Un tome 4 qui se concentre sur la prise de pouvoir assez improbable du jeune Cosme de Médicis à 18 ans, pris pour un pion... qui s'est très vite révélé fin politique et, d'après cette oeuvre, assez cruel.
Il éclipse le tyran débauché Alexandre de Médicis, assassiné par son cousin Lorenzo, le fameux
Lorenzaccio (cela évoque quelques souvenirs
De Musset !).
Le scénario alterne régulièrement temps présent et enfance de Lorenzo et Cosme qui ont grandi ensemble et se sont forgés des personnalités de Médicis, Alexandre fonctionnant également avec eux de temps en temps comme un trio, Catherine de Médicis intervenant également quelques fois, l'auteur imaginant la mise en place de leurs rapports et de leurs destinées d'adulte.
Ainsi, l'intrigue est à nouveau très politique et stratégique, jeux d'alliance et d'opposition au delà de leur famille et de la ville de Florence, avec le Saint Empire romain germanique et avec le roi de France.
J'ai trouvé la représentation de la guéguerre entre Lorenzo et Cosme parfois peu inspirée et le personnage de Cosme absolument odieux et machiavélique. Il n'est que très peu fait mention de son mécénat, qui n'est pas vraiment illustré.
Les dessins sont toujours à la hauteur mais j'ai regretté une forte proportion de narration pure, en particulier dans la dernière partie.