Édifiant.
A travers de courts chapitres, l'auteur balaye 2000 ans d'histoire et se projette même dans l'avenir du deuxième plus vieux métier du monde.
C'est varié, c'est complet. Lucide et souvent un peu cynique l'auteur, dont l'opinion transpire de temps en temps au grès d'une pique bien placée reste malgré tout assez objectif.
Et si un assassinat n'a, semble-t-il, jamais changé le cours d'un conflit, les effets induits sur le moral ne sont pas à négliger.
Sun Tzu l'avait bien compris en disant que la guerre ne se gagne pas seulement par la force des armes. Elle est d'abord affaire de psychologie. L'essence même du terrorisme non ?
L'assassinat ciblé comme arme de guerre n'est pas l'apanage des états totalitaires, dictatoriaux ou voyous. Tous les états dits démocratiques, pays de droits de l'homme et autres terres d'accueil en ont usé et abusé.
État, patrie, terrorisme, terrorisme d'état.
Le dicton « la fin justifie les moyens » n'a jamais aussi bien porté son nom que dans ce livre.
Un livre qui se lit vite, qui se lit bien, assez délectable, voire jubilatoire malgré le sujet abordé, avec une mention spéciale pour les petits scenarii finaux où le drone (dont on parle beaucoup en ce moment) semble bien être la future arme absolue.