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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le mélange humour polar est une bonne tradition française dont San Antonio est sans doute le chef de file le plus reconnu. Merci à NetGalley et aux éditions Eaux Troubles de me permettre de découvrir un des héritiers du créateur de Bérurier.

Et on passe plutôt un bon moment en Bretagne en compagnie du Requiem de Stanislas Petrosky. Voilà tous les ingrédients réunis, un héros récurrent au langage plein de verve, plutôt dragueur et ayant du succès auprès des femmes. L'acolyte n'est pas ici un gros balèze sans trop de cervelle mais un spécialiste des analyses et des recherches fans de jeux de mots douteux et insistant pour changer de code de reconnaissance à chaque appel. On va même dans l'originalité extrême quand on sait que ce Requiem tient son nom du fait qu'il est... prêtre et travaille pour mener à bien les enquêtes où l'Eglise est impliquée ! Pour un séducteur (im)pénitent, c'est plutôt original. Ses dialogues réguliers avec le Patron sont d'ailleurs assez savoureux, tout comme ses apostrophes au lecteur.

Malgré tout, n'est pas Frédéric Dard qui veut. le vocabulaire reste plutôt classique dans le populaire, on ne retrouve pas l'inventivité de San Antonio dans les néologismes ou les expressions originales. L'humour également sent parfois le réchauffé, avec la retranscription de blagues qu'on reconnait facilement quand on est comme moi à l'affut des petites histoires qui pourront faire rire à la machine à café. On pardonne volontiers ses emprunts à la sagesse popularo-humoristique en se disant que ces livres seront ainsi d'autant mieux les reflets de notre époque. Mais on ne peut du coup pas totalement adouber le bonhomme comme successeur émérite du maître, lui qui savait être un précurseur bien plus qu'un suiveur.
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En lisant le descriptif, je me suis dit que j'allais aimer le style de l'auteur, qui se revendique humour noir, caustique. Effectivement, je me suis plut à lire cette plume où il koue avec les mots mais vite lassée.. Chaque conversation tournait au jeu de mot, à la taquinerie et aussi au ton grivois donc il faut travailler avec un ami très utile quelque soit le style dans lequel on se lance, je parle du fameux parcimonie !

L'intrique n'est pas inédite non plus et bien qu'il y ait quelques switches, nous n'en sommes pas trop étonnés.
Donc lecture mitigée..
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« Une aventure de Requiem » dit le sous-titre.

Requiem, c'est un prêtre hors norme qui passe sa vie à jouer les détectives, sous la houlette (ou le goupillon) de frère Falvo, étrange religieux qui donne ses ordres par téléphone et qu'on ne voit jamais mais dont le style hautement poético-lubrique ne laisse de nous étonner.

Ce prêtre vient de dépêcher son subordonné, Requiem donc, car l'Église a subi un affront intolérable : Laurent Gérard, vieillard logé à l'EHPAD des Joyeux Macareux (tout un programme ! On est en Bretagne, c'est clair), ce vieillard donc a annulé son testament en faveur de la pieuse institution au bénéfice d'une mystérieuse association. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que derrière cette association se trouvent trois éminents proches de l'EHPAD en question .
Il y a donc suspicion de meurtre, voire de meurtres en série.
Et d'un ton goguenard, tutoyant et interpellant son lecteur (ou le plus souvent sa lectrice), Requiem raconte son enquête, mêlant passages touchants, moments érotiques voire carrément licencieux et réflexions d'une philosophie blasée sur la vie.

Il est drôle, agaçant, étonnant, malin et, forcément, il va nous conduire droit à la résolution de l'énigme.
Au passage, je relève sa conception de la vocation de prêtre et les renoncements qui en découlent : il paraît (mais c'est Requiem qui le dit!), que le prêtre fait voeu de célibat et pas de chasteté. Ce qui laisse quelques permissions...

