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Mars 2011. le Japon connaît une catastrophe naturelle extrême : un tsunami s'abat sur l'île et provoque l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima. Au même moment, en France, Bertrand Berger-Lafitte, producteur de cognac, connaît une catastrophe personnelle : son entreprise, très prisé par les Japonais, subit la crise financière ; son ex-femme devient la maîtresse de son associé et sa fille tombe enceinte d'un ouvrier syndicaliste. Face à ses événements, Bertrand tente de résister et trouve du réconfort auprès d'un faon blessé lors d'un accident de voiture.

Pour cette rentrée littéraire, on trouve avec plaisir la plume d'Anne Percin. Elle nous narre ici un conte sociale avec des personnages toujours attachants. Pour moi, les romans d'Anne Percin se dégustent ; on y voit la vie, la vraie vie avec ses difficultés mais sous un ton léger.
J'ai beaucoup aimé ce petit roman. Les personnages, notamment le chauffeur de Bertrand, m'ont beaucoup plu. Toutefois, je trouvais qu'il manquait quelque chose, que le sujet n'était pas assez abouti. le rythme de lecture était aussi un peu lent pour moi. J'ai toutefois passé un agréable moment de lecture et je recommande à beaucoup de monde de lire au moins un roman d'Anne Percin. J'ai lu dans la foulée le premier été que j'ai beaucoup aimé.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions du Rouergue pour cette lecture.
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Le personnage principal, héritier d'une maison de Cognac, voit son univers s'écrouler. Son entreprise, trop traditionnelle, perd des parts de marché et il est menacé de licenciement par son conseil d'administration. Sa fille est enceinte d'un de ses employés, syndicaliste de surcroit. Ses seules joies sont de marcher au milieu de ses vignes, de retrouver un chevreuil blessé et de le soigner, et aussi de rouler avec son chauffeur, le mystérieux Eddy.


