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Les lettres d'Esther de Cécile Pivot
Edition Calmann Lévy

Premières phrases : »Rien ne s'est passé comme je l'avais prévu. J'aurais pu m'en douter après notre réunion à Paris, la seule fois où nous nous sommes rencontrés. »

C'est avec intérêt et curiosité que Jean, jeanne, Nicolas, Juliette et Samuel répondent à l'annonce qu'Esther a fait passer dans le journal.
Libraire à Lille, elle propose de participer à un atelier d'écriture en « distanciel » afin de renouer avec le style épistolaire et de corriger dans le même temps la qualité de son écrit.
Si certains s'engagent à corps perdus d'autres plus frileux cherchent la motivation d'envoyer leur première lettre et de se lancer dans cet atelier.
Rapidement, chacun va se prendre au jeu et ces rencontres écrites seront l'occasion de confier, de parler et d'écouter ce qu'il est plus facile d'écrire que de dire.

Mais quel bijou ! J'ai adoré plonger dans ces lettres, certes par moment, j'avais l'impression de voler l'intimité de toutes ces personnes qui se livrent avec confiance et sincérité.
L'écriture est soignée, chaque lettre à son propriétaire que l'on reconnait grâce au style utilisé.

Emma aime
-Plonger au coeur de l'intime
-Vivre toutes ces émotions
-Cette sensation d'intimité

Lien : https://www.instagram.com/le..
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Cecile Pivot nous propose avec ce roman épistolaire une attachante histoire de destins croisés, où les voix de chaque expéditeur répondent à celles des destinataires dans une polyphonie qui nous transporte au coeur du lien social et de l'empathie.
Explorant des thématiques douloureuses de la condition humaine (maladie mentale et physique, décès et deuil, crise existentielle, désamour, suicide...), ce roman risque de vous faire verser une petite larme mais ce n'est que pour mieux vous enjouer après, car de la souffrance nait le bonheur lorsque la place lui est laissée.
Au delà du fond, on apprécie également la forme, qui partant d'un concept original propose une perspective renouvelée sur des thématiques qui peuvent, elles, être qualifiées de "classiques".
Vous refermerez ce livre le coeur serré mais plein d'apaisement et de joie, avec l'envie de partager votre vie et vos peines, mais peut-être même (si vous êtes comme moi) l'envie de vous remettre à écrire des lettres car "pourquoi avoir arrêté ?"

