Cela faisait un moment que
Druide traînait dans ma PAL, quand j'ai vu qu'Aurélia de Malecturothèque comptait bientôt le lire, j'ai sauté sur l'occasion pour lui proposer une lecture commune et enfin me motiver à ouvrir ses pages. Bon, verdict : c'était sympa mais sans être mirobolant. le positif c'est qu'au moins, avec Aurélia, on était d'accord. (Son artiiiiiicle !)
Dans cette chronique je vais surtout aborder un point que me chagrine énormément dans les bouquins et que vous devez commencer à connaître parce que j'en parle souvent : le sexisme.
… et c'est parti mon kiki
Si vous avez lu ce livre, vous pouvez peut-être vous demander pourquoi je le considère sexiste : on ne rabaisse pas les femmes et elles ne sont pas sexualisées. Non, parce qu'il n'y a tout simplement PAS DE FEMME. Et ça, c'est pas normal. Parce que dans le monde et même s'il est imaginaire, la moitié de la population reste féminine. Alors quand dans le bouquin 98 % des personnages principaux et secondaires s'accordent au masculin, ça m'embête. Beaucoup.
Dans
Druide, il y a quatre personnages féminins qui font des actions : trois sont très brièvement évoqués et constituent des love interest, bref, ils n'existent pas par eux même mais seulement à travers les yeux des héros (testostéronés, c'est entendu).
L'autre personnage problématique, c'est celui d'Arkantia. C'est une femme
druide. Elle est cool. du moins, au départ. Et encore, elle n'apparaît dans le récit qu'après plus d'une centaine de pages. Ce qui me pose problème avec elle, c'est qu'un élément de l'intrigue la délégitimise complètement en tant que personne à part entière et en tant que femme avec sa propre personnalité. À partir de ce moment-là, elle n'existe plus par elle-même et ne fait plus avancer l'intrigue. Retour à la case départ. Et gros fail.
Ça m'énerve. Et quand c'est aussi tranché que dans
Druide, je finis par crier au scandale. On est au 21e siècle et même si on parle d'une société médiévale, on est pas obligé de répéter les ignorances et les moeurs de notre propre passé. Ou alors, on les justifie. (Correctement, merci).
Je sais pas si vous aussi quand vous lisez un livre vous prenez conscience de ce phénomène mais quelque soit la littérature choisie, dans beaucoup de cas, plus de la moitié des personnages sont des hommes. Et c'est d'autant plus vrai quand il s'agit de personnages secondaires, de personnages à haute responsabilité ou de personnages dans le secteur militaire et scientifique. Et sans que tout cela ne soit justifié par le contexte, bien sur.
Voilà, c'est fini pour mon coup de gueule sur le sexisme ambiant dans la littérature par omission tout simplement de la femme (que l'auteur soit un homme ou une femme ne change rien, d'ailleurs).
Ensuite.
L'intrigue de
Druide part sur de très bonnes bases, on est directement plongé dans une ambiance façon thriller médiévalomagique et, avec Aurélia, ça nous a vachement emballées. C'était original et plutôt bien amené. Cependant, au fur-et-à-mesure on tombe dans un scénario plus classique avec la bataille entre le bien et le mal et les complots politiques. Petite déception de ce côté-là.
J'ai aussi trouvé qu'il y avait des longueurs mais on m'avait prévenu sur ce point donc ça ne m'a pas tant gênée. le background, l'histoire du monde et de pourquoi on en arrive là, arrive parfois comme un cheveu sur la soupe, j'aurais aimé que ce soit plus distillé et ce, dès le début du roman.
Je ne me suis pas attachée aux personnages, en particulier à Obrigan, que j'ai trouvé finalement creux, enfin je sais pas, il était bien développé et tout mais il ne me touchait pas, je trouvais son comportement trop détaché. Les autres personnages sont un peu mieux mais ils s'effacent au fil de l'intrigue pour laisser toute la place à Obrigan. Dommage.
Au final, même si
Druide partait sur un concept un peu cool, je n'ai pas réussi à accrocher complètement, que ce soit à l'intrigue, aux personnages ou même à l'univers. Mais il ne reste pas moins plutôt sympathique à lire.
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