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Alzheimer est aux personnes âgées ce que l'ogre est aux enfants. C'est le nom redouté d'un monstre cruel qui s'introduit dans nos têtes et y sème la confusion, pui le chaos.


A 82 ans Bernard Pivot est lucide et pire peut-être que la mort, ce qu'il redouté c'est la manière dont sa vie finira.

Pourtant ce livre est un remède contre la morosité; de nature optimiste l'écrivain à la ferme intention de profiter pleinement de la vie!
C'est avec beaucoup d'humour qu'il dresse le portrait de la personne (très) âgée.

N'étant plus moi-même de première jeunesse, j'ai trouvé ça assez réconfortant. Partageant (à 80%) les constats, les avis, les reflexions de ses amis et lui, j'ai maintenant l'impression de faire partie d'un "club"

Cela est dû certainement à sa façon d'écrire que je trouve légère et entraînante
Ce livre permettra peut-être aux lecteurs plus jeunes de comprendre comment fonctionnent les "vieilles"personnes de leur entourage.



Je ne résiste pas à vous faire part de ma devise personnelle: Croùlante peut-être mais pas écroulée
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« Lyon est une ville merveilleuse : on y mange à l'heure des repas » c'est la dernière ligne du premier roman de Bernard Pivot « L'amour en vogue » publié par Calmann Levy en 1975 ! Son deuxième roman « … mais la vie continue » a été édité chez Albin Michel en 2021 soit 46 ans plus tard. Entre-temps le journaliste littéraire préféré des Français a mené une carrière brillante dans le journalisme et la télévision. Tout le monde se souvient de ses émissions : Apostrophe et bouillon de culture entre autres. Ses successeurs, François Bunuel et Augustin Trapenard, lui doivent beaucoup pour le succès de leur émission. Bernard Pivot a donné le goût de la lecture à de très nombreux Français.

Maintenant à la retraite Bernard Pivot mène une vie plus tranquille loin des projecteurs et de l'agitation médiatique. Il profite de sa liberté pour consacrer plus de temps à l'écriture (il est déjà l'auteur d'une vingtaine de livres, la plupart des essais sur différents thèmes qui le passionnent comme les livres et la langue française, mais aussi la cuisine, le foot et le Beaujolais !).

"...mais la vie continue » est une autobiographie romancée, le narrateur « monsieur Jurus » né en 1937 [Bernard Pivot est né en 1935] raconte avec humour et malice les petits et grands évènements qui surviennent au sein d'un groupe d'amis dont le plus jeune est septuagénaire. Ils ont constitué une amicale de huit membres « Les jeunes octogénaires parisiens [JOP]. C'est l'occasion pour l'auteur de raconter les délices et les tracas de la vie des personnes du troisième âge. C'est une véritable anthologie de réflexions et d'anecdotes savoureuses sur les avantages et les inconvénients du vieillissement. L'auteur parle crûment des difficultés, des handicaps, des peurs, des sujets de conversation, des envies, des renoncements, des douleurs qui sont communs à tous ceux dont les cheveux blancs deviennent majoritaires. Tout est passé au crible sans aucun tabou, les joies, les peines, les problèmes de santé et la sexualité. Même s'il s'agit d'un personnage de roman on retrouve dans le narrateur les traits de caractère de Bernard Pivot, l'humour, la fantaisie, la joie de vivre, mais aussi parfois l'inquiétude concernant l'avenir. Dès les premières lignes l'auteur nous embarque par sa malice et sa légèreté :
« A quatre-vingts ans, “Comment vas-tu ?” n'est pas une formule de politesse, c'est une question médicale. On n'y répond plus avec désinvolture par “ça va, et toi ?”. On profite de l'aubaine pour détailler à l'interlocuteur imprudent les dernières défaillances du corps et se plaindre des agressions de l'âge. Avant de conclure : “À part ça, ça va. Et toi ?”. [page 11]
« Mes petites filles me demandent si c'était mieux avant. Bien sûr, puisque j'étais jeune, beau, ambitieux, et que mon avenir s'ouvrait comme une campagne ensoleillée vue du haut du Lubéron. » [page 20]

L'auteur décrit dans ce livre, avec beaucoup de finesse et de qualité d'observation, à la fois des souvenirs de jeunesse, mais aussi son vécu actuel. Ce livre peut être considéré comme une catharsis pour les personnes âgées ou en passe de le devenir [c'est-à-dire tout le monde] et donc il peut être lu avec intérêt par toutes les générations, car les moments de vie que l'auteur décrit avec talent ont un caractère universel.

Infatigable défenseur de la langue française Bernard Pivot ne rate pas l'occasion de nous rappeler que l'on peut employer le mot français « courriel » à la place d'e-mail et fait l'usage [avec parcimonie] de mots rares et précieux comme « … coruscantes bisbilles… » [page 43].

Dans tous ces inconvénients liés à la vieillesse, l'auteur est heureux de constater que les difficultés à trouver les mots en parlant impactent peu le travail de l'écrivain. « Le mérite en revient à la lenteur. On n'est pas pressé, bousculé, comme dans une conversation. On a le temps de chercher un mot, d'en choisir un qui sera biffé au profit d'un autre. » [page 99]

Le passage sur les problèmes que connaissent les anciens dans l'usage des nouvelles technologies et de l'informatique en particulier est savoureux et beaucoup de personnes pourront s'y reconnaître. [page 127]

Bernard Pivot nous propose avec ce livre une méthode pour aborder le grand âge et les idées noires : l'humour et la bonne humeur. Il développe en fin d'ouvrage ses résolutions pour vieillir dans la sérénité :

– Ne jamais se plaindre
– Être de bonne humeur
– Entretenir ma curiosité
– Ne pas m'isoler
– Profiter des avantages de la vieillesse : respect, déférence, bienveillance, compassion.
– Rêver
– Ajouter. Ce n'est pas parce qu'on est vieux qu'on n'a pas le droit d'ajouter quelque chose à sa vie. Pour l'embellir, pour l'enrichir. Un divertissement, une foucade, une amitié, une gourmandise, un nouveau rite, une occupation, une croyance, une passion…

Cet ouvrage sensible et fantasque à mi-chemin entre l'essai et le roman, entre la caricature et la description du réel, entre l'humour et la gravité est un véritable guide pour apprendre à vieillir dans la bonne humeur. Bernard Pivot nous démontre encore une fois qu'il est un excellent écrivain au style « coruscant ».