Anne Percin sort complètement de ses thématiques habituelles qu'elle traitait avec tellement de délicatesse : l'éveil des sentiments, l'amitié amoureuse, les difficultés de l'adolescence, les relations homme-femme ou homme-homme. Ici nous entrons davantage dans le réel avec le contexte économique et international. Elle sait toujours peindre l'âme de ses personnages, les accompagner dans leur détresse, puis peut-être laisser entrer un peu d'espoir...J'ai préféré ses précédents romans mais celui-ci a aussi beaucoup de charme (et donne envie d'aller à Cognac...)
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Le tsunami de 2011, non content d'entraîner une catastrophe nucléaire, va pousser Bertrand Nerger-Lafitte, à la tête d'une prestigieuse mais vieillissante maison de cognac, Sous la vague. Jugez un peu: effondrement des cours des spiritueux, tractations en sous-main d'un de ses associés pour l'évincer, aidé de surcroît par son ex-femme. Quant à sa fille, elle est enceinte d'un de ses ouvriers syndicalistes.
Bizarrement,le quinquagénaire, au fil des événements apparemment saugrenus qui s'enchaînent, constate que "sa vie, de fade et pâle qu'elle était devenue avec le temps, prenait soudain une profondeur insoupçonnée, un relief, une dimension. Une couleur."
Discrètement épaulé par Eddy son chauffeur d"une redoutable efficacité", Bertrand va progressivement évoluer, "expliquer le rôle de chaque élément, pourquoi avoir voulu achever un faon, pourquoi avoir changé d'avis et désiré le protéger, pourquoi s'être accroché à cette idée afin d'éviter le naufrage de sa propre vie."Entre autres. Faudrait-il simplement se laisser aller ?
Dans cette comédie sociale (que je verrais bien adaptée au cinéma), on retrouve l'humour et le talent d'Anne Percin pour brosser le portrait d'êtres attachants et hauts en couleurs. Tous existent à nos yeux, y compris les personnages secondaires et les animaux , qu'elle sait tout aussi bien croquer .
Riche en citations et en réflexions, ce roman ,en apparence léger,dénonce aussi au passage les travers et les dérives de notre société. J'ai pris un plaisir fou à dévorer ces 200 pages jubilatoires (piquetées de marque-pages) ! Je les ai même relues avec tout autant d'enthousiasme !
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Sous la vague est un roman qui loin de nous submerger nous entraîne vers cette réalité qui nous dépasse parfois. Bertrand est un personnage atypique, sorte d'anti-héros qui semble dépassé par tous les événements qui s'enchaînent autour de lui. Et pourtant non, il n'est pas dépassé, il les observe avec une acuité différente, rendue différente depuis cette "rencontre" avec un faon, c'est une autre réalité qu'il donne à voir, un peu comme de l'autre côté du miroir. Oui son entreprise sombre et alors ? la lutte contre le grand capital n'est pas vraiment le propos du roman. On entre plutôt dans la douce complexité des relations à l'autre mais avec une sorte de distance rêveuse et humoristique. Les premières pages me rappellent presque Murakami. Mais il s'agit bien d'un roman d'Anne Percin avec cette écriture et ce ton si particulier, où tous les personnages font l'objet d'une vraie (dé)construction.
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Anne Percin nous a habitués à des récits agréables teintés d'humour. Celui-ci ne déroge pas à la règle.
Bertrand Berger-Laffite, héritier d'une grande maison de Cognac, tente, contre tous, de diriger l'entreprise familiale à l'ancienne, comme elle l'a toujours été. La réputation de la marque s'est faite non seulement sur la qualité du breuvage mais aussi sur les traditions séculaires et le climat familial entretenus dans l'entreprise. du patron à l'ouvrier d'embouteillage, chacun a succédé à son père et son grand-père. Mais dans le monde des affaires où tout est basé sur le bénéfice, le chiffre d'affaires et la diversité de la clientèle, les actionnaires ne l'entendent plus de cette oreille. Alors que le Japon subit un violent tsunami, un autre s'annonce dans la vie de Bertrand.
Amoureux des estampes japonaises qu'il collectionne depuis toujours, Bertrand s'évade de ces soucis dans leur contemplation et dans un monde onirique. Rêves et cauchemars ouvrent d'ailleurs chaque chapitre.
Ce récit quelque peu saugrenu en apparence invite à la réflexion. A travers la vie de Bertrand, Anne Percin nous convie à relativiser nos petites et grandes misères et à retrouver l'essentiel de nos vies. En suivant ses pérégrinations, les trahisons de son entourage, les désillusions mais aussi les petits bonheurs de son quotidien, on ne peut s'empêcher de se demander ce qui, dans notre vie, est vraiment important. Et on se laisse emporter dans ce roman atypique et sa réflexion sur le monde qui nous entoure.
J'ai apprécié les divers portraits esquissés par l'auteure ; en quelques traits et beaucoup de sous-entendus, elle nous présente la famille et l'entourage de Bertrand : le manipulateur, l'empathique, l'opportuniste, le fidèle, l'aimant... Une vraie comédie sociale nous est offerte, le tout avec beaucoup d'humour.
Je vous invite à découvrir ce roman déconcertant et sans prétention qui ne manque cependant pas de mordant.
Il s'agit certainement de ma dernière lecture pour le challenge rentrée littéraire 2016.

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J'ai choisi ce livre pour découvrir son auteure Anne Percin dont je n'avais encore rien lu.

Bertrand Berger-Lafitte est l'héritier d'une prestigieuse propriété de cognac, il est également actionnaire et directeur général de son l'entreprise.

Le tsunami de 2011 au Japon va entrainer l'entreprise Berger-Lafitte dans une importante tourmente financière car elle exporte essentiellement vers ce pays.

Bertrand accumule les désagréments car son ex-femme devient la maîtresse de l'investisseur principal de la société, tous deux fomentent le projet de le déchoir de son rang de directeur général. Sa fille Olivia tombe enceinte de l'un de ses ouvriers, syndicaliste, et les ouvriers menacent de se mettre en grève. Bertrand est mal à l'aise avec sa fille "être le père d'une fille lui avait toujours semble être un miracle en même temps qu'un défi" et nostalgique de l'enfance d'Olivia qui est devenue une jeune femme frivole.

