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4,08

sur 689 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En fait, l'ensemble me fait énormément penser au Sorceleur d'Andrzej Sapkowski, mais en plus candide (non péjoratif, de ma part). Une confrérie, quelque peu recluse affronte les dangers de leur monde. Ils sont le dernier rempart, et possèdent des capacités spéciales et spécifiques. Dans le roman qui nous occupe, ce rôle-là est joué par les Druides, qui depuis le Pacte protègent la Forêt et interviennent quand une affaire louche se présente. Quelques différences existent toutefois, les Druides sont plus soudés et hiérarchisés que les Sorceleurs.

Leur ordre est divisé en castes ; les loups, les ours, les corbeaux,et les ombres. Seules les deux premières catégories établissent des contacts avec le monde extérieur à la Forêt. Ils font office d'ambassadeurs, de diplomates, de commerçants, bref de lien avec les hommes. La différences entre les deux est assez mince. Les Corbeaux sont la caste des intellectuels, dédiée au savoir, vivant perpétuellement entre soi. Enfin, les ombres sont des surveillants ou des espions au choix: ils projettent leur esprit dans la masse verdoyante et au-delà, conscients des êtres vivants et de possibles infractions… Ces transes sont dangereuses, car un druide peut s'oublier dans ce paisible (ou pas) voyage extra-corporel.L'idée est très sympathique, et possède un côté mystique attrayant.

Quarante neufs gardes tués mystérieusement est une de ces occurrences pour lesquelles les hommes font appel aux Druides; c'est Obrigan qui est chargé d'éclaircir le pourquoi et comment de cette boucherie. A l'image de Géralt de Riv, ses yeux sont caractéristiques, et la magie mis en oeuvre est bien moins spectaculaire que ce que l'on trouve généralement dans la fanatsy. Notre serviteur sylvestre peut lier son esprit à celui d'un animal, le convaincre de l'aider, est doté de la capacité de sonder ses alentours,… et élève deux adolescents orphelins.

Cette mission est d'importance car, les deux nations majeures de part et d'autre de la Cicatrice (voisine de la Déchirure de l'Épée de vérité de Goodking) sont sur le point d'enter en guerre, d'ailleurs toutes deux se haïssent depuis des générations. Obrigan a donc du pain sur la planche, et des responsabilités accrues.

L'intrigue est prend des voies familières, émaillées de chemins de traverses bienvenues, le rythme est assez dynamique pour tenir le lecteur sous tension.

Pour conclure, l'auteur cherche à nous offrir un roman avec une saveur dark fantasy, mais je trouve que les efforts sont trop perceptibles pour le lecteur, et que l'objectif n'est pas parfaitement atteint. Je reconnais volontiers que je suis assez sévère sur le coup, cependant, étant une lectrice régulière de dark fanatsy, cette donnée revêt une importance certaine. Ainsi, inutile de recommander Druides aux amateurs d'Erikson ou Cook (pour ne citer que ces deux là), car vous serez fortement désappointés.

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/0..
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J'avais acheté ce roman l'année dernière, intriguée par son titre et son thème. Son thème, d'abord, évoque un thriller dans un monde médiéval fantastique. Ensuite, son titre car le druide est un thème somme toute assez peu utilisé en fantasy. Quand on pense au druide, on imagine le plus souvent un vieux bonhomme avec sa serpe et son gui à la main. le druide était très important dans la société celtique, à la fois proche de la nature mais aussi conseiller militaire et gardien du savoir. Mais on pense également à Merlin l'enchanteur, célèbre druide de Bretagne au temps de notre bon roi Arthur. En tant que grande fan de Kaamelott, quand je pense à Merlin, je pense au rassemblement du corbeau, au marron ou encore à la potion de vivacité mais beaucoup moins au personnage légendaire célèbre de la littérature médiévale. Mais revenons en à nos moutons, euh plutôt à notre druide, héro de ce roman d'Olivier Peru.

