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3,87

sur 413 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Today we live" ou l'histoire d'une rencontre à la vie à la mort entre un soldat et une fillette de sept ans.
Nous sommes en décembre 1944, à l'heure de la bataille des Ardennes. Les Allemands approchent du village et la petite Renée, juive, est confiée dans la précipitation à deux soldats américains, qui se révéleront être des SS infiltrés dans les troupes alliées. Sur le point d'exécuter Renée, Mathias, le faux GI, est soudain ébranlé par le regard intense et sans peurs de la petite. Il tue l'autre soldat. Après quelques jours passés dans la forêt dans une cabane isolée, Mathias et Renée trouvent refuge dans une vieille ferme qui abrite déjà une dizaine de civils. Mais le bâtiment est bientôt réquisitionné par les Américains, puis par les Allemands, et la situation devient très compliquée pour Mathias, toujours sous couverture.
Renée, petite fille juive et Mathias, soldat d'élite SS, l'idée même d'une relation durable entre ces deux personnages est improbable. Si on met de côté ce manque de crédibilité, la maturité excessive de Renée et la puissance inouïe de son regard capable de faire fondre un coeur de pierre, l'histoire est plutôt captivante, mais somme toute assez convenue, y compris quand il s'agit de montrer que les gentils sont parfois des brutes épaisses et que les méchants ne le sont pas toujours. On nous dit que "ce roman a été écrit d'après un scénario de long-métrage". En effet, l'écriture est très visuelle, les rebondissements omniprésents et les personnages bien campés.
On y croit ou pas, en tout cas ce roman m'a donné quelques heures agréables d'échappée dans le temps et L Histoire.
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Renée et Mathias forment un couple improbable : lui le soldat SS infiltré dans le camp américain et elle la petite juive abandonnée de tous. Ils ne devaient pas se rencontrer, ils ne devaient même pas se lier et pourtant... le destin est parfois bien étrange, mais il fait bien les choses !! Chacun va puiser en l'autre la force de vivre et d'avancer...
Je découvre Emmanuelle Pirotte avec ce premier roman. Elle possède une jolie écriture, fluide, travaillée mais il m'a manqué un petit quelque chose pour m'abandonner complètement dans cette cave au milieu de fermiers, de soldats, de peur et de courage. Cette histoire nous révèle cependant qu'au milieu de périodes sombres et troubles, des liens se créent et qu'ils sont suffisamment puissants pour nous laisser l'espoir que les différences peuvent non seulement se comprendre mais aussi se trouver...
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Renée et le soldat, tous deux silencieux devant l'âtre... L'image qui restera.

Mathias est allemand, soldat d'une armée en déroute.
Il a épargné la petite fille, bien qu'elle soit juive.
Dans les derniers combats des Ardennes, il a déserté, tuant même un autre soldat "vert de gris" pour sauver la petite d'une exécution sommaire.

Situation joliment ubuesque: le coup de foudre d'affection fait prendre tous les risques au grand taiseux polyglotte pour rester avec l'enfant, jusqu'à s'infiltrer en soldat canadien, dans une ferme perdue au milieu des combats où se terrent des habitants effrayés et une section de GI épuisés.

Ca commençait fort bien.
Insolite et rugueux, un contexte décalé dans une situation de guerre connue mais prise à contre pied. Et c'est là que ça s'est gâté, par perte de crédibilité. La psychologie des personnages est plutôt bien vue mais les situations sont irréelles, incongrues. Comment croire qu'un soldat allemand isolé, qui cherche à sauver sa peau, envisage de s'encombrer d'une gamine? Pour un guerrier affuté tel que présenté, c'est quand même surprenant. Même sa culpabilité ne tient pas la route. La rédemption semble impossible. Sans compter que cette petite a des réactions bien matures pour son âge, même si les drames forment le caractère.
Et je passe en grimaçant sur d'autres scènes au cours d'une nuit de Noël où la joie éphémère d'une crèche improvisée cohabite avec le drame de pulsions bassement humaines.

Je suis donc le poil à gratter dans un concert d'éloges dans les critiques publiées. J'assume. J'ai lu sans déplaisir mais en perdant un peu mon temps. Reste pourtant des très beaux moments de tendresse entre le loup et l'agneau.
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Vite, petite fille, sauve-toi ! Les nazis sont en train de perdre la guerre, ça les rend teigneux, ils n'ont pas fini d'exterminer les Juifs. On t'a cachée et protégée pendant quelque temps, mais là leur haine est décuplée, ça serait trop bête qu'on se fasse descendre à quelques semaines de la libération à cause de toi. Va-t'en, Renée (ou Esther, Rebecca, Judith, Sara, Ruth...). On a assez fait pour toi, tu nous mets en danger, là, ouste !
Alors Renée part, croise deux Allemands. Et que croyez-vous qu'il arriva ?

Road trip et vie souterraine sur fond de seconde guerre mondiale, de débâcle nazie et d'occupation américaine. Drôle de complicité entre un soldat de la pire espèce et une fillette de moins de dix ans, étonnamment mûre pour son âge.

