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Irène Barki (Traducteur)
EAN : 9782290385470
576 pages
J'ai lu (21/06/2023)
4.31/5   443 notes
Résumé :
Anna est une "enfant-médicament". Elle seule peut encore sauver sa sœur. Mais Anna ne veut plus se sacrifier...

A treize ans, Anne a déjà subi de nombreuses interventions et transfusions afin que sa sœur aînée, Kate 16 ans, puisse combattre la leucémie qui la ronge depuis son enfance. Anna sait qu'elle a été conçue pour être génétiquement compatible avec Kate et qu'elle est son seul espoir. Cependant, lorsqu'on lui demande de faire don d'un rein, l'ad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
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le thème abordé dans le livre mérite beaucoup de respect : des parents qui doivent faire face à une maladie grave d'un de leurs enfants.
Anna a été conçue pour permettre à sa soeur de vivre, de guérir d'une leucémie.
Le thème de l'enfant médicament est connu mais ici, on assiste à la souffrance de cet enfant conçu pour sauver l'autre.
À l'âge de 13 ans, on doit lui prélever un rein pour sauver sa soeur déjà en dialyse.
C'est la goutte qui fait déborder le vase. Elle a déjà tant souffert à cause des prélèvements de möelle osseuse opérés sur sa personne sans son consentement, depuis son plus jeune âge.
Elle va alors trouver un avocat pour obtenir le droit à disposer de son corps.
Les personnages impliqués dans cette histoire douloureuse vont faire dérouler leurs points de vue, leurs expériences et permettre une compréhension de chacun.
- Anna, la petite fille médicament.
- Kate, la fille atteinte de leucémie.
- Jesse, le frère
- Sara, la maman.
- Brian, le père.
- Campbell, l'avocat.
Anne ignore que ses parents l'aiment mais très mal évidemment.
Plus rien ne compte dans cette famille que la maladie de Kate.
Le frère Jesse est livré à lui-même et fait des bêtises.
Pour Anne, ses parents ne l'écoutent pas. Ils ne veulent pas son bien.
La fin, inattendue , arrive comme un coup de poing dans l'histoire.
On comprend mieux pourquoi l'auteure a écrit de façon si impliquée dans l'histoire car elle déclare avoir un enfant malade à la fin. Elle ne dit pas avoir eu recours à un enfant médicament mais ce grave problème a probablement fait germer en elle l'idée d'écrire ce roman.
Jodi Picoult avait utilisé cette méthode du roman choral dans "Mille petits riens" où elle aborde le racisme encore ambiant aux Etats-Unis.
Dans celui-ci, trop de détails techniques au sujet de la maladie alourdissent le récit.
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Un roman poignant que j'avais repéré depuis longtemps et que j'hésitais à lire. Dès les premières pages, j'ai été happée.
La narration est très dynamique et pertinente puisque les chapitres alternent entre les différents personnages. Ce qui nous permet de saisir le point de vue de chacun.
Nous avons la famille Fitzgerald.
Sara la maman ancienne avocate, Brian le papa pompier, jesse 16 ans l'aîné, Kate et Anna la petite dernière de 13 ans.
Kate est malade depuis ses 2 ans. Une forme de leucémie très grave. Anna a été conçue par FIV dans le but de soigner sa soeur avec le sang du cordon ombilical. Mais l'état de Kate s'est aggravé. Anna a été sollicitée pour différents dons. Jusqu'à cette terrible rechute. Pour être sauvée , Kate a besoin d'un rein, d'Anna.
Sauf que cette fois, Anna s'oppose en sollicitant l'aide de l'avocat Campbell pour obtenir son émancipation médicale.

Les personnages sont tous très touchants. Sara qui fonce tel un bulldozer pour sauver Kate mais que j'ai trouvé parfois dure avec Anna. Brian qui essaie de comprendre Anna. Kate qui finalement ne demande rien d'autre que de rester l'amie de sa soeur. L'avocat et son chien Judge. Et bien sur Anna. Jesse qui est l'enfant non compatible avec sa soeur et qui limite n'existe plus et s'enfonce dans les conneries (on a passé le stade des bêtises)
Anna qui est un enfant médicament. Serait-elle née si Kate n'avait pas été malade?