Le druide dans l'univers créé par Olivier Peru tire ses pouvoirs de la nature et de la grande forêt millénaire qui se trouve au coeur du monde. Les druides sont les gardiens du Pacte Ancien dont le respect garantit la paix entre les peuples. Pourtant, 2 royaumes du Nord se haïssent depuis des années et la paix est fragile. Voilà pour le contexte du roman. Bien entendu, un évènement déclencheur arrive ( comme le dit Aristote dans la poétique, il faut toujours dans une histoire un événement déclencheur, même Perceval le sait!) et là c'est le meurtres de 49 personnes dans d'horribles circonstances. Un druide, Obrigan, accompagné de ses 2 apprentis va devoir élucider ces crimes, a priori sans réel mobile. Ce pitch laisse penser que l'on va avoir à faire à une enquête policière mélangée à de la magie, puisqu'on est dans un univers de fantasy. Et, c'est ce que l'on a dans la première partie du roman qui est très bien réussie. Cependant, c'est après que les choses se gâtent à mon avis. le roman change totalement de registre et bascule vers la high fantasy avec un groupe de héros luttant contre un redoutable ennemi, ultra puissant et inconnu. J'ai trouvé cela gênant car je ne m'attendais pas à cela et ensuite le thème de la high fantasy est ultra utilisé alors que celui du thriller en fantasy moins. du coup, le roman lorgne clairement du côté du Seigneur des anneaux avec certains passages qui y font clairement penser, comme le siège de la cité des druides qui m'a fait penser au gouffre de helm.

L'univers du roman est assez classique, il y a des guerriers, des royaumes qui se détestent et les druides au milieu. La magie semble seulement présente par le biais des druides. La société druidique est elle bien décrite et on sent que l'auteur s'est focalisé sur la caste des druides. J'aurais tout de même aimé en savoir un peu plus sur le reste de l'univers.

Le début du roman est très bien fait et on se plonge assez vite dans l'histoire. Pourtant après le premiers tiers du livre, j'ai eu beaucoup plus de mal à le lire, la faute à un rythme trop lent et trop changeant. de nombreuses longueurs viennent faire que le roman s'enlise et a du mal à vraiment décoller. de plus, j'ai eu du mal à vraiment m'attacher aux personnages, peut être trop nombreux. Ils sont intéressants mais assez classiques dans le registre fantasy et sans réelle surprise. L'auteur a également tendance à recourir à des ficèles trop souvent utilisées dans le récit, ce qui créé un manque de surprise évident. Quand on devine à l'avance ce qui va arriver, c'est qu'il y a quand même un problème.

Druide n'est pas un mauvais livre, l'auteur l'a visiblement beaucoup travaillé, mais il aurait gagné à être délesté de certains passages pour y gagner un rythme plus intense. La plume d'Olivier Peru est agréable mais un peu trop narrative par moment. le début est très intense, on est dans l'urgence, ensuite on se retrouve dans l'enquête et la fin est une succession de batailles, bien décrites mais trop nombreuses.

