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3,97

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jacques Pons nous plonge dans ce que le monde du travail a de plus sombre. Meurtres, manipulation, harcèlement, suicide , menaces, voilà ce que vous réserve ce roman à la trame haletante.

Cela aurait pu être un coup de coeur si j'avais apprécié la fin, malheureusement j'ai trouvé celle-ci trop énorme, presque irréaliste, de plus, l'auteur nous fait passer du temps avec plusieurs personnages intéressants (jusqu'à en faire une histoire dans l'histoire) mais au final certains n'avaient que peu d'importance alors que celui qu'il aurait fallu mieux connaître n'est ici qu'anecdotique dans ses interventions ou sa présence.

Ne vous méprenez pas, ce thriller est bon, c'est dynamique, l'écriture est fluide et des chapitres très courts donnent ce sentiment de ne pas pouvoir s'arrêter, on veut toujours connaître ce qui va nous attendre au coin de la prochaine page.

Pour un premier roman, "Organigramme" mérite son titre de coup de coeur RTL 2018, de ce côté là il n'y a pas de doute et les quelques maladresses rencontrées seront vite pardonnées en terme de plaisir pris à la lecture.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Une entreprise de mode de luxe qui a son siège sur la très chic avenue Montaigne. La perfection à tout prix. Obéir à tous les desiderata du PDG quoiqu'il en coûte et évidemment, ne jamais la ramener.

Maintenant que la boîte « championne du monde du harcèlement moral » est présentée, comprenons les motivations du vengeur : il veut faire tomber toutes les têtes du comité de direction une à une : en plus du PDG Bertani et de son bras droit responsable sécurité Marek Konecny, nous avons donc Hans, directeur production et logistique ; Jean-Etienne de Vieilleville, directeur administratif et financier ; Emmanuel Veyron, directeur commercial ; Victor de Almeida, directeur communication et Sophie Muhlstein, DRH. Il y a enfin Diana Sansone mais cette dernière est absente suite à un burn-out…
Yasmina travaille dans le service de cette dernière, elle vient d'arriver et elle sent que quelque chose ne tourne pas rond…

Le lecteur, lui, comprend rapidement qu'il s'agit de quelqu'un de l'entreprise qui est derrière tout ce mécanisme. le vengeur ne vit plus que dans la haine pour cette société qui détruit les gens à la racine, il veut faire tomber tout l'organigramme et ne reculera devant rien. Il aime les nouvelles technologies et a quelques bases en chimie, très utiles pour manier les explosifs.

J'ai bien aimé la tension psychologique dans ce huis-clos professionnel, ce n'est pas une situation très courante dans les thrillers. le vocabulaire de la destruction psychologique et la haine qu'exprime le coupable valent aussi le détour. Je n'ai pas vu la fin arriver… Pourtant, la 4ème de couv nous prévient que tout pétera…
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Pour un premier roman, je trouve que c'est plutôt réussi.
Ce roman a été conseillé par Bernard Lehut, sur RTL.
Jacques Pons, selon la 4ème de couverture, travaille depuis 15 ans dans le milieu de la mode. Il situe l'action de son roman dans une grande société parisienne consacrée à la mode, il s'agit de la maison de couture Louis Laigneau, qui occupe un bel hôtel particulier près des Champs-Elysées. le roman commence sur les chapeaux de roue par un séminaire de créativité qui a lieu à Marrakech. Les principaux membres du comité de direction sont réunis et participent à des jeux de rôle pour accroître leurs performances en terme de créativité, productivité. Dés les premières pages, on retrouve le cadavre d'un dirigeant, égorgé. Certaines employées reçoivent des sms de menace. Un tueur est parmi eux et est bien déterminé à faire couler la société. Mais qui est-il ? de quoi veut-il se venger ? La pression monte au coeur de l'entreprise Laigneau, les employés sont terrorisés, certaines personnes craquent : burn out, suicide.
C'est le responsable de la sécurité qui va mener l'enquête, aidé par un de ses amis inspecteur de police.
Les chapîtres sont courts, bien écrits, le rythme est soutenu,le suspense efficace, le coupable quasi insoupçonnable, la fin assez grandiose.
L'auteur retranscrit bien l'ambiance qui doit régner dans ce milieu où derrière les apparences et le luxe, règnent une ambition démesurée, les jalousies, les rivalités, un univers impitoyable. D'ailleurs je n'ai éprouvé de sympathie pour aucun de ces personnages.
Un bon roman, un auteur à suivre.
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Un petit côté Agatha Christie chez Vuitton 😉 Voilà en quelques mots mon ressenti sur le premier roman de Jacques Pons .