C'est un roman très fort. Un enfant malade. Qu'il faut sauver de la mort.
Mais peut on exiger d'un autre de ses enfants de donner une partie de son corps considérant qu'il ne s'agit pas d'une petite opération et qu'un jour Anna pourrait avoir besoin de son rein manquant. Que sans son rein, Anna ne peut plus pratiquer le Hockey.
Mais est ce de l'égoïsme de refuser ? sachant que Kate va mourir si elle n'a pas cette greffe.

C'est une histoire qui prend aux trippes. Très bien écrite, elle n'est en rien larmoyante (bon à la fin j'ai versé ma larme) et elle ne juge jamais. C'est beaucoup d'émotions.
un très beau roman.
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La quatrième de couverture nous dit : "Anna est une "enfant-médicament". Elle seule peut sauver sa soeur. Mais Anna ne veut plus se sacrifier..."
Jodi Picoult s'est inspirée d'un fait réel pour écrire son roman. Un texte fort, un livre dont les pages se tournent toutes seules et que je n'ai pas pu lâcher une fois commencé.
On vit avec la famille Fitzgerald, on partage les espoirs et les peines des uns et des autres tout au long d'un récit très habilement construit qui donne la parole tour à tour à chacun.
Jodi Picoult fait vivre des personnages très crédibles, dont la psychologie se révèle au fil de l'histoire. Mais surtout, elle a créé des relations entre eux formidables de justesse : le père avec chacun de ses trois enfants (Jesse le fils aîné, Kate la fille malade et Anna le plus jeune), la mère également avec chacun des enfants, les parents entre eux. L'ensemble donne un portrait très réaliste d'une famille "normale" confrontée à des évènements extraordinaires.
Les personnages extérieurs, notamment l'avocat, sont un peu moins réussis, mais cela n'a en rien gâché mon plaisir de lecture.
Jodi Picoult ne juge pas, elle ne prend pas position, elle expose les faits : au lecteur de se forger son opinion. Et l'on ne peut pas rester extérieur à cette histoire. On se projette forcément dans la situation de la famille Fitzgerald, et l'on se demande ce que l'on aurait fait à la place des parents, jusqu'où on aurait été prêt à aller pour sauver son enfant malade.
Voilà donc une lecture forte, une histoire qui ébranle, mais qui n'est jamais lourde car l'auteur a su garder un humour constant, humour qui fait du bien et permet d'alléger un récit qui aurait été sinon très pesant.
Je n'ai qu'un seul regret : que Jodi Picoult ait trop romancé la narration. de petites choses au début, de petits riens que je ne trouve pas aussi justes que le reste, puis des éléments plus importants, des personnages qui commencent à sonner un peu faux, jusqu'à la fin qui est carrément artificielle et tire-larmes. C'est vraiment dommage : si la justesse du début avait été conservée tout au long du récit, Jodi Picoult aurait écrit un livre exceptionnel.
Un dernier mot pour la couverture : totalement cucul la praline ! J'ai rarement vu une illustration aussi mal choisie, et surtout aussi peu en adéquation avec le contenu.
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Chacune de mes lectures de Jodi Picoult est une jolie surprise, car cette auteure a le talent pour donner sous sa plume fluide, une forme de légèreté d'où affleure toujours une profondeur.

Ma vie pour la tienne nous raconte Anna, jeune fille de 13 ans, qui décide d'intenter un procès à ses parents pour demander son émancipation médicale.

En effet, toute sa vie, elle a servi de "banque d'organes" pour sa soeur Kate, atteinte d'une forme rare et aigüe de leucémie. Elle a même précisément été conçue dans ce but, génétiquement programmée pour être le plus compatible possible.

Peut-on infliger ça à un enfant pour en sauver un autre ?
Jusqu'où faut-il aller pour maintenir quelqu'un en vie ? Et où finit l'amour et où commence l'égoïsme de cette décision ?

