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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une brillantissime nouvelle de 40 pages, qui retrace la descente aux enfers d'une femme.
Elle vient d'avoir un enfant, "ce cher bébé", et souffre de ce qui semble une dépression post-partum.
Pour son malheur le mari est médecin et lui applique les recommandations de la psychiatrie de l'époque (nous sommes au 19ème) : la garder recluse et privée de toute source de distraction, comme lire ou écrire.
Il ne lui reste qu'une activité : observer l'affreux "papier peint jaune" (le titre original) dans lequel, peu à peu, lui apparaissent des motifs étranges, effrayants, reflétant sa folie croissante.
En 40 pages, dans une narration à couper le souffle, Charlotte Perkins Gillman nous raconte sa propre dépression avec une virtuosité infernale et glaçante.
Traduit par Diane de Margerie.
LC thématique mai 2023 : "Littérature étrangère non francophone"
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Ce n'est pas un conte de Noël. Ce récit n'est donc pas à raconter aux enfants sages.
C'est une brève nouvelle de cinquante petites pages qui fût écrite en 1891, entre quelques de ses poèmes par Charlotte Perkins Gilman. Une femme alors déjà bien malade, vivant alors déjà dans une grande détresse.
*

C'est une vraie histoire, une histoire authentique, celle tirée d'un vécu, celle de l'auteure qui se raconte. Qui raconte sous les traits de son héroïne, sa propre déprime, ses propres névroses à la limite parfois de la folie.
Une histoire d'une femme, d'une épouse, d'une mère qui est plongée dans la mélancolie, dans la déprime.
*

Cette vraie dépression pernicieuse, vicieuse, trompeuse, perverse, malsaine qui nous saisit un jour, silencieuse, sans que nous nous en rendions compte. Et qui répand son poison partout dans notre être.
Ce vrai état second, là où tout semble vaciller, là où même l'entourage semble ligué contre soi, où le malaise étouffe. Là où nous sommes projetés au-delà de la tristesse et condamnés à verser des milliers de larmes. Là où nous avons l'impression de marcher sur un fil, en équilibre dans le vide. Là où nous sommes prêts parfois à faire le grand saut dans l'abysse, pour nous délivrer de nos tourments. Pour nous libérer de nos pensées angoissantes qui nous compriment le coeur. Pour nous désengluer de nos idées noires, omniprésentes, obsédantes.
*

« La séquestrée », c'est une femme obnubilée par ce papier jaune de sa chambre, qui la névrose et qu'elle vomit. Où elle croit voir dessus, bouger des figures laides et des champignons. Qui croit voir aussi des ombres ramper.
« La séquestrée », c'est aussi l'histoire de John le mari, le médecin. Face à la maladie de sa femme, il m'a semblé monstrueux, par son incompétence, ou son déni ou son attitude frôlant la perversion.
*

Dans quelques jours ce sera Noël pour tous les chrétiens et les croyants de ce monde.
Je connais beaucoup de personnes qui se sentent seules et déprimées, chaque année en cette même période de fête et d'espoir.
Et mes pensées vont vers elles et sont pour elles.

« L'espoir est cette lueur qui scintille au fond de nos pensées obscures, elle retient notre haleine en veille. »
(Nacira Boukli-Hacene)

