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Pierre Pevel possède une plume travaillée et très intéressante, on sent bien que ce n'est pas son premier roman, il maîtrise son style. Mais, c'est bien son style qui a été l'une des choses qui m'a laissée de marbre. L'auteur use d'effets de styles qui n'ont pas du tout fonctionné sur moi, pire, qui m'ont vite fait grincer des dents tellement je trouvais qu'elles apportaient au livre une superficialité inutile.

À ça s'ajoute un world building intentionnellement brumeux. Plus que perdue, j'ai commencé à être vraiment énervée face à cette rétention d'informations qui doit rendre curieux pas mal de lecteurs mais qui, moi, m'a lassée. Surtout que le personnage principal reste très obscur lui aussi.

On suit donc le personnage principal dans ses aventures, découvrant par petites touches le monde dans lequel il évolue. Et, je n'en pouvais plus d'avancer à une telle lenteur, surtout que Lorn n'est pas pour moi le personnage le plus intéressant à suivre. Sans trop de fil rouge au départ, on le suit donc dans ses aventures sans savoir où tout cela va nous mener. le Chevalier m'a fait l'effet d'un mélange étrange entre plusieurs sagas du genre.
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Épées, complots et trahisons sont au rendez-vous de ce roman fantastique ! Lorn a été emprisonné. Pourquoi ? Il aurait trahi mais personne n'en est sûr. Sortie de Dalroth, une prison entourée et envahie par une force sombre, Lorn ne veut qu'une chose, se venger de ceux qui lui ont fait ça. 

Sombres et entraînent, Pierre Pevel nous montre la déchéance de ce jeune chevalier prometteur ainsi que sa sortie des abysses et son ascension nouvelle. 

Des combats où l'on retient sa respiration aux jeux de pouvoirs de la cour j'ai adoré relir cette oeuvre découverte il y a quelques années mais pas continuée par manque de temps. Il y avait 3 volumes de sortie à l'époque, et en le commençant je pensais qu'il n'y en avait qu'un… Foutue malédiction ! Aujourd'hui il y a 5 volumes pour le Haut-royaume, et ce n'est pas fini !

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Jamais un tome 1 n'a eu une fin aussi atroce !
J'ai mis environ deux semaines pour venir à bout ce premier opus, mais autant vous dire qu'il va me rester en tête très longtemps.
Après avoir lu et adoré La trilogie de Wielstadt et commencé Les lames du cardinal, je me devais d'entamer cette nouvelle trilogie de Pierre Pevel. Je tombais toujours sur les deux premiers tomes au format poche et il fallait bien que je craque enfin. Et quelle claque !
Tout au long de ma lecture je n'ai pas eu l'impression de lire une seule et unique aventure, mais bel et bien plusieurs récits imbriqués en un.
Ce premier tome serait trop difficile à résumer tant les évènements s'enchaînent et sont nombreux.
Bien que beaucoup plus simple à lire que Les lames du cardinal -le style est plus direct, plus fluide-, certaines scènes vous laissent un goût amer et un profond sentiment d'injustice. Et la toute dernière ne déroge pas à la règle. Je ne pense pas lire le second tome dans la foulée. J'ai besoin de reposer mon esprit de tout ce à quoi il vient d'assister durant ces deux semaines. Car bien que captivante, cette lecture a mis ma sensibilité à rude épreuve. J'ignore pourquoi ce titre plus qu'un autre m'a autant marquée. J'ai pourtant lu des romans qui ne faisaient pas dans la dentelle, notamment Les épées de glace qui m'avait complètement chamboulée, mais l'aspect sombre du Haut-Royaume est vraiment sa marque de fabrique. Son héros n'est pas une simple brute qui met toujours les pieds dans le plat et qui provoque les conflits, il est aussi un homme profondément meurtri et marqué par l'Obscure. Cette magie noire ancestrale fait de lui un être surpuissant, mais l'affaibli également lors de crises épisodiques qui le clouent littéralement sur place.
L'univers est lugubre à souhait, et Pierre Pevel nous offre même des dragons pour compléter ce récit déjà dense et complexe. A mon grand regret, certains personnages ne font que des apparitions furtives (je pense notamment à la sorcière qui remet Lorn sur pied suite à sa crise dans les montagnes) mais j'espère bien les retrouver par la suite.

