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4,03

sur 778 notes
Ce bouquin fait l'unanimité, il a reçu le Fauve d'Angoulême : prix du Public Fnac en 2012, mais ce fut pour moi une grosse déception, je serai donc la voix discordante.

L'épaisseur de ce one shot pourrait en décourager plus d'un, mais finalement la lecture est assez fluide et se fait relativement vite car des nombreuses cases sont muettes et d'autres ont très peu de dialogues.

Dans son récit l'auteur partage ses tourments personnels et familiaux ce qu'à mes yeux n'a pas vraiment d'intérêt, surtout qu'on en tire aucun apprentissage, il n'y a aucun rebondissement, aucune tension... C'est looooong, lourd, creux, sans intérêt à mes yeux.

Le travail graphique par contre mérite d'être salué. Bravo! La forme est Top, le fond un Flop. Dommage!

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C'est un gros pavé que voilà. J'aime généralement ce genre de roman graphique qui traite d'une tranche de vie d'un personnage assez commun dans un genre introspectif. Simon part en effet à la recherche de ses origines portugaises sans doute pour échapper à une vie assez morne. Il est dommage que ce voyage ne sera pas très riche en évènements. On reste réellement sur des impressions. du coup, on se demande si cela valait autant de pages.

Bien sûr, on peut ressentir une certaine ambiance et la lecture est assez plaisante par moment. Les dialogues paraissent assez réalistes. Simon est assez exaspérant notamment vis à vis de sa compagne Claire. On se dit qu'elle ne mérite pas un type comme lui. Au-delà de ce simple jugement de valeur gratuit, j'ai essayé de chercher des excuses mais je n'en n'ai pas trouvé. du coup, le personnage principal n'attire pas la sympathie.

Je sais que l'auteur est plutôt talentueux. Cette oeuvre a d'ailleurs été récompensé lors du dernier festival d'Angoulême. Il n'empêche que cela n'a pas réussi à provoquer chez moi des émotions. La profondeur du récit reste pour moi assez légère. le graphisme n'est pas de celui que je préfère car non convaincant. Et puis et surtout, cela ne décolle pas !

Pour autant, je resterai indulgent dans ma notation car la lecture ne m'a pas paru fastidieuse. On pourra tout de même retirer quelque chose de ses longues pauses. Il y a notamment la crédibilité du récit et une certaine finesse des relations humaines que l'on pourra apprécier.
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Simon mène une vie brouillon et traverse une grande crise existentielle qui le plonge dans l'inertie. Il n'arrive même plus à dessiner (son métier) et n'a plus envie de rien. Un séjour inattendu au Portugal le conduit à ses racines, l'incite à redessiner l'arbre familial et à tracer plus nettement le destin de ses aînés jusqu'à lui. de petites brouilles familiales en grandes traversées solitaires, il questionne, se perd, découvre la richesse de son pays et de sa langue d'origine, et retrouve une forme d'ancrage, de tonicité et d'équilibre. Ce livre raconte un grand voyage jusqu'à la sérénité : c'est d'une beauté indescriptible.

« Tu sais, parfois, les gens d'ici, à cause de mon accent, ils me disent "mais qui tu es, toi? Tu es quoi, portugais ou italien? Ou je ne sais pas quoi..." Et moi je réponds toujours "je suis Abel Mucha, c'est tout." Partout où je vais, je suis toujours le même. »'
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Je pensais le lire en quelques jours.
Il s'est laissé parcourir d'un trait ou presque. Magnifique quête d'identité personnelle et familiale en plein coup de mou sur le plan du sens de la vie et de la cohésion familiale.
Qu'est-ce qui a poussé le grand-père Mucha a partir en France avec son frère? Comment se fait-il que l'un soit revenu au Portugal et que l'autre ait fait toute sa vie en exil? Il y a des explications. Il y a aussi beaucoup de questions sans réponse. Les mystères de la transmission et des silences dans la famille.
Bel album, les dessins sont pleins de chaleur et d'expression.
A recommander.
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Des dessins au trait vif, colorés qui mettent dans l'ambiance mais qui ne facilitent pas l'identification des nombreux personnages.
Une belle illustration de la "saudade" portugaise ... au prix d'un scénario très pauvre et d'un ennui qui m'a accompagné tout au long de cette longue BD.
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C'est long, mais que c'est long ! J'ai du me pousser pour finir ma lecture.
Alors certes je comprends bien l'objectif du récit, l'interrogation sur les origines, le travail de retour aux sources.... Mais je me suis ennuyée, beaucoup trop.
A chaque fin de chapitre je me disais "et alors ?"... et j'espérais que le chapitre suivant ferait au moins un petit travail de synthèse, un peu d'analyse psychologique, enfin je ne sais pas trop... un petit plus.
Mais non : chaque chapitre n'est qu'un chapitre de la vie du personnage principal. Je me suis sentie spectatrice, à la limite du voyeurisme.
Rendez vous raté
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Portugal.... Ou la bd dépression au-dessus du jardin...

