Trois ombres

Trois ombres, un famille. le combat désespéré d'un père pour son fils, prêt à tout pour empêcher l'inéluctable. Ce récit initiatique est admirablement dessiné et scénarisé. Pas de pathos, pas de grandiloquence, mais une histoire juste, touchante et humaine.

Une petite famille dans un décor bucolique se rend compte que trois personnages rôdent autour de la maison. La vie est pourtant toute douce, faite de labeur, de petits bonheurs simples, de complicité et de grande présence. Seulement, s'il faut en croire la « folle », les trois ombres sont de mauvais augures et viennent pour l'enfant, Joachim.
Le thème fort, presque adulte, de la perte d'un être cher, de son enfant, est traité ici avec beaucoup de finesse : la force est de ne pas tomber dans un voyeurisme ou un traitement pauvre de sens. Ici les deux parents ne réagissent pas de la même manière. Et, pour une fois, nous suivons ce père, force de la nature, dans sa fuite en avant, dans cette croisade pour devancer avec son enfant les trois ombres où qu'elles se trouvent. Au fil du voyage, les différentes morts sont abordées: accidentelle, naturelle, meurtre, choix mais aussi immortalité. Malgré le thème, cette bande dessinée n'est pas plombante. Elle est au contraire pleine de peps, d'espoir. C'est aussi comme un récit initiatique vers sa propre mort, celle de l'être cher, et aussi vers la vie. En cherchant un refuge vers les origines, c'est soi que l'on trouve. Faut-il encore pouvoir retrouver l'autre après la perte.
Aux alentours aussi d'autres sujets, juste à la superficie de cette fuite, de cette perte de repères et de contrôle du papa.
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(l'avis complet est en suivant le lien)
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Lorsque j'ai voulu le relire, un événement récent avait fait resurgir en moi une certaine phrase de l'épilogue, toujours logée dans ma tête depuis 15 ans. La mémoire et ses mystères.
Bref, j'avais eu envie de me plonger à nouveau dans cette pépite onirique.
Cette BD reste vraiment à l'image des souvenirs qu'elle laisse et des traits de Cyril Pedrosa: tantôt délicats, tantôt chargés, tantôt clairs, tantôt sombres, mais toujours vibrants d'émotions.
Toujours un pur plaisir de lecture.
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Si mes souvenirs sont bons, je crois que c'est avec ce one-shot que j'ai découvert le travail de Cyril Pedrosa. Et quelle merveilleuse découverte que celle-ci... "Trois ombres" m'a littéralement transporté dans un Ailleurs aussi envoûtant que menaçant.

Une belle bande-dessinée, un petit bijou plein d'émotion et tout en sensibilité qui nous émeut au fil des pages et nous surprend petit à petit. Trois ombres est un trésor plein de vérité, de nuances et de sincérité qui s'adresse aux adultes autant qu'aux plus jeunes. C'est une des bande-dessinées qui m'a le plus émue, un gros coup de coeur qui rejoint immédiatement Quartier lointain, Paul au parc et Daytripper.
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Joachim, un petit garçon de cinq-six ans, vit une vie de rêve avec ses parents à la campagne, coupé du monde. Les jours se suivent et se ressemblent, entre promenades dans la forêt et dans les champs, baignade dans la mare et tendres câlins dans les bras robustes de papa. Un jour, trois cavaliers apparaissent. Ils ne s'approchent pas, mais observent la famille de loin, trois ombres immobiles à l'aura malfaisante. Les parents de Joachim commencent à s'inquiéter.

Coup de coeur dithyrambique ! J'ai adoré cette bande dessinée., tout m'a plu, tant l'histoire que le dessin.

Trois ombres est un conte formidable racontant la quête d'un père désespéré à l'idée de perdre ce qui compte le plus pour lui et son épouse : leur fils. À travers les terribles péripéties vécues par Joachim et son papa, Cyril Pedrosa nous livre une métaphore sur la perte d'un enfant.

Je suis sortie éblouie et émue de cette lecture. Cette fuite terrifiante, l'amour phénoménal entre Joachim et ses parents, le bonheur d'une vie simple et surtout, surtout ce message magnifique qui nous expose que le bonheur ne se cherche pas, il se vit au jour le jour auprès des gens que l'on aime. Cette bande dessinée est une ode à la simplicité, aux enfants, à l'amour sans faille, à la bonté. Rien que d'en parler, j'en ai les larmes aux yeux, tellement ce récit m'a bouleversé.
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Le bonheur total, Trois ombres
La fuite, Trois ombres
La traversée, Trois ombres
Le sauveteur, Trois ombres
La rencontre, Trois ombres
La résurrection, Trois ombres
Le bonheur ...
Trois ombres, inéluctablement

Les premières planches nous dépeignent un univers idyllique, le petit Joachim et ses parents coulent des jours heureux dans une humble demeure éloignée du monde, vivant des travaux agricoles au sein d'une nature généreuse, tels des paysans de l'âge d'or. Cette quiétude est brusquement troublée par l'arrivée de trois étranges silhouettes, des cavaliers encapuchonnés à la présence obsédante qui semblent cerner Joachim. Une vieille guérisseuse finit par le confirmer, d'ici peu les ombres emporteront l'enfant, ses parents doivent se résigner et profiter du temps qu'il leur reste à vivre ensemble. Si la mère accepte cette sentence, le père la refuse tout net et entraîne leur fils dans une fuite effrénée contre l'inévitable. Franchissant bois et mer, toujours talonnés par les trois silhouettes, l'homme et l'enfant se confrontent à toutes sortes de personnages hauts en couleur au cours de leur périple jusqu'à croiser la route d'un mystérieux vieillard qui leur propose un dangereux pacte contre la promesse de sauver Joachim. Marché de dupes que le vieux faussaire paiera cher lorsque les trois ombres viendront lui présenter l'addition et sceller le destin des fuyards dans un final émouvant, révélant leur nature de Parques sereines. le dessin en noir et blanc stylisé, tout en boucles et circonvolutions linéaires ou saccadées rend à merveille les ambiances et sentiments que traversent les protagonistes faisant de cette album une parabole délicate du deuil à recommander à tous les publics.
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très beau et triste roman sur le deuil de la mort d'un enfant qui passe par la représentation des parques.

Un conte magnifique qui traite du douloureux sujet du deuil. On se laisse emporter dans cette allégorie très émouvante servie par un graphisme doux et arrondi. Je retiens de ma lecture des émotions à la fois tristes et réconfortantes.