Tout commence par le meurtre d'un des directeurs de la célèbre Maison Louis Laigneau, grande marque de luxe française, lors d'un séminaire à Marrakech. Puis, d'une soirée où les autres collaborateurs se retrouvent drogués à leur insu. Un sombre projet est en marche, mais par qui ? Et pourquoi ?

Comme tous les autres je suis un outil. Quand un outil est précieux, on en prend soin, on l'entretient, on le bichonne. Quand un outil est obsolète, on s'en débarrasse.

Pourquoi ce roman me fait-il penser à Agatha Christie ?

Si vous avez lu son célèbre Dix petits nègres, vous devez connaitre ce huis clos où tous les personnages sont menacés par l'un d'entre eux. Ici, même ambiance. Tous les personnages sont dans la ligne de mire d'un membre de direction de cette entreprise.

Les personnages

La force de ce bouquin, en dehors de son intrigue, est la description de ces persos. Alors on s'attarde plus sur certains que d'autres, mais on sent un véritable travail afin de donner vie à ces protagonistes.

Je dirai que le deuxième élément, et pas des moindres, est la connaissance du milieu de la mode avec ses contraintes, sa rigueur…. Après recherche, il s'avère que l'auteur travaille depuis plus de 15 ans dans ce domaine. Au plus près du réel ! de vous à moi, cela ne fait pas rêver 😉

Un mélange d'univers

Un personnage relie deux mondes bien distincts : Yasmina. Ce personnage dénote des autres, tout simplement parce qu'il est issu des cités. Elle a gardé des liens étroits avec le roi des dealers. Bref, c'est surprenant ce choc culturel, mais finalement plutôt bien fait.

La conclusion

Bien que, je dois vous avouer, la fin m'ait déçue (pour différents points : le méchant n'est pas si surprenant, je m'attendais à une chute plus « spectaculaire » et l'épilogue ne sert pas à grand-chose. Heu, il va de soi que ce n'est que mon avis), ce roman reste un très bon thriller. Les chapitres sont courts, il y a un vrai rythme dans l'histoire. Pour un premier roman, franchement Jacques Pons s'en sort comme un chef. Une lecture plaisante à laquelle vous vous surprendrez à dire : Allez encore un petit chapitre ….à de nombreuses reprises.
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L'accroche de Miss Aline pour Collectif Polar
Un organigramme en début de livre que tu t'empresse de photocopier. Il y a du monde faut pas se perdre. Je compte bien annoter, relier, barrer, stabiloter. C'est parti…On commence fort avec un premier meurtre. Tu ne peux rayer personne de ton organigramme, on ne te dit pas qui c'est !
Entrons dans le monde de la mode et de la prestigieuse maison Louis Laigneau et son personnel sous pression. Tout le monde se doit d'être au taquet. Rendement, disponibilité, efficacité, compétitivité sourire de façade… Pour encore plus de résultat, toute la sphère des directeurs commerciaux et managers est conviée  à un séjour à Marrakech. La machine se grippe avec une démission, une soirée qui fini bizarrement. de retour à Paris, les choses ne font qu'aller crescendo. Tout le monde va être sur les dents, s'observer, s'épier, se méfier, profiter (aussi parfois) de cette situation pour se montrer et grimper dans la hiérarchie.
Jacques Pons utilise le monde de la mode pour nous parler de compétitivité, de harcèlement moral dans le monde du travail. L'histoire pourrait être transposée dans bien d'autres milieux professionnels. Ce roman est le reflet d'une réalité criante.
L'auteur nous parle de façon indirecte, des relations humaines. le sourire de façade, utiliser l'autre pour se faire valoir, la fausse compassion, l'envie, la jalousie. Un rapport humain complètement faussé dans une société de (sur) consommation qui en demande toujours plus. Une société qui courre après la performance mais qui courre aussi après sa vie. Qui perd son souffle.
L'intrigue est bien menée. Les chapitres sont courts et donnent du rythme à la lecture. On passe de la narration générale à la narration privé : le tueur nous livre ses impressions. Jusqu'au bout j'ai annoté mon organigramme ! Jusqu'au bout j'ai fais le lien avec mon propre travail. Et jusqu'au bout je suis passée à côté du véritable coupable. C'est ce que j'appelle un coup de maitre lorsque l'auteur t'emmène là où n'a pas cherché à aller. Quand l'auteur distille tellement bien les éléments de l'intrigue que tu t'y perds et ne voit pas le vrai coupable… et pourtant tous les éléments sont là