Avec une telle fin, il est impossible de ne pas vouloir savoir comment Lorn va s'en sortir. Alors rendez-vous prochainement (avant la fin de l'année je l'espère) avec la critique du tome 2 !
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Enfin une attente récompensée, depuis la lecture des "lames du cardinal" et de la trilogie "Wielstadt", j'attendais, j'attendais ... Vous l'aurez compris je suis une fan de la première heure et de la fantasy de Monsieur Pevel...

Je viens de retrouver l'enthousiasme que me procure son écriture, des mises en scène jubilatoires, époustouflantes qui transcendent mon imaginaire avec brio ! J'ai ouvert ce livre comme un trésor et je l'ai dévoré, impossible de lâcher ce héros sombre jusqu'à la dernière ligne du livre, et quand j'ai refermé cette couverture cartonnée, je suis restée bouche bée, en me demandant comment patienter jusqu'au prochain tome … Quelle torture !

Le style est tranchant, vif et les fins de chapitre, nous laissent toujours sur une réflexion ou une question, nous entraînant à avancer toujours plus vite et plus loin dans l'histoire, et quelle histoire ! un démarrage en douceur qui nous apprend à connaître Lorn Askarian, un être sombre, austère et taciturne… un ténébreux au coeur abîmé par un séjour trop long dans les prisons de Dalroth, une forteresse inexpugnable d'où il est enfin tiré par un retournement de situation, sur sa condamnation. Il sera marqué par l'Obscure, onde néfaste qui brise normalement les volontés des prisonniers, dans les profondeurs des cachots, mais la sienne semble imperturbable, elle décuple au contraire, ses forces et ses sensations lors de crises éprouvantes … Cette forme de destruction insidieuse l'oblige à changer son comportement et ces phénomènes en font un être à part, avec des zones d'ombre sur sa vie et son avenir. On sent qu'on a encore beaucoup de choses à apprendre sur cet homme et mis à part l'insigne honneur qu'il a d'être devenu Chevalier du HAUT ROYAUME, il ne donne pas toutes les garanties d'un homme sain de corps et d'esprit…. innocenté de sa trahison, il revient sur la scène politique au premier rang, et se retrouve ainsi plongé dans un dédale de complots et d'intrigues… Mais son unique préoccupation sera de rétablir l'autorité du Haut-Roi sur sa terre… Pris entre son devoir et les conséquences de son emprisonnement, on sent un combat interne qui nous réservera bien des surprises pour la suite ! J'en suis certaine !

Je ne crois pas que ce soit l'originalité qui caractérise l'histoire ici, car somme toute, dans ce tome l'intrigue reste assez classique, mais la manière dont s'est écrit, ce style fluide qui anime les scènes de combat, qui maintient toujours le suspens et la clarté des descriptions, nous emmène très vite dans l'univers de Pevel, très caractéristique et reconnaissable. Pour ceux qui auront lu "les lames du cardinal" et "la trilogie Wielstadt", on ne pourra s'empêcher de faire des parallèles et de voir des ressemblances avec les différents groupes d'hommes, mercenaires et aventuriers, beaux ténébreux et … les dragons, fils rouges récurrents dans ces oeuvres… et ce n'est pas pour me déplaire, cela rajoute du fantastique à la fantasy …

N'oublions pas de très beaux second rôles, même si tout tourne souvent autour de l' énigmatique Lorn, l'élue de son coeur intrigue beaucoup... et son équipe de baroudeurs est atypique et représente un cocktail détonnant ! Vahrd, Dwain… des forces de la nature avec un code de l'honneur irréprochable, un beau tableau de famille comme je les aime, tous uni mais chacun gardant sa particularité !

