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EAN : 9782710700173
306 pages
Tchou (30/11/-1)
4/5   3 notes
Résumé :
Le livre...

Voici le bilan d'une vie exceptionnelle, par l'intensité de ses événements. Frederick S. Perls a une jeunesse difficile, extrêmement pauvre, assiégée quelquefois par le désespoir. C'est le bohémien sans feu ni lieu. Puis, il fuit l'Allemagne nazie en 1933, pour un pays proche, la Hollande. Trop proche. Les Allemands continuent de le hanter. Il gagne l'Afrique du Sud. De là, traverse l'Atlantique jusqu'aux Etats-Unis pour se poser, enfin, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un livre fort original, comme l'est son titre, et sans doute comme l'était son auteur. Fritz Perls, le père de la Gestalt-thérapie.
Il s'agit ici d'une autobiographie foutraque, qui part en tous les sens, en tous les sens de la mémoire de Fritz, ses souvenirs, ses combats, ses rêves, ses fantasmes, ses théorisations, des dessins aussi qui parsèment le texte, sa poésie. Il ne nous épargne rien, de sa bite vigoureuse aux plus élevées des notions qu'il a tenté de comprendre et de réfléchir.
Sans tabous, ou presque.
Je trouve une vraie sincérité chez cet être, cet auteur, cet inventeur, ce thérapeute. J'aime ses prétentions et ses failles, j'aime qu'il les revendique ici. Je pense que c'est la définition même d'un thérapeute de valeur (pour ne pas dire de génie) que ces prétentions revendiquées ! Il faut s'y croire et... ensuite FAIRE. Plus que la théorie, la pratique reste première, et le summum de la vie.
Ici on n'aura pas affaire à un texte structuré et ce n'est pas ici qu'on trouvera la Gestalt expliquée "aux nuls", absolument pas, on trouve ça ailleurs dans d'autres livres de Perls ou d'autres. Toutefois il y a de longs passages autour des notions importantes de la Gestalt, l'intégration, les limites du soi-du moi, les rebonds post-freud, etc.
Ici on trouve une langue, tantôt poétique, tantôt dialogue schizophrénique entre lui et lui, entre lui le chef et lui le petit, ici on trouve des échanges vécus ou imaginaires avec les maîtres, les siens, Freud en tête, mais aussi Satir, Reich, et quelques autres... de ces rencontres du passé dont il est revenu, ou qui ne cessent de revenir, dialectique dialectique dialectique...
De sa personne il donne aussi, le Perls. Il évoque ses relations féminines, les femmes de sa vie et les rencontres plus fugaces.
Il parle aussi de ses passions, les échecs, le dessin, l'acteur, l'aviateur...
Il parle encore de la construction de sa Gestalt et des structures qui permettent ensuite son expansion, sa réalisation, l'ouverture de centre(s), Esalen, Big Sur, toute cette ambiance des sixties
Il parle de la guerre, sa défaite d'allemand en 14, sa fuite du nazisme très vite dans les années 30... Son arrivée au final aux Etats-Unis...
Il parle de sa famille, très peu, et il n'aura lui-même pas de famille, entre solitude et entourage d'adeptes enthousiasmés par lui, un maître.
Il est conscient de tout, c'est vraiment très intéressant à lire.
Ce livre c'est aussi toute une réflexion ou une expression de l'écriture, de l'expression elle-même, d'une voix-off en permanence sur l'écriture et son avancée, ses arrêts, ses difficutés ; Perls parle en live de tout cela.
Un livre qu'on doit considérer comme difficile à faire, courageux car il se veut honnête, honnêtissimme, un peu comme pour être définitivement à l'aise avec tout-qui-on-est... Quelque part terminer la Gestalt de qui on est, de qui est Fritz Perls, de qui fut Fritz Perls.

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Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
Je ne vous croyais pas lorsque vous disiez que bous n'aviez "besoin" de personne, mas, à présent, je vois que le véritable enseignement a toujours été de vivre dans ce monde sans rien vouloir pour soi. Ne pas précipiter les choses, c'est vivre selon la volonté de Dieu. Je puis entendre vos grognements en écrivant ces derniers mots. Vous avez enseigné la conscience pour l'amour de la conscience. Certains d'entre nous sont très attentifs à eux-mêmes. Nous nous réveillons dans un monde étranger, pour nous trouver très différents des autres qui somnolent, coupés qu'ils sont de l'agitation fébrile du monde...
Bob Hall, un de ses élèves
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"Tu ne crois pas à la recherche du bonheur ?
- Non. Je pense que c'est une tricherie. On n'atteint pas le bonheur. Le bonheur, ça vient à son heure et c('est un état transitoire. Imagine quel bonheur j'ai ressenti quand on a sondé ma vessie en rétention. Combien de temps ce bonheur a-t-il duré ?
- Tu penses que le bonheur, en tant qu'état permanent, ne peut être atteint par personne ?
- Non. Tu peux passer quinze ans assis dans la même position de yoga, quinze ans allongé sur le divan du même psychanalyste, quinze ans à faire le bien. Mais pas, par la nature même de la conscience, à être continuellement heureux.

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... les "bonnes" habitudes font partie d'un processus d'un maturation, l'actualisation d'une capacité potentielle.
Il est vrai qu'une fois l'habitude prise - une fois la Gestalt établie - elle est là, et fait partie de l'organisme. Pour changer une habitude, il faut l'extraire à nouveau de l'arrière-plan, et investir l'énergie (comme dans le cas de H2O) afin de désintégrer ou de réorganiser l'habitude.
La bourde de Freud, c'est de n'avoir pas fait la différence entre la répétition compulsive pathologique et la création d'habitudes intégrées à l'organisme.
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Mon talent : je crois être le meilleur thérapeute de Etats-Unis et peut-être du monde, pour toute espèce de névrose. Mégalomanie. Le fait est que j'aimerais soumettre mon travail à toute espèce d'étude et d'expertise, que je suis prêt à le faire.
En même temps, je dois admettre que je ne puis guérir personne, que ces prétendus traitements miracles sont spectaculaires, mais ne signifient pas grand chose du point de vue existentiel.
Pour compliquer encore plus les choses, je ne crois pas ceux qui me disent qu'ils veulent guérir.
Je ne puis vous donner la guérison. Je vous offre quelque chose. Vous le prenez si vous le voulez. Vous êtes, comme l'a dit Kierkegaard, au désespoir, que vous le sachiez ou non.


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La réalité n'est rien d'autre
Que la somme de toutes les consciences
Dans l'expérience de l'ici et du maintenant.
L'absolu de la science apparaît ainsi
Comme l'unité de phénomène de Husserl
Et la découverte d'Ehrenfeld :
L'irréductibilité phénomène de toute
Conscience, celui qu'il a nommé
Et que nous appelons encore
GESTALT.

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