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Adam Kubert (Illustrateur)
EAN : 9781302921828
184 pages
MARVEL - US (01/12/2020)
3/5   1 notes
Résumé :
The best is back! Wolverine has been through a lot. He’s been a hero and a killer. An X-Man and an Avenger. He’s been to hell and back. Now, as the nation of Krakoa brings together all mutantkind, can he finally be…happy? Wolverine finally has everything he ever wanted — and everything to lose. Writer Benjamin Percy and legendary WOLVERINE artist Adam Kubert bring the best there is to his new home! But the worst is never far away — whether it’s Omega Red, Lady Death... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle saison consacrée au personnage. Il se déroule après les événements racontés dans House of X/Powers of X (2019) de Jonathan Hickman, Pepe Larraz et RB Silva. Il regroupe les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2020, écrits par Benjamin Percy, dessinés et encrés par Adam Kubert pour les épisodes 1 (partie A), 2 et 3 avec une mise en couleurs de Frank Martin, par Viktor Bogdanovic pour les épisodes 1 (partie B), 4 et 5 avec une mise en couleurs de Matthew Wilson. Les couvertures ont été réalisées par Kubert. le tome comprend également les couvertures variantes réalisées par Alex Ross, Jeehyung Lee, Jim Lee, Rahzzah (*2). Skottie Young, Gabriele Dell'Otto, Gerald Parel, David Finch, Marcos Martin (*2), Tony Daniel, Tom Raney, Greg Hildebrandt, Patrick Gleason, Viktor Bogdanovic, Gurihiru avec Zeb Wells.

Quelque part en Alaska, Logan git sur le dos, salement amoché, essayant de se souvenir qui il est : James, Logan, Patch, Weapon X, Wolverine… Il sait qu'il est un expert en souffrances : tout son corps est une véritable bibliothèque de coups endurés, de blessures reçues. À ses pieds, gît le cadavre de ses coéquipiers : Marvel Girl (Jean Grey), Kid Omega (Quentin Quire), Domino (Neena Thurman) et c'est lui qui les a tués. Ils ont dû essayer de l'arrêter mais ils n'ont pas réussi. Néanmoins une personne a survécu : des empreintes de pas s'éloignent du carnage, enfoncées dans la neige. Cinq jours auparavant, un groupe de cinq enfants mutants jouent à cache-cache sur Krakoa : ils cherchent à dénicher Logan qui s'est caché. Ils sont aidés par Marvel Girl qui utilise son pouvoir télékinésique pour le faire sortir du bois et le faire apparaître aux enfants. Jean indique qu'il est attendu avec impatience dans la baie d'Hellfire. Toujours dans son costume de Wolverine, il s'y rend le plus vite possible.

Sur le quai, Kitty Pryde l'attend effectivement avec impatience : elle doit lever l'ancre dans une demi-heure et elle était prête à jeter les caisses de whisky de Logan à l'eau s'il ne pointait pas le bout de son nez. Il est là, c'est le principal, et il embarque à l'instant. Dès que le navire a entamé sa traversée, Kitty et Logan papotent autour d'un verre de whisky : elle lui fait remarquer qu'il a trouvé une sorte d'apaisement à s'occuper ainsi d'enfants. Il accepte du bout des lèvres qu'elle n'a pas tort, mais souhaite parler travail. Les mutants ont mis en place une chaîne de production des fleurs de Krakoa, et de la livraison de leurs pétales. Mais récemment, de petites quantités ont commencé à manquer, ce qui est inquiétant. À Baltimore, l'agent Jeff Bannister enquête sur les lieux d'un crime : des trafiquants de drogue qui se sont donné la mort dans un laboratoire clandestin. Outre, ce carnage déconcertant, il fait remarquer à sa coéquipière l'agente Meredith Milly que ce laboratoire ne produisait pas une drogue habituelle comme l'héroïne ou la cocaïne, ou même du fentanyl, mais une substance dont l'odeur évoque les jardins et les grands-mères, presque comme du pollen.