Je remercie les Editions Hugo Thriller de leur confiance et je suis ravie d'avoir découvert ce premier roman de Jacques Pons. J'attends les suivants avec impatience. Auteur à suivre incontestablement. 
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Coup de coeur RTL 2018.
Tout d'abord, je souhaiterais remercier les éditions Hugo Thriller pour cette découverte.
Nous voilà plongés au coeur du monde impitoyable de l'entreprise. Dans le secteur de la mode qui plus est…aurais-je envie de rajouter. Dans la maison Louis Laigneau, le président directeur général Angelo Bertani fait régner la terreur auprès de ses employés. Tout comme certains autres membres de la direction. CREATIVITE- VISION- EXECUTION sont les mots d'ordre.
EXECUTION. Bien avant que le drame ne débute, l'atmosphère, lourde, très lourde, est plus que palpable. Les secrets sont nombreux. le malaise grandissant. Les drames se succèdent. L'auteur est sans pitié. L'horreur des meurtres n'est pas plus terrible que l'attente, insupportable, qui s'écoule entre chacun d'eux. Insupportable dans le sens où l'on sent qu'un nouvel événement tragique est en préparation. Jusqu'où ira le tueur ? Sa folie semble ne pas avoir de limites. Mis à part quelques rares détails la dimension psychologique l'emporte haut la main sur le côté » gore « , ce qui n'est pas pour me déplaire. le stress professionnel, la dureté du management, la tension qu'a vécue les employés de cette maison connue et reconnue a crée de nombreux dégâts, voilà ce que veut mettre en exergue l'auteur. Et il y parvient très bien. Basculer » de l'autre côté » n'arrive pas qu'aux autres. le burn out arrive parfois plus vite qu'on le croit. Certains donneraient tout pour réussir jusqu'à perdre une partie d'eux même.
Un portrait très réaliste, avec des dommages collatéraux heureusement peu répandus (!), de l'intérieur d'une prestigieuse enseigne, le tout décrit avec une plume que je qualifierais de belle. J'ai trouvé l'écriture de ce thriller particulièrement soignée, ce qui n'est pas toujours un point que je retiens dans une oeuvre appartenant à ce genre littéraire.
Pour finir, et sans trop en dévoiler, je saluerai ce parallèle entre les beaux quartiers de la capitale et les banlieues. Que ce soit d'un point de vue géographique ou bien éthique, ces deux mondes ne sont finalement pas si éloignés lorsqu'il s'agit d' organigramme
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Rappelez-vous au printemps je vous ai parlé du concours sur la plateforme Fyctia et ses Prix VSD du polars français (Les jumeaux de Piolenc de Sandrine Destombes) et étranger (Innocente d'Amy Lloyd). Il manquait le Coup de Coeur RTL de cette année et il arrive pour l'automne chez Hugo Thriller !

Brainstorming, conf call, open space… c'est sûr, on est dans une ambiance de bureau et ça change des polars habituels ! Ca m'a beaucoup plu d'être immergée dans mon univers quotidien, même si je ne travaille pas dans la mode. L'ambiance est la même dans tous les opens spaces !

Si en plus on y ajoute burn out et management négatif, c'est le summum du top ! On s'y croit complètement jusqu'à ce que les morts s'empilent (ça, ça arrive vachement moins qu'une conférence téléphonique ou un crêpage de chignon entre nanas !). Stress, pression, manipulation, suicide, le tout mené à la baguette par un des salariés de la boîte qui réclame vengeance et réparation.

