Une tuerie dans une salle de classe d'un lycée chic de Stockolm. 1 survivante : Maria (Maja) Norberg et tout l'accuse. Autour d'elle, les corps sans vie de :
- Amanda Steen, qui était sa meilleure amie, la "blonde" écervelée, écervelée parce que blonde, bien sûr et mignonne. Amanda, petite poupée frivole, auto-centrée, mais hilarante parce qu'autocentrée et frivole, fan de commérages ...
- Samir Saïd, grand ami de Maja, fils d'un couple de migrants, le bon élève qui veut sortir de son milieu et être la fierté de ses parents, celui qui remet aussi en cause les schémas établis et le confort dans lequel vivent ses camarades
- Christer Svenson, l'enseignant, cool, compréhensif,
- Dennis Oryema, le hors classe : trop âgé, trop fauché
- Sébastian Fagerman, petit ami de Maja, fils du richissime, Claes Fagerman
le résultat de 1 minute 30 de tir d'armes automatiques. Mais qui est le responsable ?
Le procès commence et avec lui, pour Maja, la remontée dans le temps pour comprendre ce qui s'est passé entourée des 3 avocats choisis par son père et sa mère, C'est l'histoire simple d'une jeune fille qui tombe amoureuse d'un garçon très aisé, mais perdu, laissé en jachère par son père, et dont le frère ainé, Lukas a tout réussi. Un garçon qui va mal, mais si beau, si glamour (l'argent apporte beaucoup de glamour), que personne ne voit la machine infernale se mettre en marche. Maja d'abord fascinée par la famille et le luxe de celle-ci, va s'en détacher, mais par un étrange tour du destin, se sent responsable de Sébastian, même si elle n'a pas la pleine mesure de sa détresse. Alcool, drogues (merci Dennis), sexe (encore une fois merci Dennis) et argent : sans contrôle avec un père charmeur, mais qui n'a rien d'un père présent et d'une mère aux abonnés absents, Sebastian court après quelque chose qu'il ne peut avoir : des parents présents à la différence de Maja, qui elle, trouve au pire moment de sa vie, une mère et un père, beaucoup plus impliqués qu'ils ne l'étaient auparavant et une petite soeur, Lina, qui l'adore et qu'elle adore, contre vents et marées.
Evidemment, j'ai pensé à "
Il faut qu'on parle de Kevin" de
Lionel Shriver, mais ici, c'est totalement un autre sujet qui est abordé et les victimes sont très attachantes, à tenter de se débrouiller avec des problèmes que les adultes refusent de voir. Une belle surprise ...