L'Epervier, Tome 1 : Le Trépassé de Kermellec

Yann de Kermeur, où comment s'attirer les pires ennuis au moment où il s'y attend le moins… C'est en bon ami qu'il allait rejoindre le vieux et vénérable comte de kermelleur, dans la Bretagne profonde de ce lointain XVIIIème siècle… Il le retrouve assassiné dans la vieille chapelle familiale. On l'accuse, un peu trop vite, un peu trop facilement, de meurtre. Quelle aubaine pour les véritables assassins.
Mais Yann de Kermeur n'est pas un tendron de l'année. Corsaire talentueux, protégé du roi, ce n'est pas une armée entière à ses trousses qui va lui faire peur. Bagarres, duels à l'épée, courses-poursuite à dos de cheval sous une pluie battante (nous sommes en Bretagne du côté de Brest et le temps est tout pareil que de nos jours), tricornes et pistolets à silex, d'imposants vaisseaux à voile et de frêles chaloupes sous un ciel couvert (nous sommes toujours en Bretagne), des goémoniers nus qui peinent à la tâche, des « ma doué » et des « cornedieu » à toutes les pages… Superbe !
Les dessins sont très beaux, tour à tour sombres et lumineux. Les hommes ont de vrais gueules et les femmes du caractère.
Ce premier tome jette les bases de l'histoire, qui promet d'être mouvementée. Notre héros est vraiment, mais vraiment, mal barré. Mais quand on s'appelle Yann de Kermeur…

Une histoire palpitante avec des personnages magnifiquement décrits, tant par le texte que par des dessins d'une précision exemplaire. Après avoir vu l'entretien de Patrice Pellerin, on ne s'étonne pas de la justesse et de la finesse de ses planches. A ce jour c'est la meilleure bd d'aventures maritimes que j'ai rencontrée. L'intrigue est soignée, sophistiquée et nous promet des épisodes pleins de suspense.

J'ai fait connaissance avec Patrice Pellerin il y a longtemps déjà, sur les trois premiers tomes de Les Aigles décapitées, où il a oeuvré en tant que scénariste avec un autre Breton, Jean-Charles Kraehn. Des scénarios tout à fait convaincants, puisqu'ils m'ont poussé à suivre cette saga jusqu'à aujourd'hui, alors que ni Pellerin ni Kraehn n'y sont encore (et depuis belle lurette).
Pas commun, d'ailleurs, de commencer au scénario et de continuer au dessin, d'autant que Pellerin se présente lui-même comme un autodidacte, et qu'il n'a pas eu froid aux yeux puisque quand il s'est lancé dans la saga de l'Épervier, il l'a fait en tant que dessinateur ET scénariste. Pas facile. J'en ai vu d'autres se casser les dents sur l'exercice, comme par exemple Hermann dans les Tours de Bois Maury que j'ai abandonné, de guerre lasse, au bout du tome 5.
Il faut dire que l'auteur semble y consacrer quasi 100% de son énergie : en-dehors de l'Épervier, sa biblio est quasiment vide depuis le milieu des années 90. Dès lors, on peut parler de l'oeuvre de sa vie.
Et de fait, sans présumer de la suite que je n'ai pas encore lue, mais qui a séduit de nombreux aficionados, il faut reconnaître qu'il commence fort. Le souffle de l'aventure règne déjà dans le récit de cette évasion, où la minutie dans la reconstitution de la rade de Brest au XVIIIe siècle fait sensation.
Certes, le héros n'est pas particulièrement original : corsaire, ancien pirate, lourd passé, beau comme un Dieu, séducteur de ces dames, habile bretteur, aventurier audacieux au tempérament bien trempé.
Certes, le point de départ du scénario n'est pas particulièrement original non plus : accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il part en cavale pour échapper à une condamnation à mort quasi certaine...
Mais tout cela est mené de main de maître, mis à part quelques confusions possibles entre plusieurs personnages parmi les poursuivants qui se ressemblent tous avec leurs perruques, et quelques coupures narratives et changements de lieu/d'action en milieu de ligne qu'il aurait été préférable d'éviter, et l'on devine déjà que les secrets qui se cachent derrière cette histoire font l'objet d'une intrigue très fouillée.
Aussi, difficile de ne pas se laisser tenter par la suite, d'ailleurs je vais me laisser tenter.

J'ai adoré suivre les aventures de l'épervier, victime d'un complot, accusé à tort d'assassinat. Dans ce premier tome, nous faisons connaissance avec les personnages et le décor est posé. le scénario est rythmé et l'intrigue prenante. Un très bon moment de lecture.