Pitch:
Simon est auteur de bd.... et il va mal... très très mal. Mal dans sa tête, mal dans son coeur, mal dans son travail.. Mal partout, de ce mal qui ronge, qui use....
Qu'on sait plus qui on est, qui efface tout, qui détruit tout...
Simon est en pleine dépression.... Et puis le hasard heureux, le voyage rapide pour un festival de bd, dédicace et tout ça... le faire part de mariage qui tombe comme ça... Celui de la cousine qu'on a pas vu depuis vingt ans...

Portugal ou le journal d'une dépression.... Et comment Simon va trouver le moyen de s'en sortir.
Se trouver, se retrouver, pour lutter même s'il ne s'en rend peut-être pas compte, il va passer par ses origines, retrouver ses origines, c'est un moyen comme un autre...
Pour retrouver la lumière, ou la faire la lumière.. la lumière sur son passé, sur ses parents, sur sa famille, pour qu'elle rejaillisse sur lui.. Il en a besoin, un besoin de l'ordre du viscéral, sa bouée de sauvetage en quelque sorte...
Même si peut-être il ne s'en rend pas bien compte, ou peut-être que si... Il se laisse faire, porter un peu...
Il y a du soleil... c'est déjà ça...

Les planches sépia du souvenirs, les planches verdâtres du marasme....
Ce verdâtre, ce jaune pisseux et le noir qui commence, qui s'installe déjà sous les yeux, pour prendre de plus en plus de place, aux milieu de cette pisse... qui suinte de partout... cette bulle où tout disparaît, tout devient flou... et ces interrogations... ou l'envie disparaît l'envie de tout, l'envie de rien... le rien, juste la pluie partout, pour tout...
La bonne dépression des familles... Et l'incompréhension de l'entourage... de ceux qu'on aime, même si on le sait plus.. si on l'a oublié...
On oublie tellement truc quand on est au fond du trou...
Ou on biaise, on esquive, on se tait...
Et le rouge qui se pointe, qu'on se prend dans la face...
ce rouge qui s'allie au verdâtre et au noir...

Quand je lis Portugal, je ne peux m'empêcher de penser à Pédrosa, ça a dût être dur camarade... parce que c'est si juste.. l'humour sarcastique d'Autobio est bien loin...

Et enfin les premières vraies couleurs chaudes... enfin... l'espoir est là mec... attrape le... et la lumière... la vraie réchauffes y toi mec... et le sourire sur mes lèvres.
Même si le bout du tunnel est encore loin... les couleurs, les bleus, les ocres, les roses.. enfin !...

Et les rechutes... et petit à petit, pas à pas... repousser le noir, malgré les pensées, malgré les cauchemars...

Et l'histoire de ce pays à travers les gens, les rencontres...
L'histoire de Simon tout simplement...

