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4,16

sur 2078 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un livre tout petit par la taille mais d'une puissance ! Un uppercut.

Fus, l'aîné et Gillou, le cadet, vivent désormais seuls avec leur père. Les trois années au cours desquelles ils ont accompagné leur môman dans la maladie- un cancer- ont laissé des traces.

Mais dorénavant, ils sont tous les trois et le papa renaît peu à peu, avec la volonté de partager des moments agréables avec ses deux fils. Des vacances. Des moments devant la télé ou au stade, à soutenir leur équipe de Metz. C'est un amour paternel tout en retenue et tout en pudeur mais un amour fort, vrai.
Un amour inconditionnel ? Les difficultés à venir vont en tout cas ébranler cet amour. Mais difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler.

C'est une écriture directe, incisive et sans pathos que nous propose Laurent Petitmangin. Mais une écriture juste, sensible, vraie. L'auteur décrit parfaitement les tourments et les tiraillements de ce père, seul face aux difficultés.
Je n'ai pas pu m'arrêter de tourner les pages, et j'ai ressenti tellement d'empathie pour ce père, écartelé entre son amour paternel et l'intégrité de ses convictions politiques, sa culpabilité et son inquiétude pour son cadet.

Un très joli premier roman !
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Ce qu'il faut de nuit les titre m'avais charmée, le livre m'a bouleversé. Je m'y suis échouée en larmes.
Cet histoire d'amour d'un père pour ses fils, ce fossé qui se creuse entre eux malgré ça, cette sidération cette honte tout m'a remué jusqu'au fond de mon humanité, jusqu'à ce dur labeur et pourtant essentiel d'être parent.
J'ai aimé l'écriture. Je l'ai lu d'un souffle, le plus souvent retenu.
C'est un premier roman mais je suivrais l'auteur dans ce que j'espère des autres.
C'est mon deuxième coup de coeur de 2023.
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Un premier roman qui m'a énormément touchée.
Il s'agit de la confession d'un père qui a élevé seul ses deux fils, en Lorraine, après le décès brutal de leur mère.
Employé à la SNCF, il a travaillé de nuit et dur pour les nourrir. Engagé politiquement à gauche, il croit encore à des valeurs humaines, même s'ils sont de moins en moins nombreux à tracter et se mobiliser au sein du parti.
Il a deux fils : Fus (Frédéric) et Gillou.
Fus est très sportif et fort au foot.
Lorsqu'il a une vingtaine d'années, il décroche du lycée et se met à traîner avec des jeunes, mais ces jeunes sont du Front national. Lorsque le père s'en rend compte, il dédramatise, en fait il est déjà trop tard, son fils est embrigadé. Un jour c'est le drame. Et le père se pose des questions , se remet en cause, s'en veut d'avoir raté quelque chose dans son éducation.
Un roman qui sonne très juste et bouleversant.
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Un langage simple (émaillé de quelques mots que seuls les Alsaciens et Lorrains comprendront) mais qui sonne juste et vrai. Les émotions sont variées et exprimées avec des mots de tous les jours: tristesse, soulagement, inquiétude, colère, incompréhension,...
L'amour fraternel fait chaud au coeur et la description de la vie de gens modestes est très bien faite, sans exagération.
Une belle découverte que ce petit livre, lu le temps d'un voyage en train.
Je le recommande.
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En moins de 150 pages, Laurent Petitmangin nous dresse le portrait d'une France sans avenir et sans ambition. Décidément, quand il s'agit de dépeindre la misère sociale en littérature, l'Est de la France est bien représenté. Je pense aux romans de Nicolas Mathieu.
Bienvenue en Loraine dans une famille où un père (le narrateur) élève tant bien que mal ses deux fils à la suite du décès de leur mère. L'aîné est prénommé Fus pour son amour du ballon rond. Il décroche peu à peu au niveau scolaire et ses fréquentations deviennent inquiétantes ; le pire du pire pour ce père militant socialiste. « Pas chez Macron, mais chez les pires salauds. Les potes des négationnistes, des ordures. » le père est rapidement complètement dépassé par l'évolution de ce fils aîné. Totalement démuni face à lui, il l'ignore et reporte son attention sur le plus jeune à la trajectoire plus prometteuse. Je n'en dévoile pas plus sous peine de divulgâcher.