La partie « thriller » n'était pas forcément nécessaire à mon goût. Un bon roman plein d'angoisse centré sur le milieu du travail aurait suffit et j'aurai, du coup, peut-être ainsi créé plus de liens avec les personnages. Ici, tout le monde est un potentiel coupable et je n'ai pas eu d'empathie pour eux entre la suspicion et les coups bas lancés d'un peu partout. La fin m'a laissée de marbre au point que le méchant de l'histoire aurait pu en être un autre sans que ça modifie mon ressenti.
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Voici un livre pioché par hasard dans le rayon « bonnes affaires » de ma librairie et croyez-moi sur parole: c'en est une ! Une couverture intrigante et un résumé qui l'est encore plus…

Jeu de dupes entre collègues, intimidations, harcèlement et meurtres sèment la zizanie au sein de l'Organigramme. Celui de la maison de luxe Louis Laigneau. Mais qui est à l'origine de ce chaos ? C'est ce que le lecteur découvre au fil des pages de ce roman diaboliquement bien construit et qui tient en haleine jusqu'à l'épilogue. Un récit cynique, intelligent et original à mettre entre les mains de tous les amateurs de thrillers !
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📍 Résumé : Chez Louis Laigneau, fleuron du luxe français, la Direction fait régner la terreur sur son personnel à coup de stress et d'humiliations. Et à quelques semaines de la Fashion week, la tension est à son maximum. Mais au retour d'un séminaire de créativité, destiné à booster les équipes, ce ne sont pas les mannequins qui défilent sur le podium, mais les cadavres. Dans ce milieu hostile où tout n'est qu'apparences, chacun s'observe avec défiance. Entre le burn out général qui menace et la psychose qui s'installe, un serial killer rôde, comme une ombre menaçante qui semble tout connaître de Louis Laigneau et décime méthodiquement l'organigramme.

Le séminaire de créativité sensé stimuler les cadres n'a pas eu l'effet escompté car 2 d'entre eux sont licenciées dès leur retour à Paris. Dès lors, l'ambiance est plombée, l'angoisse grimpe et chacun s'interroge et s'observe avec défiance, car un serial killer fait le ménage parmi eux. Si on se doute qu'il est l'un d'entre eux, l'identifier reste une énigme. Tous ont des ambitions et des aspirations, ont vécu des déceptions ou des humiliations, mais dans ce monde si tu ne courbes pas l'échine, tu n'avances pas et la machine te broie. On assiste alors à un ballet de fayotage auquel Yasmina refuse de participer…. Et elle a d'excellentes raisons ….

J'ai bien aimé la tension psychologique qui règne et s'intensifie au fil des pages, le suspense soutenu, le rythme du récit et ses rebondissements.
J'ai bien aimé aussi le regard ironique porté sur les différents comportements au travail, puis la partie du récit qui oppose deux mondes, celui des paillettes et celui de la rue.
Et j'ai vraiment adoré le côté social de ce thriller qui pointe du doigt la souffrance au travail. Original non ?
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Organigramme : Tableau schématique des diverses parties d'un ensemble complexe, et de leurs rapports mutuels. C'est une bonne définition de la Maison Louis Laigneau, spécialisée dans la maroquinerie, une maison ancienne tout en respectabilité : bel immeuble en pierre de taille, beau quartier, jardins au cordeau, tout le personnel vit en ordre et regarde dans le même sens ...
Sauf que ... les uns après les autres, les membres du comité de Direction vont mourir. Derrière le cuir tendre des sacs, la soie des foulards, les jolis motifs en exclusivité, se cachent des dents aiguisées, des airs de drama queen et des appétits féroces. Comme dans le roman "les visages écrasés" de Marin Ledun, on observe les différentes façons de dénoyauter un individu, surtout si il est trop tendre pour le monde d'une entreprise, avide de profits. Tout le petit monde de l'encadrement entre conf-call, séminaire de créativité, devant la liste des morts qui s'allonge, perd la tête. Car le plus surprenant, c'est que le tueur n'est pas un inconnu,non, c'est quelqu'un de la maison, quelqu'un qui les connaît tous et qui vient présenter la note d'une addition de souffrances.
Le roman alterne les différents évènements (si je puis parler ainsi des morts successives) et les pensées du tueur, qui regarde se jouer sa danse macabre tant attendue. Ceci étant, vu son tempérament de "killer", son organisation et sa compréhension des individus, le tueur aurait pu devenir président de la Maison Laigneau ...
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