J'ai donc été assez déçue par ce roman, surtout parce qu'il n'a pas répondu à mes attentes concernant sa thématique et que l'on est dans un roman de high fantasy assez classique qui n'apporte pas grand chose de neuf, hormis l'utilisation des druides, à la place des mages. La société druidique est intéressante et leur univers assez développé mais je n'ai pas éprouvé d'empathie pour les personnages. le premier tiers du roman apportait beaucoup d'espoir sur la qualité du récit et tout cela s'est malheureusement dilué dans des longueurs. Comme le dit Aristote (désolée pour les références à Kaamelott mais c'est plus fort que moi :)), un récit est constitué d'un début, d'un milieu et d'une fin, et pour que le tout soit réussi, un bon début ne suffit malheureusement pas.
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Druide, avec ce titre court, l'imagination est à son comble.
Loin des druides à barbe fleurie ou pas, ce druide là, à part qu'il habite La Forêt...n'a pas trop de lien avec celui que l'on imagine habituellement. C'est vrai que l'on imagine beaucoup et que leurs véritables us et coutumes sont dans le brouillard des rêves...ou dans celui du souffle du dragon ;-)).
Beaucoup de sang et de massacres, bon ça peut passer pour ceux qui aime la sauce tomate...
Mais les redites, stop : ils habitent la forêt, y a des méchants monstres qui surinent à tout va, le vieux maître est vieux, lui, le "jeune"il aime beaucoup , beaucoup ses apprentis, il aimait beaucoup aussi son compagnon de formation en "druiderie", les Hommes des royaumes sont fâchés depuis longtemps...un tiers du livre est fait de redites, au cas ou dans la forêt profonde ont se serait perdu dans la lecture, peut être?
Toutes ces redites allongent l'histoire, la freine...peux être pour tenir en haleine? Ou noyer le poisson ? Vraiment dommage.
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Après "Le parfum" de Süskind, j'ai lu "Druide" d'Olivier Peru. Là, mon avis est plus mitigé, d'abord et surtout parce qu'il me parait bien difficile de passer derrière Süskind sans souffrir de la comparaison ! Si tant est que "Druide" soit ...bien écrit, on est loin de la maturité et de l'originalité de Süskind !!!!
Autant le dire tout de suite, je ne suis pas une inconditionnelle du roman fantasy pour la bonne raison qu'à chaque fois, j'ai l'impression de perdre mon temps. Lorsque je lis un roman, un essai, une biographie ou autre, j'aime apprendre des notions d'histoire, de géographie, de science etc... Mais dans un monde sorti tout droit de l'imagination d'un auteur, si excellent soit-il, cela me semble difficile.
Enfin, on m'a offert le livre, je n'allais tout de même pas le bouder ! Cela dit, je n'ai pas regretté ma lecture. L'intrigue est bien menée (chaque chapitre équivaut à une journée) excellente idée ! La plume de Peru est fine et élégante, même si elle n'atteint pas celle de Tolkien. L'histoire est menée tambour battant. Quant à l'atmosphère du livre, elle baigne dans un mystère d'une rare noirceur (beaucoup d'hémoglobine ! un peu trop même). J'ai beaucoup apprécié le fait que les seuls protagonistes du roman soient humains. Pas de dragons, d'orcs, de monstres, de créatures horrifiques, qui à mon sens ne font souvent qu'abêtir l'histoire en lui conférant des airs de jeux vidéos pour ados ! Non là, c'est plus mature... bien que ça pourrait l'être encore davantage. Il faut dire que je suis mauvais juge en la matière : en règle générale, le côté jeunesse du roman fantasy m'horripile !
Voilà pour les bons côtés.
Ce que j'ai moins apprécié, en revanche, c'est que l'apprenti Kesher (personnage bien construit au début du livre) perd toute substance dans la seconde partie, pour ressurgir (ô miracle !) à la fin comme par enchantement.
Par ailleurs, la fin n'est pas suffisamment travaillée. le mystère nous ait dévoilé en un chapitre, vite fait, bien fait ! A l'arrache ! comme dirait ma fille. Dommage, j'aurais préféré que l'auteur la distille de façon plus longue et plus subtile.
Bon, dans l'ensemble, c'est un bon livre, sans être un chef d'oeuvre du genre. Mais n'est pas Tolkien qui veut, non plus !

Perso, un petit détail m'a dérangée : c'est l'emploi du mot DRUIDE justement. Pour une bretonne celtisante comme moi, cela confine presque à l'hérésie ! (rire) Puisque tout est issu du fruit de la fertile imagination du romancier, pourquoi ne pas avoir inventé un terme plus adéquat ?
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Que penser de Druide au moment de clôturer ses 600 pages. Un sentiment mi-figue / mi-raisin en ce qui me concerne, certes un très bon moment de lecture avec une belle trame dans un esprit "le nom de la Rose au pays de Sauron" mais je dois avouer que j'ai légèrement décroché sur la seconde moitié. La discrétion au fil des pages de certains protagonistes ou fil conducteur est dommageable pour l'ensemble car j'ai eu l'impression de me diriger sur une intrigue simplifiée et une caricature de certains personnages alors que le départ me promettait de nombreuses portes. Mais bon, en aucun cas je boude cette tranche d'avanture et ne regrette point cette découverte qui reste à n'en pas douter hautement recommandable
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Druide fut pour moi, une lecture laborieuse et oscillant entre une fascination extrême et une lassitude intense.

L'histoire avait pourtant tout pour me séduire sans problème : une caste peut exploitée dans le monde littéraire (à savoir les druides), une guerre qui s'annonce, des meurtres quasiment insolubles. Autant dire que je jubilais d'avance.

Oui mais voilà : avec Druide, j'ai eu le droit à un tel battage, me vantant les "bienfaits" de cette lecture (et j'exagère à peine) que j'en attendais beaucoup ... Et sans doute un peu trop.

Alors il est indéniable que j'ai été séduite : par les personnages qui sont extrêmement riches (touchants, attachants, pas complètement "blancs" ou "noirs", la limite est parfois ténue ; et une montagne de secrets rendant les personnages plus réalistes) ; par l'intrigue qui est très bien ficelée.

Les premiers chapitres m'ont tout de suite accroché : une myriade de meurtres sanguinolents et une guerre sur le point d'éclatée. Passé une première centaine de pages ma lecture s'est essoufflée, trop longueur, des révélations qui n'arrivent pas assez vite, des temps de latentes, avec des histoires dans l'histoire qui m'intéressait bien moins que la traque du meurtrier, etc.
Toutes ces petites retombées du rythme de l'intrigue me faisaient m'arrêter durant ma lecture.