L'auteur est présentée comme historienne, scénariste et femme de lettres. Je n'ai pas admiré ses talents de romancière, ici. Le récit m'a paru mal construit, lourd, dérangeant, et les personnages ne m'ont pas convaincue (sauf Jules, peut-être).

A la lecture, j'ai pensé à 'Skoda' (Olivier Sillig), 'La demoiselle des Tic-Tac' (Nathalie Hug), 'A la table des hommes' (Sylvie Germain) et au film 'Le vieux fusil' (Robert Enrico). Trois romans et un film qui m'ont beaucoup plus touchée que cet ouvrage.

J'ai en revanche apprécié les références historiques, notamment sur l'opération d'infiltration Greif, et la manière dont l'auteur montre la guerre : le meilleur et le pire des deux côtés, chez les soldats comme chez les civils.
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Dernière offensive allemande dans les Ardennes belges. Mathias, SS infiltré sous uniforme américain se retrouve confiné dans la cave d'une ferme avec Renée, la petite Juive qu'il a sauvée, avec d'autres Ricains aux profils ridiculement abrutis, avec Jeannne aux phéromones puissantes...

Elle aurait pu être bien jolie, la liaison étrange entre la petite Renée pleine de maturité et le gentil Mathias avec son côté 'trappeur', liaison malheureusement étouffée par des anecdotes un peu lourdeaudes et je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire.
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Pour un premier roman, Emmanuelle Pirotte a choisi un thème des plus sensibles : la seconde guerre mondiale et ses atrocités. Elle met au coeur de son ouvrage la rencontre improbable d'une enfant juive et d'un SS infiltré qui vont connaître une tranche de vie hors du commun. Au-delà de la narration, l'auteure montre la profonde complexité de l'être humain et des relations inattendues qu'il peut entretenir avec les autres.
Une fois la lecture achevée et même après, cela interpelle et laisse un sentiment d'incompréhension. Une multitude d'interrogations se succèdent sur la nature humaine.
Ouvrage à découvrir.
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L'amour est plus fort que tout.
Au-delà des nationalités, des religions. Dans ce roman, avec pour toile de fond la fin de la seconde guerre mondiale, une très belle histoire d'amour, platonique bien sûr, entre un soldat allemand et une petite fille juive. Ou chacun fera un pas pour se mettre à la portée de l'autre. Cela ne s'explique pas pourquoi deux êtres s'attirent, on ne peut juste que constater. Cela nous arrive aussi, parfois lorsque l'on croise un regard dans la rue ou ailleurs, on se sent tout de suite en confiance avec la personne.
C'est une histoire écrite avec des mots simples comme si l'auteur souhaitait qu'un maximum de personnes puisse la lire. Peut-être le message est-il ? Il y a toujours de l'espoir même quand tout semble se barrer en vrille.
L'amour est plus fort que tout.
Au-delà des nationalités, des religions. Dans ce roman, avec pour toile de fond la fin de la seconde guerre mondiale, une très belle histoire d'amour, platonique bien sûr, entre un soldat allemand et une petite fille juive. Ou chacun fera un pas pour se mettre à la portée de l'autre. Cela ne s'explique pas pourquoi deux êtres s'attirent, on ne peut juste que constater. Cela nous arrive aussi, parfois lorsque l'on croise un regard dans la rue ou ailleurs, on se sent tout de suite en confiance avec la personne.
C'est une histoire écrite avec des mots simples comme si l'auteur souhaitait qu'un maximum de personnes puisse la lire. Peut-être le message est-il ? Il y a toujours de l'espoir même quand tout semble se barrer en vrille.
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La seconde guerre mondiale constitue une manne infinie d'inspiration pour les romanciers, tant le climat, le contexte ou les événements offrent de trames et d'angles de vue. Emmanuelle Pirotte choisit la fin de l'année 1944, période de chaos, entre avancée des alliés et baroud d'honneur des allemands pour conter une histoire qui s'intéresse avant tout aux femmes et aux hommes, plongés dans une Histoire qui les dépasse, exténués par cinq années d'un conflit dont ils n'ont pas toujours compris les enjeux. Au milieu de la laideur, elle fait jaillir une pointe d'espoir, comme un sursaut d'humanité au milieu d'une vaste boucherie. Et elle parvient à toucher autant qu'à surprendre.

Nous sommes donc dans les Ardennes belges, vastes étendues désolées parsemées de fermes alternativement occupées par les Américains et les Allemands qui se livrent encore une guérilla sans merci. Les habitants, eux subissent et tentent surtout de rester en vie. Dans l'une des fermes, une petite fille juive, Renée a été recueillie après la rafle de sa famille. Lorsque les allemands arrivent à proximité, le chef de famille la confie au curé du village qui lui-même la confie aux bons soins de deux américains croisés sur la route. Problème, ce sont en fait des nazis appartenant à une division spéciale chargée d'infiltrer les alliés. Alors qu'il s'apprête à exécuter la petite, Mathias est soudain frappé d'un sentiment inconnu et difficile à identifier. Il tue son compagnon et embarque la petite avec lui. Lui, le tueur, l'exécuteur de basses oeuvres se retrouve tout à coup lié à une enfant qu'il n'a jamais vue auparavant et juive de surcroît. S'ensuit alors tout un périple qui les mène jusqu'à une ferme où ils trouvent refuge et où l'on pense que Mathias est vraiment américain. Jusqu'à ce que les américains arrivent...