Vous pouvez craquer en toute légalité et courir vous régaler de combats épiques et de personnages atypiques !

Heureuse de constater qu'à l'heure où des oeuvres anglo-saxonne font fureur, nous possédons nous aussi des auteurs remarquables comme Pevel ou Peru… Quel délice de savoir que la reléve est assurée et que nous allons pouvoir lire encore de belles pages !
Lien : http://fanfanlatulipe85.blog..
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Pierre Pevel, c'est un grand nom de la fantasy française (parce que oui, les Français aussi ont le droit d'en faire!) et dans cette série, il est loin d'usurper son titre. Son personnage de Lorn brisé par la vie et par l'Obscure mène tambour battant de nombreuses aventures épiques qui permettent de se familiariser avec l'univers créer par l'auteur et de rencontrer ce personnage intrigant cachant encore de nombreux secrets. Tout y est : aventures, intrigues, trahison,... Lisez, vous verrez.
Par contre le diable se cache dans les détails et cela a (un tout petit peu) gâche mon plaisir: quelques tournures familières incongrues, le passage parfois hasardeux du micro au macro (et inversement), les descriptions de personnages secondaires tantôt répétitives tantôt clichés, présenter en une phrase le viol d'une jeune femme sans que cela serve (pour l'instant) la narration... Et c'est énervant d'autant que l'ensemble est bien construit et intelligent. Bref un roman passionnant où l'on ne peut s'empêcher d'avancer avidement. Je risque de ne pas patienter jusqu'à la sortie en poche du tome 2 (nan mais Pierrot, ça va bien les cligfhangers?)...
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Pierre Pevel a de l'or au bout de sa plume. Je ne sais pas comment il est devenu alchimiste mais le fait est là, je me rappelle avoir été envoutée dès la première page de Wielstadt tournée.
Hélas il souffre aussi de Trilogisme aiguë (non mais tu sais on peut très bien apprécier un livre qui conte tout à lui seul), (poukram ! Les Lames du Cardinal dont j'ai souffert dès le premier tome comme si je lisais la copie d'un écolier à qui on a demandé deux copies doubles, ou encore le dernier tome de Wielstadt -qui reste mon favori de l'auteur- qui s'est très vite essoufflé ).
Aussi ai-je ouvert le premier tome du Haut Royaume avec circonspection, et peut être parce que d'esprit chat-fouin, j'ai trouvé le premier chat-pitre (oui je rends hommage au chat roux) bourré de clichés romanticodébilohéroïques et, dépitée, j'ai lu deux autres bouquins avant d'en continuer la lecture.
J'ai bien fait. Certes ça retombe dégoulimièvresmanichéen par moments (souv-bon-non-mais trop régulièrement). Un peu comme les dessins animés nippons des années 80 doublés en VF à la n'importe quoi : voix nasillarde : « Je suis sombreuuuh et ténébreux aloreuhs tu dois me craindreuuuuh car je ne suis paaaaas si gentil (mais un peu quand même). » « Ils se regardèrent et alors ils devinrent ennemis jurés (de bac à sable)pour la vie (du moins la prochaine récré) ». le tout mâtiné de petites incohérences. Bref. J'ai bien fait. D'avoir continué la lecture, ai-je dit.
Car c'est toujours bien écrit, sans nul doute bourré de références (dans plusieurs personnages je me suis retrouvées à penser à d'autres) (par ex., Lorn est pour moi un Loki d'excellence, et la présentation des chapitres très Assassin Royal) ce qui n'est pas pour me déplaire. Ça bouge beaucoup, pim ! pam ! poum !, ca trahit et complote et le final est tel qu'on ne peut qu'attendre le deuxième tome en hâte. Adonc, je guette la sortie poche des secondes aventures de Loki (pour septembre ai-je compris), et, en attendant Diable d'Écrivain, ne gâche pas ta fin troisième.
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Si j'avais un livre à recommander à un producteur de films, ce serait celui-ci.
L'intrigue est très bien menée et le lecteur est happé par l'histoire du début à la fin. le personnage de Lorn est sombre et mystérieux, c'est lui que nous suivons à travers son périple pour retrouver un peu de légitimité. Les questions se posent, des réponses se trouvent, mais sont-elles les bonnes?
Un roman fantasy sublime avec un air d'assassin's creed et un relent du trône de fer, le tout mené avec brio et sans clichés.
N'hésitez pas un instant, tournez la première page, mais garde à vous, le chevalier risque de vous entraîner bien loin dans les profondeurs de l'Imélorie et de ses intrigues politiques et magiques.
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Cela fait de longs mois que j'entends parler de Pierre Pevel, auteur français de fantasy, mais jusqu'ici je n'avais encore rien lu de lui malgré les avis élogieux trouvés sur la blogosphère. Et c'est une lecture commune organisée par ma partenaire de Destockage de PAL en duo, Cassie, qui m'a poussée à franchir le pas. Je la remercie d'ailleurs d'avoir choisi ce livre car ce fut une délicieuse découverte et je l'ai dévoré avec beaucoup de gourmandise.

