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sur 202 notes
Scène d'ouverture: un lycée élitiste et bien fréquenté , une tuerie dans une salle de classe , Maria Norbert se relève, c'est la seule rescapée....
Quelques mois plus tard s'ouvre son procès, le procureur la juge responsable du massacre et, pire encore,pense qu'elle est l'instigatrice des meurtres et qu' elle a agi de conserve avec Sebastian Fagerman le fils de Claes Fagerman l'un des hommes les plus fortunés de Suède.
Trois semaines, c'est la durée prévue pour ce procès qui déchaine les passions médiatiques, trois semaines pendant lesquelles toute sa courte vie va être épluchée, affichée aux yeux de tous . Mais Maria , que tout le monde appelle Maja , se tait . Mutisme total, rien ne lui échappe, aucune parole aucun regard . Pourtant elle en aurait des choses à dire .
Malin Persson Giolito signe ici un premier roman époustouflant . Bien sur il m'aura fallu franchir les 100 premières pages pour que la narration trouve son rythme , pour que les propos off de Maja prennent leur place dans le déroulement de ce procès qui semble ne devoir jamais finir. Un procès qui certes doit déclarer coupable ou non coupable cette jeune fille de 18 ans à peine , mais surtout un procès qui sert de miroir à toute une société bien pensante , qui essaye de soulever les rideaux opaques occultant des pans entiers de la société suédoise. Un procès somme toute intemporel et délocalisable à l'envie.
Une bien belle découverte que je dois aux Editions Les Presses de la Cité via NetGalley , merci .
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"Rien de plus grand" est un récit poignant retraçant un meurtre de masse dans un lycée, mais contrairement à un réflexe qui nous ferait croire que cela se déroule aux États-Unis, c'est en Suède que nous sommes pour suivre cette histoire tragique, et ce par la voix d'une jeune fille s'étant retrouvée au coeur de l'événement.

L'écriture est efficace et intense, alternant entre procès et rétrospectives contée par la jeune fille en question.
Je regrette simplement que de ce côté là il y ai un retour permanent sur les mêmes moments qui m'a personnellement donné une impression de répétition intensive et perpétuelle du début à la fin, cela a un peu altéré mon capital "plaisir de lire", heureusement que c'est intéressant, ce qui sauve la mise sur l'ensemble.

Les personnages eux sont simples, malgré le milieu Bourgois dans lequel ils évoluent, mis à part un personnage qui m'a agacé pour son comportement et son caractère de type "égocentrico-insolent", les autres dont le personnage principal, celui de la jeune fille et narratrice, sont bien exploités.

Au final, j'ai assez apprécié ce roman, de bons moments malgré un sujet difficile et dérangeant et quelques défauts. C'est une bonne histoire qui vous tiendra en haleine.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Quand Babélio m'a proposé ce roman lors d'une Masse critique privilégiée (un grand merci à eux et aux Editions Presses de la Cité), je n'ai pas hésité longtemps avant de tenter ma chance. Un synopsis intriguant + un achat des droits par Netflix pour une adaptation en série + le Prix du meilleur roman policier suédois en 2016 + le Prix Clé de verre en 2017 = un véritable coup de coeur!

Maja est une jeune lycéenne de dix huit ans bien sous tout rapport : bonne élève, issue d'une classe privilégiée, celle qui prétend ne posséder aucun attrait particulier, sort tout de même avec le fils d'une des familles les plus riches de Suède, Sébastian Fagerman. Mais un jour, la jeune fille se retrouve mêlée à une fusillade dans sa propre salle de classe : sa meilleur amie Amanda, ses amis Samir et Dennis, son professeur Mr Christer, même Sébastian, tous ont été touchés. Excepté Maja qui s'en sort miraculeusement sans égratignure. Quelques mois plus tard, débute alors son procès…

