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sur 288 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Les terres animales » symbolise parfaitement l'attachement à une terre, un endroit que l'on appelle « maison », des racines profondément ancrées quelque part. On y vivait bien sur ces terres, presque en harmonie avec cette voisine dangereuse, mais quasi invisible tant personne ne la voyait plus. Quand « l'accident » est survenu, la plupart sont partis, sauf Alessandro, Marc, Lorna, Sarah et Fred. Pourtant, ils vivent désormais dans une « zone qui avait vécu dix Fukushima » sur « une terre qui bruissait à cinq cents millisieverts ». (millisieverts : Unité de mesure d'équivalent de dose de rayonnement ionisant absorbée égale à un millième de sievert) Pourquoi rester ? Les souvenirs qui rapprochent, la peur de ne pas trouver sa place ailleurs, et un amour enfoui au creux de cette terre auquel il est impensable de renoncer. La plupart du temps, c'est à travers les yeux de Fred que nous découvrons ce nouveau monde, ces terres animales qui portent encore des vivants.


« Nous vivons de peu, nos corps se sont habitués. Nous vivons comme l'humanité aurait dû vivre depuis longtemps, comme ces hommes, au Bangladesh ou ailleurs, qui le font bien, et montrent si peu de besoins. » L'esprit de Fred vagabonde entre passé et présent, mais c'est surtout vers la situation présente qu'il se penche. Son amour avec Sarah semble fané « Notre amour n'a plus rien des premières années. Toute sa surface est lessivée, salement lessivée. Et rien dans les jours qui s'abattent ne ramène la moindre légèreté qui pourrait faire notre bonheur. On s'aime encore, d'un amour assommé. Vitrifié. Deux grands brûlés. Qui partagent la même chambre. » La vie communautaire a pris l'ascendant sur le couple. Ils sont cinq à refuser de quitter « Les terres animales », cinq dont les coeurs palpitent sous les combinaisons qu'ils revêtent pour sortir, cinq qui ont été là « au plus dur ». Chacun sait ce que rester veut dire, et pourtant ils restent. Ils ont rendez-vous avec le crabe, mais lequel ? Après une telle exposition, impossible d'y échapper. « Pourtant, l'analyse grinçante de leur situation pourrait même les faire rire parfois… Nos artères, elles, sont largement débouchées, il n'y a rien à craindre de ce côté-là, je pense même qu'elles sont à vif, récurées, abrasées comme pas permis. » Au-dessus de leurs têtes, les hélicoptères de surveillance tournent sans arrêt. Toute la zone, qui est pourtant immense, est électrifiée, gardée et surveillée. Des hélicoptères et des drones volent sans arrêt au-dessus d'eux pour suivre l'étendue des dégâts. « le nuage, deux ans après, n'a pas encore disparu. le corium a beau être déjà en profondeur, c'est une mèche acérée qui transperce la terre sans jamais s'épuiser. » (corium : Amas de combustibles et d'éléments de structure du coeur d'un réacteur nucléaire qui fondent et se mélangent lors d'un accident grave.)


Dès les premières pages, une seule question m'obsédait : pourquoi rester ? Rien de bon ne pouvait se créer sur « Les terres animales »… à part peut-être cette incroyable solidarité qui me semble de plus en plus absente de notre monde actuel. Lors d'une explosion de centrale nucléaire, il semble pourtant qu'elle prenne toute la place. Un groupe uni où chacun est présent pour l'autre. Cela pourrait presque faire rêver. Laurent Petitmangin glisse ces quelques rayons de fraternité dans un océan de gris et ce sont précisément ces quelques rayons qui prennent toute la place et éclairent le roman. Pourquoi rester ? Eux aussi se posent la question… « Question interdite. On se contente de la circonvenir. Par quelques affirmations un peu débiles, c'est pas pire qu'ailleurs, au moins, on est tranquilles, par de petites réassurances comme si on était en villégiature, on n'est pas bien, là ? puis, quand il faut dégainer le lourd maintenant qu'on a commencé. Ce maintenant qu'on a commencé résume l'espèce de pacte qui nous étreint, il prévient tout délitement. » Pour lire ce roman et l'apprécier un minimum, il faut accepter que d'autres ne pensent pas comme vous… et cela n'est pas si simple, car j'aurais fui à la première minute de la catastrophe même si objectivement il aurait été trop tard.


