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Pour qui souhaite s'accorder un peu de repos entre deux textes exigeants, ce faux roman sans la moindre aspérité présente l'avantage de pouvoir être lu rapidement et dans les conditions les moins propices à la lecture.
Bernard Pivot choisit une certaine facilité en se protégeant derrière un narrateur qu'on nous présente en quatrième de couverture comme lui ressemblant comme deux gouttes de vieux bourgogne, l'eau étant, comme on le sait, incolore, inodore et sans saveur. Ce double est bien entendu un épicurien qui porte beau malgré ses 82 ans et les deux centimètres qu'il a perdus depuis le "conseil de révision" du service militaire ; qui, de Pivot ou de son narrateur, affiche la fierté quelque peu puérile de mesurer un mètre quatre-vingts, on ne sait pas trop ... C'est là la difficulté avec ce type d'écrits qui offrent la possibilité d'émettre des avis qui n'engagent que le personnage fictif. Cela dit, sans doute échaudé par le rappel d'une prestation peu glorieuse aux côtés d'un certain Gabriel M. trente ans plus tôt, l'auteur se garde bien d'énoncer des opinions susceptibles de heurter le lecteur dans ce témoignage sur la vie de seniors exempts de tout souci financier et qui semblent pratiquer l'entre-soi plus que de raison.
Ne soyons pas mauvaise langue, notre narrateur n'oublie pas de signaler, à l'avant-dernière page, il était temps, qu'il aime aussi échanger avec Mme Fofana, sa femme de ménage.
Il ne faut cependant pas bouder le plaisir ressenti plus d'une fois à la lecture de telle ou telle observation, Bernard Pivot n'ayant rien perdu de son humour même s'il apparaît un rien désuet parfois.
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Un livre témoignage sur le grand âge, ses maux et ses joies (si si !), qui conjugue finement ironie et lucidité. Il est beaucoup question du temps, celui d'avant, celui qui passe, celui qui nous reste, celui qu'on voudrait prendre et celui qu'on a envie de perdre.
Des propos et un ton que l'on trouve aussi chez d'autres écrivains de talent… la grande différence ici c'est la troupe des JOP !
Cette fine équipe de séniors unis par l'amitié est un vrai bonheur, une étincelle, un soleil, qui éclaire tout le récit !
Ces personnages qui entourent le narrateur m'ont fait penser aux héros des Vieux Fourneaux, j'ai beaucoup aimé cheminer à leurs côtés.
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Après avoir lu avec grand plaisir Lire, le livre de Bernard Pivot écrit en tandem avec sa fille Cécile, j'ai découvert …Mais la vie continue en audio-livre, lu par Jean-Michel Ribes. Je remercie Babelio et les Editions Albin Michel et Audiolib, même si j'avoue avoir été déçue.
Ce livre, pour citer l'auteur lui-même, est un témoignage sur la vieillesse, exprimé à la première personne du singulier par un narrateur qui ressemble assez à son créateur, me semble-t-il, avec sa verve et son humour. Il est lucide sur le vieillissement et ses conséquences mais pense néanmoins qu'il faut garder le sens de l'humour car celui-ci aide à le supporter, comme tout au long de la vie, il aide à supporter bien des choses, n'est-ce pas ?
le narrateur n'est pas le seul en piste ; en effet, il fait partie des JOP, à savoir les Jeunes Octogénaires Parisiens, un groupe d'amis sensiblement du même âge, dont l'un s'appelle Octo et l'autre, une femme, Nona. Je vous laisse deviner d'où viennent leurs noms.
Ce livre est découpé en courts chapitres qui portent sur divers thèmes (celui de la santé lui en vaut quatre ou cinq bien sûr) : la lenteur, les défauts, les douleurs, les amis, les décès des amis du même âge, etc…Toutefois, la vieillesse, dit-il, n'a pas que des côtés négatifs, elle a même des privilèges :la liberté de mouvement, de jugement, de parole, étant libérée des contraintes liées au travail, aux enfants, au chômage, etc….
L'idée-maitresse que j'ai personnellement retenue, c'est qu'il faut renoncer aux renoncements, même petits. Car en fait, renoncer, se dire que l'on ne peut plus faire telle ou telle chose, c'est baisser les bras, c'est plier devant le vieillissement. Donc l'idée, c'est de continuer à vivre, de savourer la vie et tout faire pour que le désir continue. Bref garder le moral et ne pas être bougon, sinon les gens se détournent de vous. Avis que je partage totalement, pour avoir dans mon entourage plusieurs personnes plus ou moins âgées.