Maintenant que je l'ai terminé, je me rend compte que ces arrêts se sont faits quasiment à chaque fois qu'une révélation allait poindre le bout de son nez... Autant dire que mes pauses lectures n'étaient pas du tout faite au bon endroit !

Concernant l'écriture d'Olivier Peru, je dirai qu'elle est très visuelle dans le sens où les scènes de bataille sont facilement imaginables. le revers de la médaille : les scènes détaillants les meurtres elles aussi sont pour le coup très visuelles (âmes sensibles...).

Pour finir : Druide est un bon roman de Fantasy avec ses longueurs (mais toujours moins importantes que dans SDA ...), ses personnages mystérieux et fort intéressants. Une écriture telle que l'imagination vient d'elle-même. Une bonne lecture, même si pour moi, les conseils m'ont fait mettre la barre très haute et m'ont donc forcément un peu déçue (et j'ai essayé d'en faire abstraction le plus possible dans mon avis).
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Voilà donc ce qui fait tout le charme de ce roman : dans un univers très riche et détaillé (mais pourtant accessible), Oliver Peru fait évoluer des personnages fouillés (dont certains restent énigmatiques jusqu'au bout, et dont on se demande jusqu'à la fin de quel côté ils se placent), et propose une intrigue aussi soignée que variée. Mêlant les genres, il nous livre un bon roman qui alterne batailles grandioses et désespérées, ambiance sombre et glauque, enquête minutieuse, le tout en seulement 600 pages : preuve, si besoin était, qu'il n'est pas nécessaire de faire une série de 12 tomes pour détailler son univers (toute ressemblance avec un auteur en particulier serait, bien évidemment, totalement fortuite). Dernier petit détail pour la fin : parlons de la couverture. Fait assez rare pour être signalé, elle a été dessinée par l'auteur lui-même, dont la talent artistique est indéniable.
En somme, si vous souhaitez passer un bon moment de lecture, avec une intrigue et un univers fournis, le tout dans un thème dépaysant, vous savez ce qu'il vous reste à lire.
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Voilà un roman qui traîne dans ma PAL numérique depuis un bout de temps. Un roman au quatrième de couverture accrocheur, plébiscité par les amateurs de fantasy lors de sa sortie. Un roman qui me laisse pourtant un sentiment mitigé, car si l'intrigue tient ses promesses, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Et je constate que c'est malheureusement le cas de plus en plus souvent.

On entre vite dans le vif du sujet. Obrigan est un druide dépêché sur les lieux de terribles meurtres au coeur d'une citadelle où plusieurs dizaines de soldats ont été atrocement mutilés. Prétexte à une guerre annoncée entre deux royaumes du Nord, ce crime immonde lui apparaît très vite comme n'ayant pas pu être perpétré par des Hommes. Chargé d'élucider ce mystère tout autant que d'éviter la guerre, notre maître-loup va découvrir des secrets enfouis depuis des siècles, qui vont remettre en cause toutes ses croyances.

La première partie du roman est assez réussie. Des découvertes sanglantes, des monstres, du suspens, des druides et cette forêt qui est presque un personnage à elle toute seule… Je me suis laissée charmée. Malheureusement, le siège de la Cité-Racine suit un schéma très répétitif qui finit par lasser : l'ennemi attaque la nuit et on compte les morts au matin, Obrigan trouve un indice et ça recommence comme ça 4 ou 5 fois pendant 250 pages. J'ai fini par m'ennuyer ferme. Heureusement, les fils de l'intrigue se dénouent avec un peu plus de dynamisme, mais le mal était fait.

L'univers est pourtant fort sympathique, avec ses différentes castes de druides, sa forêt, sa cicatrice, ses royaumes en guerre depuis toujours, son passé épique… Mais outre l'aspect redondant de l'intrigue, j'ai aussi trouvé que les personnages étaient assez plats dans le sens où, en dehors du prince Jarekson, ils n'ont qu'une facette. Ils évoluent par la force des choses, certes, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à eux, pas même à l'unique femme du récit qui se retrouve hantée par les souvenirs d'un homme et se comporte comme tel la quasi totalité du temps.