J'ai suivi avec intérêt les sentiments de cet homme, sa maladresse, son amour pour sa femme disparue, ses maigres liens avec son entourage. Un roman social comme je les aime. Efficace.
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Le père, ouvrier SNCF, dans l'est de la France est le narrateur de cette histoire. Il élève seul ses deux fils, suite au décès de sa femme.
Fus, l'aîné de ses garçons l'a toujours aidé et soutenu. Il s'est beaucoup occupé de son cadet afin qu'il réussisse ses études.
Une famille chaleureuse où les repères existent même s'il faut quelques fois les chercher, un père qui porte un grand amour à ses fils.
Ces fils qui vont prendre leur envol petit à petit. Fus va changer ses fréquentations et son frère partira sur Paris étudier. Chacun va prendre des chemins différents.
Ce roman social, nous amène à réfléchir sur ce qui pourrait arriver dans une famille où les non-dits dominent.
Jusqu'où peut-on aller par amour pour nos enfants ?
Ce récit est émouvant et plein de pudeur, ponctué de phrases courtes. Il nous décrit une très belle relation père-fils.
Merci aux 68 premières fois et aux Éditions La Manufacture de livres de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Un regard d'un père sur ses enfants écrit à l'imparfait aux phrases en saccades fait pressentir la tragédie. Un style ramassé qui remplit moins de 200 pages pour en dire long sur un drame contemporain, tant situé dans son temps et sa région qu'il peut toucher sans aucune limite géographique ou de date. La manufacture des livres sait honorer les écritures qui percent la couche des faux semblants et nous offre de quoi apprécier ce roman trop vrai sur la perte, le sentiment de perte suite à des accidents de la vie qui n'en sont pas, des fuites vers des pièges pour libres-arbitres déboussolés, et l'improbable possibilité des consciences à la reconnaissance.
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1er roman qui vaut le détour ! Une famille lorraine, trois hommes : un père qui va élever seul ses deux fils (Fus Gillou et malmenés) et nous fait vivre son quotidien, ses émotions dans les épreuves, les drames..une vie de merde ? une belle vie ?
Ce qu'il faut de nuit, c'est à la fois une histoire courte, simple et bouleversante qui nous est contée avec finesse, tendresse par ce père aimant.
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Après la mort de sa femme, un père continue, avec ses deux fils. Mais durant les trois années de cancer, les enfants ont grandi et les liens se sont imperceptiblement distendus.

Et un fils se met petit à petit à trainer avec des mecs que le père ne sent pas trop. Lui, militant socialiste regarde avec peine et incompréhension son aîné trainer du côté des fachos. Et cette histoire qui s'assombrissait bascule en enfer.

Un premier roman bouleversant d'une très grande maîtrise
Lien : https://www.noid.ch/ce-quil-..
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Depuis que la « moman » est partie, c'est lui qui fait bouillir la marmite. Il fait de son mieux pour l'éducation de ses deux fils. Leur complicité contribue à ne pas se laisser envahir par la tristesse et rester une famille soudée. le foot, le camping, les retransmissions des jeux olympiques à la télé qu'ils regardent tous les trois jusqu'à pas d'heure, des joies simples qui les rendent heureux.

Mais même si l'on est un bon parent, attentif, prévenant et soucieux de l'avenir de ses enfants, on n'est jamais à l'abri d'un coup du sort.

Le récit du narrateur s'apparente à du vécu et nous fait chavirer. C'est bouleversant d'émotion ! Laurent Petitmangin a devant lui un bel avenir d'écrivain !

Challenge ABC 2020-2021
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