Mais, dans « Les terres animales », il y a quelque chose de plus fort que soi : il y a le groupe. « L'après est tabou. Nul besoin de s'en gangréner. Ce qui nous tourmente, c'est la fin du groupe, et en particulier, nous cinq. Là, on touche au nerf de l'existence, là on entre dans la grande terreur : que se passera-t-il le jour où le premier d'entre nous disparaîtra ? » La solidarité passe bien avant l'individualisme, même quand chacun sait qu'ils ne peuvent subsister sur cette terre hostile que trois ans, grand maximum. « Trois ans, c'est notre horizon. On ne le dépasse jamais. Tout ce qu'on vit, tout ce qu'on imagine se borne à trois ans. Notre stock de nourriture, on fait de notre mieux pour qu'il tienne jusque-là, et c'est vrai aussi pour le carburant, les médicaments, et ce qui nous aide encore à vivre : les piles, les bougies, les allumettes, tous ces adjuvants à l'existence, dont on pourra bien sûr se passer, mais dont on imagine mal la fin. Peu de choses vont au-delà. Nos disques, et encore il faudra pouvoir les jouer. Nos livres, il y en a tant. Même en lisant comme des brutes, aucune chance qu'on n'en ait jamais fait le tour. Presque frustrant. »


Dans ce quotidien bien huilé, un événement inattendu et providentiel va survenir, de ceux qui posent quelques rayons de lumière sur cet océan de gris. Car sur cette terre noire et funeste, irradiée, des choses incroyables peuvent encore se produire. C'est dans cette partie-là, précisément, que Laurent Petitmangin insère le grain de sable qui va enrayer la machine de l'harmonie parfaite. L'un des personnages se réveille d'un long sommeil pour prendre toute la mesure de cette situation absurde, grotesque où toutes les règles de prudence et de raison ont été bafouées. « Je comprends qu'on a été complètement débiles, que notre jeu est fini, et qu'il faut nous réveiller. Tout ce qui nous entoure, quoi qu'on en ait dit, n'est pas humain, et il faut vite s'en extraire. » Moi aussi je me réveille. Hypnotisée par la première moitié du roman où l'auteur parvient presque à me convaincre de la nécessité de rester là et d'accepter la situation, il me donne un petit coup de taser qui désengourdit mon cerveau. Comme Fred, je pense au-delà de moi, et au-delà d'eux. « Les terres animales » et leur pouvoir magnétique cessent alors d'exercer leur autorité. La réalité frappe de plein fouet…
Je déconseille fortement de lire la 4è de couverture que je juge trop détaillée, laissez-vous surprendre. « Les terres animales » sont des terres intimes et nébuleuses qu'il vaut mieux découvrir seul. L'écriture de Laurent PetitMangin saura vous envoûter…

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Je suis bien embêtée avec cette lecture. Elle n'a pas été désagréable, c »est superbement écrit et décrit, pas de souci là dessus, les personnages sont attachants, vrais, c'est fort, en fait, je n'ai pas adhéré au postulat du départ et forcément, ça pose un gros souci.

Je n'ai pas compris que des gens puissent décider de rester vivre volontairement dans une zone irradiée alors qu'ailleurs l'herbe est plus verte et j'ai encore moins compris qu'on les laisse faire. Bon, déjà à partir de là, j'étais mal partie. Oui, c'est une histoire, oui c'est de fiction post-apo, mais non, et en plus, avoir un enfant???

C'est dommage car en soi, les descriptions sont magnifiques, les personnages comme je vous disais sont vrais dans leur douleur, leur joie, leur vie, leur mort aussi mais je n'ai pas arrêtée de me dire qu'ils étaient complètement stupide même si je comprends Sarah, oui vraiment je comprends, mais non. Je ne pouvais pas m'empêcher de faire un parallèle avec Tchernobyl et je me disais « ce roman c'est comme si c'est des gens avaient décidé de rester à Pripyat…

Je ne regrette pas de l'avoir lu car j'ai adoré l'écriture mais c'est la thématique qui m'a déplu, ça reste très personnel et je suis certaine qu'il plaira véritablement à ceux fan du genre.