S'il y a bien des livres qui marquent, ce sont bien ceux qui interagissent avec leur lecteur ; ceux qui les poussent à la réflexion, ceux qui les font douter ou partir sur des fausses pistes et tout simplement ceux qui possèdent plusieurs niveaux de lecture. Rien de plus grand fait partie de ceux-là. Ainsi, le lecteur ne suit pas seulement de manière passive le déroulé d'un procès, après un sordide fait divers. Au contraire, à travers les yeux de Maja, il se retrouve face à une critique acerbe de la société suédoise et par extension de notre mode de vie occidentale. Maja n'hésite pas à pointer du doigt l'hypocrisie des adultes, la jeunesse dorée et désabusée à laquelle elle appartient, la manipulation des médias, la politique migratoire de l'Europe et de l'intégration des immigrés, le système scolaire qui laisse de côté les élèves qui décrochent, les problèmes de drogue, etc… Si elle possède un certain recul par rapport à ce qu'elle observe, elle ne peut tout de même s'empêcher de tomber dans un pessimisme blasé.
Et je peux vous dire que tout le monde en prend pour son grade même vous, cher Lecteur (et moi) sommes égratignés! Maja nous pousse directement à s'interroger sur nous-mêmes. Car après tout, ne faisons-nous pas nous aussi des raccourcis trop rapidement malgré le manque d'informations et de connaissances sur un sujet? Nos préjugés ou ce que nous croyons savoir n'influent-ils pas sur notre jugement? Lorsque la vérité est tronquée par les médias, ne sommes-nous pas manipulés? Et bien, c'est exactement ce qui s'est passé avec ce roman et cela a été une sacrée claque pour moi, je peux vous l'affirmer! Moi aussi, dès les premières pages, j'avais une idée toute faite sur Maja : « Bah! Encore une petite bourge trop gâtée par ses parents qui a pété un plomb! Encore une adolescente qui se croit meilleure que tout le monde, jamais contente de rien! Bien sûr qu'elle est coupable de meurtre, comment pourrait-il en être autrement? Et bien, je peux vous l'affirmer : le roman fera voler en éclat toutes vos certitudes!

Enfin, je terminerai sur le fond de ce roman : doté d'une écriture fluide, il se révèle également bien documenté ce qui lui confère une certaine crédibilité. Il faut dire que Malin Persson Giolito connaît parfaitement le domaine judiciaire car avant de devenir écrivain, elle a été avocate à la Cour de justice de l'Union Européenne puis juriste à la Commission Européenne.

En conclusion, Rien de plus grand a été une incroyable expérience de lecture. Bien documenté, crédible, doté d'une écriture fluide, un personnage principal fort, le roman possède également plusieurs niveaux de lecture. Il part ainsi d'un simple procès sur une fusillade dans un lycée huppé de la banlieue de Stockholm pour ensuite faire une critique acerbe de notre société occidentale et enfin terminer sur notre personnalité propre et notre propension à juger trop rapidement. Bref, Rien de plus grand est un coup de maître et je ne peux que vous inciter à venir vous remettre en question avec Maja!

PS : il semblerait que l'auteure soit présente aux Quais du polar 2018! Parfait, je penserai à bien prendre mon exemplaire!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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J'adore les masses critiques Babélio. Surtout quand celles-ci me provoquent un coup de coeur surprise et encore plus quand j'ai droit à une LC avec ma partenaire! Alors d'abord c'est un merci Babélio et les Editions Presse de la cité.
Quand on pense auteurs suédois, on pense thriller psychologique, meurtre, psychopathe, sanglant, dérangé. Mais quand j'ai commencé Rien de plus grand j'étais surprise de voir un autre aperçu d'un thriller, celui du jury. Malin Persson Giolite a réalisé un coup de maitre car je me suis vue au tribunal à juger la responsabilité de Maja Norberg dans cette tuerie.

Je vais être honnête, ce n'était pas gagné. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, ne reconnaissant pas les dictats des thriller scandinave. Un procès est ouvert. Maja explique à sa manière, tout doucement comme elle s'est retrouvée au milieu de ce drame. Coupable. Innocente. Entrecoupée de journées au tribunal, seule dans sa cellule Maja va se remémorer sa descente aux enfers lors de sa rencontre avec Sebastian.
Qui sont Maja et Sebastian? Ce dernier fil de la plus grosse fortune de Suède, mort lors de cette fusillade. On va le découvrir très vite, un parfait fantôme. D'ailleurs c'est le seul point négatif que je remonte de ma lecture. le flou artistique sur les personnages de Sebastian et Claes. Maja nous dévoile succinctement leurs traits de caractère.
Ce roman m'a interpellé sur la place importante d'un jury. Ne pas se laisser influencer pas les médias, les fausses preuves. Connaître toutes les informations avant de donner son jugement.

