Il s'agit avant tout du témoignage d'une mère qui a deux enfants différents des autres, avec des problématiques médicales importantes. Cette mère raconte son parcours, les différents problèmes de ses enfants et plusieurs anecdotes racontant ce qu'elle a vécu. Disons que ce livre est très différent de ce à quoi je m'attendais et que pour cette raison je n'ai pas du tout apprécié ma lecture. J'ai trouvé que c'était vraiment déprimant et que ça enlevait le goût d'avoir des enfants! Un lecteur plus avisé que moi pourrait apprécié les récits vécus, surtout s'il se trouve dans une situation semblable à l'auteure.
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Pendant une bonne vingtaine d’années, j’ai donné beaucoup : mon temps, mon énergie, mon amour, mes idées, mes passions, ma créativité et même ma santé. L’aventure, le don de soi, le sentiment d’être bonne, utile et appréciée, la reconnaissance, l’adrénaline, je carburais aux émotions fortes sans jamais sentir la fatigue : The sky is the limit !
Dès le secondaire, je me suis impliquée dans des causes humanitaires, sociales et environnementales. À dix-sept ans, j’ai fait mon premier voyage : je me suis retrouvée à parcourir en pirogue l’Orénoque, le fleuve qui traverse le Venezuela, à dormir dans des hamacs dans des maisons sur pilotis, à pêcher des piranhas et à me réveiller aux cris des singes. Un vrai coup de foudre ! J’ai donc enchaîné les projets (stages, bourses, études,échanges, etc.) pour pouvoir partir à la découverte de nouveaux horizons le plus souvent possible, le sac au dos : Europe, Amérique du Sud, Amérique centrale, côte est américaine, Canada d’est en ouest.
Puis j’ai travaillé pendant presque deux ans chez les Inuits, dans les trois villages les plus au nord du Québec : Ivujivik, Akulivik et Puvirnituq. J’ai été séduite par la lumière, l’aventure, la nature sauvage, la culture et cette vie de missionnaire alors qu’Internet n’existait pas encore…
Ensuite, en deux semaines, je suis passée de -40 à +50 degrés Celsius en allant faire un stage de coopération en Côte d’Ivoire pour quelques mois, avec un petit séjour au Maroc avant mon retour !
Toutes ces années, j’ai vu tellement de personnes extraordinaires et dévouées, de misère humaine, d’espoir, d’incompréhension, d’injustice… J’ai naïvement pensé que je pouvais changer des choses, aider des gens et faire avancer des causes. Ce qui me motivait le plus, c’était de voir les yeux briller, d’apprendre, de partager, d’offrir le peu que j’avais et d’avoir l’impression de faire bouger le monde sans jamais sentir de fatigue.
Mais, un matin, je n’ai pas été capable de me lever : j’étais finie, vide et brûlée. Les mois ont passé, j’ai rencontré l’Homme et je me suis redressée. Exit les voyages, je vivais maintenant l’amour avec un grand A et j’étais prête à fonder une famille ! Le bonheur.Fillette est née. La Mamanxieuse aussi, surtout quand les problèmes de santé de ma fille ont commencé, à ses neuf mois. Je suis alors devenue celle à qui on donne… Ma famille, mes amis, les amis de mes amis, plusieurs personnes se sont mobilisées pendant les cinq premières années, notamment en période de crise, d’hospitalisation ou de découragement : vêtements, jouets, jeux, livres, articles de bébé, repas, écoute, présence, gardiennage d’un enfant pendant que l’autre était à l’hôpital, etc.
Bref, on a reçu beaucoup !
J’ai toujours aimé l’école, l’enseignement, le contact avec les enfants, voir leurs yeux briller et les observer apprendre à apprendre. J’avais le feu sacré et je me donnais à 100 %. Mademoiselle C, mère Teresa et Émilie Bordeleau m’inspiraient.
Mais, depuis la naissance de mon fils, j’ai mis de côté la femme professionnelle pour ma famille, mes enfants, mon père et pour mon équilibre mental.
J’ai réalisé que je suis une ancienne aventurière (guide de rafting, amoureuse de plein air, professeure de natation, sauveteuse, amatrice de plongée sous-marine, etc.) qui est devenue frileuse avec le temps, les échecs et les deuils… Mon expérience la plus intense, la plus belle et, surtout, la plus exotique, c’est dans ma petite maison de banlieue que je la vis avec ma famille. C’est mon plus beau voyage !
"Mais vous savez, on peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres. Il suffit de se souvenir d'allumer la lumière. "
Albus Dumbledore, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
Mes amis, autant virtuels que réels. Nous ne serons plus
jamais seuls, malgré les différences et la distance.
Les devoirs et la dyspraxie