Honnêtement, ce n'est pas le livre que j'aurais spontanément choisi, mais puisqu'il a été offert par Masse critique (que je remercie au passage pour cette bouffée d'air presque pur), je ne boude pas mon plaisir ; entre deux livres plus exigeants, un peu de fantaisie fait du bien.

Il n'empêche : ce roman tombe à point nommé en plein scandale des EHPAD-mouroirs et met le doigt sur ce qu'aucun d'entre nous n'accepterait : l'indignité avec laquelle certain(e)s traitent les anciens.
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Nous sommes aujourd'hui le 1er mai, et c'est le 26 mars que j'ai eu la chance de lire en avant-première cette nouvelle aventure de Requiem. Je ne sais pas trop ce qui se sera passé au cours de ce mois, on verra bien, je note cependant que, quand j'ai lu ce livre, je n'étais pas dans l'état d'esprit le plus joyeux du monde, et que, pourtant, je suis parvenue à lire cette aventure sans difficulté.
Le livre commence par un avertissement, qui, peut-être, fera grincer des dents à certains. Tant pis. personne n'est obligé de lire ce livre. Paradoxe : j'ai pensé à Frédéric Dard alors que je n'ai jamais lu un seul de ses livres (je me dis toujours qu'il faudrait que je le fasse). de même, j'ai l'impression que le personnage de Requiem me suit depuis très longtemps alors que j'ai commencé à lire les aventures de Requiem en juillet 2019 – mais je les ai toutes lues, sans exception.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage, de son vrai nom Esteban Lehydeux, il s'agit tout simplement (!) d'un prêtre exorciste, enquêteur pour le Vatican. Et là, s'il doit enquêter, c'est tout simple : un homme, sans hériter, avait promis de tout léguer à l'Eglise. Or, il a changé d'avis (pas de souci), sans prévenir son meilleur ami, son confident, prêtre de son état. Pourquoi ? Cela ne plaît à personne de voir un héritage lui passer sous le nez, cela plaît encore moins à l'Eglise qui a besoin d'argent. Aussi Requiem est-il dépêché, sous couverture, dans une EHPAD.
J'aimerai vous dire… qu'il ne va pas s'ennuyer. Il n'a pas le temps. Etre aide-soignant, c'est prendre soin de personnes dépendantes, dans toutes les réalités d'un corps vieilli, souffrant, d'un esprit qui, parfois, bat la campagne. Dit ainsi, c'est presque poétique. le narrateur nous dépeint la réalité plus crument que je ne le fais. Il prend position, aussi, pour le droit à l'euthanasie, le droit d'aider un médecin ou une infirmière à aider son patient, qui n'a plus aucun espoir, dont la vie n'est que souffrance, à demander de l'aide pour mourir – ou de véritables soins palliatifs. Il est des lecteurs qui seront choqués – forcément. Pour lancer un débat sur le sujet, il faut au moins pouvoir en parler. On pourrait répondre que ce n'est pas le moment. S'il faut attendre un moment, on ne fait pas avancer le débat. On pourrait répondre aussi que l'on est contre. Pour le dire, encore faut-il justement qu'il y ait débat.
Le narrateur, Esteban Lehydeux pseudo Lebelle pour cet aventure, est clair : l'euthanasie seulement si le patient lui-même le demande, pas si un membre du personnel médical se sent soudain tout puissant et décide qui doit mourir, pas si l'acte est accompli pour en tirer un (énorme) profit. Qu'en est-il exactement ? Je pourrai m'en tirer par une pirouette et vous dire que vous le saurez en lisant ce livre. Trop simple, n'est-ce pas ? Et justement, la construction de ce roman, de son intrigue, n'est pas aussi simple qu'on voudrait nous le faire croire. le suspens sera maintenue jusqu'au dénouement, et c'est tant mieux.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Cette fois, je m'étais préparée au style imagé de l'auteur, je l'ai retrouvé avec quelques poils de couilles en moins quand même… mais entouré de mystère et surtout entrain de traquer l'Ankou en grimpant une « breizh ardente » , le tout bien arrosé de breuvages celtiques…

Est ce que j'ai préféré le premier? Oui, c'est sûr, celui est très bien, et j'ai passé un super moment détente mais, je l'ai trouvé plus soft que le premier et finalement, avec Requiem, je m'attendais à ce que ça monte crescendo et là, passer de l'actrice porno assassinée à la maison de retraite, la transition est rude. Ça n'engage que moi bien entendu et je le répète je me suis bien marée quand même, c'est l'essentiel.