Lire un thriller sur ce côté là est fort enrichissant. J'ai refermé le roman avec la boule au ventre en me disant que je n'aurais pas aimé être à la place du jury. L'issu du procès m'a remuée surtout que le lecteur se retrouve dans la tête de Maja. D'ailleurs ma colère s'est sur deux personnes : les parents de Maja.... Et toi Maribel?
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Tout d'abord ce livre est ma première expérience d'une lecture audio, en effet en l'empruntant à la bibliothèque celui-ci n'était disponible que via ce biais la et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé cette expérience.

Nous faisons la connaissance de Maja qui est l'une des deux personnes responsables d'une tuerie de masse dans son lycée en Suède avec son copain Sebastian, nous la suivons à la maison d'arrêt lors de son procès car elle seule peut répondre à différentes interrogations concernant celle-ci.

Nous allons donc également la suivre dans son quotidien avant la fusillade, dans son lycée entouré de Sebastian, Samir et Amanda sa meilleure amie, j'y ai retrouvé un petit côté de la série Elite de part le milieu d'où vient Sebastian car son père est la plus grosse fortune de Suède. Ce qui pose donc également question dans ce récit, pour quelles raisons celui-ci devient-il l'investigateur de cette tuerie dans son lycée.

J'ai aimé suivre Maja car c'est une adolescente assez sarcastique mais également suiveuse de Sebastian à certains moments ce qui l'a fait dériver également en voulant aider celui-ci.

Une lecture ou l'on a envie de tourner les pages pour connaitre les raisons de cette tuerie mais au final celles-ci ne m'ont pas semblées très convaincantes.
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Reçu dans le cadre de la Masse Critique Babelio...
Merci aux éditions des Presses de la Cité.

Le roman retrace le procès d'une adolescente, Maja, après un massacre perpétré dans son lycée. C'est un résumé succinct mais amplement suffisant...

Ce fut une bonne lecture. Mais... Sérieusement ? Le prix du meilleur thriller scandinave ?
Tout d'abord, c'est à peine un thriller. Je ne dirai pas que j'ai été déçue parce que ce serait faux, mais j'avais de grosses attentes. Et c'est vrai qu'à ce moment-là, j'étais d'humeur à lire un bon thriller avec enquête, ambiance malsaine et turpitudes diverses. Du coup, j'ai mis deux semaines pour le lire alors que j'aurais dû le finir en trois jours en temps normal.
Cela peut sembler anecdotique mais ce temps de lecture étiré a eu un impact dans mon implication dans l'histoire et mon empathie pour Maja.
Or tout l'enjeu du livre tient dans cette seule émotion. C'est même explicité, appuyé et répété. Un peu trop ?

L'empathie... En avons-nous pour cette jeune fille accusée d'être une meurtrière doublée d'une manipulatrice ? Ressentons-nous une juste colère ? de la haine pure ? du dégoût ? du mépris ? Ou bien aurons-nous de la compassion pour elle ? Comprendrons-nous comment les événements l'ont précipité dans cet abîme ?
Honnêtement... les problèmes de la jeunesse dorée me passent toujours à dix kilomètres au-dessus de la tête. Il a donc fallu que je fasse un effort intellectuel pour me rappeler que même les mieux lotis ont le droit d'être malheureux et qu'il ne faut pas minimiser leur détresse pour la seule raison qu'ils sont pétés de thunes, à l'abri de tous les besoins et entourés... je m'égare... Ce qui n'arrange rien c'est que tous les personnages adolescents de ce livre m'ont paru exagérément égocentriques. Alors de la compassion pour les dépressifs, les mal-aimés, les maltraités, j'en ai, mais ils doivent le mériter un peu, non ?

J'ai l'air d'être sévère avec ce roman mais j'ai vraiment adoré les cents premières pages, je trouve la structure du roman plutôt bien construite et la narration à la première personne est un choix judicieux. De même, sans être complètement inédite, l'histoire est plutôt intrigante et originale.