Bertrand réagit avec un calme tout à fait déroutant alors que sa vie part en lambeaux.
Il s'occupe d'un faon blessé une nuit par son chauffeur Eddy, pendant les réunions de travail il s'évade dans la contemplation des estampes japonaises accrochées au mur...
Il trouve le réconfort auprès du faon qu'il prénomme Bambi, il est beaucoup question d'animaux dans ce roman, on va croiser une corneille coincée dans le conduit de cheminée, une chatte et sa portée, le chien de son ex-femme qui disparait et même le Roi lion...

J'ai trouvé ce roman au départ très déroutant, je ne comprenais vraiment pas où l'auteure voulait en venir... des personnages caricaturaux, un récit assez saugrenu parsemé de rêves et de cauchemars... un étrange chauffeur Eddy, véritable colosse, tatoué, affublé de grosses bagues et consommateur de cannabis et qui fait preuve d'une rare impertinence, un personnage dont Anne Percin réalise un portrait très réussi.

J'y ai vu une satire sociale, une sorte de fable qui oppose le monde animal et le monde de l'entreprise. Même si ce récit est plein d'humour, que son ton décalé et léger cache des réflexions plus profondes sur notre monde contemporain qu'il n'y parait, je ne pense pas que ce roman soit le meilleur pour découvrir cette auteure.

L'écriture est fluide, certaines situations sont assez cocasses, le permanent détachement de Bertrand par rapport aux différentes situations dans lesquelles il se retrouve est surprenant. Un livre original qui cependant ne m'a pas convaincue et ne me laissera pas beaucoup de traces.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Comment un cataclysme naturel à l'autre bout du monde peut provoquer un tsunami intime et psychologique, ou le battement d'ailes du papillon revisité. Bertrand Berger-Lafitte est l'héritier d'une grande famille de producteurs de cognac. Il n'a connu que ce monde de luxe, de prestige, et a ses principaux clients au Japon. Mais en ce printemps 2011, le tsunami près de Fukushima et la catastrophe nucléaire qui le suit provoquent une crise mondiale, qui entraîne l'effondrement des cours des spiritueux. Lui qui refuse toute évolution de sa société, voire de sa vie, Bertrand se retrouve face à une déferlante qui va noyer tout ce qu'il a été : son ex-femme et son amant, ancien associé, veulent le destituer de ses fonctions; sa fille de 20 ans est enceinte d'un ouvrier syndicaliste. Seul reste Eddy, le fidèle chauffeur, qui va accompagner la métamorphose d'un homme jusque là pétri de ses convictions et englué dans son mode de vie... et Bambi, un chevreuil miraculé.
Je suis une fan absolue des romans jeunesse d'Anne Percin, bourrés d'humour mais aussi de sensibilité. J'ai retrouvé cette dernière dans "Sous la vague" qui dépeint un magnifique portrait d'homme, emmené malgré lui loin de ses côtes familières et qui surfera bon an mal an pour arriver sur son île/il, se retrouver et renouer avec un monde qu'il avait oublié, celui des choses simples, des gens ordinaires, des sensations primaires voire primales. Un roman à la délicate lenteur japonaise et avec un formidable duo, un peu à la Jacques le fataliste et son maître, Bertrand/Eddy, le patron/le chauffeur, mais où le boss n'est pas celui qu'on croit. Hâte désormais de me plonger dans "Les singuliers"...
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En mars 2011, un tsunami ravage le Japon avec les conséquences que nous connaissons. En France, Bertrand est l'héritier d'une grande propriété de cognac qui exporte essentiellement au Japon, aux mêmes clients depuis des dizaines d'années. Mais l'entreprise coule, sans que le patron ne souhaite changer leur mode de fonctionnement.

En rentrant chez lui avec son chauffeur Eddy, ils renversent un petit faon, que Bertrand retrouvera quelques jours plus tard et décidera de soigner.

