Un roman qui évoque le harcèlement scolaire dans une école élémentaire. Car «
harceler, n'est pas jouer ». Une vérité que vont découvrir les personnages.
Un livre touchant et percutant qui garde malgré tout une certaine douceur.
Delphine Pessin a ce talent : elle fait passer des messages forts et redonne de l'espoir. Quand vous le terminerez, vous ne serez pas plombés.
Léonie VS Estelle
“
Harceler n'est pas jouer” est court (80 pages) mais réussit avec brio à nous montrer les relations complexes qui se dégradent entre Estelle et Léonie. Comment les choses peuvent partir de rien et prendre des dimensions que la victime – et peut-être même le harceleur – n'avait pas prévu.
On parle souvent du harcèlement dans les collèges ou au lycée. Je n'ai absolument pas tout lu, mais c'est la première fois que je vois ce sujet traité dès la primaire dans un roman jeunesse. Ces tranches d'âge ne sont malheureusement pas épargnées par ce phénomène.
Les personnages de Léonie et d'Estelle me semblent représentatifs des protagonistes de harcèlement. Avec la victime qui se renferme, ne parle pas, ne trouve pas de solution seule, subit malgré elle en essayant de comprendre pourquoi tout ça tombe sur elle… et Estelle qui s'acharne de plus en plus, qui est entourée par des suiveurs qui trouvent ses actions très drôles, qui fait comme si ce n'était pas mal mais qui fait tout pour le cacher aux adultes…
Harceler n'est pas jouer
Le titre est extrêmement bien trouvé car voilà toute la thématique de ce roman. Les blagues d'Estelle ne sont pas un jeu, elles ne sont pas drôles et Léonie n'y prend aucun plaisir. Et même si elle ne va pas « trop » loin (racket, blessures graves…), ou du moins ne semble pas aller « trop » loin, ce qu'elle fait est suffisant pour atteindre Léonie et lui laisser des séquelles.
Le harcèlement n'est pas un jeu. Il n'est pas non plus une réponse, peu importe la situation. C'est ce qui ressort dans ce roman. Et l'aborder sous cet angle était une bonne idée, car les harceleurs peuvent utiliser le biais du « c'était pour s'amuser ». C'est alors que l'engrenage se lance.
Le conseil de la bibliothécaire : “
Harceler n'est pas jouer” est un roman à partir de 8-9 ans qui permet d'évoquer avec l'enfant le harcèlement scolaire, ses mécanismes et les moyens possibles pour s'en sortir. le roman est court et explique sans juger. Il peut aussi être lu par un enfant « harceleur ». Pour rester dans cette thématique, je conseillerai de compléter la lecture de ce roman par «
des bleus au cartable » de
Muriel Zürcher à destination des 10-12 ans.
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