Bon Noël à vous toutes et tous !
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Le Papier peint jaune de Charlotte Perkins Gilman est le journal que tient la narratrice lorsqu'elle le peut, installée le temps de quelques mois d'été dans une maison que son mari médecin a louée pour eux. Ce dernier lui a diagnostiqué une dépression nerveuse, et il s'affaire à ce qu'elle soit complètement au repos, alors qu'elle pense que l'activité – l'écriture, un travail - pourrait lui faire le plus grand bien. C'est lui qui a choisi la chambre dans laquelle il l'installe, manifestement une chambre d'enfants reconvertie en salle de jeux, avec des barreaux aux fenêtres et un papier peint en lambeaux, d'une couleur jaune douteuse et aux motifs hallucinants, pour lequel elle en vient à développer une véritable obsession, jusqu'à cette chute que je ne suis pas près d'oublier ! Publiée en 1892, cette nouvelle d'une cinquantaine de pages flirtant avec le fantastique, en dit long sur son époque dans les thèmes qu'elle explore, en particulier l'enfermement des femmes, tant domestique que conjugal, ainsi que la vision médicale de troubles qui sont davantage reconnus aujourd'hui, telle la dépression post-partum. Une auteure féministe dont je vais aller découvrir les autres ouvrages très certainement.
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Dès les premières pages, les mots nous tendent. Et pour cause. Ils témoignent, implacables, de la folie et de l'enfermement. L'aliénation. Celle d'une jeune mère qui tombe en dépression. Celle d'une femme que l'on prive de sa liberté d'expression. Soumise à l'influence des médecins – et de son mari en particulier –, elle est astreinte à une vie bien rangée, sans dangers. Et c'est pour la soigner qu'il la presse de se reposer et de bien manger. Surtout, de ne pas écrire. Alors elle passe des heures dans sa chambre. Des jours entiers à observer les murs, le papier peint. Son jaune sale devient un affront permanent, et son tracé une réelle obsession.

Cette nouvelle touche le point sensible d'une domination masculine aux multiples visages : dépendance financière et sociale, et paternalisme notamment. Dans la fin d'un XIXe siècle américain où la femme ne possède pas de liberté propre, Charlotte Perkins se bat contre de nombreux démons. Impossible de ne pas penser aux hystériques de Freud et Charcot. L'on peut aussi faire le lien avec Alice James (bien moins connue que son frère Henri, étonnamment) ou Édith Wharton. Femmes de lettres, c'est constamment qu'on a nié leur légitimité, voire même leur droit à l'écriture. Alors lisons leurs mots et tournons leurs pages…
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Publié aux USA en 1890, "La Séquestrée" est une nouvelle de l'écrivaine américaine Charlotte Perkins Gilman, auteure d'une dizaine de romans et essais et de plus de 180 nouvelles.

En attendant la fin des travaux de leur future demeure, un médecin et son épouse emménagent dans une maison de location en retrait de la ville. John, le mari, décide de les installer dans une ancienne chambre d'enfants, la seule pourvue de fenêtres grillagées.
Il faut dire que l'épouse souffre d'une maladie des nerfs pour laquelle le diagnostic de son mari préconise le repos et le renoncement à tout ce qui pourrait faire empirer son état. La fréquentation des amis est ainsi perçue comme dangereuse et toute activité intellectuelle, à commencer par l'écriture, se veut sévèrement proscrite.
Cloitrée dans cette chambre qui lui refuse le sommeil, l'épouse développe une obsession autour du papier peint jaune cramoisi qui orne les murs. Bientôt s'en dégagent des formes étranges dont elle est bien décidée à percer le secret.

J'avais entendu parler de cette nouvelle chez George et si j'étais bien décidée à me la procurer, je me demandais comment je réussirais à acquérir cet ouvrage qui n'est plus édité.
C'était sans compter sur le hasard d'une visite dans l'une de mes cavernes d'Ali-Baba (comme j'aime les bouquinistes !).
Voici une nouvelle plutôt courte mais pas moins représentative de la condition des femmes en cette fin de 19ème siècle ouverte à la modernité tant qu'elle n'incluait pas l'émancipation féminine.
La brillante postface de Diane de Margerie, très justement intitulée "Ecrire ou ramper", nous instruit de ce qu'étaient les moeurs de l'époque et des possibilités restreintes qui se voyaient offertes aux femmes.
Impossible pour elles de concilier carrière et mariage. La première option, pourvu qu'elle soit financièrement réalisable, engendrait une telle pression sociale qu'il fallait bien finir par céder à la seconde, avec les terribles conséquences que cela engendrait.
Réduites à leurs rôles d'épouse et de mère, astreintes à l'accomplissement de leurs devoirs conjugaux, nombreuses furent ces femmes à se soustraire de leur condition pour se réfugier dans ce qui fut qualifié de "neurasthénie".
Se heurtant à l'incompréhension des hommes, culpabilisant de ne pouvoir se satisfaire de ce que ceux-ci attendaient d'elles, elles se soumettaient toutefois à leur jugement, optant pour une passivité traduite en un repos forcé et espérant ainsi retrouver leur équilibre.

