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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme un loup solitaire est un étrange remix de la tristesse des éléphants et de Ma vie pour la tienne, à ceci près que ces deux derniers sont beaucoup plus aboutis.

Je me suis passionnée pour le deuil des éléphants et j'ai été emportée par la poésie auréolée de fantastique.
J'ai été touchée par le point de vue de tous les protagonistes quand il s'est agi d'éthique médicale et de la question de savoir jusqu'où peut-on aller pour sauver une vie.

Ici, Jodi Picoult nous fait connaitre les loups par le personnage de Luke. Homme-animal qui intègre durant deux ans une meute de loups sauvages et vit totalement comme eux. Si j'ai trouvé intéressant d'en savoir plus sur les loups (ces animaux étant souvent caricaturés par un trait de sauvagerie aveugle et redoutable, ce qui est parfaitement faux comme on s'en doute), Luke est un personnage auquel j'ai eu bien du mal à m'attacher... Et cette immersion totale et absolue m'a fait douter de la crédibilité de l'histoire.

L'histoire, en parallèle, est celle de l'euthanasie. Car Luke se retrouve dans un coma végétatif suite à un accident de voiture dans lequel sa fille Cara était présente également mais qui en a réchappé.
Luke a aussi un fils, Edward, qui a coupé les ponts avec sa famille depuis six ans déjà et est parti se réfugier dans une nouvelle vie en Thaïlande.
Cara étant encore mineure et lui étant son ainé de 7 ans, il est rappelé par sa mère - à présent divorcée de Luke - pour venir à son chevet. Et c'est donc à lui que revient la décision de déterminer les dernières volontés de son père : prolonger la "vie" de son père dans cet état ou le débrancher.
A vrai dire, les choses se compliqueront (de manière parfois un tantinet rocambolesque et donc peu vraisemblable), mais je n'en dirai pas plus...

Le seul personnage qui m'ait paru attachant est Edward. Fils et frère qui porte avec lui un lourd secret et sur qui pèse le poids de cette charge émotionnelle et morale.
Cara bien que l'on puisse comprendre son obstination forcenée à croire au miracle, m'a plutôt agacée par son immaturité finalement autocentrée.
Quant au personnage principal, l'euthanasie, j'ai conscience que pour beaucoup le sujet reste délicat et il est vrai qu'il doit toujours soulever la question de l'éthique. Mais, toute considération mise à part, je considère pour ma part que la qualité de vie prime sur la vie et que décider d'abréger les souffrances d'une personne que l'on aime, c'est faire preuve d'un geste d'amour absolu et d'une totale abnégation, car bien sûr, on le fait pour celui qui souffre et non pour soi. Bien sûr cela reste un sujet vaste avec dans la vie de multiples nuances à observer. La loi est là heureusement pour l'encadrer et mettre les balises nécessaires. Toujours est-il que le livre ne m'a pas transportée dans une réflexion profonde à ce sujet et qu'elle n'a pas varié au fil de ma lecture...

L'écriture de Jodi Picoult est comme toujours fluide et agréable. J'apprécie son intérêt pour les sujets profonds (elle nous renvoie en fin de livre sur des références pour mieux connaitre les loups, mais aussi sur le don d'organes), mais Comme un loup solitaire laisse un peu sur la faim...
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Après l'époustouflant Pardonne-lui de la même auteure, qui avait été mon coup de coeur livresque de l'année 2013, je me suis lancé à corps perdu dans son nouveau roman, récemment traduit en français. La quatrième de couverture était attrayante, la couverture toujours aussi sublime... je pensais que Jodi Picoult était une valeur sûre, et qu'elle me ferait passer un excellent moment de lecture. Malheureusement, après la brillante histoire que j'ai cité précédemment, Loup solitaire me laisse un peu perplexe.