Le prologue nous présente Lorn Askariàn, chevalier appartenant à la Garde royale et promis à un prestigieux avenir. Malgré ses origines de petite noblesse, il est fiancé à Alissia de Laurens, la soeur d'Elenzio dont le père n'est rien moins que le parrain d'Alderán, le deuxième fils du Haut-Roi. Il a grandi en compagnie d'Elenzio (Enzio) et Alderán (Alan) qui sont devenus de véritables amis. D'ailleurs, le prologue sert à montrer les liens profonds qui les unissent quand Lorn sauve d'une mort dégradante le prince.

Trois ans plus tard, la situation du jeune chevalier est devenue désespérée. Accusé à tort de trahison, il a été enfermé, après un procès à huit-clos, dans l'inexpugnable forteresse de Dalroth qu'un mal étrange ronge sous la forme de l'Obscure, en brisant la volonté des prisonniers et en altérant leur santé mentale.
Gracié tout aussi mystérieusement qu'il a été condamné (en tout cas, à ce stade du récit), Lorn est arraché à sa prison par le prince Alan puis conduit à la Citadelle, forteresse reculée où se terre le Haut-Roi. Celui-ci, affaibli par la maladie, lui confie la mission de reformer la Garde d'Onyx, créée et dissolue par Erklant Ier, le premier roi de la dynastie, et lui confère le titre prestigieux de Premier Chevalier du Royaume, qui est le représentant direct du Roi, et a préséance sur tous, y compris la reine et ses conseillers...

Or, Lorn, que son séjour à Dalroth a profondément métamorphosé, aussi bien physiquement que moralement, est victime de crises violentes provoquées par l'Obscure, ainsi que d'une traque incessante dont on ne sait si elle vise à l'éliminer, à le neutraliser ou à le convertir à la cause du commanditaire...

Au début, l'intrigue semble assez simple : un homme, injustement accusé, est réhabilité après 3 années de détention éprouvante et désire faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé pour se venger des coupables. Puis, au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture, certaines de nos certitudes vacillent. Et si l'auteur nous manipulait ?
Car nous avons affaire à un véritable imbroglio politique où plusieurs factions, dont il est difficile de démêler les véritables motivations, oeuvrent dans l'ombre pour s'accaparer le pouvoir ou restituer sa grandeur au Haut-Royaume :
♦ la reine Célyane et son premier ministre Estévéris
♦ le duc de Feln
♦ l'Assemblée des Ir'kans, gardiens de la volonté du Destin
♦ Serk'Arn, le Dragon de la Destruction, dieu asservi par un sortilège, désirant conclure un pacte avec l'un des protagonistes
♦ les opposants à la cession d'Angborn

Car tout tourne autour des négociations devant céder cette région, durement conquise par l'actuel Roi pour protéger les frontières du Haut-Royaume, à l'Yrgaärd, l'ennemi héréditaire qui voue un culte au Grand Dragon Noir.
Ce sont ces négociations, antérieures de quelques années aux événements présents, qui ont précipité la chute de Lorn.

