Grand Blanc

C'est un très bel album que j'ai reçu ce jour dans le cadre de l'opération masse critique.

Grand blanc à le mérite d'avoir plusieurs niveaux de lecture. Une lecture premier degrés qui mettra en avant les notions de partage, d'entraide et de solidarité.

Une second niveau de lecture permettra de se questionner sur la fonte des glaces, le réchauffement climatique et ses conséquences.

Les dessins sont sublimes. Des doubles pages vraiment magnifiques.

Le sujet central de l'album est rarement abordé avec les enfants, quelques mots sont un peu "compliqués" et je pense que c'est une bonne façon, pour les petits, d'apprendre et de s'émerveiller à la fois.

Avec mon oeil adulte, à la fin de la lecture je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "oui, mais demain ?"

Une jolie découverte mais qui, hélas, se lit en 5 à 10 min maximum.

Grand Blanc nous raconte l'histoire d'une petite fille pressée de montrer à ses parents qu'elle est capable de pêcher seule et de ramener beaucoup de poissons. Seulement le destin va en décider autrement.

Au lieu d'un dénouement réaliste, on est plutôt emporté dans un conte qui nous parle d'entraide et permet de poser la question des priorités que l'on se donne. le plus important est-il de prouver ses capacités ?
J'ai aimé le style graphique de cet album et je pense que l'on va s'en inspirer l'hiver prochain pour les tableaux des enfants.
Le format assez grand permet d'apprécier pleinement les illustrations et se prête parfaitement aux paysages du grand Nord. On perçoit bien l'immensité et le froid auxquels doivent faire face Saski et l'ourse, on plonge dans l'ambiance sans problème.
Le texte lui est très simple, facilement accessible aux plus petits (sauf un mot dont j'ai dû chercher la définition, j'avoue...) Mais la structure de l'histoire en alternance entre les deux personnages ne m'a pas semblée adaptée à ma plus jeune fille, qui a eu droit à une lecture personnelle en regroupant les pages pour l'ourse puis pour Saski. Pour les plus grands aucun problème : ils peuvent suivre l'histoire dans sa version originale sans soucis.

C'est un très bel album a avoir dans sa bibliothèque, idéal pour appréhender la banquise avec les petits et permettant d'aborder des questions philosophiques avec les enfants un peu plus grands.
Un grand bravo en particulier à l'illustrateur, il a su nous transporter dans le grand Nord malgré le soleil de mai qui tapait aux carreaux !

Conte pour enfant. Une ourse polaire affamée part à la chasse pour pouvoir nourrir ses oursons. Une fillette inuite, fière de ses huits ans, part de son côté pêcher toute seule pour la première fois. La tempête se lève et au lieu du drame qu'on pourrait craindre, un petit miracle d'entraide entre l'ourse et la fillette se produit. Un joli message de réconciliation de l'homme et de la nature peut-être (même si en réalité, pour les ours polaires, tout espoir semble perdu..) ?
Les illustrations ont la part belle dans ce livre grand format. Les collages de papiers calques sont particulièrement réussis. Ils mettent en relief les dessins, créent des volumes, miment le vent, la tempête. Les couleurs sont simples, brutes et correspondent particulièrement bien au cadre arctique. Coup de coeur !

Validé par ma fille de 6 ans. "Pourquoi elle a un oeil barré la maman ourse ?" Je n'ai su que répondre...

Lu dans le cadre d'une opération masse critique. Merci à Babelio et aux éditions Père Fouettard !

Un ours blanc et une petite fille partent pêcher. Chacun de leur côté, ils affrontent la nature hostile du Grand nord. Jusqu'à ce qu'ils se rencontrent.

Album plutôt sympathique qui aborde les conditions de vie du Pôle Nord, l'entraide, la nature. L'histoire est assez conventionnelle mais les illustrations sont plus originales : mêlant le dessin et le papier découpé.

Avec très peu de texte, cet album donne la part belle à l'image qui offre beaucoup à lire.
Il commence avec des alternances construites autour des deux personnages pour bien identifier les points de vue : teintes bleutées et blanches côté ourse qui traduisent le froid et la solitude, teintes vives et rougeâtres côté fillette pour appuyer la chaleur de la maison et de ses parents, le dynamisme de l'enfant.
Cette présentation fait aussi apparaître en creux, le danger que représente l'ourse qui avale des poissons sans combler sa faim et l'innocence de la fillette qui est fière de la confiance de ses parents et de sa technique de pêche maîtrisée. de quoi faire monter l'inquiétude quand leurs trajectoires se croisent…
Un vrai suspens est créé. L'ourse est suffisamment inquiétante pour que l'on se demande ce qui va se passer. Il y a alors une bascule du réalisme au conte. L'ourse va protéger l'enfant, sa maternité reprenant le dessus. Elle réchauffe le petit.
L'intentionnalité reste mystérieuse. Il n'y a pas de recherche de logique. La petite donne ses poissons pour remercier. Mais pourquoi l'ourse n'a-t-elle pas mangé l'enfant ?

Les magnifiques illustrations de Jérôme Peyrat nous transportent dans cet univers en nous le campant clair, lumineux et presque immaculé comme un éden à découvrir puis en nous faisant ressentir le vent, le froid et l'environnement grâce à ces papiers et calques découpés qui donnent du relief et de l'opacité au paysage glacé et métamorphosé par la tempête.. Cette technique graphique participe à l'ambiance générale du récit en amenant de l'angoisse et une sensation d'enfermement dans le froid et la neige.

C'est un bel album qui permet de découvrir un univers lointain et souvent inconnu des jeunes enfants à travers une histoire qui va faire grandir une fillette en lui faisant vivre une situation difficile qui va développer un autre rapport aux animaux , plein d'humanité.

Lien : https://assolire.fr/product/..