La paranoïa qu'engendre la vision de ce papier peint chez cette femme, séquestrée au sens matériel et psychique, trahit en réalité une révolte silencieuse présentée comme un combat intérieur au nom de toutes ces autres femmes qui comme elles rampent à même le sol, renoncent à l'imagination créatrice, subissent le manque de liberté inhérent à leur condition.
"La Séquestrée", débarrassée de son ton volontairement naïf, fait état d'une folie foncièrement lucide, réinterprétée et encadrée de façon pernicieuse par le genre masculin.
Cette nouvelle qui fait largement écho à la vie de l'auteure renvoie également, comme nous le rappelle la postface, aux destins de ses contemporaines Alice James (soeur d'Henry) et Edith Wharton qui avait également régulièrement recours aux visions fantomatiques (Le Miroir, Ethan Frome) pour permettre à ces héros d'accéder à une vérité que leur refuse le monde extérieur.
"La Séquestrée" ou l'histoire d'une femme et de bien d'autres qui se débattent dans l'existence et partent à la rencontre d'elles-mêmes.
Si tout comme moi vous avez la chance de croiser cet ouvrage délicatement subversif, ne le laissez surtout pas filer !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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- La Séquestrée -

Une nouvelle chamboulante exprimant la conditions des femmes aux XIX siècles. Cette nouvelle est à la fois terrifiant et révélateur, la plume qui est au narrateur interne nous met encore plus dans les pensées du personnages principal tout dans l'innocence. Ou le personnage principal fait complètement confiance a son mari John, médecin de renom qui lui indique une cure pour sa folie.

Au fils des pages, nous voyons que plus cela va, plus elle s'enfonce dans la folie à cause de son mari qui ne prends pas aux sérieux sa maladie mental qui est en faite de nos jours le post-patum. Une maladie qui n'avait pas de nom aux XIX siècles. Nous pouvons voir que les femmes n'avaient pas leur mots à dire et surtout que chaque maladie mentale on les prenaient pour une folle. Alors que le personnage principale n'a juste besoin une guérison approprié.

Foncer à le lire s'il vous plait !

Carlaines
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Choisi dans le cadre du Challenge Plumes Féminines, La Séquestrée est un très court récit, une petite quarantaine de pages, écrit en 1890 par Charlotte Perkins Gilman qui s'est inspirée de son expérience de femme ayant vécu une dépression post-partum, un tabou à cette époque.
The Yellow Wallpaper a été publié pour la première fois en 1892, dans New England Magazine.
On attendait, de cette femme de médecin, en 1890, qu'elle s'épanouisse dans son rôle d'épouse, qu'elle s'épanouisse en devenant mère. Elle n'avait aucun contrôle sur sa vie, aucune autonomie.

On assiste à l'enfermement d'une femme que l'on exhorte à aller mieux comme si cela ne dépendait que de sa bonne volonté, que l'on empêche d'écrire alors qu'elle en ressent le besoin, dont on laisse la santé mentale se dégrader, en décidant pour elle, en l'infantilisant, en refusant d'entendre sa détresse. Une séquestration physique et mentale.

Le titre original est The Yellow Wallpaper et ce papier peint et ses motifs deviennent obsessionnels, symboles du rétrécissement de son espace de vie, de son espace de liberté alors qu'elle ne quitte guère le lit et la chambre, ce papier peint devient lentement, inexorablement, l'objet d'hallucinations.