Le roman aborde de nombreux sujets : le patron un peu mou d'une entreprise qui coule, son ex-femme qui veut redresser la barre, leur fille de 20 ans qui tombe enceinte d'un ouvrier syndicaliste, Eddy, le chauffeur, mystérieux homme qui fume des joints et parle couramment l'estonien, tous les animaux qui émaillent le roman et qu'il faut sauver : le faon, le chien, la corneille, les bébés chats prisonniers de la voiture…

J'ai vu que l'auteur avait publié des romans notamment en jeunesse et dont certains paraissaient assez drôle. Là, même si les situations pourraient s'y prêter, je n'ai pas beaucoup ri, ni d'ailleurs été beaucoup plus émue. le personnage principal est quand même relativement mou et ses centres d'intérêts divergent de l'ensemble du roman (tout le monde essaye de sauver son poste, l'entreprise, sa fille devient mère ; mais lui est seulement intéressé par un faon…)

Bref, il y a beaucoup de sujets abordés, mais on arrive pas à une véritable unité qui pourrait nous transporter.
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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En mars 2011, alors que le Japon fait face à une terrible catastrophe naturelle, provoquant des dizaines de milliers de morts et d'autres dégâts majeurs, Bertrand voit sa vie prendre un virage des plus désagréables. Sa femme fréquente un investisseur majeur de l'entreprise, les deux tentent de le déchoir de son rang de président. Sa fille tombe enceinte de l'un de ses ouvriers, syndicaliste, et la grève gagne également les rangs de l'usine de production. A mille lieues de toute cette agitation, Bertrand voit les choses différemment, avec un calme assez déroutant. Son attention se porte sur un chevrillard, que son chauffeur Eddy a renversé une nuit. Sur des estampes japonaises dont il est amateur. Sur des effluves de cognac qui lui évoquent d'autres pensées…

Deux mondes complètement opposés s'écroulent au même moment… Mais dans quelle mesure ?

Après quelques moments hésitants, je suis allée au bout de cette lecture. On se demande néanmoins où toute cette histoire va bien pouvoir nous mener, tant la situation initiale nous paraît saugrenue pour un début de roman. En plus, il faut avouer que plus ma lecture progressait, moins je trouvais ce à quoi je m'attendais en premier. Deux options semblaient alors s'offrir à moi : un roman plein de drôlerie et d'inattendu, ou bien des éléments et des personnages qui invitent à la réflexion sur notre monde contemporain, sur la nécessité de relativiser les « petits » événements qui viennent polluer notre quotidien, à l'image de Bertrand. Et c'est cette deuxième éventualité qui semble l'avoir emportée, avec tout autant de plaisir en ce qui me concerne.

Ce livre ne manque cependant pas du tout d'humour, mais ce n'en est pas seulement l'enjeu principal, selon moi. Les personnages sont esquissés de manière précise, une vraie galerie de portraits s'offre au lecteur. de l'ex-épouse mi-empathique et mi-manipulatrice à l'égard de son ex-mari, à la fille aux tendances bo-bo, en passant par le chauffeur à la personnalité particulière, c'est une véritable « comédie sociale » qui se joue dans ce roman, comme l'indique l'éditeur lui-même.

La lecture est fluide. Certaines situations prêtent à (sou)rire, le style employé par Anne Percin ne manque pas de mordant. Malgré la succession d'événements « importants » qui traversent la vie de Bertrand, il règne dans ce roman une sensation de détachement assez déconcertante et omniprésente… ll m'a au final laissé une impression plutôt originale, loin d'être déplaisante...
Lien : http://lismoisituveux.com/so..
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Rien ne va plus dans la vie de Bertrand Berger-Lafitte, héritier d'une prestigieuse propriété de Cognac. La crise économique met ses affaires en péril, son ex-femme manigance pour l'écarter du conseil d'administration de sa société, sa fille est enceinte d'un ouvrier syndicaliste de son usine d'embouteillage, et les actionnaires voudraient céder l'entreprise à des capitaux étrangers. le voilà lui-même menacé de licenciement ! Mais au lieu de se battre, Bertrand fait l'autruche. Il fuit les soucis aux coté de son fidèle chauffeur Eddy, costaud tatoué, fumeur de joints un peu bourru, confident aussi mystérieux que flegmatique...
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