« Il ne voulait pas que j'écrive une histoire de zombies comme les autres. Il voulait que j'écrive l'histoire de zombies absolue. » : c'est ce qu'écrit
Benjamin Percy à la fin de l'ouvrage à propos de l'éditeur Axel Alonso. Au-delà du manque d'humilité d'une telle affirmation surtout au vu de la masse d'histoires – tous médias confondus – de zombies et autres morts-vivants, je ne sais pas ce que serait « l'histoire de zombies absolue », j'ignore ce que serait « l'histoire de zombies absolue », mais je ne parierais pas sur Year Zero.
Qu'on ne se méprenne pas, je n'ai pas détesté cette lecture qui s'est révélée fluide et divertissante. J'ai apprécié ce principe de dessiner ce monde dévasté au travers de bribes du quotidien de quelques survivants (à différents stades de la propagation de la pandémie), mais le procédé n'est pas pour autant révolutionnaire.
Pas davantage que les protagonistes qui sont très stéréotypés – le tueur yakusa, l'orphelin mexicain, le geek américain survivaliste, la scientifique à l'origine de la catastrophe (dans une ambiance très inspiré de The Thing), une interprète de guerre afghane –, sans parler du fait qu'on les côtoie finalement trop peu pour dépasser le simple intérêt pour leur arc narratif. Un dommage collatéral de cette construction éclatée qui passe rapidement d'un personnage à l'autre sans leur consacrer plus de deux-trois pages consécutives.
Les thématiques, enfin, abordent des histoires de vengeance, d'espoirs, questionnent la place de l'être humain, privilégient l'intime au global, le micro au macro. Encore une fois, ce n'est pas déplaisant, c'est plutôt bien raconté, mais ce n'est pas original.
Si ce comics n'est pas à la hauteur de ses prétentions car il peine à apporter quoi que ce soit d'inattendu ou d'innovant, il fait le job en terme de divertissement sans prise de tête.
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