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un roman épistolaire tout doux... qui nous veut que du bien ! Une belle idée d'ailleurs que cet atelier d'écriture...
Ce que j'ai apprécié aussi dans ce récit, c'est qu'il faut attendre les dernières pages, pour comprendre l'image du bandeau qui accompagne le livre ! Cette photo m'intriguait : j'avais ma petite idée... fausse, pour le coup. Une belle surprise à la fin, donc, autour de cette photo... qui cache un joli message spirituel...
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Le sujet du livre, la manière dont il est rédigé peuvent presque paraître désuets : cinq personnes participent à un atelier d'écriture épistolaire. Surtout, nous lirons leurs lettres et si Esther leur donne des conseils pour améliorer leur style, si elle leur donne des exercices d'écriture à faire, c'est avant tout le contenu de leurs écrits qui comptent, et pas la recherche d'effets d'écriture artificiels.
Autant le dire tout de suite : le genre épistolaire n'est vraiment pas mon genre de prédilection, à la suite de rencontres littéraires ratées. La rencontre a été ici réussie, due en partie à la personnalité des cinq épistoliers. Nicolas, Juliette, Jeanne, Samuel, Jean. Cinq personnes, cinq volontaires qui vont correspondre, qui vont se choisir sans se connaître réellement, sauf Nicolas et Juliette, qui s'écrivent, sur le conseil du médecin qui suit Juliette. Il est des choses qu'il est plus facile de dire par écrit, ne serait-ce que parce qu'on a le temps de mûrir ce que l'on va écrire, de réfléchir aux mots que l'on emploie, de ne pas répondre au tac au tac, de prendre aussi le temps de lire la lettre de son correspondant, de la relire - sans s'enflammer, parfois. Je pense au personnage de Jean, le quinquagénaire qui a réussi professionnellement, ne s'est pas vraiment donné la peine de réussir sa vie de couple, sa vie de père, et l'assume avec un certain cynisme, sans crainte du jugement d'autrui. Nicolas se lâche lui aussi avec Jean, ose les formules directes - les figures de style, ce n'est pas pour lui. Nicolas, marié à Juliette, qui souffre de dépression post-partum et ne parvient plus à communiquer avec lui, à s'occuper de sa fille. Il fait de son mieux, mais rien n'est facile, même si de nos jours cette maladie est mieux prise en compte (pendant que je rédige le brouillon, je regarde une série dans laquelle un médecin dit à sa patiente que sa dépression post-partum "va passer tout seul, vous allez voir") bien que la prise en charge reste imparfaite, comme le prouve la réaction de son médecin généraliste. Avec ce couple, nous abordons le thème de la filiation, de la transmission, et si ce n'est pas simple pour eux, ce n'est pas facile non plus pour les autres participants. Si Esther a conçu cet atelier d'écriture, c'est en mémoire de son père avec lequel elle a correspondu jusqu'à sa mort, Jeanne n'a presque plus de contact avec sa fille unique Aurélie. Samuel a perdu son frère, et depuis, il se cherche, il cherche sa place dans sa famille, digne mais dévastée. Se confier est-il plus facile quand on ne connaît pas la personne ? Parfois oui, parfois non - réponse de normande. Il pourrait sembler plus facile de se confier à quelqu'un du même sexe, de la même génération, et pourtant Jeanne et Samuel vont développer un des plus beaux échanges du roman, parce qu'ils doivent réinventer leur vie, parce qu'ils ont une préoccupation commune - l'avenir de la planète, et comment l'homme peut influer sur lui - parce que la re-naissance peut être au bout du chemin épistolaire. N'hésitez pas à lire et relire l'ultime lettre de ce récit.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Esther organise un atelier épistolaire... Cinq personnes qui ne se connaissent pas s'écrivent. Et sous leurs plumes, on découvre cinq vies faites de joies et de tristesses.
Un petit régal à lire et je me suis mise à en vouloir à notre monde numérique où la poésie des lettres formées à la main a disparu.
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Esther est libraire, elle décide de créer un atelier d'écriture épistolaire. Cinq personnes vont postuler, de la personne âgée à l adolescent mal dans sa peau.
Nous allons apprendre à les connaître à travers leurs courriers, et ils vont se dévoiler tout doucement.
Est ce que l'écriture serait un médicament aux maux ?, une aide à mieux se connaître.
Une très belle histoire, des personnages attachants, des thèmes abordés intéressants :le deuil, l écologie, les animaux, le post partum.
Sublime
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Avec finesse et une tendre émotion, ce roman épistolaire parvient à aborder des thèmes sociétaux allant du deuil à l'environnement. Cécile Pivot réussit avec succès à conférer une voix différente à chacun de ses personnages et signe un livre lumineux (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/09/01/les-lettres-desther-cecile-pivot/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Roman épistolaire - Esther Urbain imagine un atelier d'écriture sous forme de correspondance. À l'ère d'internet, de Skype et des courriels ( 2019), on revient aux lettres manuscrites. S'y côtoient six personnages en quête de mieux être. On entre petit à petit dans le monde de chacun et on se surprend à attendre avec curiosité le sens de leur évolution et de leur relation. On comprend, à mesure que nous avançons dans l'oeuvre, le pouvoir thérapeutique de l'écriture et de l'écoute. L'auteure, on s'en doute, en profite aussi pour faire valoir des idées qui lui sont chères. En somme, c'est un petit roman sympa qui se lit très bien.
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Vous arrive t- il encore d'écrire des lettres ? Ou de simplement coucher par écrit vos états d'âme ? Il y a ce que l'on peut écrire pour soi ou pour les autres. Dans les deux cas le pouvoir des mots est infini. Il permet de nommer les émotions, d'oser verbaliser, de tenter de se comprendre et de régler ses conflits intérieurs. Il permet également la distanciation et la prise de recul. C'est un exercice intime aux multiples pouvoirs insoupçonnés.
