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3,83

sur 330 notes
C'est l'histoire d'un mec qui s'appelle Kara-quelquechose et qui ne veut pas partir faire la guerre en Algérie. Ou plutôt le récit d'un autre mec et de sa bande qui voudraient bien l'aider. D'autres diraient l'épopée des états d'âme de jeunes gauchistes pas encore tout à fait mûrs (ou peut-être que si) pour briser le bras d'un camarade qui s'appelle Karamachin et qui rappelons le veut pas tater du sable algérien. Un exercice de style d'une centaines de pages qui ne raconte pas autre chose c'est à dire pas grand chose et qui tourne pas en rond mais autour du fichu bras de Karatruc (vous ai je dis qu'il faudrait le casser pour éviter le voyage à Alger?). Des répétitions, variations, digressions, hésitations, circonvolutions, qui permettent de faire le tour de toutes les figures de style possibles et imaginables: metalepse, logodiarrhee, hyperbate, epanaphore, explétif, antanaclase, apocope, anacoluthe et autres catachrèses…elles sont listées sur 10 pages à la fin du bouquin! Vous ai-je dis que Karabidule voulait pas partir en Algérie ?
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Ce livre a été rapide a lire, mais pas toujours très clair pour moi.
Il contient énormément de figures de styles, que je ne connaissais pas toujours. C'est aussi sur une époque que je ne connais pas très bien non plus.
Je pense que ce cumul d'ignorance de ma part a fait en sorte que je sois un peu moins réceptive a ce texte, ou du moins que je ne comprenne pas tout.
J'ai aussi "La disparition" dans la PAL, je me laisserai tenter à l'occasion.
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George Perec nous raconte une histoire très simple à travers un enchaînement permanent de jeux de mots et figures de styles.

Un certain Karatruc, où un nom comme ça qui ne souhaite pas aller faire la guerre en Algérie mais plutôt rester à Paris avec sa bien-aimée, sollicite son pote, Henri Pollack, maréchal des logis à Vincennes, de lui rouler sur le pied pour le faire reformer.
Henri qui le soir venu rentre sur son vélomoteur à guidon chromé jusqu'à son Montmartre natal pour retrouvé sa bande de pote, leur demande de l'aider avec cette histoire.

Ce court livre fait voir que l'écriture peut être vu comme un jeu et un amusement.
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C'est l'histoire d'un jeune militaire, un certain Kara quelque chose, qui en pleine guerre ne veut pas aller en Algérie. Prêt à tout pour cela (il imagine même se faire rouler sur un pied), derechef il s'adresse au maréchal des logis Henri Pollack, un de ses potes, qui lui-même demande à ses potes de l'aider à éviter à son pote l'enfer du djebel. En attendant, chaque soir, après sa journée au Fort Neuf de Vincennes, Henri Pollack enfourche son pétaradant petit vélomoteur (à guidon chromé) pour regagner son Montparnasse natal où l'attend sa bien-aimée.

À lire et à relire, un texte jubilatoire beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, puisque comme souvent Georges Perec se joue des mots, truffant son récit de syllogismes et de figures de style, dont il fait d'ailleurs à la fin du livre une liste, qui bien que non exhaustive est fort longue, et que paru en 1966 ce texte signe aussi l'engagement de Perec pour l'indépendance des colonies.

Challenge MULTI-DEFIS 2022

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Perec s'amuse avec les mots dans le pur esprit de l'OULIPO et c'est jouissif à souhait. Il a tenté d'intégrer à son récit un nombre incalculable de figures de style dont on trouvera un index partiel à la fin du texte. En effet, il s'est arrêté à la lettre P pour ne pas saouler le lecteur. Merci Monsieur Perec. Rien que pour la lettre A, on en trouve 47 dont l'anacoluthe, l'anaphore, l'aphorisme, l'apophtegme, l'apocope ou l'allitération et si l'on ne sait pas ce que cela veut dire ni où on peut les trouver dans son texte, eh bien il nous dit en substance : "démerdez-vous".
On y trouvera également des fautes d'orthographe comme les psychanalisses, des problèmes de concordance des temps : "ils finiraient bien par la gagner leur sale guerre et que le cessez-le-feu il sera conclu et que la paix elle est signée" et d'autres curiosités littéraires.
Perec s'amuse sous la contrainte et nous fait jouer avec lui et avec les mots. Mais derrière cette prouesse, ce texte est le reflet d'une époque et une vraie narration vient servir la contrainte d'écriture : comment faire réformer un soldat du régiment d'Henri Pollack, le propriétaire du petit vélo à guidon chromé, de manière à ce que ledit soldat puisse rester avec sa bien aimée et éviter la guerre d'Algérie, le Pollack mobilise ses potes dans un brainstorming saugrenu sur la meilleure manière de lui péter le bras en douceur !!
Un texte bien déjanté qui se déguste et qu'il faudrait relire pour mieux savourer ce roman inclassable.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge riquiqui 2022.
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Après 'LEs choses', lu il y a quelques semaines, je voulais tenter la lecture d'un autre roman de Georges Perec