J'ai également été déçue par la lecture de J.M. Ribes, dont j'attendais plus ; en effet, je l'ai trouvée assez monocorde; j'aurais bien vu plusieurs lecteurs, pour donner un peu plus de dynamique et de variété, et une lecture plus enjouée pour un texte qui justement demande que la vie continue.
Le livre se termine par une interview de Bernard Pivot ; il y dit entre autres que ce que le livre veut démontrer, c'est qu'il faut accepter le vieillissement tout en étant en révolte, c'est à dire en continuant à tout faire pour que la vie continue.
Vous l'aurez compris, cela n'a pas été le coup de foudre, alors que le sujet m'intéressait.


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On le sait, on ne peut pas être et avoir été. C'est d'ailleurs toute l'essence de ces 3 petits points et du « mais » adversatif du titre. Pour autant, cette autofiction (c'est du moins ainsi que ce livre m'est apparu) n'est ni triste, ni déprimante, ni un supplément littéraire de magazine pour retraités.
C'est un roman de notre temps qui témoigne des maux et des joies que les générations précédentes ignoraient car leur espérance de vie était trop courte.
Sur un fil tendu entre nostalgie et plaisirs nouveaux, l'auteur, dont la verve pleine de tendresse, d'ironie et d'élégance nous guide à travers ce voyage au bout de la vie, exploite des thématiques diverses et notamment le passage et la relativité du temps. Paradoxe central du roman, ce temps qui file inexorablement vers la fin et celui qu'on peut enfin prendre à défaut de pouvoir le perdre. le temps des petites et grandes trahisons du corps et le bonheur de la connaissance accumulée, la peur de la dégénérescence et l'éloge de la lenteur, la tristesse des amis qui partent avant nous et emportent avec eux des pans entiers de notre monde d'avant…
Le protagoniste et ses acolytes nous offrent des moments drôles, un regard lucide sur notre société et sur l'humain, à travers leurs conversations nourries et leurs bisbilles amicales sans aucun tabou : la mort, la maladie, le sexe, l'amour, la carrière, la vanité et l'essentiel tout est évoqué à saut et à gambade, servi par l'admirable plume de M.Pivot.
Je n'avais jamais rien lu de lui mais j'y retrouvé ici ce que j'apprécie chez de grands hommes des lettres comme D Ormesson : la pureté de la langue au service de l'effervescence de l'esprit.
C'est donc sans aucune réserve que je recommande +++ cette lecture à tous les publics curieux de la vie et amateur de langue française et remercie Babelio de m'avoir permis cette belle découverte. Mention pour la performance de lecture de J-M Ribes dans la version audio du roman ! (même si cela confirme mon inappétence pour ce format de lecture…)
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Guillaume Jurus est le personnage principal de ce roman de Bernard Pivot et il lui ressemble furieusement. Lorsqu'il nous fait découvrir sa vie de « retraité de la culture » et son groupe de « Joyeux Octogénaires Parisiens », l'on constate avec joie que l'âge ne lui a rien fait perdre de sa verve et de sa vivacité d'esprit.
Entre analyse réaliste et enthousiasme intact, il nous fait découvrir les inconvénients et les avantages de la vieillesse qui, si elle ne relève pas forcément d'une promenade de santé, peut tout de même nous réserver de belles surprises et peut surtout être vécue avec sagesse sans oublier toutefois de conserver sa curiosité et son petit « grain de folie ». Une belle évocation de ces années que l'on craint parfois car elles pourraient être les dernières, et qui sont pourtant dignes d'intérêt tant il fait bon les vivre en savourant chaque instant.
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Dans le cadre d'une Masse Critique Babelio, j'ai reçu ce texte en audiolivre, lu par Jean-Michel Ribes.
Un peu déçue que l'auteur ne soit pas le lecteur, j'étais tout de même rassurée par le choix de Jean-Michel Ribes : cet homme de théâtre saurait donner le ton.
Malheureusement, s'il sait écrire des pièces de théâtre qui plaisent à beaucoup, il a encore à apprendre en tant que lecteur : mauvaise articulation, voix fatiguée à chaque milieu de chapitre, il n'a pas su donner le ton gouleyant et tonique de Bernard Pivot.
Bien sûr, c'est un texte sur le grand âge écrit par un homme qui le porte. Bien sûr, on n'y parle pas que de choses joyeuses. Mais tout de même, il semble souvent au bord de la dernière expiration, en contradiction avec le titre.
Le texte m'a également déçue. Malgré quelques perles de la langue française, tombées en désuétude mais d'un charme fou, l'auteur nous afflige de listes non exhaustives sur ce qui était mieux avant et sur ce qui est mieux maintenant.