A vous de voir !
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Prix du meilleur thriller scandinave 2017, « Störst av allt », traduit aujourd'hui en français sous le titre « Rien de plus grand », est le dernier roman de Malin Persson LIOLITO. Il est sorti ce 8 mars 2018 aux Presses de la Cité. La maison d'édition et NetGalley m'ont permis de le découvrir en version numérique, ce fut un plaisir !
L'auteure avant de se lancer en 2008 dans l‘écriture a mené une carrière d'avocate au sein d'un cabinet auprès la cour de justice de l'Union européenne. Elle a travaillé ensuite comme juriste à la commission européenne. Elle a poursuivi sa double carrière jusqu'en 2015, moment où elle a décidé de se consacrer entièrement à l'écriture. Outre « Störst av allt », on lui doit aussi « Bara ett barn » dont le titre édité chez Belfond est devenu « L'enfant qui ne souriait jamais ».

Rien de plus grand est un récit livré à travers le prisme de Maja, jeune ‘young-adult' enfermée dans une relation amoureuse toxique qui se retrouve devant une cour de justice après avoir tué deux personnes, sa meilleure amie et son amoureux. La question n'est pas de savoir si les faits sont avérés. La question est celle de la vérité judiciaire qui la déclarera – ou non – coupable !
Au coeur de son procès, Maja s'absente de la réalité et se raconte ce qu'elle a fait, plus encore ce qu'elle a vécu, les chemins parcourus, les embûches rencontrées, les pistes abandonnées, reprises et perdues à nouveau. Surtout, Maja s'interroge : est-elle responsable de tout ce gâchis ? A-t-elle provoqué les dérapages ? Que doit-elle penser de la procureure ? de son avocat ? Et ses parents, ceux de son amoureux, n'ont-ils pas, eux aussi, une lourde responsabilité dans la tuerie qui l'a mené en prison ? La toxicité de son amour, elle n'en est pas responsable. Si ? Issue d'un milieu d'origine friqué, accaparé par sa recherche d'intérêts plutôt qu'attiré par un modèle de relations humaines centrées sur la personne, Maja ne peut que se demander si, née ailleurs, elle aurait modifié la trajectoire qu'elle a choisie. Finalement, la justice doit-elle la condamner ou la déclarer non coupable ?
Ces questions, de vraies questions sociales abordent les épineux problèmes de sexe, de drogue, d'influence malsaine d'une presse à scandales, de la négation même du respect de l'instruction judiciaire mais l'auteure aborde aussi les questions de la parentalité, du décrochage scolaire, de la réponse des écoles, des manquements de la justice, du manque de réalisme des aides psychologiques (ndlr : le thème central déjà traité par l'auteur dans son livre « L'enfant qui ne souriait jamais ». le livre touche à tout, à l'image de la complexité de la société dans laquelle le récit s'insère.
L'écriture – et même l'artifice d'écriture laissant la place prépondérante au monologue que se tient à elle-même Maja, la jeune tueuse en attente du verdict – est calibrée pour le public ‘young-adult'. La tranche 15-30 ans aime ces livres qui posent un regard qui édifie le monde, qui lui rend sa complexité et suscite une réflexion généraliste sur la société, ses rouages, son humanité ou l'absence de celle-ci. Ces lecteurs ont l'âge et les moyens de s'identifier à ces questions, le plus souvent sans réponse univoque et ils peuvent, à partir des mots d'auteurs, se forger et énoncer leurs propres visions du monde et de ce qui le déséquilibre. Quant aux lecteurs plus âgés, loin de bouder de telles approches, ils aiment s'y confronter pour, le plus souvent, conforter leur propre appréhension de la société d'aujourd'hui.
Et là, il faut reconnaître le talent de Malin Persson LIOLITA qui maîtrise parfaitement les codes du genre thriller, de la justice face à l'opinion publique et de la construction progressive d'une tension qui guide, contrecarre, confirme ou modifie les jugements que le lecteur porte sur la situation, les personnages et la décision finale. C'est sûr, au cours de la lecture de « Rien de plus grand », on a envie de gifler, casser la figure et renier plus d'un personnage ! On juge, on case les personnes. On objecte et on confirme, de manière péremptoire, les causes malsaines qui ‘nous' ont conduit au coeur d'une telle situation dramatique. Nous laissant croire qu'on pense par nous-mêmes, Malin Persson LIOLITA nous emmène, nous emporte où elle veut ! Pari gagné, le lecteur dès la première page est pris dans les filets de la complexité que l'auteure va lui dévoiler peu à peu.

