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3,3

sur 353 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Daniel Pennac est un malin, un manipulateur, qui sous prétexte de vous raconter ses rêves vous entraîne et vous perd dans un récit chaotique où une vache n'y reconnaitrait pas son veau!

C'est plutôt pénible, d'habitude, de s'entendre raconter des rêves auxquels vous n'avez pas participé, et pour cause. Mais là, on en redemanderait! D'ailleurs on ne sait jamais où l'on se trouve, dans le rêve ou dans la réalité, même l'auteur semble se perdre à la lisère de ces deux mondes.

Et comme de tout façon, l'art de conter est une de ses dons incontestables, on se lasse porter par le récit, quitte à attendre la fin pour y comprendre quelque chose, ou pas.

C'est aussi l'occasion d'apercevoir l'univers onirique et cinématographique de Fellini, cinéaste, apprécié de notre narrateur et qui faisait de ses rêves un matériau propice à la création de ses films. Quant aux liens évoqués avec l'auteur d'Amarcord…


Très plaisant, très court, mais très dépaysant, ce roman fait partie des textes difficiles à classer. Entre rêves et réalité.

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C'est une plongée au fin fond d'un village englouti... à moins qu'il ne s'agisse là d'un formidable hommage à un cinéaste oublié. Ou bien c'est tout simplement le fruit d'un rêve que l'auteur aura couché sur les pages d'un vieux cahier jauni.

Car Pennac sait habilement jouer avec toutes ces limites, distendre le temps pour mieux le racornir.

Viens faire un tour, lecteur, dans la cabane penchée, elle est la caisse de résonance de ces pensées échouées, de ce récit inclassable aux allures autobiographiques, truffé de références aux oeuvres antérieures de l'auteur... et qui sait, d'ailleurs, ce que toi-même y trouveras : car ce récit onirique, teinté d'un humour poétique, est placé sous le patronage d'un Saint à l'auréole démesurée.