C'est chose faite avec ce tout petit ouvrage (128 pages) qui nous ramène au début des années 60 où une bande de copains cherche à en aider un autre, militaire, qui préfèrerait ne pas partir faire la guerre en Algérie. 

Dans une langue innovante et virevoltante, on suit les compères imaginer comment lui casser un bras, ou le faire passer pour ce qu'il n'est pas et lui permettre aisi de rester dans sa chambrette de Montparnasse auprès de sa belle ! 

Une écriture aussi échevelée que les histoires de feu 'Les papous dans la tête', une histoire d'amitié sur fond de grande histoire. 

Du burlesque, de l'humour, de la drôlerie, dans un format idéal, car je ne pense pas que ce roman aurait supporté d'être plus loin. 

Bref, une belle (re)découverte !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Aux puristes de l'orthographe, aux ravis de la belle grammaire, aux chasseurs de fautes, aux pourfendeurs d'accrocs de style, aux élitistes qui vous jugent pour un conditionnel suivant "après que" et leurs compagnons de croisade : Ne lisez surtout pas ce court roman.
Vos "oeils" saigneraient ;-)

Si par contre vous regardez avec plaisir le mouvement Oulipo, si vous aimez jouer avec les mots (ce jeux de mômes qui bien souvent soigne les maux, sans rayer l'émail avec de temps en temps, à brûle-Tourcoing, une petite séance d'hihihilarité) ou les triturer, les tortiller voire les torturer, alors vous allez adorer cette mignardise.

La capacité de notre cerveau à comprendre le sens d'un récit malgré néologismes, fautes d'orthographe, de grammaire et style atypique, est juste merveilleuse.
Et je suis persuadé que c'est une bonne gymnastique pour nos petites cellules grises.

Bien sûr, l'orthographe, la grammaire et la logique du récit sont des politesses et du respect pour le lecteur.
Mais l'élitisme (en bon-isme qu'il est) est une entrave au partage, à la liberté et même au simple plaisir.

Livresquement votre
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Perec nous a envoyé une merveille !

Un très bon scénario pour une centaine de pages, l'auteur va nous faire apprécier ce livre en jouant avec les mots. Oui, en jouant avec les mots!

Perec va utiliser divers procédés de style, et même en inventer.

Il va le faire en deux façons : la première à toucher le lecteur humoriste et va le faire rire des bonnes blagues que portent nos chères amis dans le livre. La deuxième, moins visible que l'autre sert à dénoncer l'époque au temps de la guerre d'Algérie : une satire.

En jouant avec nous, on découvre que l'auteur se moque de nous afin de ne pas détourner le visage de cette guerre, une merveille réussie de sa part!

Je conseille ce livre à tous ceux qui veulent passer un bon moment (lecture très rapide), pour ce qui veulent rire de bon coeur et enfin pour ceux qui veulent voir la traite de la guerre d'Algérie (peu d'oeuvres sur cette guerre justement).
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Pétillant et virevoltant, foutraque et malicieux, mais aussi politique et accusateur: tel est ce petit récit enjaillant, jouant avec les mots comme un enfant heureux avec des billes ou tel un érudit facétieux avec les académismes, ne lassant jamais son lecteur malgré d'innombrables répétitions pour lui conter l'histoire d'un troufion qui fait appel à ses amis pour éviter la guerre d'Algérie.

Un sujet sérieux, très sérieux même, et pourtant cette lecture est une bouffée de fraîcheur, d'ingéniosité, d'irrévérence, qui fait un bien fou à la tête.

Quant à répondre à la question posée par le titre c'est une autre histoire.
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Tout tenter pour éviter à un copain de partir faire la guerre d'Algérie...

Bon, alors, comment dire ? Cest de l'OULIPO (ouvroir de littérature potentielle). Donc une forme d'écriture bien spécifique. Je n'ai vraiment pas adhérer.
Cependant j'essayerai peut-être un autre livre comme "la disparition". Mais pas maintenant...
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