Quelques pages du journal secret d'une femme qui rampe lentement vers la folie. Glaçant.

"John est médecin, et c'est là, peut-être – bien entendu je ne le dirai jamais à âme qui vive mais après tout ceci n'est que du papier mort et l'écrire soulage mon esprit - la raison pour laquelle mon état ne s'améliore en rien".

Ce choix pour l'item 30 "Un roman de moins de 300 pages" du Challenge Plumes Féminines 2024.
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Attention à la traduction choisie!

Suite à une première tentative très décevante (cf seconde critique), j'ai pu trouver une autre traduction de Le papier peint jaune. D'autres traductions semblent meilleures et cet article sur trois traduction de Le papier peint jaune est très intéressant à lire: https://www.erudit.org/fr/revues/meta/2011-v56-n3-meta043/1008329ar.pdf

* * *
Dans cette version (https://www.canadianmysteries.ca/sites/redpath/settings/medicalarchitecture/5141fr.html), j'ai trouvé la nouvelle intéressante: elle y dépeint une jeune femme souffrant de dépression post-partum (je pense), qui vit enfermée dans une pièce au papier jaune, interdite de toute activité. Son mari, médecin, sait mieux qu'elle ce qu'il lui faut et la maintient enfermée dans l'inactivité (avec interdiction d'écrire), soit disant pour son bien. Son état se détériore (ce qui est normal, s'enfermer dans une pièce sans rien faire en restant allongé·e sur un lit est une très mauvaise idée pour soigner une dépression).
J'ai apprécié qu'on sente à quel point la femme était dépossédée de son existence par son mari, la médecine, à quel point elle a lutté contre pour survivre, pour vivre, pour pouvoir encore écrire en cachette et la descente provoquée par l'ennui, le vide: le papier peint devient prétexte à rêverie, à obsession (puisqu'il n'y a rien d'autre, alors il n'y a plus que lui), et à projection de sa propre situation et souffrance: elle doit à tout prix quitter se papier peint qui l'enferme, comme elle doit quitter cette chambre. La femme rêvée piégée dans le papier peint n'est autre qu'elle même.


* * *

J'ai été catastrophée devant ce livre mais ne sait pas à qui la faute:
- le livre est à 7,25 ou 8,18 sur Amazon pour 24 pages!
- Il est incompréhensible, terriblement mal écrit, et carrément illisible. Sur mon exemplaire, imprimé par Amazon, la traduction est de "Nicolae Sfetcu", pour ceux qui ont aimé le livre, j'aimerai bien savoir le nom du traducteur.
-> J'ai interrompu ma lecture au bout de quelques pages (sur un bouquin qui en comporte 24 c'est fort!).

Je viens de regarder les citations données par Hekahm, et effectivement je me suis fait avoir avec une traduction pire que google trad' (ou google trad il y a 10 ans). Voici quelques exemples:

La version postée par Hekahm:
"Si un médecin de grande renommée, votre mari de surcroît, persuade parents et amis que vous souffrez d'une simple dépression nerveuse - d'une légère tendance hystérique - que doit-on faire ?
Mon frère aussi est médecin, lui aussi de grande renommée et il dit la même chose.
C'est ainsi que j'avale des phosphates, ou phosphites, je ne sais plus au juste, et des fortifiants, et des voyages, et du grand air, et de l'exercice... le "travail" m'est absolument interdit jusqu'à mon rétablissement."
La version que j'ai dans mon exemplaire:
"Si un médecin de haut niveau, et son propre mari, assurent les amis et les proches qu'il n'y a vraiment rien de problème avec quelqu'un qu'une dépression nerveuse temporaire - une légère tendance hystérique - que peut-on faire?
Mon frère est aussi médecin, et aussi de haut niveau, et il dit la même chose.
Je prends donc des phosphates ou des phosphites - que ce soit, et des toniques, et des voyages, et de l'air et des exercices, et je suis absolument interdit de "travailler" jusqu'à ce que je sois bien à nouveau.
On notera également que dans ma version la personne est genrée au masculin... la plupart du temps.