– « … mais la vie continue », Bernard Pivot, Albin Michel [2021], 222 pages.
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L'auteur raconte avec verve et authenticité ce que le grand âge nous réserve. J'en ai 62 et la lecture de cet ouvrage me convainc plus que jamais qu'il ne faut pas attendre pour mordre à pleines dents dans la vie. Elle est si fragile. Et les années de qualité après 70 sont une bénédiction. Vite vite, il faut vivre!
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Un témoignage tendre et sans compromis de la vieillesse vécue en communauté. Bernard Pivot nous plonge dans son quotidien au passage octogénaire où l'humour et la réalité se côtoient dans une vie toujours active, peut-être un peu moins. L'amitié et la culture lui sont à jamais inséparables.
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Ce témoignage est un bonbons que l on savoure .
J ai aimé:
-Son écriture
-Son humour
-Son style

Pourquoi lire ce livre ?
-L Analyse d un grand homme
-Le regard d un monsieur qui à plus de 80 ans.
-Un remède contre la mélancolie de notre époque.

Je vous recommande cette lecture :
-Pour avoir du bonheur à chaque page.
-Pour le courage d aborder beaucoup de thèmes en toute probité.
-Pour rire

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Un récit écrit par un octogénaire plutôt rafraîchissant !
Notre ami Bernard pivot partage avec le lecteur les péripéties du JOP, avec franchise et beaucoup, beaucoup d'humour. Quelle énergie! bien que beaucoup plus jeune que M.Pivot, je ne peux m'empêcher de me demander lequel de nous deux est le plus vieux ? C'est une leçon de jouvence, écriture simple, vivante et radieuse. On partage quelques épisodes intimes de l'auteur, sans leçons de morale, tout juste un soupçon de philosophie, ça sort naturellement, pas de littérature, juste un ressenti. Merci M. Pivot.
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Distrayant mais à lire en plusieurs fois.

Avec élégance, humour et gentillesse, Pivot rit de la vieillesse. le narrateur de ce roman, c'est lui-même, bien sûr.

Je l'ai lu en “livre-récréation” : par petits bouts, en alternance avec un autre, plus dense. D'une traite, ce serait sûrement lassant.
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J'aime bien Pivot, mais il parle mieux des bouquins qu'il ne les écrit. le style de celui-ci est assez plat, et cette tendance au narcissisme et à l'autosatisfaction, très présente chez les auteurs français, est agaçante. Heureusement, l'intelligence et l'humour de l'auteur rendent plutôt agréable la lecture de cet essai sur la vieillesse, parsemé de réflexions pertinentes. Au final ? Dispensable.
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mais la vie continue (2021) est un roman avec des relents d'autofiction, que d'aucuns ont classé dans les soties et qui met en lumière un éditeur parisien à la retraite, ancien journaliste, un profil qui colle comme un gant à Bernard Pivot. Bien entendu, les cartes sont brouillées.

Ce roman autofictionnel veut nous parler de la nouvelle vie du personnage, un octogénaire encore bien vert, ingambe, plein de malice et qui aime et dévore la vie à pleines dents. Il a constitué une garde prétorienne autour de lui avec des amis fidèles qui se voient souvent, volontiers pour ripailler, boire et départir gaiment sur un thème qui aura été accordé d'avance, en général par l'octogénaire ingambe, imbattable pour trouver de bonnes idées à développer à table. Ce sont des jeux de l'esprit.

Bien entendu, à ce stade de la vie on a beau être le champion des ingambes, le thème qui prédomine dans les conversations de la bande, est la santé. Plusieurs chapitres en sont dédiés et tout est passé en revue avec humour et cocasserie, parfois truculence, allant jusqu'à faire une ode à la sexualité. À plus de 80 ans, c'est un tournant.

J'ai été étonnée par la franchisse de l'auteur qui n'a rien voulu cacher de son vécu.

J'ai beaucoup aimé le livre, je l'ai trouvé assez jouissif, léger, réaliste, sans complexes, très franc, jamais vulgaire.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Voilà un Monsieur que l'on ne présente plus et il n'avait pas besoin de cet ouvrage pour qu'on lui accorde un certain respect.( expression qu'il n'aime pas, dit-il, quand elle vient d'une jeune fille proposant de lui laisser sa place dans les transports en commun)
Je suis un peu plus jeune que M. Pivot, mais j'ai déjà eu à "affronter" des propos similaires et ...je n'ai pas mieux réagi que lui !! Je le comprends donc tout à fait.
Malgré tout, cette vie qui continue, il l'apprécie, d'autant plus qu'il n'en mesure pas la "chute" pourvu qu'elle survienne avant que "l'existence n'ait plus de sel."
Cet ouvrage m'aurait réconciliée avec la vieillesse s'il en était besoin, il ne manque ni de lucidité, ni d'auro-critique, ni surtout de ce fameux sel qui relève notre quotidien.
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