Rien de plus grand … que l'amour jusqu'au moment où une autre chose le surpasse. Mais qu'est-ce que cela pourrait bien être ? N'hésitez pas, suivez l'invitation de l'auteure, plongez dans son roman…
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Une lecture qui se traîne en longueur, on a les yeux qui se ferment, on admire sa tapisserie...

Pourtant, les procès, en littérature, j'adore ! Mais là, rien ne m'a passionné...

J'ai sauté des lignes, puis des paragraphes avant de carrément sauter des pages et des pages, filant directement à la fin, juste pour savoir, avant de le replacer dans mes étagères dans le coin "À déposer dans une boîte à livres".

Au suivant ! 
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j'aime les thrillers, j'aime les livres traitant de procès, j'aime être manipuler par un auteur, tout était donc réuni dans ce livre.
Nous suivons Maja qui, dès le début du livre, est dans le box des accusés pour les meurtres de son professeur et de ses camarades de classe, meurtres qui ont eu lieu dans la salle du lycée qu'elle fréquente.
Nous naviguons entre la plaidoirie de la procureure et de l'avocat de Maja et l'histoire de Maja qu'elle nous livre en toute sincérité, en n'oubliant pas de nous indiquer ses différents états d'esprit au fur et à mesure de l'avancée de son histoire.
J'ai trouvé quelques passages un peu longs, mais qui, on s'en rend compte, ont leurs importances pour la compréhension de l'histoire. La psychologie est très présente dans ce livre, certains personnages (importants) sont de vrais têtes à claques, mais ils sont tous très crédibles et ne font pas du tout clichés.
Pour savoir quel sera l'issue de ce procès, je vous conseille de lire ce livre et vous saurez quel est le sort de notre héroïne, acquittée, condamnée...
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« Rien de plus grand » est le deuxième roman traduit en français de Malin Person Giolito, une auteure suédoise qui a d'abord exercé le métier d'avocate. Ce roman est une fiction, il n'y a jamais eu de fusillade dans une école suédoise à ce jour.
Le roman est à une voix, celle de Maja Norberg, l'accusée. Accusée d'avoir aidé Sebastian Fagerman, son petit ami, a commettre une tuerie de masse dans leur école, un lycée huppé de la banlieue de Stockholm. Tuerie de masse, notion qui désigne l'assassinat de plusieurs personnes (au moins quatre) dans un laps de temps assez court, est un terme que l'on entend beaucoup actuellement. le but souvent inavoué et final semble être un suicide, le tueur de masse haïssant la société et se sentant aliéné.
Dans la classe où s'est produit cette tuerie, ils étaient 5 élèves et un professeur. Maja Norberg, 18 ans, est la seule rescapée. Lorsque le procès s'ouvre, Maja a passé neuf mois en maison d'arrêt. L'auteur alterne des scènes de la salle d'audience avec les récits des étudiants et tous les événements qui ont contribué à en faire les victimes d'un meurtre de masse. Au départ , je n'ai pas aimé Maja et ses paroles sardoniques mais au fur et à mesure, j'ai entendu sa voix déchirante, ses appels au secours silencieux et compris son impuissance.
Au cours du procès, le lecteur découvre la façade lisse d'une communauté aisée où les tensions raciales et de classe sont habituelles, la drogue abondante, les adultes absents et les familles dysfonctionnelles. L'auteure soulève des questions sur la nature de l'amour, les effets secondaires désastreux de la culpabilité et la fonction de la justice. Car c'est bien à un drame psychologique de salle d'audience à laquelle Malin Persson Giolito convie le lecteur, en mélangeant justice pénale et conviction induite par les médias, loyauté et codépendance, innocence et culpabilité.
Merci aux Presses de la Cité et à Babelio de m'avoir choisie pour cette Masse Critique privilégiée.
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