J'ai hâte de lire la suite des aventures de Requiem…
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Je remercie Babelio et les Editions Eaux Troubles de m'avoir fait découvrir cet auteur dans le cadre de la Masse Critique.

J'ai pris plaisir à lire ce petit bouquin à la Frédéric Dard. le ton caustique, l'esprit grivois du tombeur de ces dames, un peu misogyne quand même, qui ne se prend pas au sérieux et qui, malgré ses frasques, continue de dialoguer avec Dieu comme si de rien n'était, ont permis une lecture amusée.

Par contre, il pourrait être difficile d'aborder ce sujet très sensible des décès en EHPAD dans ce livre, avec des quinquagénaires, voire sexagénaires, tant les maltraitances assez courantes dans ces lieux ajoutées au confinement durant les années COVID éprouvent ou ont éprouvé la confiance des familles et de leurs ainés sur le bon traitement de ces derniers dans ces structures.
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Revoilà notre Requiem préféré qui s'en va sur la terre de Bretagne pour élucider le pourquoi certains héritages destinés à l'Eglise (oui parce que money is money, surtout quand on bosse pour le Vatican) par testament, sont régulièrement spoliés… certes les petits vieux de cet EHPAD sont en fin de parcours, le Patron les rappellera prochainement, mais il semble que certains devancent l'appel…
Et là, ben, le Patron n'est pas content qu'on le prenne pour un idiot (et il est poli, hein!)… donc, il envoie son meilleur agent le célibataire-mais-non-abstinent Requiem en tant qu'aide-soignant (avec un CV digne d'un vaudeville) dans l'EHPAD pour titre les choses au clair…
Pour tirer, Requiem sait faire… et pas que les fils de la pelote… parce que, une jolie rousse dans son sillage, et hop, il perd son sang froid au profit d'un plus bouillonnant qui lui sied mieux au teint… entre deux galipettes avec la donzelle, il enquête, essaie de comprendre et de récupérer (si y'a possibilité, hein, le Patron n'a pas, non plus, tous les pouvoirs… enfin, on se comprend !)le magot !…
Stanislas Petrovsky nous propose encore une enquête de notre Requiem préféré, curé enquêteur, buveur, baiseur, et drôle en plus… son adjoint (pas piqué des hannetons non plus!) lui en fait voir de toutes les couleurs, et, pour peu, il en prendrait son latin…
Reste tout ce qui fait le charme de cette saga : humour, cynisme, réalisme (les EHPAD, la condition de vie des personnes âgées, etc.), du sexe, des bons mots, et une enquête où on me marre bien.
À lire absolument, la note de l'auteur (Requiem, donc) qui est exactement ce que j'aime… non politiquement correct (et je vous emme*** comme dirait notre cureton adoré).
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Je suis totalement fan de Requiem alias Esteban Lehydeux, curé de son état mais pas piqué des vers concernant le langage ordurier, la picole et le sexe (il a fait voeu de célibat mais pas d'abstinence c'est lui qui le dit).

L'église ne supportant pas de se faire voler un héritage qui devait lui revenir, envoie donc notre Requiem enquêter dans un EHPAD en Bretagne. Déguisé en aide-soignant et sous le pseudonyme de Nikos Lebelle (jolie référence à un autre auteur) il va se trouver confronter à des situations aussi diverses que drôles.
Son enquête va subir quelques moments très intenses (et pas qu'en suspense) grâce à la présence d'une jolie rousse incendiaire.