Quelle épopée !!!! Je ne sais pas pourquoi je suis passé tant de temps à côté de ce chef d'oeuvre d'aventure. Nous sommes ici en présence d'un ésthète du détail, qui met ses talents au service d'un scénario très bien construit, documenté qui nous tient en haleine.
Je me suis résolu à lire cette BD pour sa partie qui concerne la colonie française de Guyane au XVIIIème siècle. J'habite actuellement à Belém au brésil et essaye de me renseigner petit à petit sur cette France d'Amazonie. La Guyane apparaît seulement à partir du cinquième tome pour un final grandiose dans les mangroves humides des côtes guyanaise. Mais avant cela, Trois tomes sont consacrés à la représentation de la Bretagne avec précision et beauté. Les deux ambiances différentes sont extrêmement bien représentées avec leurs caractéristiques. Cet effort de documentation est le point fort de cette série, et aussi le fait que les sorties d'albums sont lents et se font désirer avant d'arriver dans nos librairies.
Quelle aventure!!! Quel récit de corsaires et de trésor !!
N'ayez pas peur et foncez !!! Impatient de lire la suite des aventures de l'Épervier.

Ah, le XVIIIème siècle ! Quelle belle époque pour les erreurs judiciaires ! Pas de traces ADN, pas d'empreintes digitales, pas d'enquête (pourquoi se fatiguer !) : le simple témoignage d'un quidam ayant vaguement aperçu une silhouette sombre, la nuit, à plus de 500 mètres, suffisait à sceller le sort d'un homme. "C'est lui ! Je l'ai vu !" Et hop, on pend ! Simple comme tout, et ça évitait les problèmes de surpopulation carcérale.

C'est sur ce thème cher à Alfred Hitchcock (un innocent est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis) et Alexandre Dumas (Yann de Kermeur a quelques points communs avec Edmond Dantès) que l'auteur nous emmène dans une aventure haletante démarrant sur les chapeaux de roue.
Bien rythmé, laissant tout autant place à l'action qu'à la présentation de personnages attachants ou haïssables, le scénario de ce premier tome laisse augurer du meilleur pour la suite. Côté dessin, le style de Patrice Pellerin nous fait sentir l'iode et la brise de mer à chaque page, au point qu'on n'en oublierait presque la majesté des navires représentés.

Et puis, il pleut dans certaines cases, spécificité météo peu prisée des dessinateurs, mais qui charme la belge que je suis.

Seconde lecture le 28 déc 2020 -

Je Paraphrase tchouk-tchouk-nougat et Calogéro pour résumer ce début des aventure de Yann de Kermeur accusé à tort du meurtre du comte de Kermellec. Malgré sa position de corsaire du roi, le voilà promis à la pendaison (les nobles, eux, profitent du privilège d’être décapités à la hâche).
Si nous le retrouvons dans le tome 9, c𠆞st qu’il échappera à cette condamnation et vivra les aventures que nous promet ce début d𠆚venture.

Excellente série qui trouvé un regain d𠆚ttention depuis l𠆚venture de l’Hermione

Magnifique BD !! J'ignorais qu'une série télé en avait été tirée...
En tous cas, ce premier tome est d'une densité agréablement surprenante et je n'ai pas pu la dévorer en une soirée. Tout commence avec un pillage de tombe qui mène à un meurtre. le héro (l'épervier, pirate gentilhomme) est là au mauvais moment et se voit accusé ! S'en suivent poursuites et enquêtes.
L'histoire est bien ficelée et retors.
Les personnages sont creusés. On est surpris de découvrir un capitaine de navire à la fois jeune et très fort, respecté et bien sûr séduisant...
Le dessin est superbe.
Les tomes deux et trois m'attendent, j'y cours !!
Malheureusement, cette série de BDs semble être la seule de cet auteur.

L'histoire est très prenante dès la première bulle et une intrigue palpitante se met tout de suite en place.
J'ai senti à la lecture de ce premier tome qu'une grande aventure commençait, en prime le héros est très attachant.

Les personnages sont bien présentés et se distinguent bien les uns des autres, on les identifie très vite et très facilement.

Certes, j'ai deviné assez vite qui était le "méchant", mais les dessins sont très beaux, limpides, les couleurs bien choisies et c'est une très fidèle reproduction de la Bretagne.
J'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel la série évolue (la marine), et puis il y a un côté historique assez intéressant.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..

Premier tome d'une très belle série sur ce corsaire breton de souche noble mais au passé incertain. Combat contre l'injustice.