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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce premier tome, dédicacé lors du Livre sur la place 2016 par l'auteur (qui est vraiment jovial et ouvert !), je l'ai laissé prendre la poussière pendant trois ans… Sur un coup de tête, j'ai finalement décidé de me lancer à la rencontre de Lorn, l'archétype du héros torturé, marqué par la folie et avide de vengeance… En plus des critiques élogieuses, un membre de ma famille avait tellement adoré et vanté les mérites de cette saga, que j'avais beaucoup d'attentes ! Cependant, j'avais également une certaine appréhension, car j'étais ressortie mitigée par le premier tome de la seconde série Haut-Royaume – Les sept cités (« le joyau des Valoris »)… le verdict m'a sauté aux yeux vers la moitié de l'ouvrage : je n'étais pas aussi emballée que je l'avais espéré ! Non sans peine, je suis tout de même allée jusqu'au bout…

L'intrigue est plutôt intéressante, car elle propose des complots, des batailles et plusieurs petites péripéties. Elle se concentre principalement sur Lorn, le personnage central, que l'on va suivre jusqu'à sa montée en puissance et à sa plongée dans la guerre. Même si les chapitres courts tentent de donner du rythme, la cadence est à la fois lente et spéciale, surtout dans les premières parties… J'ai d'ailleurs mis un certain temps avant de profiter de l'histoire car, dès que je commençais à rentrer dedans, on avait le droit à un nouveau chapitre comportant des ellipses propulsant le lecteur des mois, voire des années en avant ! Ce n'était pas facile, d'autant que l'on doit rapidement faire face à énormément de monde… Au début, je notais les identités de chacun, jusqu'à me trouver avec une liste de plus d'une vingtaine de noms, ce qui m'a découragée… Il y en a trop ! Non seulement l'entourage de notre anti-héros est riche, mais il est parfois très éphémère. On va parler d'un individu dans un ou deux chapitres, puis on va l'oublier totalement… C'est perturbant, car on ignore qui jouera un rôle dans le récit, qui est amené à revenir plus tard et qui est seulement de passage… de plus, les personnages secondaires sont parfois clichés et tellement peu dépeints par rapport à Lorn ! Il m'a été impossible de m'attacher à eux…

D'autres points m'ont chagriné comme l'univers qui semblait assez riche, avec des créatures comme les dracs (des reptiliens), les dragons et bien d'autres encore ! Malheureusement, on est encore dans de la mise en place. L'auteur est plutôt resté en surface… Voire m'a perdue ! En effet, de nombreux lecteurs ont exprimé leur regret de ne pas avoir de carte… Et je reconnais que cela aurait été utile, car on a du mal à situer toutes les régions. On ajoutera également la présence de citations au début des chapitres qui n'ont pas forcément été intéressantes à mes yeux… D'ailleurs, à force, j'en venais à sauter ces petits paragraphes !

Malgré le personnage principal qui m'a agréablement rappelé Rekk dans « La main de l'empereur » T1 d'Olivier Gay, le gros retournement de situation à la fin ainsi que l'intrigue qui, bien qu'assez classique, est bien ficelée, je n'ai pas su savourer ma lecture ! À y réfléchir, je commence à me lasser de la fantasy pure… Ce qui pourrait expliquer l'une des raisons pour laquelle je n'ai pas sorti plus tôt ce premier opus de ma PAL. Ainsi, je ne lirai pas la suite… mais je laisserai sans doute sa chance à la fameuse trilogie « le Paris des merveilles » dont j'entends tant parler.
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Bonjour à tous,

J'ai récemment achevé la lecture du « Haut Royaume » de Pierre Pevel. Je ne connaissais pas ce monsieur ni ce qu'il faisait, mais mon frère a acquis ce livre il y a peu de temps, et je me suis dit, pourquoi pas ! Après tout, on ne sait jamais, peut-être est-ce un bon livre. Etant un adepte du Tolkiennisme, j'avoue être bien réticent à lire autre chose…

Dans un premier temps, je vais noter les points positifs de ce livre : L'intrigue est plutôt intéressante et les personnages assez recherchés. Bien sûr, affirmer que l'auteur fait dans l'originalité est impossible. Mais, de nos jours, qui peut vraiment se targuer d'être original ? Et ce, quel que soit le domaine d'activité… Voilà, je crois être déjà parvenu à la fin de l'énumération des points positifs…

