AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 26 notes
5
7 avis
4
10 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le mélange humour polar est une bonne tradition française dont San Antonio est sans doute le chef de file le plus reconnu. Merci à NetGalley et aux éditions Eaux Troubles de me permettre de découvrir un des héritiers du créateur de Bérurier.

Et on passe plutôt un bon moment en Bretagne en compagnie du Requiem de Stanislas Petrosky. Voilà tous les ingrédients réunis, un héros récurrent au langage plein de verve, plutôt dragueur et ayant du succès auprès des femmes. L'acolyte n'est pas ici un gros balèze sans trop de cervelle mais un spécialiste des analyses et des recherches fans de jeux de mots douteux et insistant pour changer de code de reconnaissance à chaque appel. On va même dans l'originalité extrême quand on sait que ce Requiem tient son nom du fait qu'il est... prêtre et travaille pour mener à bien les enquêtes où l'Eglise est impliquée ! Pour un séducteur (im)pénitent, c'est plutôt original. Ses dialogues réguliers avec le Patron sont d'ailleurs assez savoureux, tout comme ses apostrophes au lecteur.

Malgré tout, n'est pas Frédéric Dard qui veut. le vocabulaire reste plutôt classique dans le populaire, on ne retrouve pas l'inventivité de San Antonio dans les néologismes ou les expressions originales. L'humour également sent parfois le réchauffé, avec la retranscription de blagues qu'on reconnait facilement quand on est comme moi à l'affut des petites histoires qui pourront faire rire à la machine à café. On pardonne volontiers ses emprunts à la sagesse popularo-humoristique en se disant que ces livres seront ainsi d'autant mieux les reflets de notre époque. Mais on ne peut du coup pas totalement adouber le bonhomme comme successeur émérite du maître, lui qui savait être un précurseur bien plus qu'un suiveur.
Commenter  J’apprécie          440
Ce que ça fait du bien un auteur qui ne se prend pas au sérieux et qui ne pratique ni la langue de bois, ni la bienséance à tout prix !
Requiem, de son vrai nom Estéban Lehydeux est un prêtre un peu particulier, dans le genre qui aime boire un coup, qui aime aussi en tirer un à l'occasion, qui jure, qui n'hésite pas à coller des beignes au besoin, bref, il fait ce qu'il faut pour remplir au mieux ses missions et vous l'aurez compris, lui, ses missions ne consistent pas exactement à réciter la messe ou à donner l'absolution aux grenouilles de bénitier.
Dans ce volume, Requiem va infiltrer une maison de retraite où le nombre des décès est élevé et où les héritages ne vont finalement pas toujours à ceux à qui ils étaient destinés.
L'intrigue a lieu en Bretagne et cela donne lieu à des jeux de mots et autres blagues très drôles, comme « Je ferai un dolmen où l'amour sera roi, où l'amour sera loi, où tu seras reine ».
Bon, question humour, l'auteur n'en manque pas et moi, j'adhère totalement, mais il faut savoir que c'est souvent politiquement incorrect et cru, et que c'est ça qui est bon !
Les dialogues sont savoureux, l'intrigue tient la route, les éclats de rire sont nombreux, bref, un excellent moment en perspective.
Un grand merci aux éditions Eaux Troubles et à NetGalley pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          350
Quelques bons éclats de rire dès le début... le ton est donné ! Il part en Bretagne se couler dans la peau d'un aide-soignant en EHPAD où un mort a déshérité l'église peu avant de rendre son dernier souffle.

Le frère Falvo qui est chargé de lui créer une couverture a un humour débridé lui a mitonné un CV pas piqué des vers : Maquilleur sur des tournages de films pornos gays, assistant d'un vétérinaire pour inséminations artificielles puis garçon d'amphithéâtre.

Les mots de passe à chaque appel téléphonique ne sont pas mal non plus, même s'il faut les lire à haute voix pour les comprendre ! Beaucoup moins de sang et violence dans cet épisode mais des jolies infirmières qui ne vont pas le laisser de marbre !

Toujours aussi truculent le personnage, je me régale avec ses réparties rarement politiquement correctes et ça fait du bien ! de plus c'est bien écrit, il n'y a pas faute dans le texte, un plaisir en somme, c'est juste un peu court à mon goût !

#surdesbreizhardentes #netgalleyfrance

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
Challenge RIQUIQUIS 2021
Lecture THEMATIQUE juin 2021 : Moins de 100 lecteurs
Commenter  J’apprécie          231
En lisant le descriptif, je me suis dit que j'allais aimer le style de l'auteur, qui se revendique humour noir, caustique. Effectivement, je me suis plut à lire cette plume où il koue avec les mots mais vite lassée.. Chaque conversation tournait au jeu de mot, à la taquinerie et aussi au ton grivois donc il faut travailler avec un ami très utile quelque soit le style dans lequel on se lance, je parle du fameux parcimonie !

L'intrique n'est pas inédite non plus et bien qu'il y ait quelques switches, nous n'en sommes pas trop étonnés.
Donc lecture mitigée..
Commenter  J’apprécie          150
« Une aventure de Requiem » dit le sous-titre.

