ce jeune dessinateur retrouve le lien avec le pays d'origine de ses parents et arrières-grand-parents.
Pour moi, rien de transcendant là-dedans, à la limite de l'ennui.
Le dessin de Cyril Pedrosa est particulier, sa palette de couleur très jolie, son trait fin sait croquer les gens à merveille, mais sur moi le charme n'a pas opéré.
Le scénario manque de profondeur. Mais le dessin est beau. Alors je donnerais peut-être une autre chance à Pedrosa, mais en tant que dessinateur seulement, à la condition qu'il soit épaulé par un bon scénariste...

BD originale tant sur le plan graphique que sur celui du contenu qui met en scène un auteur de bandes dessinées, Simon Muchat, ressentant un certain mal-être et étant en panne d'inspiration.
Un voyage au Portugal et un contact prolongé avec la famille dont il a été séparé l'aident à retrouver ses racines et à enfin se sentir mieux.
Les 261 pages retracent avec finesse les destins de plusieurs personnages à travers le point de vue de Simon, de son père (Jean), de son grand-père (Abel) et permettent au protagoniste, au fil des différents récits, de se construire une identité en prenant conscience de l'histoire familiale.
Les lusophones apprécieront d'être replongés linguistiquement dans un bain de portugais, les autres seront forcés se mettre à la place de SImon qui ne comprend pas grand chose au départ...
Le message final contenu dans la lettre de celui qui a émigré en France pour fuir la dictature de Salazar est porteur d'espoir et engage chacun d'entre nous à exercer le métier qui le rendra heureux et à assumer ce qu'il est quels que soient sa langue ou son pays d'origine : ce qui caractérise un homme, ce n'est pas sa nationalité de départ mais son identité profonde, sa capacité à être le même n'importe où.

Simon Muchat, jeune auteur de bande dessinée, vit un passage à vide. Il est perdu, tant dans sa vie personnelle que professionnelle. À l'occasion d'un festival au Portugal, des souvenirs d'enfance remontent à la surface. En effet, ses grands-parents maternels étaient Portugais. Jeunes parents, ils avaient quitté leur pays sans avenir pour la France. Simon commence à s'intéresser à sa famille, ses ancêtres ; il se pose des questions sur les raisons de leur exil, sur le frère de son grand-père, qui lui, est retourné au Portugal après quelques années en France. En prenant contact avec ses cousins portugais, il reprend goût à sa vie.

Portugal est une oeuvre réellement magnifique et terriblement passionnante. Une fois entre mes mains, la bande dessinée ne m'a pas quittée. Il est vrai que les histoires de famille me plaisent beaucoup, toutefois celle-ci est particulièrement touchante. Sa famille, le héros n'y pensait pas, il l'avait oubliée. En questionnant son père, son oncle et sa tante, il se rend compte qu'eux, au contraire, ils la traînent avec eux. La quête qu'il entame alors est ce qu'il lui fallait pour avancer. Il découvre une famille qu'il ne connaissait pas. Et tous l'accueillent à bras ouvert, malgré les difficultés de la langue. Pour se reconstruire, il avait besoin d'entreprendre cette démarche. Il ne savait pas qui il était vraiment et comprendre sa généalogie lui a permis de le faire.

Les dessins sont très beaux, les couleurs aussi ; le jaune domine pour les épisodes au Portugal, mêlé de rouge et d'ocre. le graphisme est clairement au service de l'histoire. Ici, pas de double page consacrée à des paysages portugais contemplatifs. Ce qui compte, c'est le récit, et franchement, c'est ce qui m'a plu.

Un GRAND coup de coeur !
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