L'attachement progressif entre l'homme et la petite fille, que tout éloigne mais qui pourtant se choisissent est une idée originale qui tend l'intrigue et également le prétexte pour montrer la complexité des situations et des sentiments au cours de cette période où tout n'était pas forcément blanc ou noir. Mathias lui-même est un personnage complexe, à moitié canadien par sa mère, entré en guerre plus par besoin d'action que par conviction. Renée est une petite fille forte, qui a grandi trop vite et qui voit en ce soldat un être à mi chemin entre le père et le prince charmant. Autour d'eux gravitent des êtres humains que l'origine ou l'appartenance à un pays ne suffisent pas à définir. Il y a des bons et des méchants dans chaque camp. L'auteure réussit son coup : puisque Renée a choisi Mathias, alors le lecteur la suit, malgré le pedigree et les antécédents du monsieur, malgré les informations qui parviennent progressivement aux oreilles des protagonistes avec notamment la découverte des camps de concentration.

Avec Today, we live, l'auteure nous offre un point de vue intéressant, loin de la vision manichéenne du conflit. On est à hauteur d'hommes avec leurs failles et leurs élans de courage. Une histoire bien menée, pas morale pour deux sous. Une histoire qui a réussi à me capter jusqu'à la fin, malgré toute la littérature que j'ai déjà avalée autour de cette période (et ça risque de continuer).

Un premier roman à découvrir.
Lien : http://www.motspourmots.fr
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Cela fait quelques jours que j'ai terminé ce roman et je reste dubitative.

Je préfère considérer ce roman comme un conte car trop d'invraisemblances s'agitent au fil des pages.

C'est une rencontre plus qu'improbable que l'auteur nous décrit et elle aurait été plus crédible si le nazi avait été un soldat lambda car nous savons très bien que la totalité des allemands n'adhéraient pas à l'idéologie de leur chef et que beaucoup ont très mal vécu cette guerre et les horreurs perpétrées sous le régime nazi.

Hors ici, Mathias est une machine de guerre, engagée dans une élite tueuse, le symbole dans toute sa cruauté du parfait petit nazillon lobotomisé. Il prend plaisir à tuer, n'a aucun d'état d'âme et d'un coup, il a une illumination d'humanité devant une gamine qui bouffe de la neige avant d'être exécutée?
Si le combat intérieur de cet homme est décrit, le lecteur a du mal à accepter ce « miracle »!

Renée est une petite fille juive de sept ans. Sept ans et pourtant une maîtrise de ses nerfs que tout vieux sage lui envierait. Là aussi j'y ai vu un symbole: le symbole de la tragédie juive dans son ensemble, des enfants dont on a coupé les ailes au mieux, dont on a fauché la vie le plus souvent, dont les survivants sont ressortis de la guerre marqués et traumatisés à vie, des enfants obligés de grandir très vite, trop vite. Traumatisme de tout un peuple qui est passé dans les générations d'après (tout comme la culpabilité des allemands portant encore le poids assassin de leurs aînés) mais autant de maturité chez une petite fille de sept ans apparaît étrange.

Alors oui, ce coup de foudre entre ce tueur allemand et cette petite juive est mignon et plein de bons sentiments mais totalement inimaginable.
L'auteur a peut-être voulu glisser du symbolisme entre ses pages mais sans finesse et par conséquent, je n'ai pas adhéré à l'histoire. Trop ambitieux, à mon sens. Bien entendu, on identifie les messages que l'auteur a certainement voulu transmettre: que personne n'est blanc ou noir, bon ou mauvais, que les mêmes sentiments sont présent en chaque individu, américains, allemands, français, homme ou femme… etc… Mais ces messages s'intègrent peu dans ce joli conte de fées…

Une lecture rapide, sans la puissance des romans historiques auxquels je suis habituée et que j'oublierai donc très vite. Dommage car la plume de l'auteur est pourtant de qualité!

Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Et hop, encore un récit sur la seconde guerre mondiale ….
Dans ce premier roman, l'auteur a tout de même choisi de prendre pour point de départ une part de l'histoire méconnue : l'opération Greif.
Les Ardennes, décembre 1944, en pleine contre-offensive allemande, Mathias, soldat SS prend sous sa protection une petite fille juive, suite à un concours de circonstances. Il fait partie d'un commando d'élite chargé d'infiltrer les troupes alliées. Un lien se tisse entre les deux protagonistes, une étrange relation qui les surprend eux-mêmes et qui va faire bouger les lignes du bien et du mal. Ici les salauds peuvent être américains et les bons être SS.
Tout le roman tient dans cette rencontre improbable.
Un texte bien documenté, une lecture fluide, agréable mais quelques invraisemblances et quelques scènes qui font plus penser à un scénario de film grand public.
Un livre qui est sensé n'être qu'émotions et sentiments mais qui finalement ne m'aura pas totalement touché.
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