Requiem, c'est un prêtre hors norme qui passe sa vie à jouer les détectives, sous la houlette (ou le goupillon) de frère Falvo, étrange religieux qui donne ses ordres par téléphone et qu'on ne voit jamais mais dont le style hautement poético-lubrique ne laisse de nous étonner.

Ce prêtre vient de dépêcher son subordonné, Requiem donc, car l'Église a subi un affront intolérable : Laurent Gérard, vieillard logé à l'EHPAD des Joyeux Macareux (tout un programme ! On est en Bretagne, c'est clair), ce vieillard donc a annulé son testament en faveur de la pieuse institution au bénéfice d'une mystérieuse association. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que derrière cette association se trouvent trois éminents proches de l'EHPAD en question .
Il y a donc suspicion de meurtre, voire de meurtres en série.
Et d'un ton goguenard, tutoyant et interpellant son lecteur (ou le plus souvent sa lectrice), Requiem raconte son enquête, mêlant passages touchants, moments érotiques voire carrément licencieux et réflexions d'une philosophie blasée sur la vie.

Il est drôle, agaçant, étonnant, malin et, forcément, il va nous conduire droit à la résolution de l'énigme.
Au passage, je relève sa conception de la vocation de prêtre et les renoncements qui en découlent : il paraît (mais c'est Requiem qui le dit!), que le prêtre fait voeu de célibat et pas de chasteté. Ce qui laisse quelques permissions...

Honnêtement, ce n'est pas le livre que j'aurais spontanément choisi, mais puisqu'il a été offert par Masse critique (que je remercie au passage pour cette bouffée d'air presque pur), je ne boude pas mon plaisir ; entre deux livres plus exigeants, un peu de fantaisie fait du bien.

Il n'empêche : ce roman tombe à point nommé en plein scandale des EHPAD-mouroirs et met le doigt sur ce qu'aucun d'entre nous n'accepterait : l'indignité avec laquelle certain(e)s traitent les anciens.
Commenter  J’apprécie          122
Nous sommes aujourd'hui le 1er mai, et c'est le 26 mars que j'ai eu la chance de lire en avant-première cette nouvelle aventure de Requiem. Je ne sais pas trop ce qui se sera passé au cours de ce mois, on verra bien, je note cependant que, quand j'ai lu ce livre, je n'étais pas dans l'état d'esprit le plus joyeux du monde, et que, pourtant, je suis parvenue à lire cette aventure sans difficulté.
Le livre commence par un avertissement, qui, peut-être, fera grincer des dents à certains. Tant pis. personne n'est obligé de lire ce livre. Paradoxe : j'ai pensé à Frédéric Dard alors que je n'ai jamais lu un seul de ses livres (je me dis toujours qu'il faudrait que je le fasse). de même, j'ai l'impression que le personnage de Requiem me suit depuis très longtemps alors que j'ai commencé à lire les aventures de Requiem en juillet 2019 – mais je les ai toutes lues, sans exception.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage, de son vrai nom Esteban Lehydeux, il s'agit tout simplement (!) d'un prêtre exorciste, enquêteur pour le Vatican. Et là, s'il doit enquêter, c'est tout simple : un homme, sans hériter, avait promis de tout léguer à l'Eglise. Or, il a changé d'avis (pas de souci), sans prévenir son meilleur ami, son confident, prêtre de son état. Pourquoi ? Cela ne plaît à personne de voir un héritage lui passer sous le nez, cela plaît encore moins à l'Eglise qui a besoin d'argent. Aussi Requiem est-il dépêché, sous couverture, dans une EHPAD.
J'aimerai vous dire… qu'il ne va pas s'ennuyer. Il n'a pas le temps. Etre aide-soignant, c'est prendre soin de personnes dépendantes, dans toutes les réalités d'un corps vieilli, souffrant, d'un esprit qui, parfois, bat la campagne. Dit ainsi, c'est presque poétique. le narrateur nous dépeint la réalité plus crument que je ne le fais. Il prend position, aussi, pour le droit à l'euthanasie, le droit d'aider un médecin ou une infirmière à aider son patient, qui n'a plus aucun espoir, dont la vie n'est que souffrance, à demander de l'aide pour mourir – ou de véritables soins palliatifs. Il est des lecteurs qui seront choqués – forcément. Pour lancer un débat sur le sujet, il faut au moins pouvoir en parler. On pourrait répondre que ce n'est pas le moment. S'il faut attendre un moment, on ne fait pas avancer le débat. On pourrait répondre aussi que l'on est contre. Pour le dire, encore faut-il justement qu'il y ait débat.
Le narrateur, Esteban Lehydeux pseudo Lebelle pour cet aventure, est clair : l'euthanasie seulement si le patient lui-même le demande, pas si un membre du personnel médical se sent soudain tout puissant et décide qui doit mourir, pas si l'acte est accompli pour en tirer un (énorme) profit. Qu'en est-il exactement ? Je pourrai m'en tirer par une pirouette et vous dire que vous le saurez en lisant ce livre. Trop simple, n'est-ce pas ? Et justement, la construction de ce roman, de son intrigue, n'est pas aussi simple qu'on voudrait nous le faire croire. le suspens sera maintenue jusqu'au dénouement, et c'est tant mieux.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          110
Le livre commence sur la plage de Tahiti. L'action se déroule donc en Bretagne dans un EHPAD au bord de la Manche (la géographie s'embrouille parfois...).
Notre cher Estéban enquête incognito pour savoir pourquoi des legs promis à l'Eglise n'ont pas abouti. Armé d'un solide CV d'ancien maquilleur pour films pornographiques ... gays ( comment voulez-vous draguer les infirmières avec une référence pareille ?!) et d'ancien garçon d'amphi (de médecine ai-je fini par comprendre), le voilà embauché pour jouer les aides-soignants et lever quelque jupon (sauf celui de Marie-Adélaïde dont même le couvent a refusé la candidature: "Ze voulais être religieuse, mais z'ai pas été acceptée dans les novices, alors z'aide mon prochain izi…").
Enquête, alcool et jolie fille, la trilogie fonctionne encore, l'ensemble ne manque pas d'humour et de jeux de mots mais j'ai moins bien adhéré à cet opus qu'aux précédents.
Sans rancune, Estéban !
Commenter  J’apprécie          84
Cette fois, je m'étais préparée au style imagé de l'auteur, je l'ai retrouvé avec quelques poils de couilles en moins quand même… mais entouré de mystère et surtout entrain de traquer l'Ankou en grimpant une « breizh ardente » , le tout bien arrosé de breuvages celtiques…