Luke Warren travaille dans un refuge de loups à Redmond's, refuge qu'il a lui-même fondé, en fonction de sa passion : les loups. Il ne vit que pour eux, ne pensent qu'à eux, vit avec eux, comme lors de son immersion de deux années au Québec, dans des plaines sauvages, pour tenter de se faire accepter dans une meute de loups. Tout cela au détriment de sa femme et de ses deux enfants, déboussolés par la passion trop encombrante de Luke. Mais là n'est pas l'histoire principale narrée dans Loup solitaire. Luke et sa fille Cara ont eu un accident de la route, qui a plongé ce dernier dans un état végéatif. Edward, parti vivre en Thaïlande suite à une violente dispute avec son père, revient sur ordre de sa mère. S'ensuit un combat sans fin entre deux extrêmes qui s'affrontent : Cara, qui vit avec son père, séparé de sa mère, qui voue un culte sans borne à cet homme sauvage, ami des loups, qui croit dure comme fer que son père est apte à se réveiller, peut importe la durée de son état. Et Edward, de l'autre côté, qui n'a eu aucun contact avec son père depuis six ans, mais qui détient un papier, qu'il a signé lors de ses quinze ans, qui donne l'entière responsabilité des soins médicaux sur le corps de Luke, si celui-ci avait un problème. L'euthanasie, pour Edward, est imminente. Des avis contrebalancés, une guerre fratricide qui aboutit au même espoir : faire ce dont Luke aurait voulu qu'on fasse pour lui.

Vous l'aurez compris, c'est de l'euthanasie que traite principalement Jodi Picoult dans ce roman. Une décision dure à prendre pour la famille, souvent contrecarré, comme prouvé dans cet ouvrage, pas totalement comprise ni accepté par la société. Décider de la vie ou de la mort d'une personne n'est pas chose aisée. Comme démontré dans Loup solitaire, cette décision engendre bien des sacrifices, des procédures longues et douloureuses.

De nombreux procès s'ouvrent, notamment pour départager le frère et la soeur, qui n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la position à adopter à l'égard de leur père. J'avoue m'être passablement ennuyer lors de ces très longs interrogatoires au tribunal, spectatrice endormie de ces joutes verbales.

Chaque chapitre comporte un narrateur différent. Les protagonistes se succèdent pour raconter leur point de vue sur l'histoire, ce qui rend le récit un peu plus dynamique et diversifié.

En outre, je tiens à félicier l'auteure, qui démontre à travers les récits narratifs de Luke Warren, les nombreuses recherches qu'elle a du effectuer sur les loups, leurs conditions de vie, leurs habitudes... Lorsque celui-ci racontait ses aventures dans le Québec enneigé, parmi la meute de loups avec laquelle il s'était lié, les descriptions étaient si réalistes qu'ont auraient pu aisément prendre ce récit comme un témoignage véridique. Bravo pour la large documentation, qui permet d'enrichir mes connaissances sur les loups - même si ça ne m'intéressait que trop peu, j'ai aimé la fervente passion de Luke, allant jusqu'à se sacrifier, lui et sa famille, pour ses bêtes chéries.

Ma chronique n'est pas aussi enthousiaste que celle de Pardonne-lui. L'histoire est différente, mais toute jolie, malgré des longueurs et une sensation de stagnation quelque peu agaçante au bout de plus de 300 pages.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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J'aime bien les romans de Jodi Picoult, qui nous poussent à questionner les choix impossibles que la vie peut parfois nous imposer, et qui nous mènent à considérer les différents points de vue opposés. Et bizarrement, je finis aussi par apprendre plein d'anecdotes sur certaines espèces d'animaux (ici les loups, une autre fois les éléphants).
Mon point négatif dans ce roman est que malgré leur complexité, aucun des personnages ne m'était vraiment sympathique - j'ai trouvé que leurs qualités étaient trop peu exploitées pour compenser leurs comportements parfois franchement antipathiques.
Mais les parties dans la foret avec les loups m'ont plu !
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J'ai eu l'impression de lire deux livres en parallèle : la découverte du monde des loups par Luke Warren, d'une part, et l'histoire de sa famille confrontée à son coma irréversible, de l'autre. Bien apprécié la découverte et l'immersion dans le monde des loups au Québec malgré ses excès; j'ai trouvé l'histoire familiale plus faiblarde, les personnages de la fille et du fils particulièrement immatures, et la révélation finale des secrets manquant de subtilité. le sujet (coma dépassé, euthanasie) aurait mérité un traitement plus subtil. J'ai de loin préféré « Mille petits riens » écrit des années plus tard.
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