En conclusion, si je ne dénie pas de belles qualités à ce roman, notamment en ce qui concerne l'univers qu'il nous propose, ce n'est pas une lecture qui me laissera un souvenir impérissable. Les personnages ont un petit côté insipide et les redondances de l'intrigue finissent par ennuyer. La plume de l'auteur est aussi très narrative - on nous raconte les événements plutôt que de nous les faire vivre - et si cela ne m'a pas dérangée outre mesure, je pense que cela peut en effrayer certains. Un livre divertissant mais sans plus.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Challenge Pavés 2014/2015
Challenge Variétés 2015
Catégorie : Un livre que vous possédez mais que vous n'avez jamais lu

Il était temps !
Depuis mon achat à sa sortie, je n'avais pas touché ce premier roman d'Olivier Peru. Intéressé par sa saga des "Martyrs", je me suis dit qu'il valait mieux commencer par lire ce que j'avais en stock. C'est maintenant chose faite et mon avis est des plus mitigé.

Commençons par l'énorme point positif : la couverture. Réalisée par l'auteur lui-même, c'est le premier élément qui capta mon regard en librairie. S'ajouta à cela la promesse d'une histoire de druides et le passage en caisse se fit tout naturellement.

Des années plus tard (au moins 4 ans !), je découvre enfin l'histoire d'Obrigan et de ses deux apprentis. Un mystérieux massacre dans un fort ultra-protégé ranime les tensions entre les deux royaumes nordiques de ce monde sans nom. Sages et neutres, les druides prennent à coeur de maintenir la paix et délègue un maître loup pour enquêter. Il aura alors 21 jours pour éviter un conflit sanglant et lever le mystère sur un mal prenant ses racines là où il s'y attend le moins…

La première moitié du roman est prenante grâce à son suspense. On veut savoir de quoi il retourne alors on tourne les pages. Les personnages sont intéressants même s'ils ne font pas dans l'originalité (pas plus que l'univers du roman d'ailleurs). Les chapitres alternent un peu les points de vues passant d'Obrigan à Tobias puis Kesher. Et puis le voile se lève sur le comment et le qui du massacre. Mon intérêt commence à diminuer…
La seconde moitié du roman est lente et ennuyeuse au possible. Presque uniquement focalisée sur Obrigan, on n'avance pas. Ce n'est qu'une succession de meurtres et de batailles destinées à nous faire vivre le génocide des druides. Lentement mais sûrement, la communauté druidique se fait décimer. de plusieurs milliers, ils ne sont plus qu'une centaine puis une poignée. Pendant ce temps, je n'avais qu'une question en tête "QUAND EST-CE QUE LES ROIS DU NORD ARRIVENT ???!!!!!". Non pas que le sort des druides me tenait à coeur (ils pouvaient tous y rester, je ne me sentais pas concerné) mais l'agonie de leur peuple est si étirée et lassante… Lourdeur et redondance, voilà d'autres termes pour qualifier cette seconde partie du récit. Seul le chapitre "Jour Seize" a su réveillé mon intérêt avec le récit de Jellienson qui nous dévoile le monde d'avant le Pacte. le "Jour Vingt", bien que dans le même style, est à mon avis le pire puisqu'il donne l'impression que l'auteur s'est dit "Allez, il est temps que je vous explique tout !" et il nous assomme d'un long résumé sur les déboires du roi Neferthil et l'origine du "Mal Absolu".

En fin de compte, je crois que ça ne m'aurait pas dérangé que le livre finisse mal, que les rois du nord ne viennent jamais et que les druides disparaissent. J'en suis arrivé à compter les pages tellement je n'en pouvais plus. Je pense que le plus gros du problème venait du fait qu'il n'y avait plus d'alternance dans les points de vues. le lecteur est bloqué avec Obrigan alors que personnellement j'aurais bien voulu jeter un oeil du côté de Tobias et Jarekson.

Parmi mes autres reproches, je pourrais ajouter la quasi-absence de personnages féminins prépondérants, le sadisme de certaines scènes un peu too much ou encore l'artificialité du chapitrage.
A propos, du premier point, bien que la communauté druidique soit mixte, il est désolant de ne voir que des hommes en action. Vous allez me dire "mais il y a Arkentia !" et je vous répondrai, elle n'est qu'un homme de plus depuis qu'elle a lu le Livre Interdit (les lecteurs comprendront). C'est dommage que la féminité soit reléguée à quelques allusions par-ci, par-là.
Concernant le sadisme, je me contenterai de souligner le caractère parfois inutile de la chose. Je pense par exemple au sort d'Aguerten qui survit, le visage à moitié dévoré, avant de mourir torturé quelques paragraphes plus loin. On se demande si le personnage n'a pas été créé juste pour ça au vu de la manière dont il est incorporé dans le récit.
Enfin, les chapitres découpés en jour, perdent rapidement de leur sens dès lors que l'enquête devient une tentative de survie pour les druides. C'est encore plus flagrant lorsque l'on s'aperçoit que tout se termine au vingt-et-unième jour, pile au moment où Yllias devait déclarer la guerre. C'est un peu trop gros ! Cela m'a d'autant plus gêné que les jours ne sont pas toujours si complets que cela et se résument, dans 95% des cas, à la journée d'un seul protagoniste (généralement Obrigan).

