Ce qu'il faut de nuit

« Ce qu'il faut de nuit », c'est l'histoire d'un papa qui élève seul ses deux enfants, Fus et Gillou depuis le décès de leur maman. Un papa qui a enchaîné les allers retours à l'hôpital, laissant ainsi Fus s'occuper seul de son petit frère. Fus aurait pu appeler le voisin pour avoir de l'aide mais il n'en a rien fait. A la mort de sa femme, ce papa s'est occupé comme il a pu de ses deux garçons devenus grands. Et peu à peu, ils lui ont échappés.

Ce roman de 142 pages. aborde avec beaucoup de simplicité et en même temps beaucoup de profondeur la transmission entre un papa et ses fils, transmission qui peut parfois prendre un chemin inattendu, et se transformer en véritable échec.

Dans ce roman vous trouverez des non-dits, de la pudeur, mais surtout beaucoup d'amour. Pas celui qui est lisse et qui brille. Mais celui qui est taiseux, plein de pudeur, mais présent jusqu'au fond des entrailles.

Difficile de vous en dire plus sans vous spoiler. Mais sachez que ce roman vient de remporter le Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2022, et même si je n'avais pas voté pour lui, c'est amplement mérité, la plume de Laurent Petitmangin est belle.

Quel premier roman !
Primé de nombreuses fois et je comprends largement pourquoi.

Laurent Petitmangin nous fait rencontrer un père et ses deux fils. On les découvre au départ unis dans une triste épreuve de la vie. Mais petit à petit, un différend va venir les séparer jusqu'au drame.

Je ne raconte rien de plus car le roman est court et prend d'autant plus à la gorge, quand on ne sait pas à quoi s'attendre.

C'est un livre qui m'a interrogée. On essaie de se mettre à la place de ce père. C'est un récit terrible et émouvant. Je vous le conseille vivement.

Une écriture extrêmement fine, les mots du père nous touchent très justement. L'auteur écrit exactement ce qu'il faut pour nous embarquer avec le père dans cette tragédie. On pleure, on réfléchit, on vit avec lui. Les sentiments sont si exacts. Pas un mot de trop, une histoire de père, avec toutes ses contradictions simplement humaines, qui vit l'histoire tragique d'un fils dont il ne comprend pas ce qu'il est devenu.

Ce livre est une histoire d'amour entre un père et ses deux fils qu'il élève seul après le décès de la "moman".
Une histoire d'un père aimant qui travaille dur pour sa famille.
D'un enfant qui fait des choix et prend un chemin différent.
De divergences, de silences et de non-dits.
De tragédie et de conséquences.
De honte, de reproches non avoués.
De regrets et de pardon.
Une histoire de vie.

Un roman touchant, empreint de sensibilité mais qui ne verse pas dans le pathos. Un récit tout en pudeur et retenue.
Porté par une écriture sobre, sans fioritures, qui va à l'essentiel. Tout est dit avec justesse et délicatesse, sans jugement.

J'ai été émue par ce père taiseux et maladroit. Il est en colère, doute, s'interroge et culpabilise. Il reste ferme dans ses convictions mais l'amour inconditionnel qu'il voue à ses enfants le fera réagir. C'est son fils, sa bataille.

Un roman aussi court qu'intense, bouleversant, triste et tellement beau ! Un premier roman déchirant et réussi.

"J'avais finalement compris que la vie de Fus avait basculé sur un rien. Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n'étaient qu'accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. "

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Une histoire d'hommes ensemble, un père et ses deux fils, une relation pleine de pudeur et pourtant si forte. On assiste à cet éloignement, que la fin de l'adolescence réclame, pourtant le père est là, qui veille, malgré les blessures quotidiennes et le chagrin. C'est aussi un roman qui questionne le sens de cette vie, le décalage entre un père qui suit les règles du jeu, qui tient à ses convictions et un fils déboussolé. Une écriture rapide et directe, très juste, en quelques mots, les émotions se transmettent. A l'mage des personnages.

