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4,03

sur 781 notes
Je suis bien embêté, vues les critiques dithyrambiques des autres lecteurs de Babélio : je me suis quelque peu ennuyé en lisant « Portugal » de Pedrosa. Pourtant j'aime bien en général les BDs de cet auteur. Peut-être que cela vient du fait que j'ai mis 2 mois à le lire, tant j'avais du mal à m'y replonger. le premier chapitre (la rupture) m'a beaucoup plu, tout en douceur et lâcheté, mais ensuite les quêtes identitaires, j'ai moins accroché.
J'aime bien les BDs de Pedrosa (3 ombres et Autobio notamment), notamment son dessin. Mais là , le scénario n'a pas su m'entrainer.
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bizarrement j'ai du mal à le finir ... allez, je le reprends. mais cette histoire introspective sur le passé portugais de l'auteur (?) ne me touche guerre... à suivre, donc :?
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EXTRAIT "J'entame cette critique avec une petite boule au ventre. Je crains de ne pas être à la hauteur de l'oeuvre. Car une fois de plus après Trois Ombres, Cyril Pedrosa livre une véritable oeuvre d'art, qui n'a rien à envier à nombre de titres de la littérature. Et j'ai peur de ne pas rendre justice à son travail. Bref, commençons. Il faut d'abord préciser que ce n'est pas un récit autobiographique. L'auteur s'est inspiré de faits réels lui étant arrivé, qu'il a romancé, détaillé, pour livrer une histoire à la fois personnelle et plus universelle. C'est donc bien une oeuvre de fiction que nous avons là.
Ce qui est étonnant, c'est que le propos de l'auteur parvienne à nous toucher alors qu'on ne se sent pas le destinataire premier."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Entre quête de sens et d'identité, l'oeuvre de Cyril Pedrosa fascine par ses images mouvantes, changeantes, autant que par la profondeur de ses couleurs et ses personnages travaillés. le dessin, tantôt fuyant, tantôt émouvant, pousse le lecteur à la recherche du passé de Simon et à s'interroger sur ses propres certitudes. Un voyage identitaire, une quête en solitaire, patiente, tendre et lumineuse. Un intense moment de lecture qui trouble autant qu'il fascine.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Cette bande dessinée est un pavé, un ouvrage lourd, qui contient beaucoup de pages, mais surtout beaucoup d'histoires, de sentiments, de réflexion.

Portugal est un récit sensible sur les origines et la filiation et toutes les difficultés qui entourent le passé. L'auteur nous mène à la rencontre de Simon, un trentenaire en manque de motivation que ce soit sur le plan professionnel ou personne. Peu à peu, il glisse dans la torpeur se laisse porter par le quotidien sans jamais accepter de s'engager dans quoi que ce soit.

Une invitation à un mariage, anodine de prime abord, lui servira de déclic pour partir à la découverte de son passé familial et de lui-même. Ce passé, il l'avait oublié par manque d'intérêt, parce que pour lui ce n'était pas important. Petit à petit ce voyage au Portugal, qu'il entreprend un peu à l'aveuglette, va le transformer, lui révéler bien plus que ce qu'il espérait.

L'illustration peut paraître au départ un peu brouillonne, nonchalante, elle est en fait très riches en détails oscillant entre réalisme et onirisme, nous entrainant dans l'univers de Simon, à travers la France et le Portugal. Les couleurs sont parfois vives, parfois pastelles et changent en fonction des atmosphères, pour notre plus grand plaisir.

Cyril Pedrosa est une vraie révélation, pour moi, j'avais déjà lu Trois ombres que j'avais apprécié, et je suivrai maintenant cet auteur de près !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Cyril Pedrosa est un auteur touche-à-tout. Il peut être émouvant, comme dans le fantastique conte Trois Ombres (pour le découvrir, lisez les chroniques de Champi, Mo', Lunch et Badelel ), qui aborde avec finesse et poésie le sensible sujet de la mort. Mais il sait aussi se montrer hilarant, par exemple dans Autobio (Mo' vous en parle ici) , strips publiés dans Fluide Glacial, et également parus en recueils (toujours chez Fluide). Il y raconte, avec beaucoup d'auto-dérision, le quotidien de sa famille, depuis qu'ils ont décidé de vivre (beaucoup) plus sainement. Mais c'est en 2011 qu'il a mis une claque à pas mal de monde avec son Portugal...

Simon Muchat est auteur de bd. Lui-même en parlerait peut-être même au passé tant il est dans une phase étrange, dont il a bien du mal à s'extirper. En ce moment, Simon n'a envie de rien. Il n'a ni l'inspiration pour se remettre au travail, ni la motivation pour s'investir dans son histoire d'amour, qui s'abîme peu à peu...

