Un avis à contre-courant sur ce roman qui semble séduire un très large public. Je dirais même une première rencontre manquée avec la plume de
Valérie Perrin pour son
troisième roman, lu avec beaucoup de délicatesse pourtant par
Tess Lauvergne dans la version audio-livre.
Je n'ai pas du tout été convaincue par l'écriture de ce roman : ça regorge de jolis mots et de tournures sucrées, d'aphorismes et de belles formules, qui m'ont souvent fait lever les yeux au ciel... un agacement amplifié peut-être par la lecture à voix haute.
«
Trois », c'est une histoire d'amitié entre deux garçons, Etienne et Adrien et une fille, Nina. On suit ces amis-pour-la-vie de leur rencontre à l'école jusqu'à leurs 40 ans, de flash-backs en révélations, de drames en rédemptions à travers le regard de la narratrice, Virginie.
Et c'est long toute cette vie, c'est trop long dans ces presque 700 pages et quelques 18 heures d'écoute, de suivre les heurs et les malheurs de ce trio, que les plus gros tubes des années 80-90 viennent rythmer, dans une succession d'événements souvent attendus.
Valérie Perrin joue avec un certain savoir-faire de la nostalgie des années 90, on y parle du goût des vacances d'été et d'Ambre solaire, de
Kurt Cobain et d' « Avis de recherche », de Malibu et de cabine téléphonique. C'est mignon et touchant la nostalgie mais ça ne dit pas grand chose. Il m'a manqué de l'analyse, un parti-pris, du recul sur une génération qui est la mienne, un peu de profondeur. «
Trois » est resté pour moi au stade du catalogue de souvenirs, l'évocation est douce, l'histoire d'amitié est belle oui, mais malgré la construction précise du récit, je suis restée complètement spectatrice de ces vies qui se construisent dans la douleur et l'amour. Alors au revoir les "
Trois", je vous ai bien aimés mais je vous quitte sans regret.
Merci à #netgalleyfrance #audiolib de m'avoir permis de découvrir #
trois