Dans la quatrième partie, les révélations et les coups de théâtre s'enchaînent jusqu'au cliffhanger final, laissant comprendre au lecteur combien les apparences peuvent se révéler trompeuses...

L'auteur a construit un univers riche et complexe aussi bien au niveau du bestiaire (nous rencontrons des vyvernes, montures ailées dont a besoin un des comploteurs de l'histoire pour s'opposer aux Dragons noirs et fomenter sa révolte, les dracs blancs, êtres reptiliens servant d'émissaires aux Ir'kans, les enfants du Dragon noir dont la description est fascinante) que de la religion, qui conserve une bonne part de mystères.

Concernant les personnages, ceux-ci abondent, si bien que parfois l'on se perd un peu parmi tous ces noms, mais certains sortent du lot et se révèlent attachants ou intrigants : Reik Vahrd , le loyal forgeron et sa fille Naé, une rebelle idéaliste, Cael Dorsiàn, un opposant à la cession d'Angborn et un rival de Lorn, le Prince Yrdel, fils aîné du roi né d'un premier lit et premier dans l'ordre de succession, mais effacé et menacé par des manigances de cour, Eylinn de Feln, l'énigmatique amie intime d'Alyssia, Daril, le jeune écuyer futé et maladroit, et bien sûr le Prince Alan, jeune homme fragile et vulnérable.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé Lorn Askariàn, la manière dont sont décrites l'altération de son caractère et les séquelles laissées par l'Obscure. Profondément métamorphosé, il est devenu un être cynique, froid, impitoyable et manipulateur, dont on ne sait trop quels intérêts il sert ni quel but il poursuit. C'est cet aspect ambivalent et énigmatique qui le rend aussi intéressant, d'autant que ses véritables origines sont entourées de secrets et que certains aveux sur lui le rendent inquiétant.

Pour conclure une intrigue haletante, où l'auteur fait savamment monter la tension en ne nous livrant que parcimonieusement certaines clés de l'intrigue. Trahisons, complots, faux-semblants s'entremêlent, faisant se perdre le lecteur en conjectures au gré des révélations toujours plus surprenantes. D'autant que la manière dont Lorn vainc le prince-dragon ne laisse rien présager de bon pour la suite...

Seul bémol : l'absence d'une carte pour visualiser les différents royaumes !

Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Lorn Askarian, jeune chevalier promis à un bel avenir, est convaincu de trahison et enfermé dans les geôles de Dalroth, une citadelle maudite. Au bout de trois ans, il est lavé de toute accusation et promu au rang de Premier Chevalier du Royaume par le Haut-Roi. Mais entre temps l'Obscure, une puissante force maléfique s'est emparée de lui…
Premier tome d'une série de fantasy médiévale française, le Chevalier se lit agréablement mais sans grande passion. Cependant, malgré le ton trop sage et la forme un tantinet trop classique, la fin, haletante, donne envie de lire la suite.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Dans ce premier volume de Haut Royaume, Pierre Pevel construit les fondations d'un gigantesque univers de fantasy tout en nous plongeant dans une intrigue complexe et polymorphe avec un personnage central au coeur de toutes les attentions.
Emprisonné trois années à Dalroth après avoir été condamné pour trahison envers le Haut Royaume, Lorn Askariàn est finalement innocenté par le Haut roi et sera libéré par son ami d'enfance, le prince Alan.
Mais pour Lorn il sera difficile de répondre aux attentes que ses proches se font de leurs retrouvailles.
Son séjour dans les sombres geôles de la menaçante citadelle dressée au-dessus des flots sur un piton rocheux, l'a privés de tout ce auquel il tenait, plus encore il est désormais porteur d'un mal indicible et pernicieux, l'obscure.