Dans ce roman polyphonique, nous entendons le ressenti de Sara, la mère, qui n'a plus que la santé de Kate pour obsession.
Brian, le père, vit dans l'urgence permanente. Il est pompier et vit dans l'adrénaline du feu et les rechutes fréquentes de sa fille.
Jesse, le fils oublié qui ne sait plus comment exister, trouver une place de fils, de frère, de jeune homme.
Et puis bien sûr Anna, confrontée à la pression de ses parents, à celle de sa conscience morale (autant que l'amour pour sa soeur), tout en étant partagée avec son désir de pouvoir vivre pour elle-même.
Son avocat, Campbell, et Julia, mandatée par le tribunal pour aider Anna à se protéger de l'influence parentale, font aussi partie des protagonistes qui se feront l'écho de cette complexe situation qui se dispute morale et éthique.
Kate quant à elle, s'exprimera aussi, mais son point de vue nous éclairera plus tard dans la narration...

On entre en empathie avec les personnages qui tous ont un relief, qui tous sont cabossés par la vie. Et en se plaçant de leur point de vue, on voit un angle différent de ce drame familial. le roman choral prend donc ici tout son sens, bien plus qu'un simple effet de style.

La fin m'a prise par surprise et réserve une dernière dose d'émotions.

Un sujet rarement traité, qui donne matière à réfléchir, qui suscite des émotions tout en ne plombant pas le récit par un pathos dégoulinant malgré la lourdeur du thème, voici quelques-unes des qualités que l'on peut dégager de ce roman, et de manière générale de cette auteure à suivre de près.
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Une famille "idéale et parfaite" si ... et seulement si la maladie n'avait pas une place centrale.

Kate souffre d'une sorte de leucémie grave la détruisant à petite feu. Afin de la sauver, ses parents décident de concevoir via une FIV un enfant "parfait" dans le sens où celui-ci possède tout ce don Kate pourrait avoir besoin. Cette enfant née et se nomme Anna.
Anna grandit et, à 13 ans décide de ne plus mettre en justice ses parents afin de s'émanciper du point de vue médicales, et ainsi ne pas avoir à donner un de ses reins à sa soeur.

Une histoire poignante et relatée de manière magistrale avec le point de vue de chaque intervenant – que cela soit les membres de la famille, l'avocat d'Anna ou sa tutrice ad-hoc – qui permettent une vraie plongée dans cette famille et dans leurs sentiments personnels avec parfois un humour incroyable.

Un récit qui permet à tous et toutes de s'interroger sur la bioéthique, sur l'acharnement thérapeutique, sur le bien fondé de tel ou tel procédé médical... et sur les conséquences auxquelles ont peut en arriver et dont on ne prend plus trop conscience comme le fait d'être totalement centré sur l'être malade et d'en oublier de vivre également ou de voir que d'autres à côté de vous on également besoin de votre attention (Jesse, le frère de Kate et Anna notamment dans ce récit).

Une des phrases ma beaucoup marquée et je la trouve si vraie :
"nous n'avons jamais des enfants, nous les recevons."