Enfin, le déroulé consciencieux dans le Paris germanopratin ne permet pas une identification de la population générale, loin des abandonnés des EHPAD.
Bref, un coup éditorial qui n'intéressera qu'un microcosme.
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Bien entendu la vie continue. C'est en effet un beau titre qui fait réfléchir quand on a 40 ans de moins que le personnage semi fictif de ce récit. Pour les passionnés des livres le nom de Bernard Pivot est naturellement lié à des souvenirs de moments délicieux de la télévision française. D'Apostrophes, au Bouillon de culture sans oublier les dictées et autres interventions régulières, Pivot reste quelqu'un qu'on a envie d'écouter car il a des choses intéressantes à nous faire part.
Revenons au livre en question, cette suite de portraits des amis octogénaires et même nonagénaires nous rappelle comment le temps à évoluer. Enfant, un octogénaire me parraissait si vieux qu'on avait presque peur de lui addresser la parole. Heureusement, le temps a changé, et bien au contraire on a envie d'en savoir plus de leur passé quoique chez Pivot, c'est surtout le présent qui l'intéresse notamment. Un présent mêlant des soucis de santé mais aussi le soucis de comment s'occuper car forcément bien qu'on a tout son temps, on n'a pas beaucoup de temps non plus.
Pivot le sage a l'habilité de nous transmettre le goût de la curiosité. C'est un vaste sujet et représente la même importance aussi bien pour un quadragénaire comme moi qu'un octogénaire comme lui. Réflexion faite, …mais la vie continue reste un livre utile pour des lecteurs de tout âge
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Pas de bouillonnement culturel dans ce livre un peu brouillon où se succèdent des considérations sur le vieillissement et sur sa suite logique et inévitable. Compte tenu des antécédents de l'auteur, on aurait pu s'attendre à des références et anecdotes littéraires, mais non, ce sont des réflexions souvent entendues, banales en quelque sorte, mais formulées ici avec humour et brio, sur la santé et l'art de (sur)vivre et dont la pertinence vient de ce qu'elles ont été écrites par un homme de 82 ans.

Les personnages amis du narrateur sont catégorisés en Septu, Octo et Nona. Étant moi-même (temporairement ?) rangé dans les septuagénaires, j'ai retrouvé des descriptions amusantes de situations vécues mais je me suis demandé quel plaisir et quel profit pourraient tirer de la lecture de ce livre des ados, quadras ou quinquas. Je ne suis pas sûr que l'agréable divertissement qu'a été pour moi cette lecture puisse être également partagé entre toutes les générations.

Il est un âge heureux où ce n'est pas perdre son temps que de ne rien faire (même de ne pas lire...). Plus sérieusement, une nouvelle fois, ma conviction que le vieillissement, au moins dans sa première phase, s'accompagne du ravissement de savourer avec lenteur des plaisirs autrefois brûlés sans que l'on s'en soit rendu compte, mais aussi et surtout renforce notre conscience d'exister, d'être au monde.
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Bernard Pivot m'a donné envie de lire plein de livres mais je n'avais encore jamais lu de livre de Bernard Pivot.
Il s'agit d'un petit essai sur la vieillesse. le personnage principal pourrait être un double de l'auteur : il a 82 ans, a été éditeur. Il a une bande d'amis très proches qui ont entre 70 et 95 ans. Bernard Pivot aborde bien sûr le sujet de la santé, les médicaments que l'on prend, la fatigue, les siestes, la surdité, la vue qui baisse, les douleurs articulaires, les problèmes de prostate, la peur de chuter et de se casser quelque chose, la peur des maladies graves et de la mort. Il parle de la solitude quand les amis ou époux meurent.
Mais le ton général de l'essai est quand même optimiste et plus léger. Vieillir veut dire prendre son temps, faire ce que l'on veut, ce que l'on aime. Il reste encore pas mal de plaisirs si l'on garde une certaine curiosité et jeunesse d'esprit.
Un regard sur la vieillesse assez bienveillant.
Un petit bémol sur le style assez plat, je m'attendais à mieux de la part de Bernard Pivot.
Une lecture agréable mais dispensable.
A vous de voir !
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Ce livre est un véritable coup de coeur. Je l ai dégusté lentement, j y ai trouvé beaucoup de tendresse . Une façon tres lucide d appréhender la vieillesse. Franchise, rire de soi soi même, une façon d eviter l aigreur, l amertume. Une belle leçon de vie. Et une très belle plume!
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