Alors qu'il tente de reprendre pied dans ce monde pas si différent finalement que celui qu'il a quitté trois ans auparavant, ses repères n'en sont pas pour autant moins bouleversés.
Lorn a changé, d'un homme épris de justice et entièrement dévoué aux autres, ne reste qu'un fantôme entièrement tourné à l'accomplissement d'un acte de vengeance envers ceux qui l'ont trahis naguère et pour lesquels ils vouent une obsession qui l'isole des quelques soutiens dont il peut compter dans cette nouvelle vie.
Taciturne et électrique, Lorn est désormais aussi insaisissable et impalpable pour ses amis qu'un nuage gris dans le ciel obscurcissant pour certains les lumières d'une ambition naissante.
De son sillage pourrait bien naître de terribles orages annonciateurs de tempêtes à venir...

Quand le Haut Roi le convoque pour l'adouber Premier Chevalier du Royaume afin de restaurer l'autorité royale dans toutes les provinces, il nous apparaît très vite que tous les événements présents et antérieurs servent une manoeuvre politique de grande envergure à laquelle Lorn serait une pièce maîtresse.

Présenté dans un premier temps comme victime puis martyre, Pierre Pevel nous dévoile progressivement un personnage beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, un véritable anti-héros aux motivations moins convenues qu'elles n'y paraissent, laissant entrevoir un personnage plus maître de son destin qu'esclave des ambitions des autres.
Dans un style d'écriture simple mais relativement efficace, Pierre Pével réussit à nous faire rentrer rapidement dans ce qui annonce être une grande fresque épique à la manière d'un Game of Thrones ou d'une épée de vérité.
Si la première moitié du roman peut sembler un peu moins rythmé et souffre de quelques longueurs, elle est nécessaire à la mise en place du monde ainsi que de son histoire et de ses personnages.
Pierre Pevel y installe le contexte dormant de son épopée tout en nous distillant des éléments-clefs à la dramaturgie à venir.
La deuxième partie du roman est particulièrement dynamique avec multiples rebondissement et autres scènes de bataille, les enjeux ainsi que les différentes intrigues se précisent tout en se complexifiant, nous livrant des vérités qui bousculent déjà nos certitudes initiales.

Car là est toute la force de Pierre Pevel, suggérer sans dévoiler, nous laisser penser que, pour finalement nous prendre à contre-pied.
Ainsi, certains personnages, y compris Lorn, nous apparaissent tour à tour sous des jours différents nous garantissant dans les volumes à venir de multiples retournements de situations ainsi que des révélations jubilatoires.

Le chevalier est une fresque dense et riche avec ce qu'il faut de world building pour nous immerger dans cet univers épique afin d'appréhender tous les ressorts scénaristiques.
Plus que jamais "Haut Royaume" ressemble à une toile d'araignée dans laquelle Pierre Pevel nous amène à nous y piéger pour mieux nous y dévorer.
Le dernier tiers du roman est très bon avec un final particulièrement savoureux et traumatisant.

À l'instar de sa trilogie de Wielstadt qui adopte dans une certaine mesure les mêmes codes, il y a fort à parier que Pierre Pevel ne manquera pas de nous surprendre plus encore dans le second volume qui s'annonce d'ores et déjà comme l'un des plus gros événements littéraires de 2014.

À ce titre, j'ai le sentiment que l'une des plus grosses surprises que pourrait nous révéler Pierre Pevel pour ce second livre, serait le changement de point de vue héroïque au travers de la mise au premier plan d'un grand personnage secondaire du premier tome (qui a dit Alan -_- ), avec un Lorn nous dévoilant de plus en plus les facettes sombres de sa personnalité par l'influence grandissante de l'obscur dont il est le catalyseur.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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