Mais sa dernière bd a du succès. Alors il est invité dans un festival au Portugal, pays d'origine de son père, dont il ne garde aucun souvenir. Poser les pieds là-bas va être pour lui comme un électrochoc. Lui qui ne ressentait plus rien se sent tout à coup vraiment bien. La langue portugaise lui semble familière et l'apaise. Il y fait des rencontres, se promène, retrouve sans s'y être attendu, toute son énergie perdue.
[...]
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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Portugal
Pedrosa
Le propos de l'auteur est d'associer la recherche qu'un homme peut faire de ses racines à la reconquête qu'un auteur fait de sa créativité. C'est tout l'intérêt de cette aventure intérieure dont on suit le cheminement complexe à la fois dans le discours (les dialogues entre les personnages) et le dessin. L'ensemble se présente non sous la forme d'une bande dessinée finie, léchée, cohérente, mais sous celle d'un carnet de croquis inachevé, qui nous permet de suivre les pérégrinations du personnage dans sa conquête de son identité.
Je dis personnage, car il ne s'agit pas d'une autobiographie, ou du moins nous ne le saurons jamais. le dessin permet d'introduire une distance entre l'auteur et son personnage, Simon : celui-ci ne raconte pas sa vie, il est mis en scène comme acteur d'une histoire vue de trois point de vue :
- le sien propre, dans ses souvenirs d'enfance et ses états d'âme de jeune adulte en perte de vitesse, au tournant de la trentaine.
- le point de vue de son père, au moment où la famille se reconstitue à l'occasion d'un mariage, et qui donne l'occasion à la génération de son père et de ses oncles et tantes d'exprimer un non-dit qui pèse sur sa propre existence
- le point de vue « réinvesti » de son grand-père, le migrant du Portugal venu faire fortune en France, et dont le souvenir avait disparu, comme ses cendres, dans les bouleversements de la société française. D'où la rencontre du personnage Simon avec une histoire, des valeurs, un pays qu'il va réinvestir, et dont témoigne le récit et le dessin.

L'évolution des procédés graphiques utilisés, va rendre compte de cette aventure intérieure et de réappropriation de soi. Cela commence dans un style très enfantin traité par une succession de camaïeux ; puis une partie centrale au dessin plus précis et où la couleur exprime les atmosphères intérieures traversées par les personnages ; enfin le discours et le dessin semblent s'effilocher et s'achèvent dans l'informel, le ressentit d'un homme à travers ses carnets de croquis livrés à l'état brut.
Comment aller du « je suis perdu » initial, à un « je suis Simon Mucha, c'est tout ».

Michel le Guen
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Grosse déception pour cette BD que j'aurais aimé apprécier. Enna a eu un coup de coeur pour la BD et pour le pays, Saxaoul y est aussi allée cet été. C'est en pensant à elles deux et sur les conseils de la bibliothécaire que j'ai emprunté cette BD.

Contrairement à certaines BD cette fois-ci c'est l'histoire qui ne m'a pas plu. Simon m'a plutôt énervée, il n'a plus envie de rien et sa copine notamment en fait les frais.
J'ai eu une impression de longueur durant toute ma lecture et pourtant les dessins ont de belles couleurs et rendent bien l'atmosphère au fil de l'histoire.
Il m'aurait fallu un peu plus de rythme et une histoire qui se dénoue plus rapidement.
Je n'ai pas du tout été émue par le parcours de Simon qui part à la recherche de ses origines.
J'ai failli abandonner et ma persévérance ne m'a pas fait changer d'avis.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Simon, dessinateur, est en pleine dépression. L'inspiration n'est plus au rendez-vous, son couple en rade. Sa compagne, sa psy et son père ont beau le secouer, rien n'y fait, il reste au fond du trou. Un séjour au Portugal pour un petit festival de bd puis le mariage d'une de ses cousines vont le sortir de sa torpeur. Ces deux évènements constituent autant d'occasions pour se replonger dans les racines de sa famille qu'il connaît finalement assez peu.
Dit comme cela, « Lisbonne » ne donne pas vraiment envie. On ne sort pas des sentiers battus avec une énième autofiction où l'auteur s'apitoye sur son triste sort.
Et pourtant, on s'attache assez vite à ce grand échalas un peu mou et peu causant, à cette famille qui peut ressembler à la nôtre. le père, homme d'affaires débordé qui manage son monde à la baguette, se révèle un petit garçon face à son frère aîné, la tante bien plus rebelle que certains p'tits jeunes. Ce voyage « retour aux sources » permet à Simon de comprendre que ses parents ne sont, ni des héros, ni des tyrans, mais de simples hommes et femmes qui essayent de mener leur barque à travers le monde.
Découpé en trois chapitres, comme autant de générations rencontrées au cours ces presque 300 pages, Pedrosa joue à la fois sur les couleurs, monochromes, lumineuses ou en demi-teintes selon les besoins, et les superpositions pour suggérer la confusion de ses personnages.
J'avoue avoir eu, au début, un peu de mal avec ce style. Mais peu à peu, j'ai trouvé du charme puis du talent à ce trait bancal qui exprime aussi bien cette nature tordue mais protectrice que la fragilité de ces bonhommes surdimensionnés, balourds mais attachants dans leurs petites autos et appartements minuscules.
Au final, cette fresque intimiste dégage beaucoup de jolis moments poétiques, dommage que le fonds reste cependant aussi léger que les traits de plumes du dessinateur.
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Sur mes traces...