Tout avait bien commencé avant que la déception ne pointe le bout de son nez. Je ne dirais pas que le livre est mauvais, ce serait mentir. Il est plutôt bien écrit malgré que certains mécanismes stylistiques sautent un peu trop aux yeux. L'histoire est finalement trop classique pour m'avoir captivé jusqu'au bout. Les longueurs n'ont pas aidé et je suis rassuré que ce ne soit qu'un one-shot. Je n'aurais jamais poursuivit ma lecture de cet univers dans un second tome. Je conclurais sur une question qui me taraude : comment le Livre Interdit s'est-il retrouvé à l'ouest du mur du Rôdeur ? J'ai du cligner des yeux au moment où c'est expliqué...
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Souvenez-vous j'ai commencé ce livre le jour de ma fête : BILLET d'annonce du mois de Olivier Peru et de ma participation au partenariat de chez Book en stock. (voir mon blog : http://imagimots.blogspot.fr/2013/04/le-mois-de-oliver-peru-chez-book-en.html)

alors que dire sur ce livre...

Tout d'abord qu'il est quand même imposant en terme de pages et que ce partenariat a été difficile à tenir en terme de temps...

Après les douze premiers jours de la quête d'Obrigan, le druide chargé de l'enquête sur l'abominable meurtre je me suis trouvé engluée dans la cité racine avec des scènes de batailles à n'en plus finir ...

Le mal était là, le sang giclait, l'espoir s'amenuisait, les morts s'amoncelaient en tas difformes et sanguinolents.

J'avais perdu en même temps les deux disciples du Druide, ceux pour qui j'avais de l'affection, les animaux n'étaient plus trop de la partie ou du moins pas les gentils animaux et les rois des différents pays n'étaient plus de la partie ....

Oui j'avoue, une bonne partie des jours de batailles m'a déplu et j'ai trouvé ces passages trop trop longs, brouillant ma vision de lectrice et me forçant à accélérer sur ces pages ...

D'ailleurs à un moment j'ai cru devoir lâcher prise... (Frôlant le bannissement et mon honneur !)

De plus, je n'avais pas réellement cerné le secret de la forêt et des Druides. Il avait été évoqué si vite j'ai du être droguée à un moment ! Rassurez-vous néanmoins car on vous le réexpliquera plus tard, mais distiller ceci, tout au long du livre par petites touches successives, et non en masse avec toute l'histoire des pays avant le pacte ancien m'aurait davantage convenu.

Oliver Peru a pleins d'idées ( et de belles idées : celle des dons des druides m'a beaucoup plu et aussi celles des souterrains et des masques du visage permettant de lire dans les pensées d'autrui !) et je trouve qu'il écrit bien, mais je trouve aussi qu'il a voulu mettre beaucoup de choses en un seul livre et que la respiration permise par plusieurs tomes aurait été selon moi plus agréable...
Le condensé de toutes ses idées m'a fait trouver le livre un peu épars...

Je ne sais comment dire mais j'ai eu l'impression de plusieurs livres en un et j'ai eu beaucoup de peine de commencer à suivre un personnage pour ne plus en entendre parler du tout ... Ou alors, bien après !

C'est perdre beaucoup dans la construction des personnages, il y a des ellipses trop grandes comme la grande cicatrice.

Je vais finir ma chronique que je vous livre à peine la fin de ma lecture et vous avez compris que ce livre n'est pas un coup de coeur pour moi.

Néanmoins, je l'ai lu sans déplaisir sur la première moitié et je le suis fortement essoufflée à l'heure des batailles trop nombreuses et statiques.

Je remercie Oliver Peru pour les moments passés auprès d'Obrigan et j'espère qu'il alliera ses talents de conteurs et d'illustrateur dans un prochain ouvrage, la couverture ayant séduit de nombreux lecteurs.



Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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