Étrangement, Wolverine n'a pas fait partie des premières séries publiées suite à House of X / Power of X : il a fallu patienter presque un an pour assister au retour du griffu. D'un autre côté, le lecteur sait que ce n'est pas gagné pour proposer du neuf avec un personnage toujours présent dans une multitude de titres mensuels. Benjamin Percy a la lourde tâche de proposer une approche pour cette nouvelle saison : il propose deux histoires consécutives, la première à la poursuite de Pale Girl, la seconde contre une tripotée de vampires. Pour la première, il fait en sorte qu'elle soit enracinée dans le nouveau statu quo des mutants : la nation mutante installée sur Krakoa. Il commence bien sûr par une scène choc pour être sûr de capter l'attention de ses lecteurs : Logan a tué plusieurs de ses coéquipiers. Il n'est pas montré ce qui leur arrive par la suite de manière explicite, et il vaut mieux que le lecteur sache que ladite nation bénéficie d'une procédure qui permet de ramener les morts à la vie, d'une certaine manière. Oui, mais alors ça enlève quand une partie de l'impact de ces morts. Plus ou moins, parce que le lecteur habitué des comics sait très bien que l'éditeur ne va pas mettre fin à la vie de personnages récurrents avec une telle notoriété. Plutôt moins, parce que le scénariste a bien conscience qu'il faut que ces morts aient une conséquence d'une autre nature. Il fait le nécessaire : Logan ne s'en remet pas comme ça. En fait, il développe un thème que le lecteur ne pensait pas voir revenir ainsi : l'insatisfaction de Logan.

Le scénariste ne se contente pas d'envoyer Wolverine débiter des méchants pas beaux : il fait plus que le minimum syndical pour développer un état d'esprit pour le personnage, qui ne se résume pas à être en colère, agressif et revanchard. D'un côté, Logan apprécie de pouvoir s'occuper d'enfants en jouant à cache-cache (si, si, ça passe très bien dans l'épisode 1). de l'autre côté, il ressent une insatisfaction irrépressible. À la fois, il a du mal à croire qu'il n'y ait pas un prix à payer pour l'environnement quasi paradisiaque de Krakoa ; à la fois, il n'est pas satisfait de lui-même. Il a conscience qu'il a beaucoup de morts sur la conscience, et que ce n'est pas un héritage facile à porter, ni l'héritage qu'il souhaite laisser derrière lui. Il aurait pu faire mieux. Malgré tout, la série ne se transforme pas une réflexion existentielle, et l'intrigue mène le récit. Frank Martin s'en donne à coeur joie avec des couleurs un peu épaisses, et un peu délavées, apportant une forte consistance aux formes détourées. C'est donc le retour d'Adam Kubert sur une série Wolverine, lui qui l'avait dessiné de 1993 à 1996, en commençant par mettre en scène Magneto extirpant l'adamantium du corps de Wolverine. le lecteur constate tout de suite que Frank Martin apporte vraiment beaucoup aux dessins, en termes de finition et de texture. La narration visuelle est claire, avec des découpages de page variés. Wolverine est vif et tranchant, Logan est renfrogné et peu agréable. La mise en scène s'avère très appropriée pour les touches comiques, que ce soit pour Magneto perdant connaissance après avoir trop bu, ou pour les cinq soeurs Cuckoo se pâmant devant Quentin Quire. Pour le reste la narration visuelle est agréable et variée, mais un zeste de panache lui fait défaut pour qu'elle soit vraiment marquante ou assez entraînante.