Désormais, passons au négatif... La première chose qui m'a réellement sauté aux yeux au moment où j'ai débuté la lecture de ce roman, est l'utilisation massive de ces choses infâmes (ou du moins, infâmes lorsqu'on les trouve en quantité): « Avait, avais, avaient, était, étaient, étais ». Pourquoi en met-il autant ? Ces aberrations corrompent littéralement un récit ! Hélas ! Dans ce cas précis, ils apparaissent absolument partout ! Bien déterminé à prouver mes dires, je me suis lancé dans une petite expérience. Cette dernière consistait à les compter en répertoriant les « doubles pages » où l'on pouvait en trouver 10 ou plus. Résultat, je n'ai pas été déçu par cette entreprise personnelle. Au final, sur 245 pages analysées, j'ai pu en dénombrer plus de 1800. le pire dans tout cela ? le décompte à seulement débuté à la page 82. de même, toutes les « doubles pages » en contenant moins de 10, n'ont pas été prises en compte… Opter pour ces verbes transitifs et intransitifs démontre une réelle fainéantise de l'auteur pour trouver autre chose de plus correcte (et de plus agréable) pour son texte et le lecteur.

Et comme si ça ne suffisait pas…D'autres éléments m'ont particulièrement déplus.
D'abord quelques noms propres :
-Angborn : Angband ? Tolkien ?
-Téogen : Théoden ? Tolkien ?
-Argor : Arnor ? Tolkien ?
Mais bon, passe encore…Je n'irai pas jusqu'à invoquer le plagia.


Sinon, il semblerait que l'auteur cède une fois de plus à la facilité dans la construction de certaines (pour ne pas dire nombreuses) de ses phrases. Voyez les exemples présentés ci-dessous :
- Page 136 : « Il attendit tandis… »
-Page 153 : 5x « nous » en une seule phrase.
-Page 159 : « Il était en vie et il était libre. C'était déjà ça. »
-Page 184 : « Comment s'appelle-t-il ? demanda-t-il. »
-Page 185 : (dernier paragraphe) : avait, avait, C'était, avait, avait, avait, avait-il, n'avait-il, était. le tout sur 7 lignes…Magnifique n'est-ce pas ?
-Page 190 : « Il avait également conscience de la confiance… ».
-Page 215 : « un vent capricieux soufflait, sifflait, soulevait,… »
-Page 338 : « un soir après avoir ».
-Page 437 : « à quelques mètres d'eux, quelques mètres de couloir… »
-Page 458 : « Des trois, il était celui qui était… ».
-Page 467 : « Il était le fils d'une reine dont la reine Célyane détestait le souvenir… ».
-Page 496 (fin) : 4 x « que » dans la même phrase.
-Page 576 : « Il y avait le bruit des canons. Il y avait celui des impacts. Et il y avait la menace permanente… ».


A mon sens, cette écriture prosaïque tue le texte en l'alourdissant de répétitions inutiles et parfaitement encombrantes. Une fois de plus, il s'agit de la solution de facilité…

Pour finir, je vais m'étendre sur d'autres points importants…
-Pourquoi n'y a-t-il pas de carte dans ce livre ? Est-ce une différence entre le livre de poche et la version grand format ? L'auteur ne jugeait pas intéressant d'en créer une ? Ce manque est affligeant…Le Haut-Royaume, Angborn, Argor, Oriale, Sarme et Vallence, Dalroth, etc. D'accord, mais où se situent ces lieux ? A quoi ressemble vraiment le monde inventé par l'auteur ? La réponse viendra peut-être dans le ou les tomes suivants.
-Les petits paragraphes au début de certains chapitres et se rapportant à de soi-disant livres : Livre du Chevalier à l'Epée, Livre des Rois, Livre d'Ombre, Livre des Secrets, Livre de la Guerre des Trois Princes, Livre des Prières, etc. Faire cela, pourquoi pas. Mais que représentent ces livres ? Par qui ont-ils été rédigés ? A quelle époque ? Où ? Là également, aucune réponse. Mais qui sait, l'auteur réserve-t-il une éventuelle surprise à ses lecteurs…Ou pas…
Mais j'allais omettre un point sur ces Livres. Page 183, nous avons enfin une petite description d'un livre. Seulement sur 15 lignes.

