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Citations sur Journaux de 1950 à 1962 (46)

Le vieux monsieur, son beau-père, est une sorte de double de lui-même, en plus âgé. Il nous a dit, il y a trois règles : jamais de sentiments en affaires ; jamais d’honnêteté en politique ; et c'est l'intérêt personnel qui fait tourner le monde. Je lui ai dit que j'étais d'accord.
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Je ne peux vivre pour la vie seule, mais pour les mots qui arrêtent le flux. Je sens bien que ma vie ne sera pas vécue tant qu'il n'y aura pas des livres et des histoires qui la feront vivre éternellement dans le temps.
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Et puis il y a cette fausse idée de l'existence, qui voudrait qu'on soit toujours heureux et que l'on vieillisse dans une situation donnée ou en ayant accompli beaucoup de chose. Pourquoi le suicide de Virgini Woolf ? ou de Sara Teasdale, ou d'autres femmes brillantes ?
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Les mots viennent: monologue intérieur qui re-crée la scène, la réarrange - la parle - petite boule de fleur se dépliant dans le verre transparent de l'esprit - pour fleurir - et donner quoi? Faire son Journal - saisir chaque petite boule et la laisser s'ouvrir dans l'aquarium où l'on garde les floraisons rares - préserver le noyau dur créateur et créatif et l'intégrité (ne pas vendre (mot sauté) plus cher qu'il ne vaut) et aucune femme ne peut avoir plus - car mener une vue sociale suivie tue ou trahit le monde intérieur, qui doit rester étrange et rare.
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P.-S. : Gagner ou perdre dans un débat , être accepté ou refusé, ne prouve rien quant à la valeur ou la validité de l'identité personnelle. On peut avoir tort, se tromper, être un mauvais artisan ou simplement ignorant, mais cela ne dit rien de la vraie valeur de l'identité humaine dans sa totalité - passé, présent et future!
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Je brûle d'envie de pénétrer la matière du monde : m'ancrer dans la vie grâce aux lilas et à la lessive, au pain quotidien et aux oeufs frits, et à un homme, l'étranger aux yeux noirs, qui se nourrira de ma cuisine, de mon corps et de mon amour, parcourra le monde tout le jour et rentrera trouver le réconfort la nuit auprès de moi. Qui me donnera un enfant, qui refera de moi un membre de cette race qui lance des boules de neige, peut-être parce qu'ils sentent cette pourriture qu'ils visent.
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Me vient ce sentiment, vague et obscur, lorsque je réfléchis à l'adolescence prolongée de l'espèce : les rites de la naissance, du mariage et de la mort ; toutes ces cérémonies primitives et barbares qui ont survécu en s'affinant jusqu'à l'époque contemporaine. La pureté de la bestialité aveugle me semble presque préférable. Quand je médite ainsi, je sais qu'il y a là quelque chose qui m'attend. Un jour peut-être j'aurai une révélation, et je verrai l'autre côté de cette farce monumentale. Alors je pourrai rire. Alors je saurai ce que la vie signifie.
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Peut-être ne serai-je jamais heureuse, mais ce soir, je me sens comblée. Il suffit d'une maison vide, d'une chaleur et d'un brouillard de fatigue après une journée passée à planter des fraisiers au soleil, d'un verre de lait frais sucrée et d'une petite assiette de myrtilles noyées de crème. Maintenant je sais comment les gens peuvent vivre sans livres et sans université.
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J'ai le choix entre deux attitudes : bonheur dans l'action constante, ou passivité et tristesse dans l'introspection. Ou alors je peux devenir folle en ricochant de l'une à l'autre. (p. 39)
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Ce qui m'horrifie le plus, c'est l'idée d'être inutile : ayant fait des études, avec un talent prometteur, je m'éteindrais progressivement, pour devenir sans intérêt dans mon âge mûr. Au lieu de travailler mon écriture, je m'immobilise dans mes rêveries, incapable de faire face à la déception des refus. Absurde. J'ai tendance à devenir passive et laisser Ted être mon moi social. Simplement parce que nous ne nous quittons jamais. Voyons, par exemple, tout ce que je pourrais faire en ce moment sans lui : étudier l'allemand, écrire ou lire, marcher seule dans les bois ou aller en ville.
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