J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman de
Grégoire Polet, Bruxellois de naissance, et dont le récit se déroule à Bruxelles et à Ostende!!
Dès la première ligne j'ai accroché et senti de l'empathie pour Sylvain, ce peintre raté pour cause de manque d'imagination et de surcroît, veuf avec une charmante petite fille, Isabelle. Sans ami, sans doute un peu dépressif, il se lie d'amitié avec un bouquiniste, enseigne à contre coeur dans une école de fille, puis de fil en aiguille, devient peintre copiste et finalement faussaire génial, grassement payé et recherché pour ses talents.
De ses études Sylvain raconte :
"J'ai choisi l'art, donc. Et j'ai réussi mes études si médiocrement que c'était, au fond, la pire manière de les rater. Réussir mal, c'est s'engager dans une voie oú l'on est manifestement destiné à être assez mauvais, et dont un échec plus franc nous aurait judicieusement détournés. J'ai magnifiquement raté ma réussite"
"Le vrai, le faux, ce sont des inventions commerciales, des plus-values de marchants, des mensonges de maquignons, des arguments d'hypocrites. C'est une manière de créer des supériorités, de justifier des exclusions".
Mais au-delà de la vie de Sylvain, de ses tâtonnements, de ses interrogations et de ses errements,
Grégoire Polet évoque également à travers ce texte les questions d'amitié, d'amour, de paternité, de vérité, de solitude, et nous propose de vraies pistes de réflexion sur l'art.
Tout çela dans un petit roman bref mais dynamique que je vous recommande de lire sans hésitation.