Il semble que les auteurs contemporains (et pas que) sombrent dans une facilité déconcertante au niveau de l'écriture de leurs textes. Il est devenu monnaie courante de citer des noms, des faits, des livres, etc., sans pour autant leur fournir un fond réel. Les auteurs pensent ainsi satisfaire les lecteurs (les plus attardés). On met une petite carte (souvent peu détaillée), qui, il faut bien le reconnaître, sert uniquement à regarder les allées et venues des personnages, vu qu'il n'y a rien autour du texte en question…
Prenons la référence du genre : J.R.R. Tolkien. Lorsque dans le Seigneur des Anneaux, Aragorn parle de Beren et Lúthien, ce n'est pas juste pour faire beau. On retrouve bien d'autres informations sur ce couple légendaire dans le Silmarillon ou le Livre des Comptes Perdus. Et cela est valable pour tout le reste de la Terre du Milieu (et tout ce qu'il y a autour).
Malheureusement, peu d'auteurs, voire même aucun, n'a su recréer un tel univers doté d'une cosmogonie si cohérente. Les lois de la machine commerciale et, il faut bien l'avouer, « l'adolescentisation » de ce genre de roman nous a conduit vers des atrocités littéraires qui ne devraient pas exister. Et je ne m'étalerais pas sur un épouvantable ciblage du lectorat (exemple : les histoires de charmants vampires pour émoustiller les adolescentes…).
Le Haut Royaume démontre parfaitement mes théories. Sincèrement, lorsque au début du livre on lit les critiques mystérieusement élogieuse de la presse, il y a de quoi se poser des questions :
- 20 minutes : Epique. Un sacré souffle dans ce roman écrit par un expert français en récits bien troussés, à mi-chemin entre fantastique et historique.
-L'Ecran Fantastique : C'est un enchantement. le genre de livre qu'une fois ouvert on ne peut plus quitter qu'à regret, avant d'en avoir atteint la dernière page. Fourmillant de trouvailles, de renversements de situations, de batailles entrecoupées de vrais moments d'émotion, avec des personnages hauts en couleurs et aux caractères ciselés. Recommander se lecture est un euphémisme. Les amateurs de grandes aventures et d'épopées farouches ne peuvent que s'y plonger sans perdre un instant.
-Toutes les Nouvelles : le début de cette grande fresque est l'un des plus impressionnants qu'il nous ait été donné de lire ces dernières années.
Et, sur la page d'après, la biographie de l'auteur débute par : Pierre Pevel, né en 1968, est l'un des fleurons de la Fantasy française.

Non, sérieusement ? Un fleuron ? J'ignore si ses autres romans sont du même acabit, mais quand je vois des critiques aussi favorables, j'imagine vraiment le niveau des autres auteurs… A croire que de nos jours, les lecteurs (ou du moins une vaste majorité) s'intéressent uniquement aux personnages et à l'histoire. Certes, ces deux points sont particulièrement importants et il est bon de ne pas les négliger. Mais, et l'écriture en elle-même ? Qu'en fait-on ? Je vous le demande…
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Voilà un mois que j'ai ce livre entre les mains et je n'arrive pas à le finir, ce qui est un comble quand on sait que je suis une fan absolue de Pevel. J'ai adoré tous les autres (sauf Wielstadt, que je n'ai pas encore lu), mais là, bigre, c'est un peu décevant... Ce que j'aime d'ordinaire chez Pevel, ce sont ses personnages originaux, ses cadres historiques anachroniques, ses références historiques, ses intrigues qui partent dans tous les sens... Mais ici il n'y en a pas. Évidemment on n'a pas d'historique puisque c'est de la fantasy pure, mais ça ne m'aurait pas dérangé si les personnages principaux n'étaient pas si convenus. Lorn principalement est un cliché de héros torturé, et il n'échappe pas aux dialogues clichés, aux longs cheveux sombres et au visage pâle, et ah, tout cet atermoiement sur lui-même... du coup, comme c'est le héros, l'intrigue qui en découle m'ennuie... Je voudrais bien accrocher.
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