Un bref roman incisif et bien mené. Un père, deux fils, mais surtout l'un des fils, le premier, le "préféré", on le surnomme Fuchs. Comment, dans un Est de la France, milieu ouvrier, syndiqué, un peu paupérisé, l'enfant aimé va se tourner vers l'extrême-droite. C'est la révolte politique aux antipodes de celle très à gauche du père. C'est l'histoire d'un "divorce" père-fils, d'un passagère par le désamour au nom des idéaux contraires. Comment on ne se reconnaît plus dans son enfant dont les actes, d'une certaine façon, vous font honte.
Il y a de la tragédie grecque dans cette histoire familiale entre hommes (la maman meurt du cancer au début de l'histoire).
Le style est fluide et l'auteur trouve une voix intérieure du père crédible, sans fioriture, une voix "populaire" sans pour autant renoncer à être littéraire. Sans doute l'un des points forts du roman.
Mon seul regret est une sensation de rapidité. le récit va très vite, joue parfois sur des ellipses inattendues mais pour moi trop marquées, comme si l'auteur manquait un peu de souffle pour aller jusqu'au bout de sa fresque. le personnage du second frère est, à mon goût, trop laissé de côté dans la seconde moitié du roman et ce contrepoint me manque.
Néanmoins une lecture agréable et un Prix Stanislas du Premier Roman mérité.

La Lorraine, un papa socialiste militant qui élève seul ses 2 garçons, "moman" est décédée d'un cancer.
Le père s 'occupe bien de ses enfants dans un foyer rempli d' amour.
Les adolescents travaillent bien à l'école puis c est l'heure des choix :études, rencontres.
L'aîné ne fréquente pas les bonnes personnes et le dialogue avec son père se rompt peu à peu.
Et puis, arrive le drame et en tant que parent, on se demande ce qui a péché, ce qui aurait pu être évité.
C'est un roman dur, tragique, direct, violent, dense.

Un premier roman intéressant. L'histoire est très douloureuse, mais le sentiment le plus fort qui ressort pour moi, c'est l'extrême délicatesse et la tendresse entre les protagonistes.
[Un père élève seul ses deux fils, Fus et Gillou. Ceux-ci grandissent et commencent très tôt à prendre leur destin en main. Une histoire de famille, de convictions, de choix et de sentiments ébranlés.]

Coup de coeur pour ce roman puissant et poignant. Il tire sa force des trois personnages que l'auteur met en scène , de l'amour qui les lie,de l'inévitable empathie que le lecteur a pour ce père veuf qui conduit ses deux fils de son mieux vers l'âge adulte. Cette famille lorraine d'un milieu simple a des valeurs , elle a foi en l'école et en l'éducation ,l'on s'implique dans la vie locale,le père continue à militer à gauche .
La construction du récit est intéressante : un rythme très vif, des ellipses qui déroutent le lecteur.
Fus l'aîné des garçons est très affecté par la mort de sa mère.Il prend soin de son cadet Gillou.
Fus change quand il est en terminale et s'oriente vers un IUT.Ses copains ne plaisent pas trop à son père.Et le Bernard pense avoir vu Fus zoner avec les fachos.Toutefois Fus ne change guère au sein de sa famille alors que son père est très froid avec lui.Quand Gillou est admis en classes préparatoires à Paris, Fus l'aide dans sa recherche d'un logement.Alors que trouve-t-il chez les frontistes ?
Puis le drame commence.quand Gillou et son père conduisent Fus à l'hôpital car il est en piteux état après s'être battu. Il est placé dans un coma artificiel.Les gendarmes viennent l'interroger , il a été attaqué par des antifascistes.
Puis c'est l'escalade dans l'horreur…

Un court roman, une tranche de vie qui nous est contée avec brio et sans chichi par l'auteur.
C'est une histoire qui nous touche au plus profond car finalement elle pourrait se passer chez nombre d'entre nous.
L'histoire d'un père célibataire qui élève seul ses deux fistons, avec toutes les difficultés que cela implique au quotidien.
Est-il le principal responsable de tout ce qui peut advenir, selon moi la réponse est non, car chaque individu est unique et agit en fonction de ses propres valeurs et croyances, qui sont souvent bien différentes de celles de ses géniteurs. C'est en tout cas l'une des réflexions majeures qu'entraîne cette lecture.