Lien : https://loeildesauron1900819..
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Suite à une explosion nucléaire, toute une zone est radioactive.
Dans un village, cinq amis refusent de quitter les lieux et vivent, avec quelques groupes épars, dans des conditions de protection extérieure maximales.
Tout se passe bien jusqu'au jour où la naissance d'une enfant change la donne et sème la discorde.
Voilà un auteur qui ne publie pas chaque année, comme certains (ce qui me laisse toujours dubitative), mais qui offre des romans du qualité.
C'est le troisième.
Chaque fois un sujet bien différent.
Mais toujours une grande maîtrise.
L'histoire coule d'elle-même et le livre se lit d'une traite.
Une grande sensibilité, un style efficace et souvent poétique, des personnages attachants.
Une intrigue intéressante.
Tous les ingrédients d'un bon roman, et celui-ci en est un.
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Certainement pas une dystopie. Une fiction, on l'espère... Ce roman est empreint d'étrangeté du début à la fin. Un accident nucléaire, un groupe d'individus qui s'obstinent à demeurer en zone contaminée et un cocktail d'amour et de solidarité pour affronter l'inconnu. Les réflexes "d'avant" sont toujours là, mais ils deviennent totalement anachroniques à raison de l'inédit de la situation qui ne présente aucune lueur d'espoir. Une naissance va-t-elle permettre de la faire émerger ?
A chacun sa façon d'envisager le pire, semble nous dire Laurent Petitmangin. Une ambiance de fin du monde parfois glaçante.
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Les Terres animales de de Laurent Petitmangin est un livre avec des qualités.

En effet l'écrivain livre aux lecteurs une oeuvre originale qui sort des sentier battues en décrivant le quotidien de cinq survivants qui ont décidé de rester sur leur terre suite à une catastrophe naturelle.

L'intérêt que j'ai porté au quotidien des rescapés m'a permis de comprendre notre rapport que nous pouvons avoir avec les autres et la nature, lorsque nous sommes confrontés à une menace imminente et présente même si l'ensemble comporte des redites.
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RENTRÉE LITTÉRAIRE 2023📚

Une histoire d'amitié hors norme.

Cinq amis vivent là. Sur cette terre contaminée par un accident nucléaire. Tchernobyl ? Fukushima ? Laurent laisse l'imaginaire du lecteur le penser.

Ils ont décidés de rester dans cette zone interdite. Sarah et Fred ne peuvent pas partir. Leur fille, Vic, est enterrée là. Ils ont fait le serment de rester ici, de ne pas abandonner Vic. Et pour Lorna, Marc et Alessandro, ils restent par amitié. Tout simplement. Là où ils vivent est un endroit agréable, finalement, à la campagne, entouré de forêt. Mais contaminé à vie par un mal invisible : les radiations. Et ça, c'est irrémédiable, malheureusement.

« Avec Marc, on n'a jamais été des écolos. On voyait cette centrale de loin, elle ne nous dérangeait pas plus que ça. Il y avait la forêt entre elle et nous, des hectares de bois et de silence, cela nous semblait bien suffisant. »

Ils se protègent, ont des combinaisons spéciales pour sortir, compteur Geiger autour du cou. Des contraintes, oui, mais à côté de cela, ils sont libres et mènent une vie totalement différente de ce qu'ils auraient vécus ailleurs.

Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la force de la nature à survivre. La forêt est belle, luxuriante, les animaux sont restés, eux aussi. Ils s'adaptent, tout comme nos cinq amis. « Les terres animales » est loin d'être un roman survivaliste tournant autour d'une catastrophe majeure. L'évènement n'est qu'un prétexte pour décortiquer les relations humaines en vase clos. Deux couples, et un homme. Seuls au milieu de nulle part. Une micro-société organisée pour survivre le plus longtemps possible. le rôle de chacun est clairement défini. Marc, charpentier, est chargé des réparations et aménagements des bâtiments. Il a construit un sas de décontamination à l'entrée du foyer. Indispensable. Alessandro gère les stocks de nourriture, glanés ici et là. Il ne faudra pas être regardant sur les dates de péremption, mais nos amis ont de quoi se nourrir plusieurs années. Lorna met à profit ses études de botaniste pour tenter de faire pousser des légumes sur cette terre, avec la radioactivité comme engrais…Sarah, sage-femme, est chargée de la bobologie. Quant à Fred, il reprend sa caméra et filme cette vie pendant des heures, témoignage poignant, sans savoir s'il sera visionné un jour, et par qui ?

Jusqu'à ce qu'un évènement vienne changer la donne. Fasse voler en éclat les certitudes. Et les oblige à regarder la vérité en face. A faire des choix, au lieu de se laisser porter par un quotidien certes dangereux, mais en définitive paisible. Bon, je trouve que la dernière phrase du résumé en dit trop et gâche le récit. C'est vraiment dommage.

La plume de Laurent est d'une surprenante fluidité, poétique et calme. le lecteur se laisse porter par les mots. Il a fait le choix de la narration à la première personne, permettant, je trouve, une belle immersion au plus près des personnages. Nous aurons le point de vue de Fred, mais aussi celui de Sarah. Nos cinq amis sont touchants, réalistes, je me suis attachée notamment à Sarah, j'ai compris pourquoi elle ne se résoudrait jamais à partir. Je l'ai suivie dans sa folie, son obsession, sa détermination. C'est un personnage vraiment très fort.

J'ai beaucoup apprécié la manière qu'à Laurent de traiter un sujet à la fois grave, mais avec beaucoup de délicatesse et sans jamais tomber dans le patho ou le drama. On sait très bien à quoi s'exposent nos cinq amis, en choisissant de rester dans la zone, ils ont signé leur arrêt de mort à moyen ou, avec un peu de chance, à plus long terme. Mais l'accent est mis sur leur manière de vivre, comment ils vont s'organiser, et profiter de chaque petit instant de la vie. Lorsque l'on sait que le temps est compté, c'est là que l'on prend conscience des petits bonheurs, de la beauté de la nature, par exemple. Que l'on vit pleinement.

A l'heure actuelle, où notre avenir est plus qu'incertain, entre les conflits, le climat, le terrorisme, il est plus qu'urgent de vivre pour l'instant présent et de profiter pleinement de ces petits bonheurs. C'est le message que je retiendrai de ce voyage au milieu des « Terres animales ».

Une très belle découverte, que je ne peux que vous conseiller.

« Pourquoi rester ? Question interdite. On se contente de la circonvenir. Par quelques affirmations un peu débiles, c'est pas pire qu'ailleurs, au moins on est tranquilles, par de petites réassurances comme si on était en villégiature, on n'est pas bien là ?, puis, quand il faut dégainer le lourd : maintenant qu'on a commencé. Ce maintenant qu'on a commencé résume l'espère de pacte qui nous étreint, il prévient tout délitement. »

#Lesterresanimales #LaurentPetitmangin #LaManufacturedeLivres
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« Il faudrait dire le silence. Longtemps. le silence qui éprend la crénelure des arbres. »
Ce n'est pas juste un post-apocalyptique de plus. L'accident n'est là que pour amener La question, celle qu'on peut tous être amenés à se poser : Que ferais-je si ? Jusqu'où irais-je pour ?
Une histoire d'amour, d'amitié, de relations humaines. Une belle histoire.
« Il faudra se rappeler le silence. Longtemps. »
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Le troisième roman de Laurent Petitmangin suit cinq amis qui ont décidé de poursuivre leur vie dans un monde frappé par une catastrophe. La terre décrite est désolée et trouve son énergie dans les souvenirs que chacun porte. A travers les voix de Fred et Sarah, les deux narrateurs, nous découvrons ce rythme si particulier qui fait rapidement écho à l'époque du confinement. le climat de ce texte est l'une des réussites de l'auteur. Il évite de rentrer dans les détails post apocalyptiques de ce monde et se concentre sur le silence, sur le temps dont la perception a changé. le futur et le présent sont flous, seul le passé est certain car il a été vécu. L'actualité est toujours incertaine car ces femmes et hommes ignorent s'il s'agit de court, de moyen ou de long terme. Alors ils et elles sont fébriles, à la recherche d'une forme d'apaisement.

