Nous avions laissé Yann de Kermeur, surnommé l'épervier, en bien mauvaise posture. Des esprits chagrins auraient même pu penser que s'en était fini de lui. Mais c'était sans compter sur sa ténacité, son audace frisant l'inconscience, son désir de revanche contre ceux qui l'accusent injustement de meurtre, et la fidélité inébranlable de ses amis.
Terré dans son repaire du « rocher du crâne » (Roch an Ankou), situé à une petite dizaine de lieues du fort Vauban, il parviendra à s'échapper au nez et à la barbe de ses poursuivants.
Nous en apprenons un peu plus sur notre intrépide héros qui mena une vie tumultueuse entre le royaume de France et la lointaine Guyane. Des liens presque filiaux l'unissaient au vénérable comte de Kermeller. Son crime odieux le rend davantage enragé.
Nous connaissons aussi les raisons du complot dont il est victime. Une histoire de fabuleux trésor venu du fond des âges que le marquis de la Motte et monsieur de Villeneuve rêvent de s'approprier.
Nous allons désormais partir au grand large sur de fiers vaisseaux. L'épervier qui ne faisait que parer les coups, va enfin pouvoir les donner. Et ils seront forts, à la mesure de l'injustice dont il est victime. A suivre…
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Le Rocher du Crâne, second tome de la série L'Epervier, confirme bien la qualité de cette série, tant au niveau graphique qu'au niveau du scénario.
Que ce soit le chantier naval de Brest, le fort Vauban de Camaret, les geôles du château de Brest, les paysages côtiers nocturnes, tout y est représenté avec une précision historique soucieuse du moindre détail.
On y retrouve Yann, bien décidé à éclaircir cette mystérieuse histoire de meurtre dont on l'accuse. Mais tout d'abord, il devra trouver le moyen de faire évader ses compagnons marins emprisonnés au château de Brest.
Cette histoire de complots et de corsaires a tout pour me plaire !
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C'est une fiction, pourtant le point fort de cette série c'est la reconstitution historique. On fait à nouveau un petit passage dans le Brest du XVIIIe siècle, très scrupuleusement reconstitué, et cette fois-ci on s'attarde un peu plus dans la presqu'île de Crozon, avec la Tour Vauban dont les représentations sont d'une fidélité minutieuse, (j'ai même le sentiment que chaque pierre y est à son emplacement précis), et même si les grottes de Crozon on été largement agrandies pour des soucis de confort scénaristiques, on reconnait chaque plage et chaque baie. Les paysages sont beaux et vous pourriez même utiliser ce livre comme guide touristique. Les détails de construction et de réparation navals sont très documentés. Mais l'histoire n'est pas en reste, on en sait un peu plus sur Yann de Kermeur et on s'attache vraiment à ce héros et l'aspect épique de l'aventure nous emporte. le ton rocambolesque du scénario est solidement charpenté justement grâce au réalisme historique très pointu des illustrations.
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La mort du comte de Kermellec semble lié à un secret de famille tournant autour d'un trésor... La comtesse, bien accablée par la mort de son grand mère, cherche des réponses. Pendant ce temps Yann de Kermeur est toujours en cavale mais fini de fuir. Dans son repère secret de Crozon le voilà qui concocte un plan pour faire évader son équipage et retrouver son navire.
Une histoire toujours aussi haletante et prenante. Un scénario bien fait qui nous permet en sus d'en apprendre un peu plus sur nos personnages. Notamment sur l'enfance de notre corsaire et le lien qui l'unit avec le défunt Kermellec.
C'est un plaisir de parcourir la Bretagne et les classes sociales. Une très belle reconstitution.
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Ce second tome est du même type que le premier : je n'ai pas eu le temps de m'ennuyée, il se passe beaucoup de chose sur chaque planche et en même temps on apprend beaucoup de chose du passé du personnage principal.
Ensuite il y a les décor historique, autour de Camaret ou des chantier navals de Brest... de belles reconstitutions.. et un soucis du détail, jusqu'au tableau dans le bureau de Kermeur.
Je suis enchantée de cette lecture.
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Un 2e tome tout aussi passionant que le premier. Les différents secrets et mystères de l'histoire sont dévoilés progressivement, ce qui tient le lecteur en haleine. de plus certains détails des techniques de carènage par abattage sont bien illustrés.
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Suite du jeu du chat et de la souris entre le sieur de la Motte et Yann de Kermeur dit l'Épervier, largement initié au cours du premier tome, ce second volume tient ses promesses.
On saluera de nouveau le grand souci de justesse historique, l'ambiance bretonne très bien rendue par le dessin mais aussi par le parler breizhou bien de chez nous, et puis la remarquable érudition de l'auteur concernant la chose marine, du nom de la moindre poulie aux méthodes improbables de carénage des navires hors-cale sèche.
Nul doute que cette série doit passionner les fans d'histoire de la navigation.
On s'étonnera cependant que le tome s'ouvre sur une page entière d'images de chantier naval en plein jour alors que la narration nous explique que ça se passe lors d'une nuit de pleine lune. C'est vrai que la pleine lune éclaire bien, mais tout de même... D'ailleurs, on tourne la page, et hop, là on est de nuit...
L'autre bémol viendra de la difficulté à se représenter mentalement la cartographie des différents lieux où l'action se déroule, entre la rade de Brest, Camaret, Crozon, le rocher du diable... D'autant qu'il n'y a, au cours de ce volume, finalement aucune bataille rangée : la tactique y joue un rôle primordial.
C'est sans aucun doute clair dans l'esprit de Pellerin qui doit connaître les lieux comme sa poche, mais je dois dire que de temps à autre, glisser une petite carte n'aurait pas été de trop.
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J'avais écrit une critique pour les six premiers tomes l'année dernière en critique du tome 1.
Je viens de relire ces six tomes. Je rajoute une seconde critique ici car quand on aime, on ne compte pas !
Mais c'est un chef d'oeuvre de littérature historique en fait. Une reconstitution et un niveaux de détails impressionnant. Sur chaque planche, on imagine les heures de travaux pour recomposer les décors, l'ambiance, les villes et habits.
Et surtout, on respire la Bretagne dans les 3 premiers tomes. le vent, le sel et le bruit des vagues.
Un pur bonheur.
Enfin un dernier mot sur le rythme: on ne s'ennuie jamais !!!!! Yann est un capitaine que l'on suivrait au bout du monde, honnête et juste. Loyal à son équipage et à la vérité.
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