Et toi, lecteur, dis-moi, t'es-tu déjà soumis à la loi du rêveur ?
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Daniel Pennac nous propose un petit traité d'onirologie : il retrace le rêve qu'il a fait petit en se plongeant « tout lucide » dans le décor réel.
Il met en scène trois rêves : 1/ la ville engloutie par la lumière liquide ; 2/ la ville engloutie par le barrage hydroélectrique ; 3/ la pièce de théâtre qui « ressuscite » Fellini au Picolo Teatro de Milan.
À chaque fois, il croit qu'il est conscient mais se réveille d'un seul et unique rêve qu'il file depuis le début. Le lecteur semble comprendre que parce que la mère de Pennac (le « je » narratif) ne l'a jamais présenté à Fellini – qu'il adore –, il désire prendre une revanche sur le destin.
En réalité, la beauté hypnotique de son rêve transcende le réel en mélangeant les ingrédients pêchés de toutes parts, profondément enfouis pour certains.
Daniel Pennac nous offre une « autofiction rêvée » (p 94).
anne.vacquant.free.fr/av/
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Daniel Pennac partage ses rêves avec nous et c'est beau. Dommage de devoir s'étendre sur 250 caractères car ce texte court nous emmène dans sans ambages dans nos propres fantasmes (voler dans une ville) et nous ne savons jamais qui du réel ou du rêve nous entoure.
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Je ne lisais jamais les carnets de mes rêveurs. Ils avaient trop honte de leur écriture estropiée. Elle était comme ces visages d'après guerre que les gueules cassées ne veulent plus montrer à personne. Les notes négatives données à leurs dictées et les réflexions mortifiantes ("Moins 28, Untel, vous jouez à qui perd gagne?") les avaient paralysés : du coup ils avaient cessé d'écrire, tout bonnement. Je ne lisais jamais leurs textes mais je leur demandais de me les dicter et je les écrivais au tableau. Ils les voyaient alors apparaître dans leurs habits du dimanche, sans faute d'orthographe ou de grammaire, sous les plis impeccables de la juste ponctuation. Après quoi nous faisions ensemble, pas à pas, le chemin qui menait de leur écriture en lambeaux à celle-ci, la présentable. Chirurgie esthétique, minutieuse reconstitution des lignes.
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Autobiographie mensongère (mais avouée ;-) dans la partie +/- 10%), fantasmée, enjolivée très certainement.
Quelle est la part du vrai, du faux ? du vécu, de l'imaginé ? du réel, du virtuel ? de vraisemblance, d'invraisemblance ? de logique, d'absurde ?
Qu'importe !
L'auteur nous fait spectateur de ses rêves, rêves qu'il idéalise (et Ô combien, il a raison !).
Il nous ballade du passé au présent, de l'enfance au 3ème âge (76 balais, ce n'est pas encore la vieillesse, si ?).
Sur un fond de Federico Fellini.
Les films de Fellini ont autant d'interprétations (ou presque) que de spectateurs.
Ce roman devrait donc avoir autant d'interprétations (ou presque) que de lecteurs.
Laissez-vous porter par sa prose impeccable et efficace (même s'il a écrit "dans les années 1995" à la place de "vers 1995" pour sa "maison de famille".. aîe cela fait mal aux oeils).
De mon côté, une très belle expérience de lecture.
@Daniel Pennac ? A quand un nouvel épisode de la famille Malaussène ?
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J'ai écouté ce livre (lu par Mr Pennac),une très belle histoire,très bien écrite. Pleins de petits chapitres mais faut bien suivre. Note audio 9.5/10.
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La loi du rêveur, un roman court, se lisant agréablement d'une traite. Daniel Pennac nous plonge dans les rêves et sa passion pour « Federico Fellini ». Rêve ou réalité, on plonge dans le roman avec ses propres questionnements et en construisant mentalement ses propres images. Je le conseil pour une lecture agréable et songeuse.
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Comme toujours c'est un plaisir de lireM.D.Pennac. On retrouve dans ce livre sa magie, son brin de folie/fantaisie, sa tribu et surtout la fraicheur de l'enfance.
J'ai aimé le côté rêveur du narrateur (mais est-ce un personnage ou l'auteur lui-même ?). Chaque rêve est rattaché à la réalité par des explications mais on ne sait plus trop quelle est la part du rêve et la part de la réalité....
Seule la fin m'est apparue difficilement compréhensible.
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Daniel Pennac, pour moi, c'est la saga Malaussène. Une saga qui m'a accompagnée adolescente, que j'ai adoré lire et relire (surtout les trois premiers tomes !). Que d'heures de plaisir à suivre les pérégrinations incroyables de cette famille joyeusement chaotique ! Puis, les années passent, je lis d'autres choses, je découvre de nouveaux auteurs… et un jour, en flânant en librairie, je tombe nez à nez avec lui. Daniel Pennac. Enfin pas lui, non, mais son dernier roman : La loi du rêveur.

Cette lecture a eu le goût de mon adolescence. On retrouve ce qui fait le charme et le talent de Daniel Pennac : la finesse de l'écriture, sans fioriture, d'une simplicité incroyable, et pourtant si touchante, si enveloppante. Et puis, il y a cette part d'onirisme, ce monde dans lequel tout est possible. Daniel Pennac nous raconte sa vie, comme il l'a toujours vécue, comme un rêveur.

Dans La loi du rêveur, Pennac nous dévoile le film de sa vie, et chaque chapitre introduit par une citation de Fellini, la plupart issues de son oeuvre le livre de mes rêves. Ainsi, la vie de Pennac nous sera contée de façon fellinienne ! Qu'à cela ne tienne ! Ce n'en sera plus que délicieux ! À moins que tout ceci ne soit qu'un rêve ...

Un voyage au pays de l'onirisme, sauce Pennac, le temps de quelques pages, ça ne se refuse pas !

« Ma femme m'a vu mort au pied du lit conjugal.
De mon côté je revivais ma vie. Il paraît que c'est fréquent. Mais elle ne se déroulait pas exactement comme je l'avais vécue. »
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