Simon Muchat, auteur de bandes dessinées en mal d'inspiration invité pour un festival BD au Portugal est saisi par un je n'sais quoi qui le prend aux tripes. Ce court voyage le ramène à ses souvenirs d'enfance, à de courts séjours passés dans ce pays et qu'il avait quasiment rayés de sa mémoire. Son retour en France signera la fin d'une histoire et le début d'une nouvelle. Simon partira sur les traces de ses origines. Il ira d'abord à la rencontre de sa famille puis de la terre de ses ancêtres et c'est là qu'il se retrouvera.

"C'était il y a très longtemps quand l'Espagne et le Portugal se faisaient la guerre. Un soir trois cavaliers fourbus vinrent frapper à la porte d'une des petites fermes de Marinha da Costa. Ils étaient espagnols et voyageaient avec un petit garçon. Ils demandèrent à dormir dans une grange pour la nuit. Les paysans impressionnés par ces hommes en armes n'osèrent pas leur refuser l'hospitalité. Au petit matin, le paysan qui les hébergeait, inquiet de ne pas les voir se lever s'approcha de la grange. Les cavaliers n'étaient plus là. Il ne restait que le petit garçon, endormi dans la paille. Les paysans le réveillèrent. Qui était-il? Les cavaliers allaient-ils revenir? Pourquoi l'avaient-ils laissé ici? le petit garçon ne comprenait rien à leurs questions. Il répondait à chaque fois en espagnol -Muchacho... Muchacho-, comme pour s'excuse de n'être qu'un enfant. Les cavaliers ne revinrent jamais. Personne ne sut pourquoi ils étaient venus. le petit garçon resta dans le village, devenu paysan parmi les paysans. Longtemps, longtemps après les descendants du petit Muchacho vivaient encore à Marinha. Ils étaient devenus la famille Mucha."

Cela faisait des années que je ne m'étais pas plongée dans une BD. Portugal est bien plus que ça d'ailleurs, Cyril Pedrosa signe ici ce qu'on pourrait appeler un roman illustré de 261 pages. Et c'est assez puissant comme histoire. On ne la lit pas d'un trait (enfin si parce que je l'ai quand même lu en deux temps trois mouvements tellement j'ai apprécié), disons que ça se lit en un peu plus de temps qu'une BD "typique". Bref!

Portugal, c'est la quête de soi. le vide qui est en Simon au moment où on entame l'histoire c'est celui d'un homme qui ne sait pas bien d'où il vient, ni trop bien où il va. Il est à un stade de sa vie où il bloque et n'est pas apte à se construire ou construire quelque chose avec l'autre parce qu'il lui manque des données. Et, il commencera à entr'apercevoir ce qui lui manque en revenant dans ce pays qui porte l'essence de ses origines. D'un seul coup la nécessité pour lui d'aller à la rencontre de sa famille qu'il s'est jusque là évertué à ignorer se fait pressante. La conscience familiale, d'appartenir à un groupe est donc le premier pas vers la compréhension de soi, de ce qui est semble-t-il le moteur de son moi profond.

"Est-ce que je suis le pays où je suis né? Ou est-ce que je suis peu importe le pays?"

Moi je poserai plutôt cette question : peut-on être sans connaissance de nos origines? Qu'est-ce qui nous définit? Je crois qu'on a tous besoin de savoir d'où l'on vient pour aller de l'avant. D'où l'importance de transmettre son histoire familiale à la nouvelle génération. Pedrosa dans Portugal nous dit aussi qu'il ne faut pas avoir honte de ses origines, cela ne sert à rien de les fuir parce qu'elles finissent par nous rattraper et parfois au moment où l'on s'y attend le moins. Peu importe les conflits familiaux, les querelles, les rancoeurs. La famille c'est la Famille et quoiqu'il en soit on l'aime, elle fait partie de nous comme nous faisons partie d'elle et, parfois, ce qui nous lie les uns aux autres c'est cet amour de la Terre, peut-être pas celle où l'on est né mais celle où l'on se sent entier.

Je ne suis pas assez experte pour parler du dessin. Les traits me semblent fins, les couleurs sont dans des tons majoritairement chauds. L'ensemble est assez plaisant. Et j'imagine que les personnages telles les vieilles dames portugaises, les paysages portugais sont tracés avec fidélité et doivent évoquer auprès des lecteurs portugais de beaux souvenirs de leur pays.
Lien : http://quel-bookan.hautetfor..
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