L'intimité entre eux, les peurs, les espoirs, une forme de tristesse est un noyau que l'auteur capte subtilement. Par petites touches, on comprend tout cela, ce qui les unit et a mené ici. Ce tableau humain hors de la société est bientôt troublé et bouleversé par l'annonce d'une grossesse, événement qui atteint leur conception du temps. Ils sont obligés de se projeter et se retrouvent face à une impasse. Ils doivent se repenser et trouver un nouvel équilibre dans leur groupe et individualité. Sans être porté par une grande émotion car le roman se tient à distance de l'humain et de sa tragédie sentimentale, le roman se déploie autour de cette question du temps, fil créé par les humains et qui ne fait que les maltraiter. Quand le silence vient, que les mots sont impossibles à dire ou que les êtres sont ébahis face à la réalité, le roman éblouit car il touche au plus profond de ses personnages.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Dans ce livre, nous ne savons pas où nous sommes, nous ne savons pas quelle année, ce que nous savons c'est qu'une catastrophe nucléaire s'est produite. La zone a été évacuée, les familles relogées. Pourtant, ce groupe soudé composé de Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred refuse de partir. Ici c'est chez eux et ils se refusent à laisser derrière eux tant de souvenirs, bon comme mauvais. Comme le souligne l'auteur, c'est leur part de Faust : "la quasi certitude de finir leurs jours plus tôt que la moyenne contre des vacances perpétuelles".
Vacances vraiment ?
En effet, les amis ne vont plus travailler. Mais leur quotidien n'est pas de tout repos. Reconstruire, rénover, trouver un moyen de survivre tout en se protégeant au maximum des radiations.
Pourtant dans ce chaos, ce qui l'on ressent plus que tout, c'est l'amour qui règne dans le groupe. Ce profond respect, cette catastrophe qui a soudé les êtres, cette prise de conscience que le temps est compté et que les problèmes que l'on avaient au quotidien avant, n'en étaient pas vraiment.

Dans ce roman choral, nous suivrons deux des cinq membres du groupe : Fred et Sarah.
Ils s'aiment et on vécu un grand drame. La raison pour laquelle il n'ont pas la force de quitter les lieux.
Alors qu'il est difficile de vivre après ça, de trouver la force de mélanger à nouveau les corps, chacun tente de se reconstruire à sa manière. de trouver du beau dans les jours devenus ternes. Et puis un miracle survient.

J'ai toujours eu du mal avec les dystopies, les catastrophes, les contes d'un monde après le chaos. Je n'étais pas certaine d'aimer cette histoire mais la plume enivrante de Petitmangin en fait un petit bijou. Les personnages ne sont pas des héros, seulement des êtres qui refusent de modifier leur quotidien dans une situation critique. Leur normalité ne les rends que plus attachants et la façon dont ils gèrent les situations sans aucun égo n'en est que plus admirable.
Cet évènement inattendu, quasi improbable nous tient en haleine jusqu'aux dernière pages.

C'est un livre doux malgré le contexte au sein duquel il évolue. En fermant le livre, nous ne retenons que l'amour et le courage de cinq personnes qui refusaient de tout perdre.
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Ils sont 5 à survivre dans leur village irradié depuis l'accident de la centrale nucléaire. On comprend vite pourquoi Fred et Sarah ont refusé de quitter la zone : leur petite fille y est enterrée. Fred est le narrateur de la première partie centrée sur le quotidien : les relations entre eux, la distribution des nourritures, leurs loisirs, la découverte d'autres groupes, leur quête de sens justifiant ainsi leur présence malgré les dangers. Dans la deuxième partie Sarah confie ses sentiments, sa liaison avec Marc et ses conséquences. Comment vont-ils gérer cette grossesse et la naissance d'un bébé dans ces lieux de mort ? Les tensions montent, la folie gagne...
Un texte un peu inégal mais émouvant.
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