Bon comme toujours les bien-pensants et les coincés du langage vont devoir s'abstenir car l'auteur ne pratique pas la langue de bois et assène quelques vérités bien senties et fort bien tournées.
Esteban Lehydeux est égal à lui même et l'écriture très fleurie et imagée de l'auteur est un régal .
L'enquête est bien troussée (comme la rousse incendiaire) et on suit avec un vrai bonheur les aventures et mésaventures de Nikos Lebelle.

Un immense merci aux Editions Eaux Troubles et à NetGalley pour ce moment de bonheur livresque.

Si vous avez envie de rire et de lire un livre qui sort de l'ordinaire... foncez vous allez aimer.

#SurdesBreizhardentes #NetGalleyFrance
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Estéban Lehydeux alias Requiem, est un prêtre enquêteur pour le Vatican. Attention, ce n'est pas un prêtre tout gentil, tout beau, non, comme il le dit lui même: Dieu pardonne, moi pas !
Le voilà dépêché en Bretagne dans un EHPAD où les vieux meurent beaucoup, beaucoup trop, surtout ceux qui devaient faire don de leur fortune à l'église et qui au dernier moment se sont dédits. Alors, sous couverture d'un jeune aide-soignant, le voilà qui mène l'enquête.

Un livre dans la lignée du poulpe ou de Nestor Burma avec un héros atypique. Un héros tellement irrévérencieux qu'il mériterait d'être athée : alcool sans modération, bagarres et petites pépées bien carrossées sont au programme.

Pas de surprise en ce qui concerne l'intrigue, elle tient la route et on se laisse aller en suivant le cheminement intellectuel de Requiem, mais on lit ce livre surtout pour l'ambiance.
Si vous aimez les descriptions, passez votre chemin, c'est un texte vif, rapide avec beaucoup d'échanges et de dialogues entre les protagonistes.
Le roman est écrit dans une langue parlée très argotique, avec des expressions hautes en couleur et l'auteur implique directement le lecteur le tutoyant et le prenant à témoin
Attention, il faut un petit temps d'adaptation pour maîtriser la langue et ne pas rater toutes les références culturelles ou apprécier les jeux de mots. C'est un texte plutôt savoureux !

J'ai également apprécié les références chansonnesques en titre de chapitre.
Ce livre est un vrai bon moment de lecture.
A noter quelques coquilles dans le roman.

Merci aux éditions Eaux troubles pour ce partage. Et je me précipite vers les autres romans de Stanislas Petrosky.
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mais quel régal !
La première page en breton ! J'avais déjà été attirée par le Breizh, je suis dans une période bretonnante !
La deuxième étant un avertissement aux pisse froids et aux formatés de notre époque ! J'ai ri, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps ! Je l'ai fait lire à des dizaines d'amis qui m'ont demandé le titre et l'auteur de ces lignes si inhabituelles en ces jours de politiquement correct.
Je dois dire que le début m'a un peu agacée, j'ai pensé  que c'était du San Antonio surjoué et puis, non, c'est du Stanislas Petroski, sous les traits de Requiem un curé pas défroqué mais défroquant souvent !
Un curé qui a des accointances jusqu'à Rome , qui justement l'a envoyé enquêter dans un EHPAD bretons à la recherche du trésor perdu ! Des pensionnaires meurent en léguant leur argent à une mystérieuse association, héritière après changement de testament récent ! des belles sommes destinées originellement à l'Église !
Enquête approfondie, fouillée, à rebondissement dans une langue truculente et imagée, des expressions courantes et moins habituelles, des épreuves à corps perdus !! et une résolution de l'énigme à multiples rebondissements !
Je vais donc chercher les autres romans de ce savoureux auteur qui nous change de notre période morbide et bien pensante !
Mzerci à netgalley et aux éditions des eaux troubles pour cette découverte !
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