Le lecteur passe ensuite à la seconde moitié du tome, à la deuxième intrigue, celle avec les vampires. Tout commence avec une rencontre inopinée entre Logan et Arkady Gregorivich Rossovich, sur le sol de Krakoa, renvoyant à l'une des décisions les plus polémiques de Jonathan Hickman : l'amnistie inconditionnelle de tous les mutants. Cette deuxième intrigue s'annonce aussi prometteuse que la première avec un développement sur une autre caractéristique de la nation mutante, à savoir l'acceptation de tous. Mais en fait, ce questionnement délicat est bien vite oublié au profit d'affrontements contre des vampires, qui commencent à Paris pour s'achever dans l'Ontario au Canada. le scénariste introduit une nouvelle tueuse de vampires prénommée Louise, et un groupe d'individus éprouvant des difficultés à gérer leur stress post traumatique engendré par des combats entre mutants. le scénariste introduit une notion intéressante : quel effet peut avoir le sang de Logan sur des vampires ? Quel va être l'effet du pouvoir d'auto-guérison sur les enzymes responsables du vampirisme ? le lecteur est partant, mais le développement d'une idée et d'une autre reste embryonnaire, sans beaucoup de consistance.

Le lecteur est habitué au processus industriel de fabrication des comics : placer un dessinateur à la renommée importante sur les premiers épisodes, puis le remplacer par un autre moins connu avec des dessins aux caractéristiques similaires. Il est servi avec Viktor Bogdanovic. Là aussi, la narration visuelle est fluide et facile à suivre. Matthew Wilson, un excellent coloriste, se conforme à l'identité chromatique établie par Frank Martin, assurant une continuité visuelle entre les épisodes, au point que le lecteur peut ne pas remarquer immédiatement le changement de dessinateur. Ce deuxième artiste s'applique sciemment à réaliser régulièrement un dessin plus remarquable, plus mémorable : Omega Red bien ensanglanté traversant un portail de Krakoa, Magneto tenant tête à Logan, ce dernier descendant dans un bar en caveau à Paris, la gueule des consommateurs au Red Tavern, un bouge au Canada, l'avancée d'un groupe important de vampires sur un lac gelé, ou encore Logan au volant d'une motoneige, avec ses griffes sorties, prêt à embrocher le premier vampire qui passe à sa portée. Pour le reste, il se repose tout autant que Kubert sur le coloriste pour remplir les fonds de case. Il se montre beaucoup moins régulier sur les expressions de visage, certaines donnant l'impression que l'acteur joue mal. Une ou deux anatomies présentent une perspective un peu étrange. le lecteur éprouve l'impression d'oublier ce qu'il lit dès qu'il passe à la page suivante.

Le retour de Wolverine après HOX/POX était attendu : le lecteur ressort de ce premier tome mi-figue, mi-raisin. Ce n'est pas une catastrophe : pas de retour au bourrinage insipide. le scénariste part sur de bonnes idées, en évoquant ce que Logan peut ressentir dans une nation mutante constituée. Adam Kubert & Frank Martin réalisent des pages agréables à l'oeil, avec une direction d'acteurs très juste dans les moments avec une touche d'humour. Viktor Bogdnaovic sait réaliser des pages plus spectaculaires, tout en étant moins assurée, avec une mise en couleurs très solide de Matthew Wilson. le résultat n'est pas désagréable et plutôt prometteur, sans que ce potentiel ne se réalise pleinement.
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Cette semaine, nous vous invitons à découvrir un rayon bien particulier de la librairie Point Virgule, celui qui est consacré aux comics. Vous connaissez sans doute, au moins de réputation, quelques super-héros, mais il ne faudrait pas croire que l'univers des comics se limite aux masques et aux capes. Voici quelques coups de cœur, piochés dans les nouveautés mais aussi dans notre fond.
- Basketful of Heads, Joe Hill & Leomacs, Urban, 18€ - Year Zero, un tome pour l'instant, Benjamin Percy & Ramon Rosanas, Panini, 18€ - Punk Rock Jesus, Sean Murphy, Urban, 20€ - Fables, série terminée en dix tomes d'intégrales, Bill Willingham, Urban, 29€ - Saga, série en cours de neuf tomes, Brian K Vaughan & Fiona Staples, Urban, 16€ - Kick-Ass, intégrale, Mark Millar & John Romita Jr, Panini, 28€ - Mutafukaz, intégrale, Run, Ankama, 34,90€ - New York Trilogie, intégrale, Will Eisner, Delcourt, 34,95€
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