Je vous donne quelques autres exemples de phrases et de l'habilité du traducteur:
" Personnellement, je crois que le travail agréable, avec enthousiasme et changement, me ferait bien."

"Il y avait des serres, mais ils sont tous brisés maintenant."

"Il est assez ennuyeux pour embarrasser l'oeil qui le suivent, assez prononcé pour irriter constamment et provoquer l'étude, et lorsque vous suivez les courbes douteuses incertaines pour un peu de distance, ils se suicident soudainement - à des angles scandaleux, se détruisent dans des contradictions inouïes."

Cette traduction est un sabotage qui m'a profondément énervée et dégoûtée! Je ne vais pas noter le livre ni polluer sa fiche avec ce qui ressort d'un "traducteur", mais méfiez-vous des éditions choisies!
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Charlotte Perkins Gilman est une femme de lettres américaine. Elle a écrit sa plus célèbre nouvelle intitulée "The Yellow wallpaper" en 1890. Ce texte est toujours considéré comme un essentiel de la littérature féministe, tout comme l'ensemble de ses écrits. Traduit en français par La séquestrée (ou le papier peint jaune) ce texte raconte une histoire inspirée de sa propre expérience. La narratrice est une jeune mère souffrant de dépression post-natale. Son époux décide de l'isoler et utilise comme prétexte des travaux dans leur demeure pour l'installer à la campagne. La narratrice doit se reposer dans une ancienne chambre d'enfant avec des barreaux aux fenêtres et un horrible papier peint jaune.

La femme du roman est assujettie par son époux médecin (critique et double du médecin qui avait infligé le même traitement à Charlotte) et contrainte à ne rien faire, surtout pas une activité intellectuelle qui pourrait nourrir son hysteria! La femme passe ses journées cloîtrée, sans aucune occupation. Alors, son cerveau s'évade en inspectant chaque recoin de cet ignoble papier peint. Un jour elle croit voir une silhouette bouger dans le papier : une femme rampante...

Je ne vous révèle rien de plus sur le récit mais je peux vous dire que c'est un court texte très marquant et fascinant. L'auteur investie la folie et le fantastique pour dénoncer le traitement des femmes dans la société victorienne. C'est indéniablement percutant et cela démontre que si le corps est enfermé l'esprit trouve toujours une façon de s'évader. C'est une critique du statut de la femme, et plus particulièrement en tant qu'artiste. L'édition Phébus Libretto propose une analyse pertinente du texte et évoque les cas d'Edith Wharton et d'Alice James (soeur d'Henry). En quelques pages, grâce à un récit à la première personne qui se fait de plus en plus haletant vous êtes embarqué dans l'esprit fragilisé de cette femme. C'est une lecture qu'on n'oublie pas de sitôt.
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Un récit halluciné écrit sous forme de journal intime : une jeune mère dépressive de l'époque victorienne se voit confinée en chambre par son mari médecin. Mise en repos et privée de tout comportement portant au fantasque (y compris l'écriture), la jeune femme observe au fil des jours des formes macabres se mouvoir le long de son papier peint jauni, et pense même y deviner la présence d'une silhouette rampante, cherchant à sortir du motif.
Un classique (1892) de la littérature fantastique et féministe, un court brûlot avant-gardiste mettant en perspective le devoir préposé aux femmes de s'affairer aux conditions de vie de leur entourage sans pouvoir toucher de près ou de loin au domaine de la transcendance artistique, et donc sans pouvoir inscrire dans le temps une oeuvre qui puisse leur survivre. Face à ce défi existentiel, Charlotte Perkins Gilman aura réussi à sortir du motif.

Lien : http://Nouvelle-fantastique...
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