Les mots, comme les armes, partent parfois tout seuls.
On dit que l'arabe est une langue gutturale, voix sèche du désert, râle de sable et de ronces? L'arabe est une langue de colombe, aussi, promesse lointaine des fontaines.
- L'insomnie est une illusion de feignant, Malaussène, on dort toujours plus qu'on ne le croit, dans la vie.
- La mort circule vite, Malaussène. Les ailes des journaux! Ils se posent tous les matins sur mon bureau.
Mais il y a pire que l’imprévu, ce sont les certitudes !
J'ai ajouté je t'aime, je l'ai conjugué à tous les temps tous les modes, et que je restais son porte-avions, et qu'elle pouvait se poser ou décoller aussi souvent qu'elle le voulait. C'étaient là les premiers mots de notre rencontre.
C'est d'abord une phrase qui m'a traversé la tête : "La mort est un processus rectiligne." Le genre de déclaration à l'emporte-pièce qu'on s'attend plutôt à trouver en anglais : "Death is a straight on process"... quelque chose comme ça. J'étais en train de me demander où j'avais lu ça quand le géant a fait irruption dans mon bureau. La porte n'avait pas encore claqué derrière lui qu'il était déjà penché sur moi.
- C'est vous, Malaussène?
(,,,) Le livre comme l'indispensable matelas de l'âme.
-C'était une décision mûrement réfléchie!
-Ne me parlez jamais de maturité dans votre cas, mon garçon, même un panaris ne pourrait pas mûrir sur vous, alors une décision...
Les anges s'endorment dès qu'ils se posent