Un magnifique récit à lire si ce n'est pas déjà fait. Prévoir des mouchoirs
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Un service de cancérologie est un champ de bataille, régi par une hiérarchie bien définie. Les patients, ce sont eux qui montent la garde. Les médecins entrent et sortent en coup de vent, comme des héros conquérants, mais ils doivent lire le dossier de votre enfant pour se rappeler où ils en étaient restés lors de leur précédente visite. Ce sont les infirmières qui occupent le rang de sergents aguerris - elles sont là quand votre petite grelotte sous l'effet d'une fièvre si forte qu'il faut la baigner dans de la glace ; ce sont elles qui vous apprennent comment drainer un cathéter veineux central, ou vous indiquent l'étage où il reste des bâtonnets glacés à voler, ou vous disent quels sont les teinturiers capables de nettoyer les taches de sang et de chimiothérapie sur les vêtements. Les infirmières montrent à votre fille comment faire des fleurs avec les mouchoirs en papier pour décorer le pied à perfusion et connaissent le nom de son morse en peluche. Les médecins établissent peut-être les plans d'attaque, mais ce sont les infirmières qui rendent le conflit supportable. Vous les connaissez comme elles vous connaissent, parce qu'elles viennent prendre les places des amies que vous aviez dans une vie antérieure, celle qui a précédé le diagnostic...
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Il devrait y avoir prescription pour le chagrin. Un code stipulant que se réveiller tous les matins en pleurant n'est admis que pendant un mois. Qu'au bout de quarante-deux jours vous ne sursauterez plus, le cœur battant la chamade, certaine que vous l'avez entendue vous appeler. Que vous ne vous verrez pas infliger d'amende si vous éprouvez le besoin de vider les tiroirs de son bureau, de retirer ses dessins affichés sur le réfrigérateur, de retourner au passage une photo de classe ― simplement parce que la voir est chaque fois un nouveau déchirement. Qu'il n'est pas interdit de mesurer le temps depuis qu'elle est partie, comme vous marquiez avant ses anniversaires.
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Un service de cancérologie est un champ de bataille, régi par une hiérarchie bien définie. Les patients, ce sont eux qui montent la garde. Les médecins entrent et sortent en coup de vent, comme des héros conquérants, mais ils doivent lire le dossier de votre enfant pour se rappeler où ils en étaient restés lors de leur précédent visite. Ce sont les infirmières qui occupent le rang de sergents aguerris - elles sont là quand votre petite grelotte sous l'effet d'une fièvre si forte qu'il faut la baigner dans de la glace ; ce sont elles qui vous apprennent comment drainer un cathéter veineux central, ou vous indiquent l'étage où il pourrait rester des bâtonnets glacés à voler, ou vous disent quels sont les teinturiers capables de nettoyer les taches de sang et de chimiothérapie sur les vêtements. Les infirmières montrent à votre fille comment faire des fleurs avec les mouchoirs en papier pour décorer le pied à perfusion et connaissent le nom de son morse en peluche. Les médecins établissent peut-être les plans d'attaque, mais ce sont les infirmières qui rendent le conflit supportable.
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Je me demande si toutes les mères éprouvent ce même sentiment quand elles prennent conscience que leur fille a grandi - comme si je n'en revenais pas qu'à une époque le linge que je pliais pour elle ait été à la mesure d'une poupée ; comme si je pouvais encore la voir exécuter des pirouettes au bord du bac à sable. N'était-ce pas hier encore que sa main ne dépassait guère la taille du coquillage qu'elle avait trouvé sur la plage ? Cette même main, celle qui tient maintenant la main d'un garçon, n'était-elle pas accrochée à la mienne, tirant dessus pour m'obliger à m'arrêter et à regarder la toile d'araignée, la petite pousse ou n'importe quoi d'autre parmi le millier de choses devant lesquelles elle voulait que je m'extasie ?
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Un livre époustouflant. Je n’ai même pas de mots… Plus que touchant et le fait que le roman soit tiré d’une histoire vraie nous fait vraiment réagir. Au début, avant la lecture de celui-ci, je ne me rendais pas compte du calvaire quotidien que traversaient les proches d’une personne atteinte de maladie mortelle. Les greffes, la chimiothérapie, le cathéter, les perfusions, les opérations etc., sont une horreur quotidienne. Honnêtement, c’est le livre qui m’a le plus touché dans tout ceux que j’ai lu. Anna et Kate, sans le vouloir, sont liées à jamais, l’une porte en elle le sang et les organes de l’autre, l’autre voit sa vie rythmée par la maladie de sa sœur.
Au premiers abords, j’étais sceptique. Un livre de 570 pages sur la maladie ne me tentait pas trop, avec tout le respect que j’ai pour les malades, je trouvais le thème un peu sinistre. Je me suis lancée quand même dans sa lecture, sans aucun avis au préalable. Autant dire que je n’ai vraiment pas été déçue.
Au début, je m’ennuyais un peu, j’avais du mal à le lire et à me motiver à la lecture. Mais quand le procès à réellement commencer il m’a été impossible de le lâcher, chaque page était encore plus touchante que la précédente. Je le répète encore, l’histoire est sublimissime. Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer et d’avoir tantôt une boule dans la gorge, tantôt dans le ventre, ou tout à la fois. De plus, la fin du roman est tellement inattendue que je suis restée ébahie pendant un bon moment devant celui-ci. Je n’en dirais pas plus sur celle-ci mais je suis certaine que je ne suis pas la seule à avoir été surprise. Un grand bravo à l’auteur pour ce magnifique ouvrage.
Aucunes critiques ne pourra être à la hauteur de ce livre.
A lire ABSOLUMENT.
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Vidéo de Jodi Picoult
11 avr. 2023 #litterature #jodipicoult L'auteure de *Mille petits riens* revient avec un roman qui donne littéralement une bouffée d'oxygène ! 📘 **J'aimerais tant que tu sois là**, en librairie le 3 mai !
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