Ou de Pédrosa....
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Dans le domaine de la bande dessinée, nous pouvons relever pas mal d'exemples d'autofictions ou d'autobiographies basées sur le retour aux origines, sur la quête d'identité, sur le passé... La bd semble être un média très apprécié pour parler des souvenirs, pour véhiculer cette quête intérieure qui anime (et, parfois, tourmente) les auteurs. Peut-être que la force de l'image est juste adéquate au traitement du souvenir... Dans la bd, on ne décrit pas la madeleine de Proust, on la dessine.
Récemment, Pedrosa s'est fait remarquer pour son dernier titre L'âge d'Or sur un scénario de Roxanne Moreil. Si vous avez aimé ce titre et le travail de ce talentueux dessinateur, alors plongez sans tarder dans cette aventure familiale qu'est Portugal.
Il s'agit sans doute de l'oeuvre la plus personnelle ( et peut-être la plus aboutie) de Pedrosa. L'auteur s'inspire librement sans jamais s'aliéner au souci de vérité à sa propre expérience, son propre ressenti. Tout commence par une émotion ressentie durant un festival de BD à Lisbonne dans lequel l'auteur vient dédicacer un précédent titre. Cette émotion, c'est tout simplement l'impression d'être de retour chez soi ! A partir de là, Cyril Pedrosa tisse le récit d'un homme, auteur de bd également, qui décide de renouer avec ce cher pays de son enfance. Pedrosa nous plonge dans une crise identitaire grisâtre avant de faire basculer cet album dans un flot de couleurs ensoleillées tout en harmonie avec les émotions ressenties par son personnage.
Si il y a bien une grande qualité apporté à ce roman, c'est avant tout la chaleur avec laquelle est tissée cette aventure, ce retour à la source.
Pedro est un très bon coloriste !! À partir d'un dessin délicatement imprécis, sous forme de croquis , il pose une palette de couleurs et de nuances significatives qui nous entraînent vers les différents états d'esprit de son personnage.
Cet album est juste un régal pour le regard.
Nous pouvons également souligner la bonne structure narrative faite en trois temps, trois "points de vue" qui viennent animer le récit et nous font basculer dans trois unités de lieux richement mises en scène. Ce "Portugal" est très bien construit et Pedrosa évite toute lourdeur grâce à un rythme bien soutenue, des dialogues qui font mouches, des personnages attachants.
Que dire de plus ? Si vous êtes amateur d'autofiction, je vous conseille sans hésitez Portugal. C'est pour moi un album tout simplement apaisant qui n'est pas enfermé dans un récit trop individuel ou passéiste ou quoi que ce soit... C'est tout simple un ode au "chez soi" , peu importe l'origine et la définition de ce retour à la source...
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Une quête de ses origines à travers un récit introspectif particulièrement touchant.
Simon Muchat est un jeune auteur de BD en panne d'inspiration. Son travail d'animateur dans le milieu scolaire ne le passionne pas plus que sa vie personnelle aux côtés De Claire. Cependant, un bref séjour à Lisbonne à l'occasion d'un festival va le sortir de son marasme contre toute attente en le rappelant à ses origines familiales.
La construction du récit est originale. Il ne faut s'attendre à aucune action, aventure ou intrigue quelconque. Non, juste contempler, interpréter pour mieux appréhender. Les anecdotes et différents éclairages apportés sur certains moments de vie des membres de la famille de Simon le conduiront à trouver des réponses et à mieux appréhender les siens tout en suscitant des interrogations, des désirs et envies de renouer avec ses racines qui se révéleront salutaires !
Graphiquement, il y a dans les couleurs chaudes choisies par l'auteur toute la chaleur de ce peuple et dans la douceur des traits, toute la tendresse ressentie pour ce peuple que j'aime tant. C'est un flamboiement, une bulle de légèreté, un moment de grâce suspendue. Cette BD est un monde d ' émotions et de perceptions qui vous traversent d'autant plus facilement qu'elle trouve une résonance en vous.
Lien : http://depuislecadredemafene..
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Une longue bande dessinée sur l'identité, le retour aux source. Il nous raconte le long cheminement de Simon vis à vis de ses origines portugaises, du reniement, de l'oubli, au le respect, à la curiosité. C'est raconté sous forme de tranches de vie, d'une vie très ordinaire, plein de pudeur, de silences, d'errements, de non-dits, avec un jeu de couleurs, d'ambiances, un graphisme parfois brumeux pour les moments d'isolement, plus marqué pour les ambiances de groupe. C'est beau et subtil, il faut prendre le temps de se laisser parfois endormir par l'histoire, et de se laisser envouter par ce rythme lent pour en absorber toute la richesse. Ce n'est que longtemps après la lecture qu'on en aperçoit sa véritable dimension.
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