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Dans ce roman il va s'agir d'une rencontre sous forme d'un atelier. En souvenir de son père, Esther Urbain ouvre un atelier d'échange épistolaire. le groupe constitué est hétéroclite, on y retrouve : un adolescent plutôt perdu et sans ambition, un homme d'affaires un peu blasé en quête de sens, une vieille dame isolée et un couple en crise depuis la naissance de leur enfant.
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Les échanges entre les différents protagonistes vont indéniablement créer des liens et leur permettre de cheminer grâce à ce qu'ils vont se renvoyer les uns aux autres.
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La nostalgie du temps qui passe, l'absurdité de la mort, la maternité, la maladie, les erreurs, les choix, les blessures d'enfant...autant de sujets abordés dans ce joli roman de Cécile Pivot.
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Un roman épistolaire tendre et humaniste, une ode au pouvoir de l'écriture et des échanges humains.
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En souvenir de son père avec lequel elle a entretenu une correspondance pendant plus de vingt ans, Esther, libraire lilloise, décide d'ouvrir un atelier d'écriture épistolaire et passe une petite annonce dans quatre journaux régionaux. Elle est tout d'abord contactée par une psychiatre qui lui demande d'y accepter un jeune couple Nicolas chef étoilé et Juliette artisan-boulangère, qui n'arrive plus à communiquer après la dépression post-partum de cette dernière. Ensuite viennent s'y adjoindre : Jeanne, une ancienne professeure de piano veuve et isolée, Samuel un adolescent déscolarisé un peu paumé après la mort de son frère et Jean un homme d'affaire en quête de sens. Durant cet atelier qui doit durer trois mois, Esther leur donne des contraintes d'écriture : chacun doit choisir deux correspondants, lui envoyer une copie des lettres échangées pour qu'elle leur prodigue des conseils de rédaction, et réaliser quelques exercices (un monologue, un dialogue, une lettre d'anticipation …). Ces correspondants qui ne se seraient jamais rencontrés dans la « vraie » vie vont se confier, s'épauler et tisser des liens …
Le roman est censé être le livre qu'Esther va faire publier plusieurs mois après la fin de l'atelier et il est donc constitué des lettres échangées entrecoupées de paragraphes narratifs qui mettent en scène les états d'âme de chacun d'entre eux : leurs réflexions à la lecture des missives envoyées par leurs correspondants, les échos qu'elles provoquent, leur introspection également. Chacun des participants a sa voix propre comme le rappelle dans l'incipit la libraire double de l'autrice : « en vue de leur publication, j'ai corrigé les lettres, je les ai lissées pour ainsi dire mais j'ai tâché d'en préserver le style. Samuel se moque des répétitions, Juliette a du mal avec les liaisons, Nicolas a son franc-parler, Jeanne aime les interjections, Jean les adverbes ». C'est cela qui rend le livre plutôt vivant : Cécile Pivot a bien réussi à individualiser les styles et à dresser grâce à la formulation des lettres des portraits en creux de ses protagonistes.
Si je trouve un peu cliché le personnage de Jean (je ne pouvais m'empêcher de penser au « blues du businessman » de Starmania à chaque fois que le lisais une de ses lettres) et attendue la relation qu'il construit avec Esther, j'ai été très touchée en revanche par le dialogue qui se renoue peu à peu entre les époux devenus étrangers à la suite de la dépression de Juliette. On perçoit bien leurs sentiments l'un pour l'autre, leur désarroi aussi et comment la distance et le décalage imposés par l'écriture vont leur permettre de combler les non-dits et de se retrouver. L'introspection de la jeune femme est particulièrement émouvante surtout lorsqu'elle se confie à sa deuxième correspondante. Mais ce sont les échanges entre les personnages de Samuel et de Jeanne qui me semblent les plus réussis. La vieille dame est toute en retenue ; elle cherche à le préserver, lui donne des conseils sans en avoir l'air, l'encourage et fait toujours preuve de bienveillance. Elle s'ouvre à nouveau, se sent utile et se réveille au contact de cette jeunesse qui lui manque tant. Samuel se laisse peu à peu apprivoiser comme le renard du « Petit Prince » et se débarrasse d'une culpabilité qui n'a pas lieu d'être. Mon passage préféré est celui de la cabine du vent au Japon : dans la région de Tohoku, le tsunami de 2011 a englouti vingt mille personnes dont la moitié des habitants du village d'Otsuchi. Un des habitants, Itaru Sasaki, y a installé une cabine téléphonique dont les fils ne sont reliés à rien. Les habitants viennent y parler à leurs disparus et leur écrire également car Sasaki a mis à leur disposition « un cahier du téléphone ». Cela les aide à faire leur deuil et à supporter la vie sans leurs chers disparus.
Lors de l'exercice du monologue, Esther brosse un portrait d'elle à travers une accumulation de « j'aime /je déteste » et déclare : « je déteste les feel good books ». Moi aussi normalement car ils sont souvent synonymes de mièvrerie et d'artificialité. Ici, nous avons affaire à un roman « feel good » parce que les personnages deviennent meilleurs au fur et à mesure de l'intrigue et de leurs confidences. Ils arrivent à se poser les bonnes questions, à sortir de leurs retranchements, à faire leur deuil, à se défaire d'une culpabilité. On évolue avec eux, on est soulagé qu'ils s'en sortent et surtout heureux de les voir de nouveau capables de communiquer et de s'abandonner en mettant des mots sur leurs maux. Les lettres ont pour eux le rôle du « téléphone du vent ». Ce n'est ni lénifiant, ni sirupeux : c'est un roman humain et humaniste dans lequel on prend le temps d'écrire, de se dire et de se lire et cela fait du bien dans une société pour le moins speed et individualiste. Après l'avoir fini, vous n'aurez qu'une envie : écrire et recevoir de vraies lettres à nouveau !
Je remercie Cécile Pivot, les éditions Calmann-Lévy et #Netgalley France de m'avoir permis de lire « #Les Lettres d'Esther » en avant-première.
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