Est ce que j'ai préféré le premier? Oui, c'est sûr, celui est très bien, et j'ai passé un super moment détente mais, je l'ai trouvé plus soft que le premier et finalement, avec Requiem, je m'attendais à ce que ça monte crescendo et là, passer de l'actrice porno assassinée à la maison de retraite, la transition est rude. Ça n'engage que moi bien entendu et je le répète je me suis bien marée quand même, c'est l'essentiel.

J'ai hâte de lire la suite des aventures de Requiem…
Lien : https://loeildesauron1900819..
Commenter  J’apprécie          79
Je remercie Babelio et les Editions Eaux Troubles de m'avoir fait découvrir cet auteur dans le cadre de la Masse Critique.

J'ai pris plaisir à lire ce petit bouquin à la Frédéric Dard. le ton caustique, l'esprit grivois du tombeur de ces dames, un peu misogyne quand même, qui ne se prend pas au sérieux et qui, malgré ses frasques, continue de dialoguer avec Dieu comme si de rien n'était, ont permis une lecture amusée.

Par contre, il pourrait être difficile d'aborder ce sujet très sensible des décès en EHPAD dans ce livre, avec des quinquagénaires, voire sexagénaires, tant les maltraitances assez courantes dans ces lieux ajoutées au confinement durant les années COVID éprouvent ou ont éprouvé la confiance des familles et de leurs ainés sur le bon traitement de ces derniers dans ces structures.
Commenter  J’apprécie          50
Revoilà notre Requiem préféré qui s'en va sur la terre de Bretagne pour élucider le pourquoi certains héritages destinés à l'Eglise (oui parce que money is money, surtout quand on bosse pour le Vatican) par testament, sont régulièrement spoliés… certes les petits vieux de cet EHPAD sont en fin de parcours, le Patron les rappellera prochainement, mais il semble que certains devancent l'appel…
Et là, ben, le Patron n'est pas content qu'on le prenne pour un idiot (et il est poli, hein!)… donc, il envoie son meilleur agent le célibataire-mais-non-abstinent Requiem en tant qu'aide-soignant (avec un CV digne d'un vaudeville) dans l'EHPAD pour titre les choses au clair…
Pour tirer, Requiem sait faire… et pas que les fils de la pelote… parce que, une jolie rousse dans son sillage, et hop, il perd son sang froid au profit d'un plus bouillonnant qui lui sied mieux au teint… entre deux galipettes avec la donzelle, il enquête, essaie de comprendre et de récupérer (si y'a possibilité, hein, le Patron n'a pas, non plus, tous les pouvoirs… enfin, on se comprend !)le magot !…
Stanislas Petrovsky nous propose encore une enquête de notre Requiem préféré, curé enquêteur, buveur, baiseur, et drôle en plus… son adjoint (pas piqué des hannetons non plus!) lui en fait voir de toutes les couleurs, et, pour peu, il en prendrait son latin…
Reste tout ce qui fait le charme de cette saga : humour, cynisme, réalisme (les EHPAD, la condition de vie des personnes âgées, etc.), du sexe, des bons mots, et une enquête où on me marre bien.
À lire absolument, la note de l'auteur (Requiem, donc) qui est exactement ce que j'aime… non politiquement correct (et je vous emme*** comme dirait notre cureton adoré).
Commenter  J’apprécie          50


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20400 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}